Notre Dame de Guadalupe
En l’honneur de
Notre Dame de Guadalupe
La Vierge du Mexique
L' histoire
Le récit des cinq apparitions
de la Vierge a été rédigé en 1545
par Antonio Valeriano (v. 1520-1605), Indien lui-même,
professeur au Collège de Santa Cruz Tlaltelolco Mais
il faudra attendre l'époque moderne et les progrès
de la science, en particulier dans le domaine de l'optique pour
percevoir le prodige que constitue l'image de la Vierge exposée
depuis quatre siècles dans le sanctuaire de Guadalupe.
Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de
Juan Diego se rendait de son village à Mexico pour y
satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac,
la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit
tout à coup une musique céleste descendre jusqu'à
lui. Irrésistiblement attiré vers le sommet de
la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière
resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs,
il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante
et radieuse de bonté:
"Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où
vas-tu?
- Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l'honneur
de la Vierge.
- Ta dévotion M'est agréable, reprit l'Inconnue;
Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire
que l'on Me bâtisse ici un temple magnifique d'où
Je répandrai Mes faveurs et ferai voir Ma compassion
envers tous ceux qui M'invoqueront avec confiance. Va trouver
l'évêque de Mexico pour l'instruire de Ma volonté."
Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le
prélat le prend pour un illuminé et le congédie.
Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Très Sainte
Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque.
Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l'ecclésiastique
exige quelque témoignage certain de la volonté
du ciel.
Le dix décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet
le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe
toute cette journée là auprès de son oncle
gravement malade. Le douze décembre, pressé de
trouver un prêtre à Mexico pour administrer les
derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant
la colline, mais au détour de la route, il se trouve
subitement en présence de l'Apparition. "Ton oncle
est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut
de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque
de Mexico."
Ce n'était point la saison
des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit
de roses. L'humble paysan obéit néanmoins sans
hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches
au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et
les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers
l'évêché. Lorsque Juan Diego fut introduit
devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent
les yeux de l'évêque stupéfait: la gerbe
de roses vermeilles et l'image de l'Apparition peinte à
l'insu de Diego sur l'envers de son paletot. Aussitôt
que leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de
la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent
à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose
que d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère
du ciel. Se relevant, l'évêque enlève le
manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans
sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse
renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants la
ville se rassemblèrent à l'évêché
pour honorer l'image miraculeuse que Marie Elle-même venait
de léguer si gracieusement à Ses enfants de la
terre.
Le jour suivant, treize décembre, l'évêque
de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi d'un
grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où
la Très Sainte Vierge S'était montrée à
Son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne
crut pas pouvoir le déterminer avec précision.
Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle: une source
jaillit soudainement, désignant le lieu précis
de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler
et d'opérer des guérisons miraculeuses.
La Reine du Ciel Se montra une cinquième fois à
Son humble serviteur et lui révéla le titre sous
lequel Elle désirait être invoquée. "On
M'appellera, dit-Elle: Notre-Dame de Guadalupe". Ce mot
venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie: Fleuve de Lumière.
Conformément à la demande de la Mère de
Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline
du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image
de Marie imprimée dans le manteau du voyant.
Le Tilma
Une image non peinte
La tilma était utilisée par Juan Diego comme un
manteau, noué à son cou. Elle pouvait être
roulée et attachée pour s’ajuster à
la grandeur de son propriétaire.
Le tissu de la tilma est rugueux et ne se prête pas à
la peinture. Il ne s’y trouve aucun pigment et aucun coup
de pinceau. Il n’y a aucune couleur dans les fibres de
la tilma.
En 1936, Fritz Hahn, professeur à Mexico, prélève
deux fibres de la "tilma": l'un rouge, l'autre jaune.
Il les emporte en Allemagne pour expertise. Là, le Dr
Richard Kuhn, prix Nobel et directeur du département
de chimie du Kaiser Wilhelm Institut, aboutit à des la
conclusion que les fibres ne contiennent aucun colorant connu,
ni minéral, ni végétal, ni animal, ni,
à plus forte raison, synthétique.
Le Pape Pie Xll a dit de la tilma : «Cette œuvre
n’est pas de ce monde.» L’image de Notre Dame
fut empreinte miraculeusement sur la tilma. Les experts de la
firme Kodak à Mexico déclarèrent en 1963
que l’image paraissait comme une projection permanente
de diapositive sur la tilma.
Le 7 mai 1979, le Pr. Philip Serna Callahan et Jody Brant Smith
se livrent à une étude de l'image aux rayons infrarouge.
Les clichés révèlent les retouches faites
à différentes époques à l'aide de
pigments connus et à l'or, en particulier dans les galons:
elles se craquellent avec le temps. Des arabesques ont été
ajoutées sur le rose de la robe. Quant au double pan
de la ceinture et au croissant de lune, ils sont simplement
brunis par le temps: la peinture noire surajoutée se
craquelle également. En somme, tous les ajouts postérieurs
sont visibles, mais l'image primitive demeure inexpliquée
Des yeux toujours vivants
En 1929, Alfonso Marcue, qui était le photographe officiel
de la basilique de Notre Dame de Guadalupe à Mexico,
découvrit ce qui semblait être une image très
claire d’un homme barbu dans l’œil droit de
la Vierge. Au début, il ne pouvait pas croire ce qu’il
voyait : comment était-ce possible ? Un homme avec une
barbe dans les yeux de la Vierge ? Après l’inspection
répétée de beaucoup de ses photos, il décida
d’informer les autorités de la basilique.
En 1951, un dessinateur, Charles Salinas Chavez, observe à
la loupe une photo de l'image. Et soudain, dans la pupille de
l'œil droit, il croit discerner la silhouette d'un buste
d'homme. Il fait appel au Dr Rafael Lavoignet Torija, chirurgien,
qui examine l'image directement, à cinq reprises, entre
juillet 1956 et mai 1958. Son rapport est formel: on retrouve
dans l'œil de la Vierge de Guadalupe l'image exacte, selon
les lois découvertes par l'optique moderne, du buste
d'un homme barbu qui devait se trouver à environ 40 centimètres
de la pupille. Il semble que l'œil ait comme "photographié"
la rencontre. Et la courbure de la cornée est étonnement
semblable à celle que l'on observe in vivo. L'image du
buste, selon un examen fait par le Dr Javier Torroella Bueno,
présente elle aussi une déformation conforme aux
lois de l'optique et de la photo. En somme, il semblerait que
l'ayate de Juan Diego ait joué le rôle d'une plaque
sensible et ait photographié la Vierge au moment où
l'Indien lui-même se reflétait dans les yeux de
la Vierge.
En 1956, cinq ophtalmologistes examinèrent les yeux de
Notre Dame sur la tilma. Chacun déclara qu’il observait
un œil humain, incluant la rétine où se reflétait
l’image d’un homme aux mains étendues devant
lui à la hauteur de la ceinture et dont les paumes tournées
vers le haut portent quelque chose de rouge. C’est Juan
Diego avec les roses dans ses mains. L’image dans la pupille
démontre d’ailleurs une distorsion naturelle, causée
par la courbure de l’œil de Marie.
Des moyens nouveaux ont permis de découvrir par la suite,
en plus de Juan le voyant, Mgr Zumarraga et son interprète.
Ces personnes étaient présentes lorsque l’image
de Notre Dame est apparue sur la tilma. La Madone était
bien là - vivante et vrai - lors de l’ouverture
du manteau de Juan et elle en laissa le reflet dans les pupilles
de ses yeux, tout en s’imprimant sur la tilma à
ce moment précis.
Mais une nouvelle et fascinante analyse des yeux commence en
1979, quand le Dr Jose Aste Tonsmann, Ph D, licencié
de l'Université de Cornell, travaillant à IBM
examine minutieusement avec des appareils à haute définition
une très bonne photographie du visage sur le tilma prise
de l'original. Après avoir filtré et développé
les images numérisées des yeux pour éliminer
les "parasites"et les agrandir, il fait quelques découvertes
étonnantes ; Non seulement un "buste humain"
est visiblement présent dans les deux yeux mais d'autres
formes humaines y sont aussi reflétées.
Je recommande vivement la lecture du livre du Père François
Brune : « La Vierge du Mexique ou le miracle le plus spectaculaire
de Marie », publié aux éditions : «
Le Jardin des Livres