Paroisse
catholique Saint Michel
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Du 6 au 12 janvier 2008 |
Le vrai disciple du Christ (II)
Nous savons que pour être disciple du Christ, il faut le connaître et épouser ses propres sentiments. Et nous avons commencé cette connaissance par la méditation du mystère de l’Incarnation, le mystère de la crèche. Là, Nous avons contemplé son humilité comprenant alors que c’est une disposition foncière de tout chrétien. Ce fut l’attitude de Notre Dame. Ce fut l’attitude de saint Jean Baptiste. Ce fut, de fait, l’attitude de tous les saints. L’humilité c’et avoir d’humbles sentiments de soi-même et savoir tout rapporter à Dieu. Nous avons vu que la crèche est aussi le mystère où éclate l’amour de Dieu. Ce qui nous a permis de comprendre que l’on ne peut imaginer un chrétien sans cette vertu de Charité : charité de Dieu, charité du prochain. Saint Paul nous a profondément encouragé dans cette voie. Nous avons également contemplé dans la crèche le mystère de l’Incarnation dans sa finalité, dans sa finalité salvifique. L’Incarnation est pour la rédemption, avons-nous dit, pour le salut éternel, pour la possession du Royaume de Dieu. « Un sauveur vous est né ». Cette finalité salvifique est donc source de joie profonde. Ce mystère de l’Incarnation nourrit notre espérance qui est raison de notre joie, de notre allégresse, raison, tout également, de notre piété, de notre action de grâces. Le don engendre la reconnaissance. Ainsi, de cette méditation de la crèche, nous pouvions cueillir ce beau bouquet de fleurs, symboles des vertus du chrétien, du disciple. Le disciple doit nourrir l’humilité, la charité, la joie, l’action de grâces, la piété. Ce sont là, il est vrai, quatre belles fleurs qu’il faut cultiver sans cesse en notre âme pour les offrir à Dieu. Mais j’aimerais poursuivre cette petite méditation spirituelle en poursuivant la connaissance du Christ et l’étude de l’Ecriture Sainte. Aujourd’hui notre méditation portera sur le mystère de l’Epiphanie. L’Eglise nous fait méditer l’Epiphanie en citant dans l’épître la prophétie d’Isaïe. Il voit les nations se lever : « la force des nations viendra à toi. Tu seras couverte d’une foule de chameaux, de dromadaires de Madian et d’Epha…Tous viendront de Saba apportant de l’or et de l’encens et publiant les louanges du Seigneur ». Paroles du prophète Isaïe. Et la prophétie s’est réalisée.
Et l’évangile nous en raconte le récit
: « Voici que des mages d’Orient vinrent à
Jérusalem, disant : Où est le Roi des Juifs
qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile
et nous sommes venus l’adorer… » De tout cela, je tire une conclusion importante.
Le disciple de Notre Seigneur doit savoir louer son Seigneur
et Maître. C’est là une disposition foncière.
Et non seulement le louer, mais l’adorer. La louange,
l’adoration se sont là deux dispositions importantes
du disciple de Notre Seigneur. Le fidèle confesse la royauté
du Christ. C’est la confession même de l’Introït
: « Voilà que vient le Seigneur Maître.
Le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’Empire.
« Ecce advenit Dominator Dominus et regnum en manu eius
et potestas ». Devant la Royauté de NSJC, les
rois des nations, les Mages lui offrirent l’or –ils
confessent un roi par ce présent. C’est bien
ce que l’on offre au roi. Et de fait NSJC confesse sa royauté. Il la confessa tout particulièrement devant Pilate : « es-tu Roi ? Tu l’as dit, je suis Roi ». Et devant cette royauté, cette unique royauté, sachons comme les mages, nous prosterner, adorer. Nous devons aimer cette soumission, cette obéissance à sa loi, à ses commandements. Nous devons confesser cette royauté de NSJC, cette royauté sur nos personnes, sur nos familles, sur notre société et confesser l’obéissance que doivent avoir les sociétés à la volonté de Jésus-Christ, la soumission, alors, que doivent réaliser les lois civiles à l’égard de la loi de NSJC. Bien Plus, NSJC veut que les âmes se sauvent indirectement sans doute, mais réellement cependant par une société civile chrétienne, pleinement soumise à l’Evangile, qui se prêtent à son dessin rédempteur qui est l’instrument temporel. Dès lors quoi de plus justes, de plus nécessaires, que des lois civiles qui se soumettent aux lois de NSJC dans le domaine public et social. Qu’est ce que NSJC veut sinon que sa royauté et ses lois empreignent la société civile. Qu’est-ce que la civilisation chrétienne, qu’est-ce que la chrétienté sinon l’Incarnation de cette royauté de NSJC dans la vie de toute société. Et celui qui veut vraiment mener une « politique de civilisation » doit confesser, professer réaliser la royauté de NSJC et ses lois. Cette royauté salvatrice n’est
pas facultative. Elle n’est pas facultative pour la
vie éternelle. « Il est la Voie, la Vérité
et la Vie ». L’unicité de cette royauté. Voilà ce qu’il faut réaffirmer aujourd’hui face à un œcuménisme d’essence libérale qui assure qu’il y a des valeurs de salut dans toutes les religions, autant dans l’Islam que dans le christianisme. Et faire l’apologie du christianisme dans un certain discours tout en cherchant à développer et à asseoir l’islam dans notre société française c’est pure hypocrisie ou discours de circonstances ! Ainsi Royauté, sujétion, soumission, adoration louange confession publique de toutes ces vérités : voilà qui est au cœur de tout disciple du Christ. Louange, adoration : voilà ce que nous
apprend notre liturgie tridentine. Elle est toute auréolée
de piété, d’encens, de génuflexions,
manifestations extérieures des louanges de notre cœur,
de notre foi. Amen !
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