Paroisse catholique Saint Michel

Dirigée par

 Monsieur l'abbé Paul Aulagnier

 

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Du 12 au 20 janvier 2008


 

La famille.


A l’occasion de cette fête liturgique de la Sainte Famille, j’aimerais porter mon attention plus simplement sur la famille et plus particulièrement sur le père et la mère, sur le mari et la femme, les seuls fondements évidents de la famille, tant il est v rai que l’home et la femme en sont les seuls éléments constitutifs. Il n’y a de vraie famille que celle de l’union d’un homme et d’une femme.

J’aimerais vous rappeler l’enseignement de Pie XII en ce domaine. Il nous a laissé de magnifiques considérations sur le mari et la femme, sur le père et la mère et tout particulièrement sur l’épouse, sur la mère de famille et son rôle. Et ce rôle de l’épouse, tellement magnifié par le pape, est tout à la gloire du mari.

Le mari est le chef de famille.

Il rappelle tout d’abord que la famille est une société et que toute société bien ordonnée réclame un chef et que ce chef est le mari et que ce rôle du chef est merveilleux si on veut bien le considérer dans sa relation, dans sa dépendance à Dieu. En effet tout pouvoir du chef vient de Dieu. La famille a son chef, un chef que Dieu a investi d’autorité sur celle qui s’est donnée à lui pour être sa compagne. Et Pie XII de dire à l’adresse des épouses « que jamais ne vienne à vous la soif d’usurper le sceptre familial ». Votre sceptre est tout autre : il est celui de l’amour, l’amour de l’époux et des enfants.

Pie XII pour fonder son assertion, rappelle l’enseignement de saint Paul : « Que les femmes soient soumises à leur mari comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle…Que la femme révère son mari ».
Aussi Pie XII s’adresse-t-il d’abord aux maris et leur dit : « Maris, vous avez été investis de l’autorité dans votre foyer. Vous en êtes le chef avec tous les devoirs et toutes les responsabilités que comporte ce titre. N’hésitez donc point à exercer cette autorité. Ne vous soustrayez pas à ce devoir. Ne fuyez pas ces responsabilités. La barre de la nef domestique a été confiée à vos mains. Que l’indolence, l’insouciance, l’égoïsme et le passe-temps ne vous fassent pas abandonner ce poste ».

Le Christ, modèle de toute autorité.

« Mais envers la femme que vous avez choisi pour compagne de votre vie, quelle délicatesse, quelle affection votre autorité devra témoigner et pratiquer en toutes circonstances, joyeuses ou tristes ».

N’oubliez pas que votre autorité est comme celle que le Christ Seigneur exerce sur l’Eglise. Il s’est dit le « Serviteur des serviteurs ». Le Christ commande non point pour dominer mais pour conseiller, non par l’orgueil qui veut prévaloir mais par la bonté qui veut pourvoir.

Suivez l’exemple de saint Joseph. Il contemplait devant lui, la Très Sainte Vierge, meilleure, plus sainte, plus élevée que lui. Un souverain respect lui faisait vénérer en elle la Reine des anges et des hommes, la mère de son Dieu et pourtant il restait à son poste de famille et ne négligeait aucune des obligations qui lui imposait ce titre de « père nourricier ».

Et vous épouses, malgré ce que vous pouvez entendre dans le monde qui revendique très fort l’égalité du mari et de la femme, aimez cette soumission tranquille, aimez cet ordre voulu et par la nature et par Dieu et par l’ordre surnaturel.
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Epouses, votre rôle dans le foyer n’est pas moins primordial.

C’est un fait d’expérience que la femme peut contribuer plus que l’homme au bonheur du foyer. Au mari, certes, incombe la tache d’assurer la subsistance et l’avenir des personnes et de la maison. Mais à la femme revient généralement de donner la bonne atmosphère du foyer, une atmosphère saine, fraîche, réconfortante que le père ou l’enfant aiment trouver à soin retour du travail ou de l’école.
C’est la femme qui fait le foyer, qui en a le soin. Elle en est la « flamme ». L’expression est de Pie XII lui-même. L’épouse est-elle hors du foyer, alors cette atmosphère se refroidira, le foyer cessera pratiquement d’exister, il sera comme un feu sans chaleur et il se changera en un précaire refuge de quelques heures ? Le centre de la vie ne sera plus le foyer…Les « gamins » seront dans la rue, le mari au « bistro ». Il est clair que le bel édifice du bonheur ne peut s’élever que sur la vie de famille. Mais où trouver la vraie vie de famille sans ce foyer, sans ce centre visible et réel où tous puissent se rassembler ? Mais qui va créer, peu à peu, jour après jour, le vrai foyer chaleureux sinon celle qui est devenue « Maîtresse de maison », celle en qui se confie le cœur de son mari ?
Il est clair que le mari quelque soit son travail, exerce le plus souvent son métier hors du foyer, hors de la maison. Alors pour le mari, le foyer domestique est l’endroit où il va refaire ses forces physiques et morales, dans le repos, le calme et la joie intime de la maison.

Pour la femme, le foyer demeure « l’asile d’amour - l’expression est encore de Pie XII - où s’exerce à peu près toute son activité. Elle en fait une maison où l’on vit ensemble dans la joie et la paix et elle l’orne de souvenirs des événements de la vie en commun qui font du foyer, une âme. Ainsi ce qui donne à tout, une âme, c’est « la main et l’art de la femme » qui permet de rendre attrayants tous les coins du foyer, ne serait-ce que par la vigilance, l’ordre et la propreté mais aussi par le souci de tenir toutes choses préparées bien à propos, le dîner, la chambre, tout. « Dieu a donné à la femme, dit Pie XII, plus qu’à l’homme avec le sens de la grâce et de la beauté, le don de rendre aimables et familières les choses les plus simples ». Pie XII dit même plus encore : « Créée semblable à l’homme pour former avec lui une famille, l’épouse est faite pour répandre le charme et la douceur au foyer de son mari et y assurer une vie à deux féconde et florissante ».Alors Pie XII peut-il affirmer que « l’épouse est le soleil de la famille » par son rôle au foyer. Elle est le soleil du foyer par sa générosité et son dévouement, par son aide infatigable et sa vigilante et prévoyante délicatesse à procurer tout ce qui peut égayer la vie de son mari et de ses enfants. Elle répand autour d’elle lumière et chaleur et elle n’a qu’une joie, le bonheur de son époux et des ses enfants.

Certes, il en doit être ainsi du mari…Mais si cette noblesse de sentiments et d’intention oblige les deux époux, elle n’en est pas moins, avant tout, une vertu de la femme. C’est elle qui en a d’abord l’intuition, l’intuition du cœur maternel qui ne veut rendre que dignité et respect. Pie XII poursuit son énumération de qualités. L’épouse est le soleil de la famille par la clarté de son regard et la chaleur de sa parole. Son regard et sa parole, pleines d’affections, créent la joie familiale. Et surtout elle sait animer « la paradis de l’enfant » ce qui fait la joie du père et sa fierté.
L’épouse est le soleil de la famille par sa digne simplicité, sa parure chrétienne et honnête et par son dévouement inlassable, son affection douce. C’est tout cela qui cause dans le cœur du père et des enfants les sentiments d’affection et de reconnaissance. Mais qu’arrive-t-il si la famille se voit privée de ce soleil ? C’est la catastrophe et pour l’époux et pour les enfants, pour la famille dans son ensemble.
Ainsi si c’est au mari et à son travail de procurer une vie stable en sa maison, c’est à l’épouse et à ses soins qu’il incombe d’en assurer le bien-être et de garantir la pacifique sérénité commune. C’est là plus qu’une tache, c’est un devoir religieux, une obligation de vertu chrétienne et c’est par les actes et les mérites de cette vertu chrétienne que l’épouse grandit dans l’amour et la grâce de Dieu, l’estime de son mari et l’affection des enfants.
Amen.