Paroisse
catholique Saint Michel
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Du 3 au 9 février 2008 |
C’est sur cette offrande du sacrifice que je voudrais surtout aujourd’hui m’arrêter. C’est, du reste, le sens de la lecture de Malachie : « Le Seigneur Dieu dit :Voici que j’envoie mon ange et il préparera la voie devant ma face et aussitôt viendra dans son Temple le Dominateur que vous cherchez et l’ange de l’Alliance que vous désirer ». C’est une claire allusion à l’Alliance conclue par Dieu avec son peuple dans le sang de l’Agneau, une claire allusion au sacrifice, hier celui de l’Agneau pascal, aujourd’hui, celui du véritable Agneau, Notre Seigneur Jésus Christ sacrifié : « Voici l’Agneau de Dieu », dira saint Jean Baptiste. Oui ! Il est « l’ange de l’Alliance ». C’est, du reste, le sens de la belle prière du « Supplices te rogamus » du canon de la messe : « Nous vous en supplions, Dieu tout puissant, ordonnez que ces offrandes soient portées par les mains de votre saint ange sur votre autel sublime, en présence de votre sublime majesté »…Il est « l’ange de l’Alliance » annoncé par Malachie et présenté aujourd’hui par Notre Dame au Temple et qui s’offrira Lui-même plus tard à Dieu son Père : « Que ces offrandes soient portées par les mains de votre saint ange sur votre autel sublime… » Et Malachie poursuit sa méditation en décrivant les effets de cette venue, de la venue de « l’ange de l’Alliance » : « Il sera comme le feu qui fond les métaux. .Il est celui qui « épure l’argent… » , « Il purifiera les fils de Lévi et les rendra purs comme l’or ». Tels sont les fruits du sacrifice de l’Agneau. Ce sacrifice fut annoncé hier par Malachie, Il est réalisé aujourd’hui, par la dévotion de Notre Dame et de Saint Joseph portant « l’ange de l’Alliance » dans le temple de Jérusalem », son Temple. C’est ce qu’annonce L’Evangile
de ce jour. Il est formel : « Quand furent accomplis
les jours de la purification de Marie, selon la Loi de Moïse,
ils le portèrent à Jérusalem pour le
présenter au Seigneur ». Et le chant de Siméon, son « Nunc dimittis » est là aussi pour nous confirmer cette interprétation : « Seigneur vous pouvez laisser votre serviteur s’en aller en paix, selon votre parole, puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous, que vous avez préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël, votre peuple ». « Mes yeux ont vu le salut », i.e. celui qui posera la satisfaction nécessaire par son sacrifice, seul capable d’apaiser la justice divine outragée par la faute originel et les fautes personnelles en raison de sa charité infinie compensant surabondamment l’injustice des hommes. Et c’est ainsi que Marie et Joseph, accomplissant la loi de Moïse, posent un acte nous donnant un merveilleux exemple : l’offrande du sacrifice. Le premier acte de la sainte Famille fut l’oblation, l’offrande de l’Enfant Jésus en son Temple, comme victime satisfactoire due à l’honneur de Dieu et à sa justice. Et de fait, Malachie, toujours dans le même texte de ce dimanche annonçait l’offrande de ce sacrifice dans la Nouvelle Alliance : « Ils offriront des sacrifices au Seigneur dans sa justice ». « Et erunt Domino offerentes sacrificia in justitia » et « le sacrifice de Juda et de Jérusalem sera agréable au Seigneur ». Ainsi la présentation de l’Enfant Jésus au Temple par Marie et Joseph est le premier acte de la sainte Famille, un acte à imiter en famille. L’offrande du sacrifice est un acte de justice à l’égard de la toute puissance de Dieu. Il est le Maître de tout. On lui offre en sacrifice les prémices de toutes choses, ici le premier, pour confesser et reconnaître la suprême Domination de Dieu sur toutes choses. C’est là un acte de justice, avant d’être un acte légal d’obéissance. C’est là un acte du à l’excellence de Dieu. Et tel est le sens premier , fondamental de la pratique dominicale, de l’assistance à la messe, au sacrifice de la messe dominicale. Reconnaître en famille, père, mère, enfants, que Dieu est tout et que je dois lui être soumis et vivre en sa suggestion. Notre monde qui refuse le dimanche refuse d’abord de reconnaître la Transcendance de Dieu. Il montre ainsi son irrespect, son irréligion. Il veut protester de son indépendance vis-à-vis de Dieu. Et si le peuple n’est pas conscient de cet aspect des choses, croyez bien que nos politiques, sous le haut contrôle de la Franc Maçonnerie, savent parfaitement ce qu’ils font en s’attaquant aujourd’hui plus que jamais à la pratique dominicale. C’est un acte qui n’est pas anodin. Il signifie, au contraire, une volonté d’indépendance et d’insubordination de la créature à l’égard de son Créateur. C’est un acte de désobéissance, non seulement à la loi de Moïse, non seulement à la Loi Nouvelle du Christianisme. Mais fondamentalement, c’est un acte de révolte de la créature à l’égard de son Créateur. C’est un acte d’injustice, de refus de la justice, du refus de donner à Dieu son du : à savoir notre suggestion, notre subordination, ce qu’exprime parfaitement le sacrifice : on offre au Seigneur, son bien, de son bien car tout est à Lui. La sainte Famille, en offrant Jésus
au Temple nous donne le plus bel exemple de religion, de la
vertu de religion. Elle confesse que Dieu est la source de
tout bien, vérité qui meut la volonté
à reconnaître, comme il convient, la dépendance
de l’homme à l’endroit de Dieu, premier
principe et fin dernière de tout, de qui dépend
tout bien et toute perfection. Et il faut remarquer encore, c’est l’Evangile
qui le laisse clairement entendre, que Marie et Joseph font
cet acte avec empressement, sans retard et sans mollesse,
c’est-à-dire avec dévotion. C’est
la définition même de la dévotion : accomplir
le service de Dieu avec un saint empressement. Nous devons nous aussi satisfaire cette justice divine. Satisfaire cette justice divine ? Qu’est-ce à dire ? Satisfaire. Satisfaction. Mais nous ne regardons comme telle que la
satisfaction qui a apaisé Dieu et nous l’a rendu
propice, favorable. Et c’est à Jésus-Christ
seul que nous en sommes redevables. Car c’est Lui qui,
sur la Croix, a payé la dette de nos péchés
et a satisfait surabondamment à la justice de Dieu
pour nous. Rien de créé n’aurait pu être
d’un prix assez grand pour nous libérer d’une
dette si considérable. Mais comme le dit saint Jean
: « Jésus-Christ est Lui-même la victime
de propitiation pour nos péchés et non seulement
les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier ».
Voilà pourquoi Notre Seigneur est notre
salut, salut que contemple Siméon. Et voilà
pourquoi rien n’est plus beau que d’assister à
la messe, au renouvellement de ce sacrifice le dimanche. Nous
participons à l’acte de notre salut. Et ce salut
aimé, adoré est la raison de notre action de
grâce et de notre joie parce que de notre espérance.
Nous confessons que nous voulons vivre « en Lui, par
Lui et avec Lui » pour connaître la vie éternelle.
Nous reconnaissons que nous n’avons d’autre Sauveur,
d’autre Maître que Lui.
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