Paroisse
catholique Saint Michel
Dirigée par |
06 80 71 71 01 |
Du 10 au 16 février 2008 |
En l’honneur
du 150ème anniversaire des apparitions de Notre Dame
à Lourdes Le lundi 11 février
2008, alors qu’au sanctuaire même de Lourdes se
déroulait une grande cérémonie en mémoire
des apparitions de Notre Dame , à l’église
saint Michel de Rolleboise, (Yveline) les fidèles attachés
au culte traditionnel de l’Eglise catholique et romaine
se sont aussi réunis pour gagner, avec leur vice chapelain,
comme nous y a invité le Pape Benoît XVI, l’indulgence
plénière qu’il a accordée à
l’occasion du 150 anniversaire des apparitions de Notre
Dame à Lourdes. - « Si, du 2 février 2008, en
la Présentation du Seigneur, jusqu'au 11 février
compris, jour de la mémoire liturgique de Notre-Dame
de Lourdes et du 150e anniversaire de la première Apparition,
ils ( les fidèles) rendent visite avec dévotion,
dans n'importe quelle église, oratoire, grotte ou lieu
digne, à l'image de la Vierge de Lourdes, solennellement
exposée à la vénération publique
et si, face à cette image, ils participent à
un exercice fervent de dévotion mariale, ou tout au
moins font halte pendant un laps de temps convenable en se
recueillant en de ferventes méditations, concluant
par la récitation du Notre Père, de la Profession
de foi sous toutes ses formes légitimes et de l'invocation
de la Bienheureuse Vierge Marie » C’est pour intensifier notre dévotion
mariale que vous trouverez Il faut aller à Lourdes cette année.
A-LOURDES - 1858 : RECIT DES APPARITIONS
Notre-Dame est apparue à Lourdes dix-huit fois à Bernadette Soubirous du 11 février au 16 juillet 1858.
Première apparition, le Jeudi 11 février
1858 Deuxième apparition: le Dimanche 14
février 1858 C'était le dimanche de la Quinquagésime
et des Quarante-Heures. Voici Bernadette qui, après
la grand-messe, descend avec onze ou douze jeunes filles à
la Grotte, emportant une bouteille d'eau bénite au
cas où l'apparition serait celle d'un mauvais esprit.
Elles s'agenouillent et récitent le chapelet. Bientôt
la voyante s'écrie avec émotion: "Elle
y est! Elle y est! La voilà!" Et Bernadette de
se lever, de jeter avec hâte de l'eau bénite
dans la direction du rosier en disant: "Si vous venez
de la part de Dieu, approchez..." Le beau sourire de
l'Apparition tranquillise totalement l'âme de Bernadette
qui se tourne vers ses compagnes en disant: "Elle ne
s'en fâche pas, au contraire, elle approuve de la tête
et sourit vers nous toutes. Plus je lui en jette, plus elle
sourit." Et au nom sacré de Dieu le visage de
Marie s'illumina merveilleusement. A ce nom Elle s'inclina
à plusieurs reprises. A ce nom Elle s'avança
jusque sur le bord du rocher. Et devant l'Apparition qui resplendit
d'une beauté céleste et qui est si près
d'elle, Bernadette se prosterne et dit instinctivement ses
Ave Maria en récitant le chapelet. Et bientôt
elle ne voit que Marie. Elle est dans l'extase qui durera
une heure. "Elle semblait un ange", dit Jeanne Abadie
qui était parmi les jeunes filles, "nous la croyions
morte, nous la regardions et nous pleurions toutes".
Et un autre témoin, Antoine Nicolau, dira: "Bernadette
était à genoux, blême, les yeux très
ouverts, fixés vers la niche, les mains jointes, le
chapelet entre les doigts; les larmes coulaient des deux yeux;
elle souriait et avait un visage plus beau que tous ceux que
j'ai vus." Troisième apparition: le Jeudi 18 février
1858 Après avoir assisté à
la messe, Bernadette descend à la Grotte vers 7 heures.
Elle est accompagnée de Mme Millet et de Mlle Peyret.
Elle a le bonheur de voir la Dame pendant environ une heure.
Mais c'est la première fois qu'elle entendra la voix
de l'Immaculée. "Va demander à la Dame
ce qu'elle veut et qu'elle le mette par écrit",
avait dit Antoinette Peyret à Bernadette, en lui donnant
un papier, une plume et de l'encre. Bernadette obéit.
La Dame va dire en effet ce qu'Elle veut. Elle a souri et
répondu: "Ce que j'ai à vous dire, il n'est
pas besoin que je le mette par écrit." Après
s'être recueillie, l'Apparition demanda: "Voulez-vous
avoir la bonté de venir ici pendant quinze jours?"
Bernadette n'en reviendra pas de cette politesse de la Dame
à l'égard de la pauvre fille qu'elle était.
Elle nous raconte: "Elle m'a dit: vous. Elle m'a dit
d'avoir la bonté de venir! " Aussi la réponse
de Bernadette fut-elle prompte, joyeuse et confiante: "Eh!
oui, Madame, je vous le promets... si mes parents le permettent."
Et cette promesse de Bernadette lui vaut la promesse merveilleuse
de Marie: "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse
en ce monde, mais dans l'autre." A l'adresse de nous
tous la Dame ajoute cette invitation si discrète: "Je
désire y voir du monde. " Et Bernadette pourrait
nous dire ce qu'elle disait à Antoinette Peyret: "Elle
te regarde en ce moment." Quatrième apparition: le Vendredi 19
février 1858 - 2e jour de la quinzaine Après la messe, vers 7 heures, nous
voyons Bernadette, sa maman, sa tante Bernarde Castérot,
Mme Millet et quelques autres femmes à la Grotte. Bernadette
fait son beau signe de croix, qu'elle a vu faire à
la Dame, et récite son chapelet. Les témoins
la voient dès le troisième Ave "ravie"
pendant environ une demi-heure. Ils admirent "les ondées
de joie" qui passent sur sa face, "les sourires
qui illuminent son visage". La mère voyant sa
fille transfigurée s'écrie: "Oh! mon Dieu,
je vous en conjure, ne me l'enlevez pas." "Oh! qu'elle
est belle!", entend-on dire. Et qu'a dit Marie ? Cela
semble être si peu et pourtant c'est si important dans
la formation d'une âme. "Elle m'a remerciée
d'être venue." La Reine et Mère qui dit
"merci"! "Elle m'a, dit que plus tard elle
aurait des révélations à me faire."
Il fallait préparer Bernadette à une plus grande
intimité. Tandis que les hommes ne constatent que bien
tard l'importance de ce qui vient d'en haut, l'enfer le devine
bien plus tôt. Bernadette révélera ceci:
"Pendant que je priais, des voix m'ont appelée,
on aurait dit mille personnes en colère. C'était
horrible. La voix la plus forte a crié: "Sauve-toi!
Sauve-toi!" Mais la Dame a regardé vers le Gave
en fronçant les sourcils et les voix se sont évanouies."
Cinquième apparition: le Samedi 20
février 1858 - 3e jour de la quinzaine Avec sa mère, sa tante Basile, Bernadette
descend tout de suite après la messe vers la Grotte.
Il y a cette fois une trentaine de témoins. "Le
matin de la cinquième apparition, Bernadette arriva
à Massabielle vers 6 heures 30. Elle ne fut ni étonnée
ni émue d'y trouver la foule qui l'y attendait. Elle
se présenta avec le même air que si elle eût
été simple spectatrice et elle alla s'agenouiller
à sa place ordinaire. Sans faire attention aux yeux
fixés sur elle, elle prit naturellement son chapelet
et se mit à prier." En ce premier dimanche de Carême 1858,
vers 6 heures du matin, les abords de la Grotte se remplissent
de centaines de témoins. Parmi eux se trouve un médecin.
Le Dr Dozous, qui observe de près l'état de
Bernadette pendant une demi-heure d'extase, ne peut détecter
aucune "surexcitation nerveuse". Ce médecin
nous raconte: "Bernadette, après que j'eus abandonné
son bras, s'avança un peu vers le haut de la Grotte;
bientôt, je vis son visage, qui jusque-là avait
offert l'expression de la béatitude la plus parfaite,
s'attrister; deux larmes tombèrent de ses yeux et roulèrent
sur ses joues. Ces changements survenus dans sa physionomie
pendant cette station me surprirent. Je lui demandai, quand
elle eut terminé ses prières et que l'être
mystérieux eut disparu, ce qui s'était passé
en elle durant cette longue station; elle me répondit:
"La Dame, en me quittant un instant de son regard, le
dirigea au loin par-dessus ma tête; ensuite le reportant
sur moi, qui lui avais demandé ce qui l'attristait,
elle me dit: Priez pour les pauvres pécheurs, pour
le monde si agité. Je fus bien vite rassurée
par l'expression de bonté et de sérénité
que je pus revoir sur son visage, et aussitôt elle disparut."
Voilà la grande intention de Marie en ce premier dimanche
de Carême: prier et faire prier pour les pécheurs.
Mais il faudra aussi souffrir. Ce même jour Bernadette
doit comparaître devant deux autorités civiles
et subir leurs interrogatoires. La journée finit dans
une grande souffrance, le père défend à
Bernadette d'aller dorénavant à la Grotte. Pas d'apparition : le Lundi 22 février
1858 - 5e jour de la quinzaine Vers 8 heures 30, Bernadette est attirée
à la Grotte. Elle récite son chapelet devant
de nombreuses personnes, elle prie longuement, mais elle se
relève en confessant n'avoir rien vu. Elle rentre toute
désolée, en pleurs. Elle explique à ses
parents "qu'une barrière invisible l'empêchait
de passer" devant le chemin allant à la Grotte
et qu'une force irrésistible l'avait emmenée
à la Grotte. Croyant avoir déplu à la
Dame, Bernadette ne cessera de pleurer toute la soirée,
appuyée contre le lit. Devant cette sincère
et poignante douleur le père leva sa défense.
Ainsi en n'apparaissant pas la Vierge très prudente
a obtenu de merveilleux effets: la souffrance très
pure de Bernadette pour rendre fécondes ses Apparitions,
la levée de la défense paternelle, soulignant
ainsi le respect dû aux ordres parentaux. Malgré la déception du 22 février
150 à 200 personnes se rendent à la Grotte déjà
vers 6 heures. Beaucoup y attendent Bernadette en priant à
genoux. Il y a quelques messieurs ne croyant pas encore à
la réalité des apparitions. Ils explorent la
Grotte, son intérieur, ses alentours, mais ils ne découvrent
rien de suspect. Parmi eux le médecin M. Dozous et
M. Estrade, témoin fidèle et historien des événements
de Lourdes. Bernadette arrive accompagnée de sa mère
et de ses tantes Bernarde et Basile. Elle entre en extase
dès les premiers Ave et y reste pendant une heure.
Pour pré- munir Bernadette qui sera de plus en plus
en butte aux contradictions des uns, et, ce qui était
bien plus dangereux pour elle, à l'adoration des autres,
la Dame la laisse entrer dans son intimité. Elle lui
confie en ce jour trois secrets. Cette intimité rivera
Bernadette étroitement à Elle, la séparera
des autres, lui apprendra à rester fidèle à
sa mission. Trois ans après ce jour Bernadette pourra
dire: "La Dame m'a défendu de les dire à
personne: j'ai été fidèle jusqu'à
présent." Elle le fut jusqu'au bout. Elle a emporté
ses secrets dans l'éternité. Huitième apparition: le Mercredi 24
février 1858 - 7e jour de la quinzaine "La voyante, nous dit M. Estrade, peu
de temps après être entrée en extase,
s'était mise à écouter du côté
du rocher, puis, comme quelqu'un qui apprend une douloureuse
nouvelle, elle avait laissé tomber ses bras, et des
larmes abondantes coulaient sur se joues. Dans une attitude
humiliée, elle avait gravi à genoux la pente
qui précédait la niche en collant à chaque
pas ses lèvres contre terre." D'après les
témoignages il faut conclure que la Dame s'est montrée
d'abord sur l'églantier comme d'ordinaire, qu'Elle
a disparu ensuite, que la voyante l'a recherchée "sous
la voûte de la Grotte" et qu'elle l'a retrouvée.
C'est alors qu'elle se retourne vers la foule de 400 à
500 personnes. Son visage est en pleurs. La voix étranglée
de sanglots Bernadette doit passer à la foule le message
de l'Immaculée: "Pénitence, Pénitence,
Pénitence!" Neuvième apparition: le Jeudi 25 février
1858 - 8e jour de la quinzaine L'Immaculée en ce jour du 25 février
a voulu que Bernadette s'humilie profondément. Elle
lui a donné des ordres apparemment incompréhensibles
et déraisonnables. Cette humilité et cette obéissance
feront jaillir ce que le monde appelle volontiers la Source
Miraculeuse de Lourdes. La foule de 400 personnes voit Bernadette
s'avancer sur ses genoux jusqu'au fond de la Grotte, puis
redescendre sur la pente, se diriger vers la rive du Gave,
s'arrêter subitement, revenir dans la Grotte, et là
comme écouter quelqu'un dont elle semble ne pas comprendre
les ordres. On la voit ensuite gratter la terre, boire d'une
eau trouble qui en sort, s'en laver pour montrer en public
une figure toute barbouillée de boue. On la voit enfin
manger de l'herbe. Tandis que Bernadette voit sourire la Dame,
la foule pense que la voyante n'est qu'une déséquilibrée,
une folle. Bernadette a expliqué elle-même plus
tard cette scène qui avait déçu tout
le monde: "Pendant que j'étais en prière,
la Dame m'a dit d'une manière amicale, mais en même
temps sérieuse: Allez boire à la fontaine et
vous y laver: Comme je ne savais pas où était
cette fontaine et que je croyais que cela n'y faisait rien,
je me suis dirigée vers le Gave. La Dame m'a rappelée
et m'a fait signe du doigt de me rendre sous la Grotte à
gauche; j'ai obéi, mais je ne voyais pas d'eau. Ne
sachant où en prendre j'ai gratté la terre et
il en est arrivé. Je l'ai laissée s'éclaircir
un peu, puis j'ai bu et je me suis lavée." Interrogée
pourquoi elle avait mangé de l'herbe, Bernadette répondit:
"La Dame m'y a poussée par un mouvement intérieur."
Il semble que Bernadette pendant cette vision de trois quarts
d 'heure n'a pas eu de transfiguration. Pas d'apparition: le Vendredi 26 février
1858 - 9e jour de la quinzaine Bernadette a affirmé plus tard qu'elle
avait été privée de l'Apparition deux
fois au cours de la quinzaine, un lundi et un vendredi, donc
le lundi 22 et le vendredi 26 février. Pourquoi la
Vierge n'a-t-elle pas paru? Elle veut, semble-t-il, attirer
l'attention de la foule vers cette source qui va devenir le
témoignage permanent de son Apparition, le signe de
sa présence comme médiatrice de grâces.
Et les larmes que Bernadette a versées tout le long
du chemin de la Grotte jusqu'au Cachot féconderont
ces eaux. Douzième apparition: le Lundi 1er mars
- 12e jour de la quinzaine Pour la première fois le père
de Bernadette l'accompagne à la Grotte, où 2600
personnes l'attendent de bonne heure. Elles éprouveront
le bonheur de vivre pendant trois quarts d'heure en présence
de cette Apparition céleste dont la beauté se
reflète sur le visage de Bernadette. En ce jour, la
Dame a donné à Bernadette et à toute
la foule une leçon inoubliable: celle d'aimer son chapelet,
si pauvre soit-il, et de le porter toujours avec soi. La voyante
s'étant servie du chapelet d'une autre personne, la
Dame lui demanda: "Qu'est devenu votre chapelet?"
Bernadette tira le sien de sa poche et le montra à
la Dame. Et la Vierge en souriant ajouta: "Servez-vous
de celui-là. " Treizième apparition Mardi 2 mars -
13e jour de la quinzaine Ce matin, à l'heure ordinaire, Bernadette
n'a qu'une brève vision de la Dame. Environ 3000 personnes
ont le bonheur d'y assister. La Dame avait renouvelé
son message du 27 février: "Vous irez dire aux
prêtres de faire bâtir ici une chapelle."
Elle aurait ajouté cette fois: "au plus court,
quand même elle serait toute petite, et d'y venir en
procession." Bernadette, une ou deux fois déjà
fort mal reçue par M. le Curé, trouvera le courage
d'aller le trouver deux fois ce même jour, le matin
et le soir. Elle fait cette démarche pénible
parce qu'elle aime la Dame. A celui qui aime tout est possible.
Celui qui aime, dira Bernadette, fait tout sans peine ou bien
sa peine, il l'aime. Quatorzième apparition: le Mercredi
3 mars 1858 - 14e jour de la quinzaine D'après le commissaire de police, 4000
personnes attendent ce matin la voyante qui arriva vers 6
heures 45. Bernadette prie longuement. Mais elle se relève,
les yeux pleins de larmes, et s'écrie: "Elle ne
m'a pas apparu." Mais dans la matinée elle entend
un appel intérieur de la Dame. Elle retourne à
la Grotte et cette fois elle voit la Dame qui lui dit: "Vous
ne m'avez pas vue ce matin, parce qu'il y avait des personnes
venues ici pour voir la contenance que vous auriez en ma présence,
et qui n'en étaient pas dignes; car ayant passé
la nuit à la Grotte, elles l'ont déshonorée."
La grande peine qu'en a ressentie Bernadette était
comme une expiation. Quel témoignage! La Vierge voit
tout dans la Lumière de Dieu. Et Bernadette va dire
à M. le Curé: "La Dame a souri quand je
lui ai dit que vous demandiez un miracle. Quand je lui ai
dit de faire fleurir le rosier, elle a souri de nouveau; mais
elle tient à sa chapelle." Quinzième apparition: le Jeudi 4 mars
1858 - dernier jour de la quinzaine Bernadette descend à la Grotte après
la messe, un peu après 7 heures. 20000 personnes assistent
au ravissement qui dure une heure et qui commence au troisième
Ave de la seconde dizaine. La Dame se montre d'abord dans
l'excavation de droite. Bernadette sourit et pleure tour à
tour. Puis la voyante doit monter sous le rocher où
elle parle longuement avec la Dame en pleurant. La Dame lui
ouvre certes tantôt les heureux secrets du ciel, tantôt
les tristes secrets du monde pécheur. Seizième apparition: le Jeudi 25 mars
1858 - en la fête de l'Annonciation La Dame va s'annoncer. La veille de l'Annonciation
Bernadette entend l'appel de la Vierge. Oh! douce voix! Cette
sainte nuit de l'Incarnation sera une sainte nuit pour Bernadette,
une nuit entrecoupée d'Ave Maria. Dès la pointe
de l'aube, peu après 5 heures, elle voudrait courir
à la Grotte, mais une crise d'asthme l'empêche
de courir. Oh! bonté de la Vierge! En descendant vers
la Grotte, Bernadette voit la niche déjà illuminée!
La Dame l'attend. Une prévenance à n'y pas croire.
Bernadette ne voit que Marie, mais pas la foule qui se presse
aux abords de la Grotte. Mais laissons Bernadette raconter:
"Quand je fus devant elle, je lui ai demandé pardon
d'arriver ainsi en retard. Toujours bonne pour moi, elle me
fit signe de la tête que je n'avais pas besoin de m'excuser.
Alors, je lui exprimai, comme je pus, toutes mes affections,
tous mes respects et le bonheur que j'avais de la retrouver.
Après l'avoir entretenue de tout ce qui me vint au
coeur, je pris mon chapelet. Pendant que j'étais en
prière, la pensée de lui demander son nom s'imposa
à mon esprit avec une persistance qui me faisait oublier
toutes les autres pensées; je craignais de me rendre
importune en réitérant une demande toujours
demeurée sans réponse, et cependant quelque
chose m'obligeait à parler. Enfin, d'un mouvement que
je ne pus contenir, les paroles sortirent de mes lèvres
et je priai la Dame: "Madame, voulez-vous avoir la bonté
de me dire qui vous êtes?" Comme à mes précédentes
questions la Dame inclina la tête, sourit, mais ne répondit
pas. Je ne sais pourquoi, ce matin-là, je me sentis
plus courageuse et je revins à lui demander la grâce
de me faire connaître son nom. Elle renouvela son sourire
et sa gracieuse salutation et continua de se taire. Alors
une troisième fois, les mains jointes, et tout en me
déclarant indigne de la faveur que je réclamais,
je recommençai ma prière. La Dame se tenait
debout au-dessus du rosier. A ma troisième demande,
elle prit un air grave et parut s'humilier. Puis elle joignit
les mains, les porta à son coeur et regarda le ciel.
Enfin, les séparant lentement, comme dans la médaille
miraculeuse, et se penchant vers moi, elle me dit, la voix
très douce: "Qué soy era Immaculada Councepciou." Dix-septième apparition: le Mercredi
7 avril 1858 Quelle joie pascale pour Bernadette de revoir
la "Dame", le mercredi de l'octave de Pâques,
de revoir Celle qu'elle connaît maintenant, la Mère
du Christ ressuscité! La Vierge l'avait appelée
déjà dans la soirée du 6 avril. La rumeur
s'étant répandue que la voyante descendrait
à la Grotte, 1200 personnes l'attendaient lorsqu'elle
arriva vers 6 heures. Elles voient le ravissement de Bernadette
pendant trois quarts d'heure. C'est ce jour-là, croit-on,
que le Dr Dozous a pu constater pendant un quart d'heure "le
miracle du cierge". La flamme du cierge ne produisait
aucune brûlure sur la chair de Bernadette qui participait
pour ainsi dire pendant l'extase à l'impassibilité
d'un corps glorieux. Dix-huitième apparition: le Vendredi
16 juillet 1858 en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel
Les adieux sur cette terre. L'appel de la
Vierge surprend Bernadette en prière à l'église
paroissiale, vers le soir. Comme la Grotte a été
barricadée par ordre des Autorités, Bernadette
se rend avec sa tante Lucile et quelques amies sur la rive
droite du Gave dans la prairie de la Ribère, en face
de la Grotte. Toutes s'agenouillent et prient. Après
quelques instants Bernadette s'écrie: "Oui, oui,
la voilà! La voilà! Elle nous sourit et nous
salue par-dessus les barrières." La Vierge dans
la niche illuminée considère longtemps Bernadette
en souriant, incline la tête et disparaît, laissant
son enfant dans une douce paix. La Vierge s'est montrée
"au lieu ordinaire, sans rien me dire... Jamais je ne
l'ai vue aussi belle." Elle L'a revue, le jour de sa
mort, le 16 avril 1879 et elle La voit à jamais. Et
nous aussi, nous irons La voir un jour. B-La synthèse d’Yves
Chiron. Yves Chiron, dans Présent du samedi
9 février nous parle de Lourdes et dfait la synthèse
de l’enseignement des apparitions de Lourdes : Pour connaître le message de Lourdes,
il suffit de se référer aux paroles de la Vierge
en 1858 et son « actualité » s’impose
car ce sont des exhortations vraies en tous temps et en tout
lieu. C- L’entretien du Père
Raymond Zambelli avec Geoffroy, directeur de « La Nef
». J’ai bien connu le Père Zambelli,
alors que j’étais en Normandie. Il était,
à cette même époque, le recteur du sanctuaire
de Lisieux. Il était fort aimable et a toujours , autant
qu’il a pu, favorisé le pèlerinage de
la Tradition auprès de sainte Thérèse. La Nef - Quel est le message de Lourdes ? Père Raymond Zambelli - Le message
de Lourdes est essentiellement un appel à la conversion.
En effet, au cours de ses apparitions à Bernadette,
la Vierge Marie a dit à plusieurs reprises: «
Pénitence! Pénitence! Pénitence ».
« Priez pour les pécheurs! » Ce message
est donc éminemment évangélique et ne
fait que reprendre en écho l'invitation de Jésus
au début de sa prédication apostolique : «
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».
C'est d'ailleurs ce que nous rappelle l'Eglise chaque année
au moment de notre entrée en Carême. Y a-t-il une spiritualité propre à Lourdes, et comment peut-on la définir ? À proprement parler il n'y a pas de spiritualité propre à Lourdes dans la mesure où tout ici a une résonance évangélique. C'est ce qui confère aux Sanctuaires de Lourdes un caractère universel et donc authentiquement catholique propre à toucher tant d'hommes et de femmes de toutes races, de toutes langues et de toutes cultures plus que n'importe quel autre sanctuaire au monde. Fallait-il des apparitions pour délivrer un tel message qui est, dites-vous, le cœur de l'Évangile ? Dans la mesure où les hommes sont menacés d'amnésie profonde, c'est la mission maternelle de la Vierge Marie de nous sortir de cette amnésie ou de notre torpeur en se manifestant régulièrement aux disciples de son Fils qu'elle a reçu mission d'éduquer en leur rappelant ce qu'elle avait dit déjà à Cana et qui constitue le prototype de tous ses messages à venir: « Faites tout ce qu'il vous dira ». On ne peut qu'admirer la patience infinie d'une telle mère face à l'insouciance permanente de ses enfants... Comment expliquer ces apparitions dans le plan divin : ne contribuent-elles pas à discréditer l'Église auprès des non-croyants ou rationalistes de tous poils ? Dès lors qu'il s'agit de parler des réalités spirituelles, l'Église se heurtera toujours au scepticisme et à l'incrédulité, qu'il s'agisse des apparitions ou par exemple de la conception virginale de Jésus. Et que dire du mystère de l'Eucharistie ou de la Résurrection? Il n'y a pas lieu de s'en étonner. Ces réalités sont d'un « autre ordre » pour reprendre l'expression célèbre de Pascal. Mais ce même auteur nous a prévenus. Ne lit-on pas dans les Pensées: « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent. Elle n'est que faible si elle ne va jusqu'à connaître cela. Que si les choses naturelles la surpassent, que dira-t-on des surnaturelles? » Et il me revient à l'esprit cette autre Pensée: « Que je hais ces sottises de ne pas croire l'Eucharistie. Si l'Évangile est vrai, si Jésus Christ est vrai, quelle difficulté y a-t-il là? » Ces apparitions privées ne relèvent pas de la foi : peut-on ne pas croire à la réalité des apparitions de Lourdes et se dire catholique ? Bien évidemment. Encore que l'intérêt constant des papes pour les apparitions de Lourdes depuis 1858, et après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie en 1854, soit à prendre en considération comme il convient de prendre en considération les innombrables saints venus prier la Vierge en ce lieu et le flot de grâces qui ne cesse de couler ici depuis les apparitions. Tout ceci devrait donner à réfléchir... Comment expliquer un tel engouement pour Lourdes ? Il faudrait poser la question aux six millions
de pèlerins qui viennent chaque année du monde
entier pour prier en ce lieu. À l'évidence Lourdes
est un lieu « phare » et un lieu « source
». Les guérisons miraculeuses, somme toute assez rares, n'entretiennent-elles pas un faux espoir qui pousse à refuser la loi de Dieu ? Concrètement, sait-on si les grands miraculés de Lourdes ont été guéris par leur foi exceptionnelle ou si c'est plutôt la guérison qui a été le moteur de la conversion ? C'est un fait dûment constaté
et établi que plus de six mille guérisons inexpliquées
se sont produites à Lourdes depuis le début
des apparitions, et si les évêques des diocèses
où demeuraient ces malades guéris n'ont retenu
à ce jour que 67 de ces guérisons en leur donnant
le label de « miracles », ceci ne constitue pas
une invalidation des autres guérisons tout autant authentiques. À Lourdes, on apprend le respect de la vie. Et ce qui s'y vit nous éduque. La compassion est un sentiment très humain, proche de l'amour. On pourrait dire: « Lourdes, c'est triste car on y voit beaucoup de malades », mais ce n'est pas le cas. À Lourdes, c'est la vie qui parle. Or, la vie est faite d'enfants, d'adultes, de bien-portants et de malades. Il faut tout prendre dans la vie : les succès, les échecs, les maladies, les épreuves et la mort. À cet égard, Lourdes est un lieu unique dans le monde pour faire l'expérience de toutes les composantes de la vie humaine. Les apparitions semblent plus nombreuses dans les périodes difficiles : cet engouement pour les lieux d'apparitions en général ne manifeste-t-il pas une certaine crise de la Foi ? S'il en était ainsi la Vierge devrait apparaître en permanence car toutes les époques sont difficiles si on n'idéalise pas le passé. Ses apparitions reconnues par l'Église sont suffisamment nombreuses pour nourrir ou réveiller notre foi. Un tel phénomène est-il nouveau ou a-t-il toujours plus ou moins existé ? L'Histoire nous révèle que les apparitions de la Vierge Marie ont toujours eu lieu et dans de très nombreux pays. Si la France a été particulièrement gratifiée au XIXe siècle de telles manifestations mariales (la Rue du Bac, La Salette, Lourdes, Pontmain), il convient de ne pas oublier les autres. Venons-en à la personnalité de Bernadette : qu'est-ce qui vous marque le plus chez elle ? Qu'est-ce qui caractérise sa sainteté ? Je me suis souvent demandé pourquoi la Vierge Marie avait choisi Bernadette comme confidente et messagère. Ce n'était pas en raison de son rang social puisqu'elle vivait dans une grande précarité. Il me semble que Marie l'a choisie en raison de la richesse de son être et de la profondeur de son âme. Bernadette était une jeune personne transparente, très droite, qui ne pactisait jamais avec le mensonge. De plus, elle était ouverte sur le monde surnaturel de par son éducation familiale profondément religieuse. Ces qualités ont dû attirer l'attention de la Vierge Marie. En ce qui concerne sa vie au cachot, il faut
noter que la misère est un état difficile à
vivre et extrêmement dangereux car il peut engendrer
très vite le ressentiment, la révolte contre
la société ou contre Dieu et aigrir les êtres.
Or ce qui est étonnant dans le cas de Bernadette et
de sa famille, c'est de voir que l'état d'extrême
misère où tous se trouvaient au cachot n'a pas
fait naître en eux de sentiments négatifs. Au
contraire, dans un sursaut de foi et de confiance en Dieu,
ils ont placé toute leur existence sous son regard,
ne comptant que sur Lui. C'est une très belle leçon
qui nous enseigne que, face aux plus grandes épreuves,
il n'y a pas de nécessité à se révolter. Elle n'a pas été canonisée comme voyante et messagère de la Vierge mais parce qu'elle a été la première à prendre au sérieux les paroles de Marie en y conformant sa vie de chaque jour à Lourdes et à Nevers. Comment expliquer qu'un voyant ou une voyante qui a reçu la grâce d'une apparition ne soit pas systématiquement canonisé ? Mélanie et Maximin, les voyants de la Salette, ne sont pas canonisés pas plus que ne le sont d'autres voyants, ce qui n'infirme pas leur témoignage. Cette grâce n'est pas un label suffisant pour garantir la sainteté d'une vie, il y faut répondre à d'autres critères. Y a-t-il un lien entre Lourdes, le contexte de cette époque et les principales grandes apparitions suivantes, Fatima notamment? Cette question appellerait à elle seule une longue réponse qu'on ne peut donner ici. Il reste que toutes les apparitions de la Vierge obéissent au même principe énoncé plus haut sur son rôle maternel d'éducatrice. Fatima contient à l'évidence un appel réitéré de la Vierge à la conversion mais développe d'autres harmoniques telles que la consécration au Cœur Immaculé de Marie et le rappel des fins dernières. Que signifie pour vous la venue de Benoît XVI à Lourdes en septembre pour le 150e anniversaire des apparitions ? C'est la confirmation réitérée de l'intérêt constant des successeurs de Pierre pour Lourdes depuis les apparitions et la prise en compte de l'importance des Sanctuaires et notamment des Sanctuaires de Lourdes dans la nouvelle évangélisation que les récents papes appellent de leurs vœux. Quels seront les principaux moments de cette année anniversaire ? À n'en point douter le principal moment coïncidera avec la venue du Saint-Père Benoît XVI. Mais nous avons voulu privilégier « Le Chemin du Jubilé » que chaque pèlerin sera invité à parcourir seul, en famille ou en groupe. C'est dans cette démarche que pourra être obtenue l'Indulgence accordée par le pape à cette occasion jusqu'au 8 Décembre 2008. Ce chemin englobe l'église paroissiale avec les fonts baptismaux de Bernadette, le cachot qui était son lieu de vie familiale au moment des apparitions, l'hospice où elle a fait sa première Communion le 3 juin 1858 comme elle le désirait tant, et la grotte des apparitions. Ce faisant les Sanctuaires de Lourdes invitent chaque pèlerin à renouveler la grâce de leur baptême et à redécouvrir la grandeur et le bonheur d'une famille unie où règne l'amour. Le chemin du jubilé offre également la grâce de redécouvrir l'importance de recevoir le Corps du Christ et de mener une vie en cohérence avec cette grâce eucharistique. Quant à la Grotte, véritable épicentre des Sanctuaires de Lourdes, c'est le lieu de la rencontre, de l'écoute et de l'accueil du message. Devant la Grotte nous sommes invités à renouveler notre réponse à la vocation que nous avons reçue, quelle qu'elle soit, et à nous interroger sur notre fidélité à répondre à cet appel à l'exemple de Bernadette. Devant la Grotte chacun est amené à s'interroger sur sa propre vie et sur le vrai sens des choses, et à se demander sur quoi repose son existence. Roc ou sable? En présence de la Grotte notre cœur est mis à nu. Instant de vérité qui permet l'émergence de l'âme, prélude à une possible renaissance. Je souhaiterais enfin que l'on redécouvre la beauté, la richesse et l'actualité du message de Lourdes. Quand on vient dans cette cité mariale régulièrement, on court le risque de s'habituer aux lieux, aux célébrations, à l'atmosphère. On peut perdre ainsi cet émerveillement que l'on a pu avoir la première fois que l'on est venu. L'intérêt du 150e anniversaire, c'est que cet événement ecclésial soit vécu comme une grâce que Dieu nous offre par les mains de sa Mère. Quant aux douze missions définies par Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et de Lourdes, elles sont autant de portes d'entrée pour recevoir cette grâce du Jubilé. propos recueillis par Christophe Geffroy D- Indulgence plénière
pour les fidèles de Marie Le Pape Benoît XVI a décidé de concéder une Indulgence plénière spéciale – la troisième depuis le début de son pontificat – à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à sainte Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle, près de Lourdes (France). Voici le texte intégral du décret de la Pénitencerie apostolique, publié le 5 décembre 2007, où sont annoncées les conditions d'obtention de cette Indulgence
C'est ainsi que la Constitution dogmatique Lumen gentium du Concile Vatican II exalte la mission, que nous pouvons appeler conjointe, de la Bienheureuse Vierge Marie et de l'Église catholique : « Marie, en effet, intimement engagée dans l'histoire du salut, unit et reflète en elle-même d'une certaine façon les plus importantes données de la foi, et, quand elle est l'objet de la prédication et de la vénération, elle appelle les croyants à se tourner vers son Fils et son sacrifice, et vers l'amour du Père. L'Église, en cherchant la gloire du Christ, devient plus semblable à son type si éminent en progressant continuellement dans la foi, l'espérance et la charité, en recherchant en tout la volonté divine et en y obéissant » (n° 65). L'histoire de l'Église et de mémorables témoignages du culte marial manifestent et recommandent souvent aux fidèles, avec une claire évidence, pour accroître leur dévotion, cette façon d'agir de la Divine Providence. Or, la prochaine fête du 150e anniversaire du jour où la Très Sainte Vierge Marie – révélant qu'elle était l'Immaculée Conception à la jeune Bernadette Soubirous – voulut que soit érigé et vénéré un sanctuaire, trésor de grâce, au lieu-dit Massabielle, de la ville de Lourdes, évoque l'innombrable série de prodiges à travers lesquels la vie surnaturelle des âmes et la santé même des corps purent retirer un grand bénéfice de la bonté toute puissante de Dieu ; grâce à cette disposition de la Providence divine, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, se révèle avec évidence que la fin intégrale de l'homme est le bien de toute la personne, ici sur la Terre et surtout dans l'éternité du salut. Dès les origines du sanctuaire de Lourdes, les fidèles comprirent que la Bienheureuse Vierge Marie, par le ministère de l'Église catholique, désirait prodiguer en ce lieu, de manière pleine d'amour, ce salut intégral des hommes. En effet, en vénérant la Bienheureuse Vierge Marie dans le lieu « que ses pieds touchèrent », les fidèles se nourrissent des Sacrements, forment de fermes propos d'avoir, à l'avenir, une vie chrétienne toujours plus parfaite, perçoivent vivement le sens de l'Église et font l'expérience des fondements très solides de toutes ces choses. Du reste, au fil du temps, la relation entre divers événements merveilleux laisse entrevoir l'action conjointe de la Bienheureuse Vierge Marie et de l'Église. En effet, en l'an 1854, fut défini le dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie ; en l'an 1858, la Très Sainte Vierge se montra avec une ineffable douceur maternelle à la pieuse Bernadette Soubirous, en utilisant les mots de la définition dogmatique « Je suis l'Immaculée Conception ». Afin que de cette pieuse mémoire jaillissent des fruits croissants de sainteté renouvelée, le Souverain Pontife Benoît XVI a établi d'accorder largement le don de l'Indulgence plénière, comme c'est expliqué ci-dessous : tous les fidèles et chacun d'eux véritablement repentis, purifiés comme il se doit par le sacrement de la Confession, et nourris par la Sainte Communion, élevant enfin de ferventes prières aux intentions du Souverain Pontife, pourront quotidiennement obtenir l'Indulgence plénière, également applicable, sous forme de suffrage, aux âmes des fidèles du Purgatoire : A. Si, du 8 décembre 2007 au 8 décembre inclus de la prochaine année 2008, ils visitent pieusement, de préférence selon l'ordre proposé : 1) le baptistère paroissial utilisé pour le baptême de Bernadette ; 2) la maison appelée « cachot » de la famille Soubirous ; 3) la grotte de Massabielle ; 4) la chapelle de l'hospice où Bernadette fit sa première communion et si, à chaque fois, ils font halte pendant un laps de temps convenable en se recueillant en de ferventes méditations, concluant par la récitation du Notre Père, la Profession de foi sous une des formes légitimes, et la prière jubilaire ou une autre invocation mariale. B. Si, du 2 février 2008, en la Présentation du Seigneur, jusqu'au 11 février compris, jour de la mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes et du 150e anniversaire de la première Apparition, ils rendent visite avec dévotion, dans n'importe quelle église, oratoire, grotte ou lieu digne, à l'image de la Vierge de Lourdes, solennellement exposée à la vénération publique et si, face à cette image, ils participent à un exercice fervent de dévotion mariale, ou tout au moins font halte pendant un laps de temps convenable en se recueillant en de ferventes méditations, concluant par la récitation du Notre Père, de la Profession de foi sous toutes ses formes légitimes et de l'invocation de la Bienheureuse Vierge Marie. C. Les personnes âgées, les malades et tous ceux qui, pour une raison légitime, ne peuvent pas sortir de chez eux, pourront également obtenir l'Indulgence plénière, dans leur propre maison ou bien là où l'empêchement les retient, si, ayant le désir de rejeter tout péché et l'intention de remplir, dès que possible, les trois conditions, ils accomplissent avec le désir du cœur, spirituellement, entre le 2 et le 11 février 2008, une visite (aux lieux ci-dessus mentionnés), récitent les prières indiquées ci-dessus et offrent avec confiance à Dieu, par Marie, les maladies et les difficultés de leur vie. Afin que les fidèles puissent plus facilement recevoir ces faveurs célestes, que les prêtres, approuvés pour l'écoute des confessions par les autorités compétentes, soient prêts à les accueillir avec disponibilité et générosité et guident solennellement la récitation de prières publiques à la Vierge Immaculée Mère de Dieu. Nonobstant toutes choses contraires. Rome, du siège de la Pénitencerie apostolique, le 21 novembre 2007, en la Présentation de la Vierge Marie. James Francis card. STAFFORD, Grand Pénitencier E Doctrine catholique sur l’indulgence Dans l'Église catholique romaine, l’indulgence
(du latin indulgere, « accorder ») est la rémission
totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue
en raison d'un péché.
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