Paroisse
catholique Saint Michel
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Du 24 au 31 mai 2008 |
Le jour de la Fête-Dieu, le pape a donné, au Latran, la communion aux fidèles sur la langue et à genoux.
Jean Madiran a relevé la chose dans un article de Présent du vendredi 30 mai 2008 La communion dans la main - Quasiment plus personne ne sait aujourd’hui
quand, ni comment, ni pourquoi, ni par qui la communion dans
la main a été installée dans les églises
catholiques et même dans la plupart des monastères.
- Le 29 mai 1969 est la date de l’Instruction Memoriale Domini, « rédigée par mandat spécial du Souverain Pontife Paul VI » et « approuvée par lui-même » ; elle est promulguée par la Congrégation du culte divin, elle porte les signatures du cardinal Gut, préfet, et d’Hannibal Bugnini, secrétaire. - Cette Instruction pontificale constate que « certains » ont demandé la communion dans la main, et même ont pratiqué cette façon de faire sans attendre l’autorisation demandée. Là contre l’Instruction révèle que le Saint-Siège a déjà consulté à ce sujet tous les évêques de l’Eglise latine et qu’une très forte majorité d’entre eux est hostile à la communion dans la main. Avec un ample exposé des motifs, l’Instruction explique pourquoi « le Souverain Pontife n’a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la communion aux fidèles », et lance une exhortation solennelle à « respecter attentivement la loi toujours en vigueur et qui est confirmée à nouveau, en prenant en considération tant le jugement émis par la majorité de l‘épiscopat que la forme utilisée actuellement et enfin le bien commun de l’Eglise ». -L’Instruction se terminait en ajoutant
que « là où est déjà introduit
» l’usage de la communion dans la main, il appartiendrait
aux conférences épiscopales de régler
l’affaire au cas par cas. - Dès le 6 juin 1969, c’est-à-dire seulement une semaine plus tard, la même Congrégation, avec pour préfet le même cardinal Gut, envoie à la conférence épiscopale française (et sans doute aux autres conférences européennes) une « Lettre » qui transmet l’Instruction précédente, l’interprétant comme l’autorisation générale de l’« introduction du nouveau rite », promu au rang d‘être « la nouvelle manière de communier », sans plus aucun rappel de la condition restrictive du « seulement là où ». - Puis, au terme de sa réunion du 17 au 19 juin, le conseil permanent de l‘épiscopat français publie en « communiqué » une « Note » qui parachève le coup de force. Au nom du « souhait de plus en plus fortement exprimé », et parce que le Saint-Père aurait « pris en considération le fait que des désirs très nets s’expriment en certaines régions », cette Note tourne allègrement le dos à l’Instruction du 29 mai et à son injonction de conserver le rite traditionnel de la communion. - Le 20 juillet 1969, dans une déclaration publique, le cardinal Gut gémit sur les initiatives liturgiques prises sans autorisation : « On ne pouvait plus, bien souvent, les arrêter, car cela s‘était répandu trop loin. Dans sa grande bonté et sa sagesse, le Saint-Père a alors cédé, souvent contre son gré. » Il a bien dit : « souvent ». - Dans les débuts de son pontificat,
Jean-Paul II distribuait la communion seulement sur la langue.
Puis il a cédé lui aussi, sous la formidable
conjugaison de la pression intérieure exercée
par le parti révolutionnaire et de la pression extérieure
qui est en permanence celle des médias profanes.
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