Paroisse
catholique Saint Michel
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Du 7 au 14 mars 2009 |
Etre disciple du Christ. « Heureux plutôt ceux qui écoutent
la parole de Dieu et qui la gardent ». C’est, MBCF, la plus belle définition
du disciple du Christ, Jésus. Le disciple c’est
celui qui écoute et qui garde la parole de Dieu, son
enseignement. « Audire » veut dire : entendre,
entendre dire, mais aussi écouter, être attentif,
être disciple de, être docile à, obéir.
C’est l’attitude même disciple. Ce sont là, vous dis-je, deux beaux
verbes qui définissent parfaitement le vrai disciple
du Christ. Ce fut l’attitude de Notre Dame. Notre Seigneur nous présente sa Mère qui vit d’une telle docilité à la parole de Dieu. Vous vous souvenez de la scène évangélique. Nous sommes après la guérison d’un possédé du démon, aveugle et muet. Tout le peuple est dans l’admiration, étonné, à tel point qu’il pense être devant le « Fils de David », le Messie : « N’est-ce pas le Fils de David ». Mais les pharisiens, hostiles et ennemis de Jésus, entendant cela, disent : Non « Il chasse les démons que par Beelzébub, le prince des démons »… Notre Seigneur entame un dialogue avec les Pharisiens : Mt 12 23 et ss. Et c’est alors que poursuivant son discours,
il est interrompu par un « quidam », un homme,
quelqu’un. Et saint Marc reprendra, dans son récit
le même verbe et la même expression : «
Qui enim fecerit voluntatem Dei, hic est frater meus et soror
mea et mater est ». Et dans cet esprit, il me plait de rappeler
le récit de l’annonce de la Sainte Eucharistie,
par NSJC et de voir l’attitude du vrai disciple. NSJC disait ces choses merveilleuses en pleine synagogue de Capharnaüm, nous dit saint Jean. Alors plusieurs de ses disciples, l’ayant
entendu, dirent : « Cette parole est dure et qui peut
l’écouter. » Nous avons, dans le texte
latin, encore le verbe audire : « Quis potest eum audire
». Et de ce moment là, plusieurs de ses disciples
se retirèrent et ils n’allaient plus avec lui.
Ils manquèrent de docilité à la parole
du Maître. Jésus alors dit aux 12 : « Et
vous, voulez-vous aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit
: « Seigneur à qui irions nous. Vous avez les
paroles de la vie éternelle. Nous avons cru et nous
avons connu que vous êtes le Saint de Dieu ». Saint Jean poursuit : « Mais celui qui garde sa parole - ici nous avons le verbe « servire » c’est en lui véritablement que l’amour de Dieu est parfait »… « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de Lui parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui est agréable devant Lui ». Nous retrouvons nos deux verbes latins : « custodire » et « facere ». « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui et nous connaissons qu’Il demeure en nous par l’Esprit qui nous est donné ». En latin : « Qui servat mandata eius in illo manet ». « Servire se traduit par obéir, se conformer à…C’est dire que le disciple fait la volonté de Dieu. Il la connaît. Il la garde. Or faire la volonté de Dieu, c’est aimer Dieu et aimer son prochain. C’est là son commandement. Aussi pour garder ce commandement, faut-il aimer son prochain, ne le point haïr… « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; et comment celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons reçu de Lui ce commandement : « Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère ». En latin, nous avons « et hoc mandatum habemus a Deo ». C’est bien le sens d’entendre, d’ « audire » : nous avons entendu de Dieu ce commandement. Il faut donc y être fidèle non en parole seulement mais en acte. « Audire, custodire, facere, servire » : voila quatre verbes qui qualifient le vrai disciple de NNSJC. Et vous remarquerez que ces quatre verbes sont tous des verbes actifs ? Le vrai disciple est actif et en rien passif. Il épouse la volonté du Maître pour en vivre. Il fait la volonté de Dieu. Et le meilleure des exemples, c’est NSJC en sa Passion. Il épousa la volonté de son Père. Idem velle. Il la fit sienne. Il triompha de la mort et de l’auteur de la mort par cette obéissance. Comme le dit saint Thomas : « C’est ainsi que l'homme Christ a obtenu la victoire en obéissant à Dieu: "L'homme obéissant remportera la victoire " » III 47 2. Et le Père Pègues fait ce beau commentaire, je termine par là : Cette dernière raison, jointe aux deux autres, éclaire d’un jour magnifique toute l’histoire du genre humain. On peut dire du genre humain, dans la suite de son histoire, que tout s’y ramène à une question de vie et de mort, rattachée elle-même à une question d’obéissance et de désobéissance. Dieu avait créé l’homme, pouvant cependant être mortel de sa nature, dans un état de vie qui ne connaissait point la mort ; mais à une condition : qu’il observerait un précepte, d’ailleurs très facile que Dieu lui donnait pour marquer sa dépendance à l’endroit du Créateur. Il était du reste, expressément averti que s’il désobéissait, il mourrait de mort. L’homme eut le malheur de ne point tenir compte de cette défense et de cette menace. Emporté par un mouvement d’orgueil, à la suggestion du Tentateur perfide, il désobéit à Dieu. Aussitôt le privilège de vie immortelle, accordée par Dieu à la nature humaine dans la personne du premier homme lui fut enlevé. Pour toujours désormais, la mort devait régner dans le genre humain déchu. Mais Dieu, dans sa miséricorde, allait tout restaurer en vue d’un triomphe éblouissant sur la mort et sur le démon, qui en était le premier auteur. Il allait créer l’Homme Nouveau, par lequel Il remporterait sa victoire. Le démon avait vaincu en amenant l’homme premier à désobéir. Dieu allait vaincre en se donnant, dans l’Homme Nouveau, un obéissant parfait. Et, de même que la désobéissance du premier avait causé la mort en violant le précepte auquel était attaché l’immortelle vie ; de même l’Homme Nouveau restaurerait la vie en observant fidèlement et par obéissance au Chef, Dieu lui-même, Souverain maître de la mort et de la vie, le précepte qui lui commandait d’aller à la mort. Toute l’économie des conseils de Dieu, dans l’histoire du genre humain, tient dans ce double contraste : d’une vie immortelle perdue par une désobéissance qui méprisait le précepte de la vie ; et de cette même vie immortelle reconquise par une obéissance qui embrasserait amoureusement le précepte de la mort ». Oui ! Le disciple est celui qui fait la volonté de Dieu et par là, vit dans l’ordre et connaît la paix. La paix de Dieu.
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