Paroisse
catholique Saint Michel
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Du 22 au 29 mars 2009 |
Le quatrième dimanche de Carême MBCF, « Laetare Jerusalem » « Réjouissez-vous, Jérusalem et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez, -conventum facite omnes qui diligitis eam – Tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à l’abondance des consolations » - Ab uberibus consolationis vesstrae – à l’abondance de vos consolations ». Mais quelles sont donc ces consolations qui sont la raison de notre allégresse, de notre tressaillement de joie ? Les textes de cette messe ne nous laissent pas dans l’ignorance. Ils nous donnent la réponse et sans attendre. Après le texte d’Isaïe, l’Introït cite le psaume 121 : « Je me suis réjouis ». C’est le même verbe « laetare » de ce qui m’a été dit : « Nous irons dans la maison du Seigneur », « In domum Domini ibimus ». C’est donc cette espérance – ibimus - nous irons, c’est un futur - c’est cette espérance de posséder la maison du Seigneur qui est la raison de notre joie. Nous irons –ibimus- c’est un pluriel. Je veux dire que cette espérance est une espérance « plurielle », « collective ». Elle est pour le peuple. Elle doit être partagée, commune. C’est ensemble que nous devons nous réjouir d’aller dans la maison du Seigneur. On ne se sauve pas seul. Notre salut, notre marche vers la maison du Seigneur est une marche collective. Cette marche est une entraide. D’où l’importance d’une paroisse, d’un clocher, d’un pasteur qui regroupe ses brebis pour les conduire ensemble en la bergerie, en la maison du Seigneur. Cette marche vers le Seigneur est donc une entraide, un soutien réciproque. Oui ! On ne se sauve pas seul. On ne recherche pas le Seigneur seul. Même le moine, dans son monastère, n’est pas seul dans son « quaerere Deum ». Il compte sur ses moines, ses frères, son monastère pour chanter le Seigneur et dans le chant commun, rejoindre la maison du Père. Et l’on comprend très bien pourquoi Dom Gérard voulait mourir au cœur, dans sa stalle, au milieu des chants de ses disciples aimés, chants qui auraient porté son âme dans le « sein d’Abraham », au ciel. Il en doit être de même ici dans cette « paroisse » de Rolleboise . C’est ensemble, soutenus ensemble, en familles, en paroisse que nous devons prendre résolument le chemin du ciel et de nous donner bons exemples. D’ailleurs ce n’est pas pour rien
que le texte d’Isaïe de l’Introït s’exprime
au chapitre 65 au verset 10-11 d’une manière
collective : Laetare. C’est un impératif. Un
pluriel, la deuxième personne du pluriel du verbe «
laetare ». Il n’est pas dit : « laeta »,
réjouis-toi, mais laetare, réjouissez-vous.
Ce verbe s’adresse à plusieurs, aujourd’hui,
à toute votre communauté paroissiale. J’insiste.
On ne se sauve pas seul. Le salut, la marche joyeuse vers
le Seigneur est plus facile en communauté, en famille.
On se donne l’exemple. On s’entraide. Mais il est dit aussi, dans le même
texte d’Isaïe, ici cité : « Conventum
facite omnis qui diligitis eam ». « Rassemblez-vous,
vous tous qui l’aimez. Littéralement : faites
une assemblée. Conventus -us veut dire en effet «
assemblée, réunion. Ce sont même les «
asssires », en matières juridique. Ce mot vient
du verbe « convenio » qui se traduit en français
par « venir ensemble », s’assembler, se
réunir en un même lieu, se rencontrer ou encore
« être du ressort de « Nous retrouvons ici
notre « Ibimus in dominum Domini ».. Je pense que je suis assez clair, assez précis. Mon insistance est assez explicite. Il faut s’entraider pour rejoindre le ciel. On n’y va pas ni en carrosse ni seul. On se donne l’exemple. On goutte ensemble les biens qui font notre joie ici bas déjà, mais surtout dans l’au-delà. Et quels sont ces biens ? C’est la maison
du Seigneur. Et c’est pourquoi nous avons le texte évangélique de la multiplication des pains, texte qui annonce la Sainte Eucharistie, réalité de la présence réelle et substantielle de NSJC au milieu de nous, au milieu de son peuple, « in circuitu populi » dès ici bas. Il me plait de reprendre le texte de NSJC en saint Jean, au chapitre 6 de son Evangile, que je citais dimanche dernier. « Je suis le pain de vie. Celui qui
vient à moi n’aura jamais faim et celui qui croit
en mois n’aura jamais soif…Tout ce que le Père
me donne viendra à moi et celui qui vient à
moi je ne mettrai point dehors. Car je suis descendu du Ciel
pour faire non ma volonté, mais la volonté de
Celui qui m’a envoyé. Or la volonté de
Celui qui m’a envoyé, est que je ne perde aucun
de ceux qu’il m’a donnés mais que je le
ressuscite au dernier jour ». « Car c’est la volonté
de mon Père qui m’a envoyé que quiconque
voit le Fils et croit en Lui, ait la vie éternelle
et moi je le ressusciterai au dernier jour ». « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts. Voici le pain descendu du Ciel, afin qu’on en mange et qu’on ne meurt point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour le salut du monde » L’Eucharistie, c’est la chair
du Seigneur. Il en est ainsi en raison de la force des paroles
de la consécration, vi verborum, dit saint Thomas.
Mais l’Eucharistie c’est aussi la sang, l’âme,
l’humanité toute entière, la divinité
de NSJC en raison du principe de concomitance, car là
où est le corps, là est lâme, là
est la sainte humanité, là est la divinité
du Seigneur. Il est vraiment avec nous. Le Seigneur est autour
de son peuple comme le berger avec ses brebis ou la poule
avec ses poussins. Images que NSJC aime utiliser pour décrire
sa présence au milieu de nous. Ainsi l’Eglise est-elle dès maintenant
la « maison du Seigneur ». Elle est vraiment la
« porte du ciel ». C’est la « maison
de Dieu ». C’est la « palais de Dieu ».
C’est le tabernacle de Dieu avec les hommes ? Là,
Dieu est avec nous comme notre Dieu. Il habite avec nous.
C’est donc le lieu de l’adoration. C’est
là que l’on célèbre plus qu’ailleurs
le nom du Seigneur. C’est le lieu du salut. C’est
le lieu des pécheurs que nous sommes implorants le
pardon divin, sa salut. Comme Zachée désirant
voir le Seigneur montant dans le sycomore - j’avais
écrit dans un premier jet « comme Zachée
invitant le Seigneur à entrer en sa demeure. Point
du tout. C’est le Seigneur qui s’invite lui-même
à entrer chez lui, en son âme, comme en la notre
par la pénitence, la sainte Communion. « Zachée
hâte toi de descendre car aujourd’hui, il faut
que je demeure en ta maison. Zachée se hâta de
descendre et le reçut avec joie. « Festinans
descendit et excepit illum gaudens ». Ainsi j’encourage, je remercie, j’enjoints tous d’aimer cette église, de la porter dans son cœur, de chercher peu à peu à l’embellir En conclusion de son discours, Jésus
pose la question décisive à ses disciples, aux
12 : « Et vous voulez-vous me quitter ? ».
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