Paroisse
catholique Saint Michel
Dirigée par |
06 80 71 71 01 |
Du 26 au 3 mai 2009 |
La mission
« Je suis le Bon Pasteur », dit
NSJC. C’est Lui notre joie, car c’est bien une joie, comme le dit Benoît XV, dans son discours du mercredi 15 avril, qui « jaillit de la certitude que le Christ, par sa mort et sa résurrection a définitivement triomphé sur le mal et sur la mort ». C’est Lui, le Bon Pasteur qui a « initié, pour nous et à sa suite, cette « via lucis », « ce chemin de lumière » et qu’Il nous montre et que le cierge pascal symbolisait en ce nuit pascale et que nous avons suivi et que nous avons eu plaisir à acclamer en entrant dans la nef de l’Eglise. « Lumen Christi ». « Deo gratias ». Nous le suivions, de fait dans l’allégresse de son triomphe, sur la mort, sur le mal, sur les ténèbres. Il dissipa les ténèbres du monde.Il dissipe nos propres ténèbres. Nous avons suivi ce « Bon Pasteur », ici cette Lumière, confessant qu’Il est le Fils unique du Père, qui, pour nous, « a payé au Père éternel la dette d’Adam et effacé par son sang la rançon de l’antique péché » - « Adae debitum solvit ». Nous reconnaissons et confessons que ce Bon Pasteur est tout autant « l’Agenau véritable dont le sang consacre les portes des fidèles…nous rappelant l’acte historique de la sortie du peuple hébreu de l’Egypte, le conduisant, comme le Bon Pasteur à la tête de son troupeau et le faisant traverser à pied sec la mer Rouge. C’est Lui qui est, parce que Bon Pasteur, la colonne de feu, plein de miséricorde et de bonté et de puissance. De puissance ! Oui! Car il a rompu par sa lumineuse résurrection « les liens de la mort et du péché ». De sa puissance il nous a rachetés. Il est pour nous, notre Sauveur. Aussi nous aimons confesser combien est admirable sa bonté envers nous. « O incompréhensible dilection de votre charité », avons nous chanter en la nuit pascale. « Il s’est livré pour racheter l’esclave ». Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. Nous voulons chanter ici toute notre reconnaissance. Et par sa mort, le péché d’Adam a été effacé. « O Heureuse faute qui nous a valu un tel et si grand Rédempteur. Le Bon Pasteur. Et ma vie est alors illuminée de cette charité du Christ, du Bon Pasteur, du don de sa vie. Car sa « lumière efface les crimes, lave les fautes et rend l’innocence aux coupables, la joie aux affligés. Elle dissipe les haines, rétablit la concorde et assujettit les empires ». –Curvat imperia ». Assujettit les empires. Curvare : littéralement : les courbent. (Clovis et Saint Rémi : « Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ») Cette lumière divine qui est si bénéfique à notre Institut et à vos foyers chrétiens, nous voulons qu’elle règne aussi et illumine sur notre France, sur notre Europe. Nous reconnaissons que notre France a ses racines plongées dans la foi, dans les valeurs évangéliques, dans les Béatitudes évangéliques depuis le baptême de Clovis. Elle fut dite « la fille aînée de l’Eglise ». Mais après elle, toutes les nations d’Europe en Occident et en Orient prirent aussi dans l’Evangile les principes de leur « être ». Comme le disait Jean-Paul II : « Les pays de l’Europe occidentale ont une tradition chrétienne ancienne. C’est ici que la culture chrétienne a atteint son sommet ». Les saints de toutes les nations sont nombreux. Ce sont eux qui ont façonnés le visage de l’Europe. En Europe occidentale, « ont fleuri des œuvres d’art superbes : les cathédrales romaines, gothiques, les basiliques de la Renaissance et du Baroque. Les peintures de Giotto, du bienheureux Fra Angelico, les innombrables artistes du 15 et 16 siècle, les sculptures de Michel Ange, la coupole de saint Pierre. C’est là que sont nées les Sommes théologiques de saint Thomas, les plus beaux écrits de théologiens mystiques…de Sainte Catherine de Sienne, de Saint Jean de la Croix, de Sainte Thérèse d’Avilla…. » de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus…C’est là que sont nés les grands ordres monastiques, à commencer par celui de saint Benoît, les grands ordres mendiants, les franciscains, les dominicains ; à la Contre Réforme, les Jésuites et toutes les Congrégations du XIX siècles si nombreuses et si missionnaires. A cette lumière, nous pouvons dire, avec Jean-Paul II que le Christ est « la pierre angulaire » de la construction et de la reconstruction des sociétés de l’occident chrétien. Et de fait, dans l’IBP, et vous avec nous, nous le proclamons ce Christ « l’alpha et l’oméga », « le principe et la fin de toutes choses et de tous les temps ». La pierre d’angle. C’est la première affirmation de saint Pierre. Oui de cette Europe, le Christ en est la pierre d’angle. Il le fut. Il l’est encore. « Le Christ est toujours la pierre angulaire ». Il doit le rester pour que l’Europe reste ce qu’elle est, ce qu’elle fut. : Une Europe chrétienne. Celui qui perd son idéal perd son être. Cela vaut pour tout individu comme pour toute société.. Nous dressons le Christ, sa Lumière et sa Croix, sa Résurrection comme, jadis, Constantin la Croix sur le labarum. Car nous savons que le mystère pascal
et sa richesse - que je viens de rappeler - est comme l’aspect
ontologique de l’Europe chrétienne. Nous confessons
aussi que son aspect moral, éthique, est cet appel
du Christ, « Viens et suis moi »de l’Evangile.
Je veux dire que le mysterium pascale véhicule avec
soi un mode d’être que nous voulons pour nos familles,
nos enfants, nos écoles, notre pays, notre Europe. Mais le Christ et son mystère pascal
sont aujourd’hui refusés depuis la philosophie
des Lumières et toujours plus. Refus du Christ ! Alors que faire, Restez greffés au Cep. Restez greffés sur la vie divine du Christ par la fréquentation des sacrements. Restez dans le « pastorat » du Bon Pasteur. C’est important. Il y va de la vie éternelle. En rejetant le Christ, en le mettant entre paren- thèse « s’entrouve la voie vers les expériences dévastatrices du mal qui devaient venir plus tard ». La perte du Christ et de l’héritage chrétien s’est accompagnée d’une sorte d’agnosticisme pratique, source de désespérance et d’hédonisme pratique. Et de cela nous n’en voulons pas. La perte du Christ et de son héritage s’est accompagné aussi d’une sorte d’indifférentisme religieux qui fait que beaucoup d’Européens donnent l’impression, disait toujours Jean-Paul II, de vivre « sans terreau spirituel » et « comme des héritiers qui ont dilapidé le patrimoine qui leur a été légué par l’histoire ». La perte du Christ et de son héritage s’est accompagnée d’une lente et progressive expansion de la sécularisation, « de sorte qu’il est de plus en plus difficile de vivre la foi en Jésus-Christ. Il est plus facile de se dire athée que croyant. On a l’impression que la non croyance va de soi tandis que la croyance a besoin d’une légitimation sociale qui n’est ni évidente ni escomptée ». Cette sécularisation est le fruit du laïcisme. De ce laïcisme nous n’en voulons pas et nous dressons contre, la Croix du Christ et sa Résurrection historique, voulant vivre pour Dieu. « Vivere Deo ». C’est ce que dit saint Paul du Christ Ressuscité. Belle définition du Chrétien. Avec cette sécularisation, fruit du laïcisme, nous trouvons également la perte du sens de la vie. On traîne sa vie, du boulot au dodo. Du dodo au boulot…en prenant son plaisir au passage, si possible. Et avec quelle « angoisse existentielle » ! Et avec cette angoisse existentielle, il faut compter la dramatique diminution de la natalité et le refus de faire des choix définitifs. Ce qui prévaut, c’est une sensation de solitude, une perte de l’espérance. Etonnez-vous. Il n’y a plus la lumière du Christ. « A la racine de la perte de l’espérance,
se trouve la tentative de faire prévaloir une anthropologie
sans Dieu et sans Christ. Cette tentative conduit à
considérer l’homme comme le centre absolu de
la réalité, lui faisant occuper faussement la
place de Dieu. On oublie que ce n’est pas l’homme
qui fait Dieu, mais Dieu qui fait l’homme. Alors on
comprend que dans une telle philosophie se soit largement
développé en Europe le nihilisme, le relativisme,
voire même l’hédonisme cynique, dans la
manière d’aborder la vie quotidienne. Mais vivre comme si Dieu n’existe pas, c’est vivre en dehors des repères du bien et du mal, i.e. en dehors du cadre de valeurs dont Dieu lui-même est la source. Dès lors on prétend qu’il appartient à l’homme seul de décider ce qui est bon ou mauvais. Les bases même la morale sont ainsi ébranlées, ébranlée alors l’institution familiale, en propageant la permissivité morale et donc le divorce, l’amour libre, l’avortement, la contraception, la lutte contre la vie dans sa phase initiale comme dans son déclin, sa manipulation. Et ce programme se développe avec d’énormes moyens financiers. Alors Jean-Paul II lançait comme un cri d’angoisse : « Face à tout cela, on peut légitimement se demander si ce n’est pas une autre forme de totalitarisme sournoisement caché sous les apparences de la démocratie ». Cela aura été dit. L’Eglise aura parlé. Elle aura averti. Un nouveau totalitarisme est à vos portes Réveillez vous Ne baissons pas les bras. L’IBP vous encourage et vous appelle
à réagir. Et vous rappelle que si l’on
veut restaurer l’Europe chrétienne, il faut en
restaurer le principe Or le principe c’est le Christ
et sa Loi. Ainsi donc le respect des droits de Dieu, le respect du droit naturel : voilà le ciment et la condition sine qua non de la restauration de l’Europe et le principe de son unité…alors que la liberté seul délivrée de toute vérité objective est la raison de sa décadence. Ou l’on retrouve Dieu, sa loi, son Christ
et l’on retrouve la vie et la chrétienté. Choisissons et le Christ et sa Lumière
et ses beaux pâturages et défendons-les avec
vaillance.
|