Paroisse
catholique Saint Michel
Dirigée par |
06 80 71 71 01 |
Du 5 au 11 juillet 2009 |
Prédication
pour le 5 dimanche après la Pentecôte.
Les finalités
du sacrifice de la messe MBCF, Nous avons la joie aujourd’hui de recevoir
M et Mme X… et leurs nombreux enfants à l’occasion
de la célébration de leurs noces d’or.
Noces d’or qu’ils veulent célébrer
en ce dimanche et en cette humble église de Rolleboise.
Nous leur présentons toutes nos félicitations.
Nous leur souhaitons encore longue vie dans la joie chrétienne,
entourés de l’affection de tous leurs enfants
et petits enfants que nous sommes également heureux
d’accueillir. Lorsque l’on parle de saint Pierre et de saint Paul, on pense, bien sûr, à l’Eglise fondée par NSJC sur Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». On pense également à l’Eglise de Rome. « Sunt idem ». Là où ces deux colonnes de l’Eglise ont versé leur sang par fidélité à leur Maître, NSJC, « vrai Dieu et vrai homme », là se trouve l’Eglise du Christ. Nous entendons encore ces belles phrases de
saint Pierre…Elles sont venues jusqu’à
nous grâce à la prédication évangélique
: « A qui irions nous Seigneur, vous avez les paroles
de la Vie éternelle ». Alors vous imaginez, MBCF, la joie du prêtre de voir les fidèles, 2000 ans après, continuer à vouloir s’abreuver « des paroles de ce Maître divin », comme hier, le peuple hébreu, à l’eau vive du rocher frappé, une fois, par le bâton de Moïse. Vous comprenez combien il est heureux de voir les fidèles réunis autour de l’autel de Jésus-Christ. C’est tout l’apostolat du prêtre. C’est la raison d’être du prêtre. Son apostolat est de réaliser partout où vit l’Eglise le rassemblement autour de l’autel d’un peuple uni dans la foi, régénéré et purifié par la parole de Vie. C’est l’enseignement du Concile dans sa constitution sur la liturgie « sacrosanctum concilium » Vous voir ainsi, vous les jubilaires, entourés de vos enfants et de vos petits enfants au pied de l’autel….avec vos amis, mon cœur est aux « anges ». Vous le comprendrez ! Mais essayons d’en comprendre la raison et pour cela inspirons nous de l’enseignement de l’Eglise, de Pierre, de ses successeurs et tout particulièrement de Pie XII et de son Encyclique « Mediator Dei ». N’oublions pas le respect que nous devons à cet enseignement de l’Eglise car NSJC a bien dit « qui vous écoute, m’écoute ». Cela vaut autant pour Saint Pierre que pour ses successeurs. Votre foyer a pris naissance voilà cinquante ans au pied de l’autel. Cinquante ans plus tard, vous êtes, de nouveau, avec piété et reconnaissance, au pied de l’autel. Pourquoi ? Parce que vous savez que « le point culminant et comme le centre de la religion chrétienne est le mystère de la Très sainte Eucharistie » (Pie XII). Le Christ Jésus l’a instituée – cette Eucharistie - le soir du Jeudi Saint et il veut que ce sacrement soit « perpétuellement renouvelé dans l’Eglise par ses ministres » ( Mediator Dei). « Le Christ ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout »…Aussi a-t-il voulu laisser à l’Eglise, en témoignage de cet amour, un sacrifice visible pour représenter le sacrifice sanglant qui devait s’accomplir une fois seulement sur la Croix afin que son souvenir demeurât jusqu’à la fin des siècles et que la vertu en fût appliqué à la rémission de nos péchés de chaque jour…Il offrit à Dieu son Père son corps et son sang sous les apparences du pain et du vin, symboles sous lesquels il les fit prendre aux Apôtres qu’Il constitua alors prêtres du Nouveau Testament et Il ordonna à ceux-ci et à leurs successeurs de l’offrir. Vous le savez ce saint sacrifice de l’autel n’est pas une simple et pure commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice. Le prêtre qui l’offre à l’autel par les mains de son ministre, c’est Jésus-Christ. C’est donc le même prêtre à l’autel comme à la Croix. La victime est également la même : le divin Rédempteur. Seule la manière dont le Christ s’ offre est différente. Sur la Croix, le sacrifice fut sanglant, sur l’autel, le sacrifice est non sanglant. Si donc le sacrifice de l’autel est le même que le sacrifice de la Croix, les buts en sont les mêmes. Et c’est là, MBCF, que va éclater la beauté du geste théologal de nos « jubilaires » qui sont au pied de l’autel. Le premier but du sacrifice de NSJC est la glorification du Père céleste. Et bien c’est ce que aujourd’hui, vous aussi vous voulez confesser : la glorification de Dieu. Et ainsi, au pied de l’autel vous manifestez votre volonté de vous unir au Christ Seigneur, glorifiant Dieu ! C’est là tout votre idéal. Hier, aujourd’hui et demain. Comme le Christ. De son berceau jusqu’à sa mort, Jésus-Christ fut enflammé du désir de procurer la gloire de Dieu ; de la croix et Ciel, l’offrande de son sang s’éleva comme un parfum agréable glorifiant Dieu. Et pour que cet hommage ne cesse pas, vous avez voulu vous unir au Christ, votre Chef, dans le sacrifice eucharistique. Et avec Lui, unis aux Anges et aux Archanges, vous voulez chanter votre « Gloria in excelsis Deo », adressant au Père, dans le Christ, votre continuel hommage, rapportant au Père « tout honneur et toute gloire », « omnis honor et gloria ». C’est la conclusion du Canon de la messe. Vous donnez ainsi à vos enfants le plus bel exemple et vous leur rappeler que l’homme a été créé par Dieu pour le louer, le servir et l’aimer et par ce moyen sauver son âme. Fasse le ciel que tous ils comprennent votre exemple et y restent fidèles. Et je profite de cette occasion pour lancer aux jeunes, ici présents, un appel solennel :tout comme nos « jubilaires », restez fidèle à la messe dominicale, au précepte domical. Ceux qui y restent fidèles se sauvent. Ceux qui n’y restent pas fidèles, se damnent, se damneront sûrement. « Le second but poursuivi est de rendre à Dieu les grâces qui lui sont dues » (Mediator Dei). Rendre grâces à Dieu : voilà aujourd’hui encore votre désir. Mais comme vous savez que « seul le divin Rédempteur en tant que Fils bien aimé du Père éternel, dont il connaissait l’immense amour, put lui offrir un digne chant d’actions de grâces », vous désirez joindre votre prière à cette solennelle prière du Christ. C’est en rendant grâce qu’il institua l’Eucharistie. Et il ne cessa de le faire lorsqu’il était suspendu à la Croix. Il ne le cesse pas davantage dans le saint Sacrifice de l’autel (Mediator Dei). De fait, l’Eucharistie est bien une action de grâce. C’est même le sens du mot. Et vos cœurs alors, en votre prière, à cet instant, repassent en vos mémoires, toutes les raisons d’action de grâces : votre rencontre, il y a cinquante ans, votre foyer, vos enfants, vos joies nombreuses de votre foyer…vous sentir encore aujourd’hui entourés de tant d’affection. Mais le sacrifice se propose en troisième
lieu un but d’expiation, de propitiation, de réconciliation.
« Aucun autre que le Christ ne pouvait assurément
offrir à Dieu satisfaction pour toutes les fautes du
genre humain ; aussi voulut-il être immolé lui-même
sur la Croix « en propitiation pour nos péchés
». De la même manière, il s’offre
tous les jours sur les autels pour notre rédemption
afin qu’arrachés à la damnation éternelle
nous soyons inscrit au nombres des élus » (Canon
romain) Alors vous demandez au Seigneur de rester fidèles à cette belle foi catholique jusqu’à la mort. C’est votre demande la plus chère. Vous voulez le demander encore au pied de l’autel, au cours de ce sacrifice car, vous savez, que ce sacrifice de la messe a aussi un but « impétratoire ». Vous voulez joindre votre supplique à celle du Christ en Croix. En effet le Christ, du haut de la Croix, offrant ses prières et ses supplications… « fut exaucé à cause de sa piété » (Hb 5 7). « Ce soir, tu seras, dit-il au bon larron, avec moi au Paradis ». Au pied de l’autel, vous êtes alors comblés « de toute bénédiction et de toute grâce ». Ainsi, MBCF, en venant pour vos noces d’or, vous recueillir au pied de la Croix et de l’autel, vous montrez que vous considérez « comme un devoir principal et un honneur suprême de participer au sacrifice eucharistique », non point d’une manière passive et négligente, mais avec une attention qui vous unit étroitement au Souverain Prêtre… Union si intime que l’on peut dire que
vous avez en vous les sentiments mêmes qui étaient
dans le Christ Jésus alors qu’Il offrait son
sacrifice. Et s’il ne vous revient pas d’offrir le sacrifice de la messe, ce qui est du seul pouvoir du prêtre, en raison du caractère sacerdotal, en épousant cependant ces finalités de la messe, vous offrez vous-mêmes d’une façon certaine le sacrifice rédempteur. Les rites et les prières de la belle messe tridentine expriment fort bien cette vérité. C’est la belle prière de l’«
Orate Fratres » : « Priez mes frères pour
que mon sacrifice qui est aussi le votre trouve accès
près de Dieu le Père tout puissant ». Nul doute qu’aujourd’hui vos prières
d’intercession soient plus puissantes aujourd’hui
que jamais, puisque que vous êtes unis d’une manière
plus particulière en ce jour de vos noces d’or,
au Christ Jésus.
|