Le 22 août 2004.
De la charité
fraternelle.
Bien chers
fidèles,
Je vous ai laissé au 5ème
dimanche après
La rentrée
« scolaire » approche. Tout le monde reprend le travail. L’Eglise se
remet aussi à prêcher « son message de charité ». A vrai dire, elle
ne cesse jamais d’ annoncer
Les nouveaux sont les bien
venus. Nous leur souhaitons bon accueil.
Quel sera notre
programme cette année ?
- Si Dieu veut, je
poursuivrais la publication d’ homélies hebdomadaires.
- J’essayerai de vous tenir
informés de « la marche du monde ». A ce sujet, je ne peux que vous
encourager à suivre la chronique « Un regard
sur le monde ». Là, je suis au
plus près l’évolution des « idées et des
événements » tant religieux que politiques.
- Je publierai et analyserai,
chaque semaine, un chapitre du beau et très utile livre du RP Alphonse
Rodriguez (SJ) : « Pratique de
- Et nous ajouterons, si nous
le pouvons, la lecture et l’analyse du merveilleux commentaire
de Saint Augustin sur l’Evangile de
Saint Jean. C’est aussi un chef d’œuvre qui réjouit mon
intelligence.
Voilà ! Nous avons du
pain sur la planche.
Mais avant de reprendre
« notre course » habituelle, je voudrais cette semaine vous adresser
seulement un très beau petit chapitre du
Rodriguez sur la « Charité Fraternelle ». C’est son premier chapitre de la
quatrième partie de son premier
livre : « De l’union et de la charité
fraternelle ». C’est l’esprit qui doit régner chez nous, qui
doit animer la « ligue Saint Athanase ». Je
vous en rappelle les obligations : le chapelet
quotidien, la récitation, chaque dimanche en famille, du Symbole de Saint
Athanase. Pour les nouveaux, voyez
ce qu’est la « Ligue Saint Athanase ». Vous trouverez tout en
cliquant sur « Paroisse Saint Michel, 5ème dimanche après
Voilà ce beau chapitre.
Du mérite et de l’excellence de l’union et de la charité
fraternelle.
« Voyez, dit le prophète
royal, comme il est doux et bon pour des frères d’habiter ensemble » (Ps
132,1)…
…
Union des cœurs, faveur de Dieu et fait
historique dans la « Compagnie de Jésus » du temps de Saint Ignace. (les sous-titres sont de moi)
Quoi de plus agréable,
s’écrie Saint Basile, quoi de plus beau, de plus heureux, de plus admirable, de
plus merveilleux, que de voir « des hommes sortis de diverses nations, de
différentes contrées, tellement assimilés les uns aux autres par une exacte
conformité de mœurs et de discipline, qu’il semble qu’un même esprit anime
plusieurs corps et, réciproquement, que plusieurs corps soient instruments
d’une seule âme » (Bas .,c.19. Const Monac.) C’est cette union si
intime, cette assimilation si complète, si cimentée entre des hommes de toutes
les nations, quoique différents entre eux par la naissance, l’éducation, les
goûts, l’esprit et l’humeur, que l’historien de Saint Ignace signale comme une
merveille et que nous pouvons regardez encore aujourd’hui, dans notre
compagnie, comme un miracle de Dieu. Les différences qui existent entre nous
ont leur source dans la nature ; mais la grâce, la vertu et les dons
surnaturels les effacent complètement, et, nous rendant tous semblables les uns
aux autres, font de nous comme un seul homme…
Cette concorde
est source de grâces et principe de rayonnement missionnaire.
Cette faveur de Dieu est si
grande, si excellente, qu’indépendamment des bienfaits que nous en retirons
pour nous mêmes, sa bonne odeur, en se répandant parmi les gens du monde, sert à la fois à
leur édification et à la plus grande gloire de Dieu. C’est un fait certain
qu’un grand nombre de membres de notre compagnie, interrogés sur le motif de
leur vocation, répondent que c’est l’union et la fraternité qu’ils ont vues
régner parmi nous. Cet aveu s’accorde parfaitement avec les réflexions que le
passage placé en tête de ce chapitre inspire à Saint
Augustin : « Ces paroles, ce son si doux, cette mélodie, ont
enfanté des monastères ». C’est aux accents d’une voix si enchanteresse
que les hommes, sortant de leur sommeil, ont abandonné leurs familles et leurs
richesses et se sont réunis dans les asiles de la vie religieuse ; c’est
là la trompette qui les a convoqués et rassemblés des diverses partie du monde,
parce qu’ils ont compris que cet amour mutuel, cette tendre union des âmes
étaient une image de la vie du ciel ; c’est là
l’aimant divin qui a attiré tant de cœurs dans les retraites de la pénitence,
et c’est avec raison que le Sage, parmi les trois choses qu’il dit être
également agréables au Seigneur, met au premier rang la concorde qui règne
entre les frères : « Quae sunt
probata coram Deo et hominibus, concordia fratrum » (Eccl., 15,1)
Le commandement
divin : principe et fondement
de l’union des cœurs.
Le précepte de la charité renferme
deux commandements : le premier, et le plus important, nous dit :
« d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos
forces ; » le second, qui est semblable au premier ;
« d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. » (Mt 22 37-39) C’est ce
dernier commandement qui sera l’objet des chapitres qui vont suivre, parce
qu’il est le principe et le fondement de l’union et de la fraternité dont nous
proposons d’enseigner ici les douces et saintes lois. Cette union des esprits,
cette fraternité des cœurs, sont les
fruits de la charité, qui a la vertu, dit Saint Denis (L ;4 de
Divin.nomin.), de lier entre elles les choses les plus dissemblables, et que
Saint Paul appelle « le lien de la perfection », « Vinculum
perfectionis » (Col 3 14) ; lien tout puissant, qui unit et associe
les éléments les plus contraires, qui fond plusieurs volontés en une
seule ; qui fait que ce que je
désire pour moi, je le désire aussi pour les autres ; qui fait que mon ami
est un autre moi-même, et que nous ne formons tous deux qu’une même personne.
Un poète de l’antiquité appelait son ami « la moitié de son
âme » ; une âme partagé entre deux corps. Cette définition, dit Saint
Augustin, est encore plus vraie, appliquée à l’affection qui unit deux âmes
chrétiennes.
L’amour du
prochain : ses motifs.
1 – C’est un
« ordre divin »
Pour bien comprendre tout le
prix, toutes l’excellence de la charité, et combien l’amour du prochain est
agréable au cœur de Dieu, rappelons ici les propres paroles de Jésus-Christ,
que nous avons citées plus haut. Saint Chrysostome(Hom 25 sup ep.ad Rom) fait
cette remarque qu’après avoir énoncé le grand précepte de l’amour de Dieu, le
Sauveur ajoute aussitôt que le second commandement, celui de l’amour du
prochain, est semblable au premier. Admirez, dit-il, la bonté et la miséricorde
du Seigneur, qui, malgré la distance infinie qui sépare l’homme de son
Créateur, a voulu cependant que nous aimions nos frères
autant que lui-même. Si notre Père céleste nous l’ordonne de l’aimer de
tout notre cœur et de toute notre âme, il nous ordonne aussi d’aimer notre
prochain comme nous-même ; et il met ainsi sur la même ligne l’amour que
nous devons à Dieu et celui que nous devons à nos semblables. Quand nous
voulons du bien à un homme, et que nous le recommandons à nos amis, nous disons
ordinairement à ceux-ci :en aimant cette personne, vous m’aimerez
moi-même. Donc conclut Saint Chrysostome, en disant que le second commandement
était semblable au premier, Jésus-Christ a voulu nous faire entendre qu’en aimant le prochain nous aimerons Dieu. Tel était
aussi le sens de ces paroles, qu’il adressait à Saint Pierre : « Si
vous m’aimez, paissez mes brebis », « Si diligis me, pasce oves
meas ». (Jn 21 17). C’est comme s’il lui avait dit : si vous m’aimez,
ayez soins des miens ; je reconnaîtrai par là si vous m’aimez
véritablement.
2 – l’amour du
prochain, un amour pour Dieu et à cause de Dieu et donc une vertu
« théologale ».
Mais il y a plus : le
Seigneur veut que nous aimions le prochain du même amour dont il nous a aimés
lui-même : « Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut
dilexi vos » (Jn 13 34). Jésus-Christ nous a aimé uniquement pour Dieu, et
à cause de Dieu ; il veut que nous
aimions le prochain à cause de Dieu, pour Dieu. Voilà pourquoi, dit Saint
Augustin (Tract., 65 sup. Joan), il appelle ce précepte un commandement
nouveau ; il était nouveau, non seulement parce que le Sauveur le faisait
connaître au monde pour la première fois, et l’enseignait le premier par sa
parole et par son exemple, mais encore parce qu’en réalité c’était un amour
nouveau. L’amour naturel, fondé sur la chair et le sang, sur des motifs humains
et sur des intérêts particuliers, est un amour aussi ancien que le monde, un
amour connu à la fois des bons et des
mauvais, des hommes et des animaux : « Omne animal diligit
simile sibi » (Eccl., 13 19). Mais l’amour que nous devons avoir pour nos
frères ne ressemble pas à cet amour. C’est un amour spirituel et surnaturel,
qui nous fait aimer le prochain à cause de Dieu et avec le même esprit de
charité qui nous anime à l’égard de Dieu. Aussi les théologiens enseignent-ils
avec les saints Pères, que la vertu de Charité qui nous fait aimer Dieu pour
lui-même et celle qui nous fait aimer le prochain pour Dieu, sont une seule et
même chose ; ils disent que celle-ci, comme la première, est théologale,
c’est-à-dire divine, ayant Dieu pour objet, en ce que nous aimons le prochain
pour l’amour de Dieu ; en d’autres termes, que la bonté infinie de Dieu
est digne d’être aimés pour elle-même, et que pour elle, nous aimons aussi le
prochain.
3 - L’amour du
prochain, chaudement exalté et
recommandé par Notre Seigneur.
Cette union, cette charité
fraternelle, nous la trouvons exaltée et recommandée à chaque page de la sainte
Ecriture avec une insistance toute particulière, et Notre Seigneur
Jésus-Christ, au moment de quitter la vie, dans son dernier sermon de
4 – la charité
fraternel, accomplissement de la loi
Il nous parle ainsi pour que
nous comprenions combien il désire que ce précepte reste gravé et enraciné dans
nos cœurs, et parce qu’il sait combien nous sommes intéressés à le pratiquer
fidèlement, puisque de son observation dépend l’accomplissement de tous les
autres commandements, selon cette parole de l’Apôtre : « Qui diligit
proximum legem implevit » (Rm 13 8) .
5 – La charité
fraternelle, tellement recommandée par Saint Jean.
Le disciple bien aimé, qui
avait puisé cette doctrine dans le sein même de son divin Maître, la prêche
sans cesse dans ses épîtres canoniques. Saint Jérôme rapporte que, étant
parvenu à une extrême vieillesse, ses infirmités ne lui permettant plus d’aller
à l’église, le doux Apôtre s’y faisait porter sur les bras de ses disciples, et
y répétait toujours ces seules paroles : « Mes petits enfants,
aimez-vous les uns les autres. » Fatiguez d’entendre continuellement la
même chose, ceux-ci lui dire un jour : « Maître, pourquoi nous
dites-vous toujours cela ? « La réponse qu’il leur fit, dit Saint
Jérôme, était vraiment digne de Saint Jean : « Je dis cela parce que
c’est le précepte du Seigneur, et qu’à lui seul il suffit, pourvu qu’on
l’observe » « Filioli, diligite alterutrum. Dignam Joannis sententiam,
quia praeceptum Domini est, et si solum fecit, sufficit ». (Hier.in comm. Ad Gal. 6) “car toute la loi est renfermée dans ce
précepte : Vous aimerez votre prochain comme vous-mêmes » (Gal 5 14)
Accomplissez ce commandement, et vous aurez satisfait pleinement à tous les autres.
6 La charité Fraternelle,
signe du vrai disciple.
Le Seigneur, dit Saint
Augustin, a voulu donner à ce précepte une si grande importance, qu’il va
jusqu’à faire de sa fidèle observation le signe caractéristique des vrais
chrétiens : « En cela on connaîtra que vous êtes mes disciples »
(Aug. Lib. 83, quest. 9,17)
7 – La charité
fraternelle, vraie preuve de la vérité de notre foi et de la divinité de NSJC
Mais le Fils de Dieu va plus
loin encore, et, dans la prière qu’il adresse à son Père après
8 - L’exemple de Saint Pacome.
L’histoire de Saint Pacôme
est une preuve éclatante de ce pouvoir irrésistible de la charité chrétienne.
L’armée de Constantin le Grand, dénué de tout et mourant de faim, arriva dans
une ville dont les habitants lui firent un excellent accueil et lui apportèrent
tous les secours dont elle avait besoin avec tant d’empressement et en si
grande abondance ; que Pacôme, un des soldats de cette armée, étonné de
tant de générosité, demanda quelle était cette race d’hommes si prompte à faire
le bien. On lui répondit que c’étaient des chrétiens, qui avaient pour religion
d’accueillir et de secourir tout le monde autant qu’ils pouvaient le faire.
Pacôme se sentit aussitôt poussé à embrasser une doctrine aussi belle, et,
élevant ses mains vers le ciel, il prit Dieu à témoin et fit profession de
christianisme. Un acte de charité fut le motif de sa conversion et le
convainquit de la vérité de la doctrine qui l’avait inspiré.
9 – La charité
fraternelle, signe de bénédiction de Dieu et de sa présence
Et quel motif de consolation
dans le motif que le divin Sauveur donne à sa prière ! « Que tous ils
soient un en nous, dit-il, pour que le monde sache que c’est vous qui m’avez
envoyé, et que vous avez aimé les hommes comme vous m’avez aimé
moi-même ». Un des signes les plus certains auxquels on peut reconnaître
que Dieu aime une société religieuse de cet amour privilégié qu’il a pour son
Fils, c’est quand il lui accorde la grâce de l’union et de la fraternité, comme
nous voyons qu’il l’avait accordée, dans la primitive Eglise, à cette famille
de chrétiens qui avaient reçu les prémices du Saint-Esprit. « Si nous nous
aimons les uns les autres, dit l’apôtre Saint Jean, Dieu demeure en nous (1 Jn
4 12). Si, comme le Seigneur l’a dit lui-même, lorsque deux ou trois sont
assemblés en son nom, il est au milieu d’eux »(Mat 18 20), que sera-ce
quand un si grand nombre d’hommes sont unis et assemblés en son nom et pour son
amour ? Afin donc de jouir d’un si grand bien et de posséder le Seigneur
au milieu de nous, nous aimant d’un amour de prédilection, efforçons-nous de
nous conserver toujours dans cette charité et dans cette union.
Juste quelques nouvelles.
Fréquentez
régulièrement Item : « Un regard sur le monde ». Dans celui du dimanche 22 août 2004, vous trouverez une étude importante sur l’œcuménisme. Trois
chapitres : la pensée de Mgr
Lefebvre sur ce sujet important ; une critique sur l’encyclique
« Ecclesia de Eucharistia ; une
précision sur ce qui fait
« problème » dans l’exposé théologique sur l’œcuménisme de Vatican
II, sous la plume de Monsieur l’abbé Barthe.
Dans la rubrique :
« Doctrine politique » du site Item, http://item.snoozland.com vous
trouverez cette semaine le très belle exposé de Monsieur de Lassus de l’AFS sur le « laïcisme ». C’est un texte très
clair, important dans cette période de subversion doctrinale.
Je vous encourage à faire
les retraites de Saint Ignace à Causade ou au Pointet.
Voici les dates des retraites à Caussade pour
les quatre derniers mois de l’année
A
– retraites pour hommes.
mois |
Date des
retraites |
Lieu des retraites |
Septembre |
- du lundi 6 septembre 12 h au samedi 11 septembre 13 h |
A 82300 Caussade Tel 05 63 93 00 88 Fax O5 63 93 94 03 |
Octobre |
- du vendredi 1 octobre 18 h au mercredi 6 octobre 21 h |
A Caussade. |
|
- du vendredi 8 octobre 18 h au mercredi 13 octobre 21 h |
En Bretagne au Monastère Saint Frannçois d’Assise Lanorgard 29380 Le Trevoux. S’insrire la bas O2 98 71 88 79 |
|
- du jeudi 28 octobre 18 h au mardi 2 novembre 21 h |
A Caussade. |
Décembre |
- du vendredi 3 décembre 18h au mercredi 8 décembre 21 h - du vendredi 10 Décembre 18 h au mercredi 15 décembre 21 h - du Dimanche 26 décembre 12 h au vendredi 31 décembre 13 h (Congés de Noël) La messe dominicale du 26 décembre est assurée à 17h45 |
A Caussade A Caussade A Caussade |
|
|
|
Mois |
Dates des retraites |
Lieu des
retraites |
OctobreNovembre |
du vendredi 15 octobre 18 h au mercredi 20 octobre 18 h du vendredi 12 novembre 18 h au mezrcredi 17 novembre 18 h |
En Bretagne au Monastère Saint François d’Assise Lanargard 29380 Le trévoux S’inscrire au 02 98 71 88 79 A Caussade Inscription 05 63 93 00 88 |