Paroisse catholique Saint Michel

Dirigée par

 Monsieur l'abbé Paul Aulagnier

 

06 80 71 71 01

 

Du 4 au 10 septembre

Seiziéme Dimanche après la Pentecôte

 

A- Homélie du dimanche

" Je crie vers Toi, Seigneur, tout le jour "
" Ad te clamavi tota die "

" Quia " - " Parce que "

" Tu es bon, " suavis ", clément, " mitis ", riche en miséricorde, " copiosus in misericordia "
Pour tous ceux qui t'invoquent "…

Et à la fin de l'Inroït, on retrouve ce fameux : " Inclina Domine aurem tuam mihi", expression d'un supplique forte et audacieuse mais qui trouve sa légitimité dans la bonté coutumière de Dieu.

Essayons, comme les dimanches précédents, de trouver l'unité de cette messe, sa ligne directrice, sa pensée dominante qui va justifier le choix de tous les textes, de l'épître, de l'évangile, du graduel, du chant de l'offertoire.

Comme toujours, la pensée dominante de cette messe se trouve toujours exprimée dans l'Introït. C'est, du moins, une constatation que je constate chaque dimanche.

Ici, en ce dimanche, l'Introït insiste sur la miséricorde de Dieu. Il nous présente Dieu avec trois qualificatifs : " bon ", " clément ", " riche en miséricorde ".

On comprend alors immédiatement, le choix de l'épître qui est tiré de l'Epître de saint Paul aux Ephésiens. Là, on trouve cette hymne à la charité miséricordieuse de Dieu. Ce que l'Introït nous fait chanter de la miséricorde de Dieu, l'Epître de Saint Paul l'affirme, l'atteste. Dieu est bien tel. Vous pouvez chanter, acclamer sa bonté, sa clémence, sa miséricorde…Il est, de fait, tel. Il est miséricordieux. Il est riche en miséricorde. Il est plein de bonté, de charité…Et d'une bonté telle qu'elle surpasse même tout ce que vous pouvez imaginer, penser, savoir, connaître.

Et si vous êtes, à votre tour, bons et charitables, à l'imitation de votre Maître, " Soyez mes imitateurs comme je le suis du Christ ", vous ne serez point les esclaves de la Loi, Vous ne serez point " rigoristes " et attachés à la seule Loi. Votre Loi sera la charité. C'est elle qui règlera votre comportement moral, social, politique, familial… Et si votre " âne " se fait mal, même le jour du Sabbat, votre bon cœur, avant même votre propre intérêt…vous fera le secourir, illico presto…même un jour de Sabbat…. Et si vous êtes plein de bonté, de douceur de suavité, de miséricorde…votre loi sera non seulement la charité…mais aussi l'humilité, la simplicité…

Nous retrouvons ainsi l'enseignement de notre évangile de ce dimanche…dont le choix, à prime abord…m'a surpris.

Reprenons, si vous le voulez bien ces quelques idées.

Et tout d'abord, les qualités de Dieu.

Il est " plein de miséricorde "….mais peut-être même avant cette qualité révélée, Saint Paul nous dit qu'Il est " Père " et que " toute paternité, au ciel et sur la terre tient son nom ", " ex quo omnis paternitas in coelis et in terra nominatur ". C'est dire, équivalemment qu'Il est au principe de toute paternité. Si donc Il en est au " principe "…C'est donc qu'Il l'est Lui-même, le premier : Père.

Et de fait Dieu s'est révélé comme Père.

C'est tout l'enseignement de Notre Seigneur Jésus Christ dans son Evangile. Les citations, à méditer, sont innombrables. Et tout d'abord, on peut penser immédiatement à la prière que Notre Seigneur a enseignée à ses disciples : " Lorsque vous priez, dites : " Notre Père, " Pater noster ", Notre Père qui êtes au cieux, que votre nom soit sanctifié ". (Mt 6 9 ; Lc 11 2). Dieu est Père.

Mais c'est aussi " dans les mains de son Père que NSJC remit son âme : " Pater in manus tuas commendo spiritum meum " (Lc 23 46)

Il faut citer aussi tous les textes de Saint Jean qui nous a gardé la si belle prière dite sacerdotale de NSJC, après l'institution de la sainte Eucharistie :

-" Pater venit hora, clarifica Filium tuum ", " Père, l'heure est venue, glorifiez votre Fils afin que votre Fils vous glorifie " (Jn 17 1)
- " Pater sancte, serva eos in nomine tuo ", " Père saint, gardez dans votre nom ceux que vous m'avez donnés afin qu'ils ne fassent qu'un comme nous " (Jn 17 11)
- " Et maintenant Père, glorifiez moi auprès de vous en me rendant la gloire que j'avais en vous avant que le monde fut " (Jn 17 5)
-" Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, par leur parole, croiront en moi, pour que tous, ils soient un comme vous, Mon Père, vous êtes en moi et moi en vous " (Jn 17 20-21)
- " Père, ceux que vous m'avez donné, je veux que là où je suis, ils y soient avec moi afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que vous m'avez donnée parce que vous m'avez aimé avant la création du monde. Père juste, le monde ne vous a pas connu, mais moi je vous ai connu et ceux-ci ont connu que c'est vous qui m'avez envoyé. Je leur ai fait connaître votre nom et je le leur ferai connaître afin que l'amour dont vous m'avez aimé soit en eux et que je sois moi-même en eux ". (Jn 17 24-25

Voici quelques textes entre mille qui enseignent la paternité de Dieu : Il est Père. Et remarquons au passage la qualité de ce Père : il est " saint ". Il est " juste ". Il est charité. C'est même là une affirmation répétée par deux fois par NSJC. Or il savait de quoi il parlait. N'a-t-il pas dit : " sicut novit me Pater et ego cognosco " (Jn 10 15). Ou encore : " Je suis le Bon Pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît et que je connais mon Père et je donne ma vie pour mes brebis ". Ou encore " Et personne ne connaît le Fils si ce n'est la Père et personne ne connaît le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils a bien voulu le révéler " (Mt 11 27)

Notre Seigneur nous a donc révélé Dieu comme " Père ", un " Père aimant, animé de charité ", un Père juste. Il est juste.

Mais avant même cela, il est glorieux. Et parce qu'il est plein de gloire et de vérité, je l'adore : " Je fléchis les genoux, nous dit saint Paul, je fléchis les genoux devant le Père de NSJC de qui toute paternité, au ciel et sur la terre tient son nom ; qu'il nous donne selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment affermis par son esprit au profit de l'homme intérieur ".
Il est un Père juste, aimant, glorieux que j'adore.

Il faut dire que Dieu est amour.

Mais les jeunes, toujours en quête de trouver les fondements de leur foi, pourraient encore m'en réclamer les preuves
Saint Paul vous les donne.

Dieu est charité parce qu'il est Père et l'auteur de toute paternité dont la propriété est la charité…C'est si vrai qu'un père tyrannique choque le bon sens…parce qu'il est un contre témoignage de la réalité, de l'essence de la paternité.
Voilà une première preuve.

Il est amour de Charité parce qu'Il est l'auteur du plan salvifique qui veut la glorification de sa créature. Ce plan est un plan d'amour puisque son terme est la vie éternelle, qui n'est rien d'autre que le Bien substantielle possédé éternellement et paisiblement. Or " nemo dat quod non habet ". " Nul ne donne ce qu'il n'a pas ". Celui qui donne le bien, la vie éternelle, celui-là est charité. Il se donne lui-même.
Voilà une deuxième justification.

Et la meilleure preuve de cette charité, c'est également le don du Fils…A tel point que Saint Jean a pu écrire : " Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle " (Jn 3 16). Au principe de l'Incarnation, il y a l'amour de Dieu. La cause efficiente de l'Incarnation c'est l'amour de Dieu. Mais la cause finale de l'Incarnation montre aussi la charité de Dieu, à savoir la vie éternelle : " afin que -ut- quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ". Dès lors l'Incarnation rédemptrice est bien justement dite : " l'épiphanie " de la Charité de Dieu, sa manifestation.
Voilà une troisième raison.

Mais l'on sait encore que le Fils révèle le Père. " Qui me voit, voit le Père " dit-il un jour à Philippe. Et le Fils en son Incarnation, s'est montré " doux ", " suavis ", " clément ", " mitis ", " riche en miséricorde ", " copiosus in misericordia omnibus invocantibus te " ;

On retrouve notre " copiosus " de dimanche dernier que l'évangéliste Saint Luc utilisait pour déterminer la foule " immense " qui suivait Jésus à la porte de Naïm. " Turba copiosa ". " Turba ", c'est déjà la foule immense. Elle était en plus " copiosa ". Or " copiosus " veut dire : " en abondance ", " opulent ", " riche ", " copieux ", " abondant ". Et " copia " veut dire " abondance, fortune, richesse, foule ".
Il en est ainsi de la charité de notre Seigneur. Il est " riche en miséricorde ". Or " Qui me voit, voit le Père ". Et nous l'avons vu répandre en abondance sa miséricorde à pleine main, auprès des grands et des petits, des malades et des bien portants. Sans acception des personnes.
Il était " avenant ", " prévenant ", " délicat ". Dieu est tel.
C'est la quatrième justification.

Aussi est-il juste de chanter Dieu avec ces qualificatifs " suavis et mitis, copiosus in misericordia ". J'adore un Dieu saint, juste, aimant, suave, doux, riche en miséricorde, glorieux dans sa charité

Tel est ce que m'évoque le nom de Dieu, tel qu'Il s'est révélé en Jésus-Christ.
Je le révère, je le glorifie : " Timebunt gentes nomen tuum, Domine ", " Les nations révéreront ton nom, Seigneur et tous les rois de la terre ta gloire ". C'est le chant du Graduel.

Et il faut bien être et vivre dans un siècle " étrange " pour voir tant et tant de gens, pas mauvais au demeurant, être cependant " oublieux " de Dieu…

Un Dieu juste aimant….glorieux dans ses qualificatifs…Voilà l'objet de mon cantique et ce qui réjouit mon cœur.


Et si je chante ce " cantique nouveau "… " nouveau " Oui ! Aucun philosophe, même un Aristote, ne put élever si haut son regard sur Dieu. Il en sait son existence et quelques autres qualités…son omniprésence…mais il ignore " l'aséité divine ", ce que Dieu est. " Deus caritas est "….Et si je chante ce " cantique nouveau " c'est que j'aime ces vertus de douceur, de charité, de bonté. J'en fais ma Loi, mon unique Loi, la Loi de Charité. Et j'aime entendre alors saint Augustin dire : " aime et fais ce que tu veux ". Cette Loi de charité n'est pas un carcan, une rigidité, un sectarisme. Je saurais compatir à la souffrance et saurai éviter tout " pharisaïsme ", tout sectarisme, toute rigidité. Et je comprendrai, il est vrai, spontanément, cet enseignement du Christ Seigneur : " Mais le Sabbat est pour l'homme et non l'Homme pour le Sabbat ". La charité est l'absolu. La loi est relative… à autre chose qu'elle-même. Comme le disait le Pape Benoît XVI, lors de la veillée de prière à Cologne : " l'absolutisation de ce qui n'est pas absolu mais relatif est le totalitarisme ". La loi peut le devenir… Ainsi le " pharisaïsme " est un totalitarisme, comme le Bolchevisme, comme l'Hitlérisme, le Libéralisme… Ces trois idéologies " absolutisent " un bien, mais un bien relatif. La race est un bien mais un bien relatif. Le prolétariat est un bien, mais un bien relatif. La liberté est un bien mais un bien relatif…Comme le disait Jean-Paul II, un bien relatif à la vérité qui la mesure…

Et si donc je suis passionné par la charité, l'absolu, je vivrai aussi dans l'humilité. Cela va de soi. Je ne suis rien devant l'Absolu qu'est Dieu et qui est Charité Absolu…Alors, je serai élevé…un jour dans la gloire de Dieu. Amen Alleluia.


B- En ce centième anniversaire de la naissance de Mgr Lefebvre.


Nous fêterons à la Mutualité en novembre prochain, le 20 novembre prochain, le centenaire de Mgr Lefebvre. La salle du 1er étage doit être pleine. Plus que pleine, archi-pleine… Pleine à tel point que les organisateurs devront dire : " Nous avons manqué d'audace ".

Mais tout événement important, nécessaire, se prépare. Aussi avons-nous décidé, en notre âme et conscience, de consacrer une chronique de cette paroisse hebdomadaire saint Michel à Mgr Lefebvre… Pour nous rappeler son esprit et en vivre.
J'ouvre donc a cet effet une chronique : le " centenaire de Mgr Lefebvre ". Venez y puiser chaque semaine votre réflexion.
En son honneur. Lisons ses textes…

Aujourd'hui, vous trouverez la lettre qu'il adressait aux prêtres, le 11 avril 1979. Il y parle de l'autorité et de son mode paternel. C'est une chose importante à savoir et à lire. Cette lettre est de nouveau, comme celle de la semaine dernière, parfaitement en situation avec les évènements douloureux que la FSSPX connaît aujourd'hui et qui peuvent se résumer en un " certain " exercice de l'autorité.

Et puisque aujourd'hui l'exemple de l'obéissance des " saints " et " saintes " est invoqué, retenons aussi celui de sainte Jeanne d'Arc, disant à l'évêque Cochon : " C'est par toi que je meure ". C'est que son gouvernement n'était nullement paternel.

" Mercredi saint, le 11 avril 1979

Bien chers amis et confrères,

En vous communiquant les nominations nouvelles, les décisions concernant les districts, en vous annonçant le regroupement des services généraux dans la maison de Rickenbach au cœur de la Suisse, je ne puis m'empêcher de rendre grâces à Dieu qui nous vient en aide visiblement, mais aussi de Le supplier par l'intercession de la Vierge Marie de vous communiquer la vraie sagesse, c'est-à-dire l'esprit de Notre Seigneur.

Il faut bien avouer que ce n'est pas dans l'ordre habituel des choses que de donner des charges importantes à des personnes qui n'ont pas d'expérience. Or il nous est impossible de faire autrement. Il est donc indispensable que votre sagesse, que votre vertu suppléent à l'inexpérience. Saint Paul donnait à Timothée et à Tite des directives et des conseils que je voudrais vous redire à tous. Lisez, relisez ces pages qui vous affermiront dans votre foi, dans votre apostolat, dans votre zèle. " Que personne ne te méprise à cause de ta jeunesse, mais sois l'exemple des fidèles, en paroles, en conduite, en charité, en foi, en chasteté…Ne reprends pas avec rudesse le vieillard, mais avertis-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, avec entière pureté " (1 Tim 4 5). " Pour toi, recherche au contraire la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur…o Timothée garde le dépôt, en évitant des discours vains et profanes… " (1 Tim)

Dans la confusion actuelle provoqués par l'absence de doctrine, la disparition de la foi, devant les divisions qui surgissent partout et qui sont l'œuvre du diable, gardons la paix, la sérénité de la foi, évitons les discutions stériles, mais agissons en toutes choses selon la Tradition de l'Eglise, dans notre liturgie, dans l'exercice des sacrements, dans la préparation aux sacrements, dans l'éducation, dans la prédication, l'enseignement du catéchisme.

C'est par notre attachement inébranlable à cette Tradition que nous sanctifierons les âmes et que nous ferons l'unité, la seule qui vaille, celle de la foi.

Prenons garde de nous enfermer et de nous durcir sur une conception de l'autorité très administrative et qui n'a plus l'aspect de la paternité. Et pourtant ces deux termes sont synonymes. La paternité porte en elle le souci de communiquer la vie et cette vie spirituelle dont nous sommes porteurs requiert des conditions nombreuses, toute une atmosphère pour se développer. N'hésitons pas à le dire, il faut une atmosphère surnaturelle, céleste qui nous vient de Notre Seigneur.

Tout ce qui à cause de nous vicierait cette atmosphère, rend plus difficile la transmission de la vie surnaturelle. Or, il faut le constater, même dans notre chère Fraternité, les cas ne manquent pas de ceux qui auraient pu réaliser une expansion de la vie divine, ils en avaient les moyens, et qui ne l'ont pas fait, à cause de trop d'attachement à leur conception humaine de l'autorité de l'apostolat.

L'autorité ne se reçoit pas seulement, elle se conquiert en manifestant qu'elle ne nous appartient pas, que nous savons bien que nous n'en sommes que les supports, mais aussi et par le fait même que, nous disparus, l'autorité demeure. Car n'est-il pas vrai que les hommes bien nés acceptent d'obéir à Dieu et éprouvent une difficulté à obéir aux hommes, ce qui veut dire qu'en notre autorité ne doit apparaître que celle de Dieu, de Notre Seigneur.
L'exercice de l'autorité est chose sainte et précieuse entre toutes. Il n'y a pas de réalité qui soit plus méprisée et galvaudée aujourd'hui, même dans l'Eglise. C'est ce qui explique la mort de toutes nos sociétés, l'autorité étant la cause formelle de toute société.

Aucune notion n'a été autant battue en brèche dans le Concile que la notion d'autorité, de paternité. Elle est alors remplacée par la tyrannie, tyrannie des personnes qui abusent de leur autorité, ou tyrannie impersonnelle du nombre, qui est encore pire. La paternité nécessite une constante union à Dieu, à Notre Seigneur, pour être à la fois légitime et efficace. Puissions-nous le comprendre !

Heureusement beaucoup d'entre vous le comprennent et c'est ce qui justifie les appels de tant de fidèles, de parents afin que la Fraternité prenne en charge les paroisses, les écoles, parce qu'ils y reconnaissent l'esprit de l'Eglise, qui œuvre pour Dieu, pour les âmes et se place au-dessus des divisions, des dissensions.

Vous remarquerez que nous faisons un effort particulier pour le personnel des séminaires, qui est l'œuvre des œuvres et aussi pour les écoles qui seront les pépinières de vocations et de chrétiens convaincus.

Les districts se multiplient et les maisons autonomes en préparent de nouveaux. Il est important que tous relisent bien les Statuts de la Fraternité et les lettres qui donnent des indications précises sur les fonctions de chacun. C'est d'ailleurs dans le but de donner une organisation normale et solide à notre Fraternité que nous avons décidé de grouper les services généraux : Economat général et Secrétariat général, dans une maison située à Richenbach et qui fonctionnera au début de la prochaine année scolaire. Cette maison deviendra peu à peu la Maison générale. Les archives se trouveront ainsi regroupées.

C'est bien dans l'intention de servir l'Eglise et les âmes que nous nous efforçons de donner à la Fraternité tout ce dont elle a besoin pour être vraiment efficace et dans le but de resserrer nos liens fraternels et spirituels, forts de la reconnaissance officielle de l'Eglise qui nous a été donnée et qui ne peut qu'être réaffirmée dans l'avenir. Gardons la plus entière confiance dans la pérennité de la Tradition, de la foi, de l'Eglise qui sont des valeurs éternelles.

Les graves épreuves subies par l'Eglise ne lui enlèvent rien de sa vérité, de sa sainteté, de son éternité. Les hommes d'Eglise passent, l'Eglise demeure.

En ces jours de la Semaine Sainte et spécialement demain en ce Jeudi Saint, nous renouvellerons notre union dans le sacerdoce de Notre Seigneur et promettrons de lui demeurerez fidèles. Que Marie, Mère du Prêtre éternel nous vienne en aide.

Votre tout dévoué in Christo et Maria.

+ Mgr Marcel lefebvre.

C- les Paroles du pape Benoît XVI à l'Angélus du dimanche 4 septembre.


Nous publions ci-dessous les paroles que le pape Benoît XVI a prononcées ce dimanche, 4 septembre, avant la prière de l'Angélus, depuis la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

Elles ont trait à la prochaine Assemblée Synodale du mois d'octobre à Rome.
Il faut noter la particulière importance que le pape donne non seulement à cette Assemblée, mais surtout à son objet : l'Eucharistie. Il veut attirer l'attention de la chrétienté sur ce sacrement, au cœur de l'Eglise et de notre foi. Il veut faire de cet événement, manifestement, un événement important pour l'Eglise. Ce sera très certainement un temps fort pour son propre pontificat. N'oublions pas, également, qu'il a invité aussi les enfants qui ont fait leur communion, à la Basilique Saint Pierre quelques jours avant le Synode…


" Chers frères et soeurs,

L'Année de l'Eucharistie touche désormais à sa fin. Elle se terminera au mois d'octobre prochain, par la célébration de l'Assemblée ordinaire du Synode des évêques au Vatican, qui aura pour thème : " L'Eucharistie : source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise ".

Cette Année spéciale consacrée au Mystère eucharistique a été voulue par le bien-aimé pape Jean-Paul II pour réveiller dans le peuple chrétien, la foi, l'émerveillement et l'amour pour ce grand Sacrement qui constitue le vrai trésor de l'Eglise. Avec quelle dévotion il célébrait la sainte messe, centre de chacune de ses journées ! Et que de temps il passait en adoration, prière silencieuse devant le tabernacle ! Les derniers mois, la maladie l'a identifié de plus en plus au Christ souffrant. Il est frappant de penser qu'à l'heure de sa mort, il s'est retrouvé à unir l'offrande de sa propre vie à celle du Christ dans la messe qui était célébrée près de son lit. Son existence terrestre s'est conclue pendant l'Octave de Pâques, précisément au cœur de cette Année de l'Eucharistie, au cours de laquelle a eu lieu le passage de son grand pontificat au mien. C'est avec joie par conséquent, depuis le début de ce service que le Seigneur m'a demandé, que je réaffirme la centralité du Sacrement de la présence réelle du Christ dans la vie de l'Eglise et dans celle de tout chrétien.

En vue de l'Assemblée synodale d'octobre, les évêques qui en seront membres sont en train d'examiner l'" instrument de travail " préparé pour cette Assemblée. Je demande cependant que toute la communauté ecclésiale se sente impliquée dans cette phase de préparation immédiate et qu'elle y participe par la prière et la réflexion, en valorisant toute occasion, événement, rencontre. Lors de la récente Journée mondiale de la Jeunesse également, les références au mystère de l'Eucharistie ont été très nombreuses. Je repense par exemple à la veillée suggestive de samedi soir, 20 août, à Marienfeld, dont le point culminant a été l'adoration eucharistique : un choix courageux qui a fait converger les regards et les cœurs des jeunes vers Jésus présent dans le Saint Sacrement. Je me souviens par ailleurs qu'au cours de ces journées mémorables, l'adoration perpétuelle, jour et nuit, a eu lieu dans certaines églises de Cologne, Bonn et Düsseldorf, avec la participation de nombreux jeunes qui ont ainsi pu découvrir ensemble la beauté de la prière contemplative !

J'espère que, grâce à l'engagement de pasteurs et de fidèles, la participation à l'Eucharistie sera de plus en plus assidue et fervente dans chaque communauté. Je voudrais aujourd'hui en particulier exhorter à sanctifier avec joie le " jour du Seigneur ", le dimanche, jour sacré pour les chrétiens. Je suis heureux dans ce contexte de rappeler la figure de saint Grégoire le Grand, dont nous avons célébré hier la mémoire liturgique. Ce grand pape a apporté une contribution de portée historique à la promotion de la liturgie dans ses différents aspects et en particulier à une célébration appropriée de l'Eucharistie. Que son intercession, ainsi que celle de la très Sainte Vierge Marie nous aide à vivre pleinement chaque dimanche la joie de Pâques et de la rencontre avec le Seigneur ressuscité "