Nous porterons notre attention en cet
ultime dimanche de l’année liturgique sur le fameux passage
de l’ Epître de Saint Paul aux Colossiens, le chapitre
I, les versets 9 à 14. Voici le texte. Vous remarquerez qu’il
n’est composé que d’une seule phrase.
« Frères, nous ne cessons pas de prier pour vous, de
demander que vous ayez en plénitude la connaissance de la volonté
de Dieu, en toute sagesse et intelligence spirituelle ; que vous marchiez
d’une manière digne du Seigneur et qui lui plaise en
toutes choses, portant du fruit par toutes sortes de bonnes œuvres,
croissant dans la connaissance de Dieu ; que pleinement fortifiés
par la puissance de sa gloire, vous parveniez à une parfaite
patience et endurance, rendant grâce avec joie au Père
; lui qui nous a rendus capables de partager le sort des saints dans
la lumière ; lui qui nous a arrachés et nous a fait
passer dans le Royaume de son fils bien-aimé, en qui nous avons
la rédemption par son sang, la rémission de nos péchés
» (Col 1 9-14).
Voilà cette phrase fameuse qu’il faut connaître
par cœur. Une seule phrase, d’une richesse merveilleuse,
d’une densité extraordinaire. Voilà cette phrase
que je voudrais faire « résonner », que je voudrais
faire comme « chanter » à vos oreilles pour vous
en faciliter la mémorisation.
Elle nous révèle, là aussi, comme dans l’épître
de dimanche dernier, la prière de Saint Paul pour les Collosiens.
Elle exprime l’objet de la prière de Saint Paul.
Il prie pour ses fidèles : « Nous ne cessons pas de prier
pour vous ». « Non cessamus pro vobis orantes ».
Sa prière est incessante pour les Collosiens qu’il a
engendrés à la vie divine.
« Non cessamus » : Le dictionnaire latin « Bornec
» dit que « cessare » veut dire rarement «
cesser ». Il vaut mieux traduire ce mot par « hésiter
», « différer », « tarder ».
Donc il faut dire : il n’hésite pas à prier pour…
Il ne diffère pas sa prière pour… C’est
sa préoccupation première. C’est l’attitude
vraie du pasteur. Il ne tarde pas à accomplir ce devoir. Il
ne fait pas passer avant d’autres préoccupations.
Mais « cessare » a encore un autre sens qu’on ne
peut passer sous silence. Il veut dire aussi « agir mollement
», « rester inactif », « s’interrompre
». Il y a une négation : « non cessamus ».
Il faut donc traduire : « Nous n’agissons pas mollement
». « Nous n’accomplissons pas ce devoir mollement
». Il est donc particulièrement actif. Il vibre dans
sa prière pour les collosiens.
Tout cela pour dire que sa prière est fervente, constante,
fréquente. Il ne s’arrête pas de prier. Il n’a
pas de repos dans sa prière. On voit donc une âme ardente,
constante, même fébrile. Cette ardeur de l’âme
de Saint Paul me plaît. Telle est, vous dis-je, la prière
de Saint Paul pour ses fidèles de Colosse.
Et quel est l’objet de sa prière. Mieux quels sont les
objets de sa prière ?
« Nous ne cessons pas …de demander que vous ayez en plénitude
la connaissance de la volonté de Dieu… »
« …postulantes ut impleamini agnitione voluntatis Dei…
»
« Postulantes… » de « postulare » qui
veut dire : « demander », mais avec instance, «
réclamer ». Donc Saint Paul demande avec instance et
persévérance, à Dieu. Quoi ? « Ut impleamini…
» « Implere » veut dire « combler »,
« être plein de.. ». Donc Saint Paul demande à
Dieu que ses fidèles aient une pleine connaissance de la volonté
de Dieu. Mais attention ! Comprenons bien le sens de « implere
». Il a une signification de plénitude. De là,
vient le mot « plenus » qui ne veut pas seulement dire
« plein ». Mais qui veut dire aussi « replet, corpulent,
bien fourni, abondamment garni de , riche, rassasié, complet,
entier, parfait, même fort ». Donc le verbe latin «
implere » connote un sens de réelle plénitude.
Que vous ayez une pleine connaissance, bien tassée, une bonne
mesure… Que vous soyez riches de la connaissance de la volonté
de Dieu.
Mais il y a plus encore. « Implere » veut dire aussi «
exécuter, réaliser ». La connaissance que Saint
Paul souhaite pour les collossiens, est une connaissance « active
», qui ne reste pas au seul niveau « cognitif »
mais qui agit, qui meut la volonté afin que la volonté
divine soit non seulement connue mais réalisée. «
C’est le sens de la prière du Notre Père : «
Que votre volonté soit faite ».
Mais quelle est donc cette volonté divine sur les chrétiens
de Colosse. Saint Paul en parle en différents endroits de ses
lettres. Faisons court. Il en parle en particulier dans sa première
épître aux Théssalonissiens. Il écrit «
haec est enim voluntas Dei, sanctificatio vesta » ou encore
« Gratias agite. Haec est enim voluntas Dei ». Saint Pierre
y fait allusion aussi dans sa première épître
: « Sic est voluntas Dei ut bene facientes… ». «
C’est la volonté de Dieu que, en faisant le bien, vous
fermiez la bouche aux insensés qui vous méconnaissent
». Il dira aussi que la volonté de Dieu, c’est
qu’aucun de vous ne se perde », « et pereat unus
»
Poursuivons ! « Que vous marchiez d’une manière
dignes de Dieu » « ut ambuletis digne Deo ». Ce
« ut » confirme bien notre analyse précédente
: « Que nous ayons une connaissance qui agisse ».
« Ut ambuletis ». Voilà une belle définition
du chrétien. Le chrétien est celui qui marche «
dignement » devant Dieu. « Digne » veut dire «
dignement ». Certes ! mais aussi « avec beauté,
noblesse, élégance ». Cela vaut non seulement
pour l’âme, mais aussi pour le corps et la tenue corporelle,
pour le maintien et pour l’habillement.
Ailleurs, nous sommes comparés à des « coureurs
». Ici à des « marcheurs ».
Et ainsi, et ainsi seulement, nous pourrons plaire à Dieu :
« per omnia placentes ».
« Placentes » de « placere » qui veut dire
« être trouvé bon ». Saint Pierre, lui, parle,
nopus l’avons vu plus haut de « bene facientes ».
Saint Paul poursuit sa description. C’est toujours la même
phrase. C’est dire que Saint Paul a du « souffle ».
Le Père Spicq dirait du « pneuma ». Il est une
âme de feu.
« In omni opere bono fructificantes ». « Portant
du fruit par toutes sortes de bonnes œuvres ». Là
encore, pour Saint Paul, le chrétien est celui qui «
agit », qui pose des actes bons. Le chrétien est ici
comparé à un arbre qui porte de bons fruits.
« Et crescentes in scientia Dei » « grandissant
dans la connaissance de Dieu » « Crescere » veut
dire : « croître, augmenter, grandir, s’élever
».
Vraiment Saint Paul a une vue « dynamique » du chrétien.
Voyez la répétition des verbes : « crescentes
», « fructificantes », « placentes »,
« ut ambuletis ». Il n’y a pas de paresseux dans
la maison du Père. C’est Saint Jean Chrysostome qui dit
cela dans son beau commentaire d’Abraham au chêne de «
Mambré » accueillant en sa demeure les trois «
visiteurs ».
« In omni virtute confortati secundum potentiam claritatis »,
« que, pleinement fortifiés par la connaissance de sa
gloire »
« Con-fortis » veut dire « fort, solide, robuste,
courageux, vaillant, valeureux, énergique, vertueux, honnête,
estimable ». C’est toujours la même qualité
qui est exprimée par ses mots. Dans le chrétien il y
a de la force, de la vaillance, de l’énergie. Ce n’est
pas une poule mouillé, inerte. Il puise cette force de «
la connaissance de sa (de Dieu)gloire », « potentiam claritais
». Pourquoi « cette potentia claritais » ne serait
pas cette certitude du retour dans la gloire de son Seigneur et Maître
qui est l’objet de l’Evangile de cette Messe … «
Et les tribus de la terre verront le Fils de l’homme venant
dans les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire…
Et alors les anges, avec la trompette retentissante, rassembleront
ses élus des quatre vents, d’une extrémité
du ciel à l’autre ». Ils ne seront pas toujours
les « bafoués », « les vaincus » !
Oui, il y a de la force, de la stabilité dans le chrétien,
du moins tel que le veut Saint Paul !
Et ainsi Saint Paul prie pour que , forts, nous manifestions de la
patience, « in omni patientia ». La Patience qui est,
nous enseigne Saint Thomas, précisément une partie potentielle
de la vertu de force.
Que nous manifestions de la longanimité, « de l’endurance
».
« Cum gaudio », avec joie. C’est encore une autre
caractéristique du chrétien. Il n’est pas seulement,
fort, patient, longanime. Mais aussi « joyeux ». Saint
Paul y insiste énormément. Il n’est pas rare de
trouver sous sa plume les expressions « Iterum dico gaudete
semper ».
« Gratias agentes Deo Patri » : « rendant grâce
à Dieu ». Voilà encore une note tout à
fait paulinienne. ?
Mais pourquoi cette action de grâce ? Parce que Dieu nous a
rendu capable, digne, « dignos nos fecit » d’être
avec les Saints dans la lumière. C’est la vie éternelle.
Alors que nous étions jadis ennemis de Dieu, Dieu nous a rendu
dignes, indépendamment de nos mérites, de « partager
le sort des Saints dans la lumière ». C’est-à-dire
qu’Il nous a « arrachés à la puissance des
ténèbres ». Nous avons le verbe « eripere
» qui veut dire « arracher », mais arracher violemment,
tirer violemment. La rédemption fut une action virile, énergique
de la part de Dieu, accompli avec une telle force. « Arrachés
de la puissance des ténèbre », Arrachés
du feu. Vous imaginez qu’une telle opération exige de
la force et de la détermination. Une opération «
coup de feu »…
Et « transtulit in regnum Filii dilectionis suae » «
Lui qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres
et nous a fait passer dans le Royaume de son Fils » «
et transtulit in regnum Filii dilectionis suae » C’est
merveilleux. Le chrétien est celui qui vient de la Puissance
des ténèbres au Royaume de la lumière. Il est
celui qui passe d’une puissance à une autre, du diable
à Dieu. Le diable est dépossédé de sa
proie. Le chrétien est celui qui est devenu, par pure miséricorde,
l’ « être » de Dieu, le « bien »
de Dieu, la « propriété de Dieu », sa «
chose ».
Et le moyen de ce passage, de cette libération, de ce séjour
dans « le royaume de la dilection » fut la Croix de NSJC
: « en qui nous avons la rédemption par son sang, la
rémission de nos péchés ». Voilà
l’objet de l’action de grâce du chrétien.
N’oublions jamais que la rédemption est une libération,
une dés-appropriation, une appropriation. Un passage des ténèbres
à la lumière. Comment ne pas rendre grâce à
Dieu d’avoir accompli une telle œuvre, virile, forte –
jusqu’au versement du sang - la Croix - l’œuvre des
œuvres.
Je trouve dans ce très beau passage
de l’Epître de Saint Paul aux Colossiens, comme une magnifique
synthèse de tout l’ enseignement qu’il nous donna,
tout au long de cette année liturgique, grâce à
l’Eglise et à son jour dominical.
Et sous ce rapport, la messe dominicale est une « bien belle
chose » qu’il faut coûte que coûte garder
puisqu’il ne reste souvent plus que cela pour continuer d’entendre
la parole de Dieu. Pour certains, ce n’est peut-être plus
qu’un petit filet d’eau. Peu importe ! Ce petit filet
d’eau peut être encore capable de désaltérer
même l’âme en pleine tourmente, seule au milieu
de l’agitation du monde. Imprudent celui ou Imprudente celle
qui arrête de s’abreuver à ce dernier petit filet…d’eau…
de vie…de vie divine. Aussi nous sommes très reconnaissant
au Souverain Pontife d’avoir rappelé à Cologne
l’importance du dimanche. Le dimanche est vraiment une pièce
maîtresse de l’évangélisation du monde.
B- Quelques
documents de Benoît XVI
a- Audience générale
du mercredi 23 novembre : catéchèse de Benoît
XVI
Nous vous donnons ci-dessous la traduction du texte intégral
de la catéchèse que Benoît XVI a prononcé
ce mercredi en italien, lors de l’audience générale.
Vous apprécierez la pureté de l’expression.
Lecture: Ep 1, 3.8-10
3. Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus Christ.
Dans les cieux, il nous a comblés
de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ.
4. En lui,
il nous a choisis avant la création du monde,
pour que nous soyons, dans l\'amour,
saints et irréprochables sous son regard.
5. Il nous a d\'avance destinés
à devenir pour lui des fils par Jésus Christ :
voilà ce qu\'il a voulu dans sa bienveillance,
6. à la louange de sa gloire,
de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé,
7. qui nous obtient par son sang la rédemption,
le pardon de nos fautes.
Elle est inépuisable, la grâce
8. par laquelle Dieu nous a remplis de
sagesse et d\'intelligence
9. en nous dévoilant le mystère
de sa volonté,
de ce qu\'il prévoyait dans le Christ
pour le moment où les temps seraient accomplis ;
dans sa bienveillance,
10. il projetait de saisir l\'univers
entier,
ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre,
en réunissant tout sous un seul chef, le Christ
1. Chaque semaine, la Liturgie des Vêpres propose à l\'Eglise
en prière l\'hymne d\'ouverture solennelle de la Lettre aux
Ephésiens, le texte qui vient d\'être proclamé.
Celui-ci appartient au genre des berakot, c\'est-à-dire les
« bénédictions » qui apparaissent déjà
dans l\'Ancien Testament et qui auront une diffusion ultérieure
dans la tradition juive. Il s\'agit donc d\'un fil de louange constant
qui s\'élève vers Dieu, qui dans la foi chrétienne,
est célébré comme « Père de notre
Seigneur Jésus, le Christ».
C\'est pour cette raison que, dans notre
louange sous forme d\'hymne, la figure du Christ, dans laquelle l\'œuvre
de Dieu le Père se révèle et s\'accomplit, est
centrale. En effet, les trois verbes principaux de ce Cantique long
et intense nous conduisent toujours au Fils.
2. Dieu « nous a choisis en lui
» (cf. Ep 1, 4): c\'est notre vocation à la sainteté,
à la filiation adoptive et donc à la fraternité
avec le Christ. Ce don, qui transforme radicalement notre état
de créature, nous est offert « par Jésus Christ
» (v. 5), une œuvre qui s\'inscrit dans le grand projet
salvifique divin, dans cette affectueuse « bienveillance »
(ibid.) du Père que l\'Apôtre contemple avec émotion.
Le deuxième verbe, après
celui de l\'élection (« nous a choisis »), désigne
le don de la grâce: « cette grâce dont il nous a
comblés en son Fils bien-aimé » (v. 6). En grec,
nous avons à deux reprises la même racine charis et echaritosen,
pour souligner la gratuité de l\'initiative divine qui précède
toute réponse humaine. La grâce que le Père nous
donne dans le Fils unique est donc la manifestation de son amour qui
nous entoure et nous transforme.
3. Et nous voici arrivés au troisième
verbe fondamental du Cantique paulinien: celui-ci a toujours pour
objet la grâce divine « par laquelle Dieu nous a remplis
de sagesse et d\'intelligence » (v. 8). Nous sommes donc devant
un verbe de plénitude, nous pourrions dire – en nous
en tenant à son sens originel – d\'excès, de donation
sans limites, ni réserves.
Nous parvenons ainsi dans la profondeur
infinie et glorieuse du mystère de Dieu, ouvert et révélé
par la grâce à celui qui a été appelé
par la grâce et par l\'amour, cette révélation
ne pouvant pas nous parvenir par le seul don de l\'intelligence et
des capacités humaines. « Ce que l\'œil n\'a pas
vu, ce que l\'oreille n\'a pas entendu, ce qui n\'est pas monté
au cœur de l\'homme, tout ce que Dieu a préparé
pour ceux qui l\'aiment. Car c\'est à nous que Dieu l\'a révélé
par l\'Esprit; l\'Esprit en effet sonde tout, jusqu\'aux profondeurs
de Dieu » (1 Co 2, 9-10).
4. Le « mystère de la volonté
» divine a un centre qui est destiné à coordonner
tout l\'être et toute l\'histoire en les conduisant à
la plénitude voulue par Dieu: c\'est le dessein de réunir
« tout sous un seul chef, le Christ » (Ep 1, 10). Dans
ce « dessein », en grec oikonomia, c\'est-à-dire
dans ce plan harmonieux de l\'architecture de l\'être et de
l\'existence, se dresse le Christ chef du corps de l\'Eglise, mais
également l\'axe qui récapitule en lui « toutes
choses, les êtres célestes comme les terrestres ».
La dispersion et les limites sont surmontées et se dessine
alors cette « plénitude » qui est le véritable
but du projet que la volonté divine avait préétabli
dès les origines.
Nous nous trouvons donc face à
une fresque grandiose de l\'histoire de la création et du salut
que nous voudrions à présent méditer et approfondir
à travers les paroles de saint Irénée, un grand
Docteur de l\'Eglise du IIe siècle, qui, dans plusieurs pages
magistrales de son Traité Contre les hérésies,
avait développé une réflexion articulée
précisément sur cette récapitulation accomplie
par le Christ.
5. La foi chrétienne, affirme-t-il,
reconnaît qu\'« il n\'y a qu\'un seul Dieu le Père
et un seul Christ Jésus, notre Seigneur, qui est venu à
travers toute l\'économie et qui a récapitulé
en lui toutes les choses. Parmi toutes les choses se trouve également
l\'homme, façonné par Dieu. Il a donc également
récapitulé l\'homme en lui-même, devenant visible,
lui qui est invisible, compréhensible, lui qui est incompréhensible
et homme, lui qui est Verbe » (3, 16, 6: Già e non ancora,
CCCXX, Milan 1979, p. 268).
C\'est pourquoi « le Verbe de Dieu
devint homme » réellement, pas seulement en apparence,
car sinon « son œuvre n\'aurait pas été véritable
». En revanche, « il était ce qu\'il apparaissait:
Dieu qui récapitule en lui son antique créature, qui
est l\'homme, pour tuer le péché, détruire la
mort et vivifier l\'homme. Et c\'est pour cela que ses œuvres
sont véritables » (3, 18, 7: ibid., pp. 277-278). Il
s\'est constitué Chef de l\'Eglise pour nous attirer tous à
Lui au bon moment. Dans l\'esprit de ces paroles de saint Irénée,
nous prions: oui, Seigneur, attire-nous à Toi, attire le monde
à Toi et donne-nous la paix, Ta paix.
b- Invitation par le pape Benoît XVI à Rome de
Sa Béatitude Christodoulos.
Dans les Nouvelles de Chrétienté de la semaine dernière,
j’annonçais que Benoît XVI avait invité
à Rome Sa Béatitude Christodoulos, Archevêque
d’Athènes et de toute la Grèce, Il l’écrivait
formellement au Cardinal Jean-Louis Tauran.
Voici la lettre :
LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI
À SON ÉMINENCE LE CARDINAL JEAN-LOUIS TAURAN
POUR LA PUBLICATION DU «MÉNOLOGE DE BASILE II»
À Monsieur le Cardinal Jean-Louis Tauran
Archiviste et Bibliothécaire de la Sainte Église Romaine
J’ai pris connaissance avec intérêt de la collaboration
instaurée entre la Bibliothèque apostolique vaticane
et l’Église orthodoxe de Grèce pour la publication
du Ménologe de Basile II, dont le manuscrit est conservé
à la Bibliothèque apostolique vaticane, et je vous sais
gré d’avoir veillé au bon déroulement des
différentes étapes de ce projet.
Puisque vous allez participer à la rencontre d’Athènes
qui marque la première présentation officielle du fac-similé
du manuscrit, je vous charge d’exprimer à Sa Béatitude
Christodoulos, Archevêque d’Athènes et de toute
la Grèce, mes sentiments cordiaux et fraternels, et ma pleine
satisfaction pour cet événement important, fruit des
relations nouvelles qui se sont tissées après la visite
inoubliable de mon vénéré prédécesseur
Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II à Athènes, à
l’occasion de son pèlerinage jubilaire sur les pas de
l’Apôtre saint Paul. Je me réjouis vivement de
constater qu’une coopération plus active se développe
toujours davantage entre l’Église catholique et l’Église
orthodoxe de Grèce.
À cette occasion, je vous charge de faire savoir à Sa
Béatitude Christodoulos la joie qui serait la mienne de l’accueillir
à Rome, afin de signifier ensemble qu’une nouvelle étape
est franchie sur ce chemin de réconciliation et de coopération.
Témoignez-lui mon vif désir de développer avec
plus d’intensité des rapports confiants et fraternels
entre nous, afin d’œuvrer ensemble aux nombreux chantiers
de l’évangélisation : nous pourrons notamment
aider avec plus de force les nations européennes à réaffirmer
leurs racines chrétiennes, afin d’en retrouver la sève
nourricière et féconde, pour leur propre avenir, pour
le bien des personnes et de la société tout entière.
Ce sera une manière d’annoncer ensemble la Bonne Nouvelle
du Christ au monde contemporain, qui en a tant besoin. Ainsi nous
répondrons toujours davantage à l’ardent désir
exprimé par le Seigneur lui-même : «Que tous soient
un !» (Cf. Jn 17, 21), jusqu’au jour béni où,
quand Dieu voudra et sous la conduite prévenante de l’Esprit
Saint, nous pourrons célébrer la pleine communion retrouvée.
Je vous demande également de saluer cordialement en mon nom
les Membres du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de
Grèce, ainsi que mes frères Évêques de
l’Église catholique, Son Excellence Monsieur le Président
de la République de Grèce et les autres personnalités
réunies en cette circonstance.
Dans ces sentiments de confiance et d’espérance, je vous
adresse mes vœux chaleureux pour le plein succès de votre
mission. Invoquant sur votre personne l’intercession bienveillante
de la Mère de Dieu, je vous accorde, Monsieur le Cardinal,
une particulière et affectueuse Bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 27 octobre 2005.
c- Béatification du Père Charles de Foucauld.
Le dimanche 13 novembre, Benoît XVI béatifiait le Père
Charles de Foucauld. Voici la lettre apostolique de Benoît XVI,
le confirmant.
BENEDICTUS PP.XVI
LETTRE APOSTOLIQUE PAR LAQUELLE LE PAPE BENOÎT XVI
A INSCRIT DANS L'ALBUM DES BIENHEUREUX LES SERVITEURS DE DIEU
CHARLES DE FOUCAULD (1858-1916), MARIA PIA MASTENA (1881-1951)
MARIA CROCIFISSA CURCIO (1877-1957)
:
Répondant au désir de nos Frères Claude Rault,
Evêque de Laghouat, du Cardinal Camillo Ruini, Notre Vicaire
général pour le diocèse de Rome, et Gino Reali,
Evêque de Porto-Santa Rufina, et de nombreux autres frères
dans l'épiscopat et de nombreux fidèles, et après
avoir pris l'avis de la Congrégation pour les Causes des Saints,
de par Notre Autorité apostolique, Nous donnons Notre accord
pour que les Vénérables serviteurs de Dieu Charles de
Foucauld, Maria Pia Mastena et Maria Crocifissa Curcio soient dorénavant
appelés bienheureux et que l'on puisse célébrer
leur fête dans les lieux prévus et selon les règles
établies par le droit, chaque année: le 1 décembre
pour Charles de Foucauld, le 27 juin pour Maria Pia Mastena, et le
4 juillet pour Maria Crocifissa Curcio.
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 13 novembre
de l'année du Seigneur 2005, première de Notre Pontificat.
d- Mise au pas des Moines franciscains d’Assise.
Un décret pontifical promulgué
ce week-end (20 novembre) limite l'autonomie des moines gardiens de
la basilique Saint-François d'Assise, où repose la dépouille
de leur fondateur, but de pèlerinage de millions de fidèles.
Le décret place les moines sous
le contrôle de trois personnes - l'évêque d'Assise,
le cardinal Calillo Ruini, président de la conférence
épiscopale italienne, et un autre cardinal du Vatican.
Cette initiative constitue la première
remise au pas d'un ordre religieux par Benoît XVI et elle revient
sur un précédent décret pontifical de Paul VI
qui, en 1969, avait accordé une large autonomie aux franciscains
d'Assise.
Voici ce document.
LETTRE APOSTOLIQUE MOTU PROPRIO
CONTENANT LES NOUVELLES DISPOSITIONS
RELATIVES AUX BASILIQUES SAINT-FRANÇOIS
ET SAINTE-MARIE-DES-ANGES À ASSISE
« Le monde entier regarde avec
une considération particulière la Basilique Saint-François
à Assise, qui conserve et garde la dépouille mortelle
du saint séraphique, ainsi que la Basilique Sainte-Marie-des-Anges,
qui contient en son sein l'éminente petite église de
la Portioncule: la première est confiée à l'Ordre
des Frères mineurs franciscains conventuels et la deuxième
à l'Ordre franciscain des Frères mineurs.
Les Pontifes Romains, quant à eux, ont toujours eu des liens
particuliers et une sollicitude spéciale pour ces deux Temples
Majeurs franciscains propter eorum praestantiam atque dignitatem et
ils ont jusqu'à présent voulu qu'ils soient directement
placés sous leur juridiction. Au cours des siècles,
les Frères conventuels et les Frères mineurs, à
travers leur oeuvre zélée et leur témoignage,
ont gardé vivant l'esprit et le charisme de saint François,
en diffusant dans le monde entier son message évangélique
de paix, de fraternité et de bien.
Vue l'exigence de réaliser une entente plus efficace entre
les activités qui se déroulent dans la Basilique Saint-François
(avec le Saint Couvent qui y est rattaché), et dans la Basilique
Sainte-Marie-des-Anges (et son Couvent) et la pastorale du diocèse
d'Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino, ainsi qu'avec la pastorale promue
au niveau régional et national par les Conférences épiscopales
respectives, il nous est apparu utile de modifier la discipline juridique
actuelle, telle qu'elle avait été réglementée
par notre vénéré Prédécesseur,
le Pape Paul VI de vénérée mémoire, à
travers le Motu proprio "Inclita toto", du 8 août
1969, pour ce qui concerne la Basilique Saint-François (avec
le saint Couvent qui y est rattaché), et à travers la
décision ex Audientia du 12 mai 1966, pour ce qui concerne
la Basilique Saint-Marie-des-Anges (et son Couvent), en actualisant
les normes pour les adapter aux nécessités actuelles.
En conséquence, nous disposons et nous établissons ce
qui suit:
I. Nous assignons comme notre Légat à la Basilique Saint-François
et au Saint Couvent qui y est rattaché, ainsi qu'à la
Basilique Sainte-Marie-des-Anges, un Cardinal de la Sainte Eglise
romaine, qui, bien que ne jouissant pas de juridiction, aura pour
tâche de perpétuer par son autorité morale les
liens étroits de communion entre les lieux sacrés à
la mémoire du "Poverello" et ce Siège apostolique.
Il pourra donner la Bénédiction papale au cours des
célébrations qu'il présidera à l'occasion
des solennités liturgiques les plus importantes.
II. Dorénavant, l'Evêque d'Assise-Nocera Umbra-Gualdo
Tadino jouira de la juridiction prévue par le droit sur les
églises et sur les maisons religieuses en ce qui concerne toutes
les activités pastorales exercées par les Pères
conventuels de la Basilique Saint-François et par les Frères
mineurs de Sainte-Marie-des-Anges.
III. Les Pères franciscains, conventuels et mineurs, devront
donc demander et obtenir l'assentiment de l'Evêque d'Assise-Nocera
Umbra-Gualdo Tadino pour toutes les initiatives à caractère
pastoral. Celui-ci prendra ensuite l'avis du Président de la
Conférence épiscopale d'Ombrie pour les initiatives
qui ont une influence sur la Région de l'Ombrie, ou de la Présidence
de la Conférence épiscopale italienne en ce qui concerne
les initiatives de plus vaste envergure.
IV. En ce qui concerne les célébrations des sacrements
dans les Basiliques susmentionnées, valent les normes du Code
de Droit canonique et celles en vigueur dans le diocèse d'Assise-Nocera
Umbra-Gualdo Tadino.
J'exhorte donc les Frères de Saint François, auxquels
les deux basiliques susmentionnées sont confiées, de
se conformer avec une généreuse disponibilité
aux normes exposées dans ce Motu proprio, dans un esprit de
sincère communion avec l'Evêque d'Assise-Nocera Umbra-Gualdo
Tadino et, par son intermédiaire, avec la Conférence
épiscopale régionale et avec la Conférence épiscopale
nationale.
Nonobstant toute disposition contraire.
Donné à Rome, auprès de Saint Pierre le 9 novembre
2005, anniversaire de la dédicace de la Basilique du Latran,
première année de Notre Pontificat.
L’agence Reuters en faisait le commentaire suivant et parlait
du « coup de crosse papal aux franciscains d’Assise ».
Sujet : Coup de crosse papal aux franciscains d'Assise
par Philip Pullella
CITE DU VATICAN, 21 novembre (Reuters) - La décision du pape
Benoît XVI de remettre au pas les moines franciscains d'Assise,
considérés comme trop à gauche par certains catholiques
italiens, a soulevé une tempête politique en Italie à
l'approche des élections législatives d'avril.
Un décret pontifical promulgué ce week-end limite l'autonomie
des moines gardiens de la basilique Saint-François d'Assise,
où repose la dépouille de leur fondateur, but de pèlerinage
de millions de fidèles.
Le décret place les moines sous le contrôle de trois
personnes - l'évêque d'Assise, le cardinal Calillo Ruini,
président de la conférence épiscopale italienne,
et un autre cardinal du Vatican.
Cette initiative constitue la première
remise au pas d'un ordre religieux par Benoît XVI et elle revient
sur un précédent décret pontifical de Paul VI
qui, en 1969, avait accordé une large autonomie aux franciscains
d'Assise.
"Maintenant, les franciscains ont les mains liées et ils
ne peuvent plus être un pont entre l'Eglise et la société",
a déploré Livia Turco, ancienne ministre, membre des
Démocrates de gauche, la plus importante formation de l'Olivier,
la coalition d'opposition. Ces dernières décennies,
les moines d'Assise ont été associés à
des partis politiques et à des causes de gauche.
La procession de Pâques qu'ils organisent chaque année
est fréquentée par des dirigeants de gauche et souvent
boycottée par les hommes politiques de centre-droite. Ils ont
aussi accueilli des personnalités controversées telles
que l'ancien ministre irakien des Affaires étrangères,
Tarek Aziz, des dirigeants du Parti communiste italien et le cinéaste
et acteur Roberto Benigni, connu pour ses opinions de gauche.
EXPLOITATION POLITIQUE
Le sénateur Maurizio Ronconi, de l'UDC (centre-droite), a salué
l'initiative du pape en accusant la gauche "d'exploiter"
politiquement les moines depuis des années.
Le décret pontifical impose aux franciscains de demander l'autorisation
de leur évêque pour toute initiative future. Des analystes
estiment que cela privera le centre-gauche de sa
plate-forme la plus visible à l'approche des élections,
ce qui serait de nature à aider la droite dans sa tentative
de séduire l'électorat catholique.
Le cardinal Ruini a prévenu le centre-gauche qu'il ne tolérerait
aucune tentative de faire passer des lois autorisant les mariages
entre homosexuels ou élargissant le droit à l'avortement.
Le pape, préfet de la congrégation pour la doctrine
de la foi pendant 23
ans, jusqu'à son élection en avril dernier, a aussi
fait savoir aux moines que leurs célébrations religieuses
devaient se conformer aux normes. Des catholiques conservateurs ont
accusé les franciscains de frôler le syncrétisme
lors de leurs réunions oecuméniques.
Le pape Jean Paul II s'était rendu à plusieurs reprises
dans la ville natale de Saint François, chantre de la pauvreté
évangélique et, par deux fois, il avait participé
à Assise à une rencontre mondiale pour la paix avec
des chefs spirituels d'autres religions.
Le décret de Benoît XVI, largement commenté dans
la presse, a été salué par l'évêque
sortant d'Assise. "Il était temps", s'est exclamé
Mgr Sergio Goretti dans une interview à
La Repubblica. Selon l'évêque, les moines étaient
devenus une "enclave autonome", source de multiples problèmes.
"Parfois, je découvrais ce que faisaient les moines en
lisant les
journaux", a-t-il déploré. Les intéressés
se sont efforcés de minimiser le coup de crosse papal en déclarant
dans un communiqué qu'ils poursuivraient leur mission "dans
l'esprit de Saint François".
C- Supplique à Sa Sainteté
Benoît XVI
Vous trouverez ci-dessous le texte de
la supplique à Benoît XVI, supplique qui a été
rendue publique par Monsieur l’abbé de Tanoüarn,
lors de la belle journée de la Mutualité, le 20 novembre
2005 et que je vous demande de signer et d’adresser au Cercle
Saint Paul, 12 rue Saint Joseph. Paris 2.
Très Saint Père,
Votre élection au Souverain Pontificat a suscité, dans
le peuple de Dieu, une immense espérance. Nous nous adressons
à vous comme à un père, que nous savons proche
de ses enfants et attentif à leur bien spirituel. A votre propos,
nous répétons avec le Seigneur : « si votre fils
vous demande du pain, lui donnerez-vous une pierre ? »
Ce que nous vous demandons ? Que vous affirmiez, comme pape, ce que
vous avez déjà écrit à maintes reprises,
comme théologien : que le rite traditionnel de la messe latine
peut être regardé comme légitime dans toute l'Eglise
latine, y jouissant même d'une primauté d'honneur. N'est-ce
pas vous qui écriviez, à ce propos, dans le Sel de la
terre : « une communauté qui déclare soudain strictement
interdit ce qui était jusqu'alors pour elle tout ce qu'il y
a de plus sacré et de plus haut, et à qui l'on présente
comme inconvenant le regret que l'on en a, se met elle-même
en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire
demain, ce qu'elle prescrit aujourd'hui ? »
Nous ne demandons aucun privilège, aucune loi particulière…
c'est de justice qu'il s'agit, de cette justice qui fomente partout
la paix. Vous avez vous-même souligné que ceux qui refusent
aux fidèles, la possibilité de jouir paisiblement des
trésors de culture que les siècles de tradition catholique
nous ont légués, mettaient en danger la crédibilité
de l'Eglise. C'est pourquoi notre confiance est grande en cette supplique.
Nous prions à toutes vos intentions dont nous savons qu'elles
sont celles de l'Eglise épouse du Christ.
Palais de la Mutualité
Paris, 20 novembre 2005
Téléchargez la supplique en PDF
D- Décès et funérailles
de Mère Gertrude de Maissin
Monsieur l’abbé de Cacqueray
communique
Le Bon Dieu a rappelé à Lui, ce 20 novembre 2005, XXIVème
et dernier dimanche après la Pentecôte, la Révérende
Mère Gertrude de Maissin, fondatrice et supérieure du
Monastère des bénédictines de Notre-Dame de Toute
Confiance à Lamairé.
Agée de 91 ans, elle était dans la 66ème année
de sa profession monastique.
Pour rester fidèle à cette profession monastique, Mère
Gertrude fut amenée à quitter l’abbaye de Faremoutiers
(située près de Meaux) dont elle était la supérieure
pour se rapprocher de Monseigneur Lefebvre.
Elle fut pressentie au début des années 80 pour fonder
avec Dom Gérard un monastère de bénédictines
près du Barroux. Mais après réflexion, elle refusa
et préféra aller s’installer dans une humble maison
à Lamairé près de Saint-Loup, village natale
de saint Théophane Vénard dans les Deux-Sèvres.
C’est là que le Monastère Notre-Dame de Toute
Confiance a pris naissance au milieu de bien des difficultés.
Les sacres épiscopaux de 1988 l’ont trouvée toujours
fidèle dans le combat auprès de Monseigneur Lefebvre,
et sa clairvoyance est apparue au grand jour.
L’arrivée en France des bénédictins du
Brésil et leur installation à Bellaigue a été
l’aboutissement de persévérantes prières.
Le 27 novembre 2004 a été acquise, à proximité
du monastère des moines, la propriété destinée
à recevoir les filles de Mère Gertrude, dans la perspective
d’un rapprochement des deux communautés. Cette propriété
est actuellement en travaux et pourra, si Dieu veut, accueillir dans
quelques mois les huit religieuses dépositaires de l’héritage
bénédictin transmis par leur fondatrice.
Nous recommandons dors et déjà cette âme fidèle
à vos prières.
Les funérailles, présidées par Monseigneur Fellay,
en présence du Révérend Père Ange, seront
célébrées le jeudi 24 novembre à 11h00
à Assais (Noviciat de la Fraternité de la Transfiguration,
Maison Notre-Dame des Anges, 10 place de l’Eglise 79600 ASSAIS)
et suivies de l’inhumation au monastère à Lamairé.
Abbé Régis de Cacqueray †
Supérieur du District de France