A-Homélie : de la joie chrétienne
L’Introït
de cette messe du 3ème dimanche après l’Epiphanie,
tiré du Psaume 96, met notre cœur dans l’allégresse. Tel est
le sentiment que nous devons cultiver: l’allégresse, la joie.
C’est
bien ce que l’Eglise nous exprime dans cet Introït : « Et laetata est Sion », « Et Sion
se réjouit ». Ou encore : « Et exsultaverunt filiae Judae », « Et les filles de Juda
sont dans l’allégresse ». « Le Seigneur est Roi que
la terre exulte », « exultet
terra », « et que se réjouissent la multitudes
des Îles », « laetentur insulae multae ».
« Laetare », « Exsultare ». Ces deux verbes reviennent
deux fois dans cet Introït. Ils sont donc cités quatre fois.
L’Introït insiste vraiment sur la joie.
Le sens du mot « laetitia »
« Laetare », le verbe, « laetitia »,
le nom. Le nom veut dire
« joie, allégresse ». Et de là, on passe à « beauté,
grâce », la joie étant la beauté d’un visage, sa grâce.
On parlera en ce sens d’une enfant « gracieuse ».
La joie en est comme la « fleur ».
La joie illumine un visage, souligne ses traits, son intelligence,
sa beauté, comme la terre prend toute sa beauté de la semence
qui lève…Voyez de Chartres à Paris, ou de Paris à Chartres,
dans les plaines de la Beauce, nul doute que les
blés verdoyants sont comme la parure de la terre… La joie d’un
visage est sa parure, sa beauté. La terre est plus riante au
printemps qu’en hiver…Les blés qui lèvent, l’illuminent,
lui rendent toute noblesse. Et alors, il ne faut pas s’étonner
que le verbe « laetare »se traduise parfois
par « rendre fertile, féconder »,
voire même « fumer »…la terre.
Et
« laetitia » exprime une joie intense. On le traduit par
« transport de joie », « allégresse »,
une joie intense.
Intensité
de la joie qui est encore et de nouveau exprimée par le verbe
« exsulare » qui se traduit par « sauter,
bondir de joie, rebondir, s’élancer, voire même bouillonner ».
Oui !
C’est le sens qu’il faut donner à ces mots : « laetare », « laetitia »,
« exsulare ».
Ils expriment une joie abondante.
Voilà
la note du baptisé, la caractéristique du chrétien : un
être dans la joie, dans l’allégresse, qui bondit même de bonheur.
Vous
retrouvez, de fait, ces deux mots un nombre incalculable de
fois dans l’Ecriture Sainte. Ils se retrouvent sans cesse dans
les psaumes. Pour faire court, dans le psaume du « Judica
me », de notre messe, les mots « laetare »,
« laetificare »
se retrouvent deux fois :
« Introïbo ad altare Dei. Ad Deum qui laetificat juventutem meam »,
« Je m’approcherai de l’autel
de Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse ».
L’évangile de la joie.
La Nativité.
La joie est la note propre de la Nativité. La
venue du Seigneur crée un climat de joie que Saint Luc, dans
son Evangile, plus que les autres, a
rendu sensible. Avant même qu’on se réjouisse de sa naissance
(lc 1 14) lorsque Notre Dame visite sa cousine Elizabeth qui attend
Jean Baptiste, Jean Baptiste « trésaille d’allégresse »
dans le sein de sa mère :
« Dès qu’Elizabeth eut entendu la salutation de Marie,
son enfant tressaillit dans son sein » (Lc 1 41) Et sainte
Elisabeth poursuit : « Car votre voix, lorsque vous
m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mon oreille que mon enfant
a tressailli de joie dans mon sein »(Lc 1 44)
Nous
retrouvons dans ces deux versets, le même verbe : « exsultare » : « exsultavit infans in utero eius » (41) Et « exsultavit in gaudio infans in utero
meo ». (44).
Vous
remarquerez la redondance du verset 44 : « exsultavit in gaudio ».
La joie de Notre Dame.
C’est également le sentiment de Notre Dame à l’annonce de la parole
de l’ange. « Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit
trésaille de joie en Dieu, mon Sauveur parce qu’il a regardé
la bassesse de sa servante ». Nous avons encore le même
verbe : « exsultavit » : « Magnificat anima mea Dominum et exsultavit
spiritus meus in Deo, salutari meo ».
La joie des anges et des bergers
La naissance de Jésus est aussi une grande joie pour les anges et
pour le peuple.
L’ange dit aux bergers : « Ne craignez point. Car je vous
annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande
joie ». « Ecce
enim evangelizo vobis gaudium magnum quod erit omni populo ».
Vous remarquerez également le verbe latin : « evangelizare » qu’on traduit
par « annoncer ». « Je vous annonce une grande
joie ». Cette annonce de l’ange a pour objet la joie. La
joie caractérise cette annonce. Aussi, me semble-t-il possible
d’identifier l’ « évangile » et la « joie ».
L’Evangile chrétien, c’est-à-dire l’annonce chrétienne, est
l’annonce d’une joie, d’une grande joie. « Evangelizo vobis gaudium magnum ».
C’est à noter !
L’enseignement des Apôtres
Et saint Jean, lui-même, le confirme dans son Evangile, dans sa première
Epître. Là, il écrit : « Et nous vous écrivons, dit-il,
ces choses afin que votre joie soit parfaite ».
En latin, c’est mieux encore : « Et haec scribimus vobis ut gaudeatis et gaudium vestrum sit plenum ».
Là aussi il y a redondance et cette redondance a pour objet la joie…Elle souligne l’intensité de la joie…mais non seulement l’intensité
mais aussi la « plénitude ».
Vous noterez au passage que l’on retrouve également l’ « evangelizo vobis » de l’ange de la
nativité. Saint Jean utilise le verbe « adnuntiare »,
« annoncer ». Le verbe est différent. Mais le
sens est le même. Ce qui confirme bien que l’annonce de l’Evangile,
son objet, c’est la
joie.
C’est également la pensée de tous les Apôtres, de saint Paul, de
Saint Pierre.
L’enseignement de saint Pierre.
Souvenez-vous de la Première
Epître de saint Pierre. Il parle avec enthousiasme
et émotion de la grande miséricorde du Seigneur qui « nous
a régénérés pour une vivante espérance par la résurrection de
Jésus-Christ d’entre les morts, pour un
héritage incorruptible qui ne saurait ni se souiller,
ni se flétrir : héritage conservé dans le ciel pour vous,
que la puissance de Dieu garde par la foi pour le salut qui
est prêt à apparaître dans les derniers temps… »
Donc il nous parle de la grande miséricorde de Dieu qui se manifeste
dans le salut éternel. Et
saint Pierre conclut : « Dans cette pensée, vous
tressaillez de joie, bien que maintenant s’il le faut, vous
soyez pour un peu de temps affligés de diverses épreuves… ».
Saint Pierre utilise lui aussi le verbe « exsultare » : « In quo exsultabitis, modicum nunc si oportet
contristari in variis tentationibus ». « In quo exsultabitis… » « In quo » : « en ceci », c’est-à-dire…en cette
connaissance de la miséricorde de Dieu et du salut proposé… « vous
vous réjouissez ». Là encore nous retrouvons l’idée que
l’annonce de la foi dans la salut apporté par le Seigneur est
source de joie.
Nul doute que l’Evangile que nous annonçons, auquel nous donnons
notre foi, notre assentiment, est
un évangile de la joie. Nul ne peut y adhérer, nul ne peut le confesser,
nul ne peut le chanter sans connaître intérieurement la joie.
La joie est consubstantielle à cette annonce, à cet Evangile. « Evangelizo vobis gaudium magnum ».
L’enseignement des textes de cette messe.
Et les différents textes de notre messe de ce dimanche vont expliciter
les motifs de cette joie et vont comme en synthétiser, poétiquement,
les raisons.
Il les explicite tout d’abord dans l’Evangile.
Nous
avons un Evangile où
l’on voit le Seigneur accomplir des miracles comme à pleine
main…Il affirme ainsi sa toute puissance…mais surtout il apporte
et communique le salut, salut symbolisé par les guérisons. Et
nous avons la guérison d’un lépreux : « Seigneur,
si tu le veux, tu peux me guérir ». Jésus étendit la main et le toucha : « Je le veux, dit-il,
sois guéri » et aussitôt le lépreux fut guéri. Il entre
à Capharnaüm et nous retrouvons ce magnifique récit du centurion
que tous nous connaissons mais qui, à chaque lecture, ravit
notre esprit… « Mon serviteur est au plus mal…Viens
Seigneur ». « Je vais y aller » répond Jésus… « Seigneur,
je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit mais dites
seulement une parole et mon serviteur sera guéri…En l’entendant,
Jésus fut dans l’admiration de sa foi… « Va, qu’il
te soit fait comme tu as cru ». « Vade
et sicut credidisti, fiat tibi ». C’est encore une
nouvelle guérison.
Et
ces guérisons multipliées montrent, qu’avec Jésus, le Royaume
de Dieu est là. C’était l’annonce d’Isaïe, le prophète. Le Messie
sera thaumaturge. Interrogé par les disciples de Jean le Baptiste :
« es-tu le Messie, celui qui doit venir », Jésus leur
répond par les actes : « Allez dire à Jean ce que
vous voyez : les aveugles voient, les paralytiques marchent,
les sourds entendent »…Oui ! par ces guérisons, Il
prouve qu’Il est le Messie, Celui qui vient établir sur terre
le Royaume de Dieu, celui qui vient régénérer toutes choses,
qui vient faire toutes choses nouvelles.
Et voilà la raison essentielle de la joie chrétienne. Elle a pour raison la venue du Royaume de Dieu sur
terre. Les miracles sont les signes de la présence du Royaume
de Dieu. Dès lors, avec sa venue,
prend fin la domination de Satan, du péché, de la mort. « Si
c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, dira un
jour Notre Seigneur, le Royaume de Dieu
est donc arrivé pour vous » (Mt 12 28).
Alors
on voit comme est bien choisi le psaume 117 qui est utilisé
pour la prière de l’Offertoire. Il est cité bien à
propos : « La droite du Seigneur…-c’est-à-dire sa
puissance- fait des prodiges ». Le lépreux en est la preuve,
le serviteur du Centurion aussi… « La droite du Seigneur
m’a sauvé - exaltavit me -… « Non je ne mourrai
pas, je vivrai et je publierai les
œuvres du Seigneur »
C’est
ce qu’explicite l’Evangile de ce dimanche.
Voilà pourquoi nous trouvons le psaume 101 16-17 cité dans le Graduel :
« Les peuples vénéreront ton nom, Seigneur. Tous les rois
de la terre, ta gloire. Car le
Seigneur rebâtira Sion », « Quoniam
aedificavit Dominum Sion ». « Il s’y montrera
dans sa gloire ».
Dans ce Royaume de Dieu, il s’y montre, hinc et nunc, dans sa gloire,
la gloire de sa puissance jetant les miracles à pleine main,
ainsi « rebâtit-il Sion »
Voilà pourquoi, nous retrouvons aussi l’appel à la joie dans la prière de l’Alleluia. Devant
cette bonne nouvelle de la venue, enfin, du Royaume… devant
ce nouveau Roi Jésus… « Que la terre exulte »,
« Terra exsultet ». C’est un subjonctif présent. On retrouve notre
« exsultare »
de l’Introït. « Que les îles nombreuses se réjouissent »,
« Laetentur insulae multae ». On retrouve
aussi notre verbe « laetare » de l’Introït. .
Si donc le Royaume de Dieu est là, s’il a un Roi si puissant qui
sauve, il faut se convertir, embrasser les exigences du Royaume
pour devenir disciple de Jésus.
Et voilà la raison du choix de cette épître qui expose comme la « morale » de ce nouveau Royaume
annoncé, venu qui s’établit dans le Christ, les Apôtres et l’Eglise
et qui a son style propre, sa morale, ici,
précisée par saint Paul :
« Ne rendez à personne le mal pour le mal »
« Ayez à cœur de faire le bien non seulement devant Dieu mais
devant les hommes »
« Vivez en paix avec tout le monde…si fieri potest quod ex vobis est ».
« Ne vous faites pas justice à vous-même. Laissez agir la colère de Dieu… »
« Ton ennemi a-t-il faim, donne lui à manger. A-t-il soif, donne lui à boire ».
« Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien. »
Vous le voyez, il y a, dans cette messe du 3ème dimanche
après l’Epiphanie, comme
toujours, beaucoup de cohérence. Elle est riche d’un bel enseignement.
B- Pour une politique familiale
Les responsables d’une dizaine d’associations (1) pour
la défense de la famille et le respect de la vie rassemblées
dans le Collectif « 30 ans ça suffit ! » ont décidé d’exposer publiquement et collectivement
le bilan de 30 années d’avortement depuis 1975 dans un livre blanc et d’exprimer leur volonté d’une
véritable politique familiale en faveur
de la vie dès la conception, en organisant une marche
nationale le 22 janvier 2006 à Paris.
Pourquoi manifestent-ils ?
Fidèles de la Paroisse saint Michel ne
craignez pas de vous joindre à la marche du dimanche 22 janvier.
Avec l’aimable autorisation de Philippe Maxence, rédacteur
en chef de l’Homme nouveau, nous publions l’article de Paul
Ginoux Defermon
Regardons d’abord
quelle a été l’évolution de l’avortement et des lois qui le
régissent.
Rétrospective
De tout temps,
l’avortement a été considéré comme un mal. Le code d’Hammourabi
(XVIIIe siècle av. J.-C.) le sanctionne ; le serment d’Hippocrate
(IVe siècle av. J.-C.) le montre : « Je ne remettrai à aucune
femme un pessaire abortif. » En France, chaque nouveau médecin
devait prononcer ce serment. Au siècle dernier, les « faiseuses
d’anges » étaient sévèrement condamnées et on évoquait les conséquences
dramatiques de leur acte.
La loi de 1975
dépénalise provisoirement l’avortement et ouvre, en fait, la
voie à une banalisation de cette pratique : désormais, il devenait
possible de tuer légalement son bébé jusqu’à 10 semaines et
même, la veille de la naissance, en cas de handicap.
En 1979, révision
de la loi : elle pérennise les dispositions de 1975, en réduisant
les possibilités de la clause de conscience utilisable par les
médecins.
En 1982, l’avortement
est remboursé grâce à une ligne budgétaire de la loi de finances,
puis en 2002, il est remboursé par la sécurité sociale pourtant
en déficit, comme si une grossesse était une maladie !
1993, avec la
loi Neiertz toute entrave à l’avortement devient un délit.
La loi du 4
juillet 2001 définit une nouvelle promotion de « la liberté
de la femme », celle d’avorter,
qu’elle place au rang des exigences à valeur constitutionnelle.
Une nouvelle étape est franchie. On peut dès lors parler d’un
droit à l’avortement. De plus, la possibilité d’avorter est
portée de 10 à 12 semaines. Et
le délit de provocation à l’avortement est supprimé.
Dérogeant à
une jurisprudence établie depuis des décennies, plusieurs arrêts
de la Cour de cassation ont refusé
l’incrimination d’homicide involontaire à propos de morts provoquées
par faute à un fœtus y compris au moment de l’accouchement.
L’enfant en
gestation n’est rien ; il n’est plus protégé.
Juillet 2004
la pilule abortive à domicile est autorisée.
Un bilan terrible
La loi de bioéthique
du 6 août 2004, révisant les dispositions adoptées en 1994,
autorise, en fait, la recherche destructive sur les embryons.
Elle permet le « bébé-médicament », en introduisant, parmi les
critères de choix retenus pour le tri embryonnaire résultant
du diagnostic préimplantatoire, la compatibilité avec un frère
ou une sœur malade.
Aujourd’hui
le bilan est terrible : plusieurs centaines de milliers d’avortements
par an dont 220 000 en moyenne, déclarés officiellement.
La légalisation
de l’avortement a engendré une grande violence à l’encontre
des enfants et une dévalorisation de l’être humain, voire sa
chosification.
Le mensonge,
la désinformation et la manipulation de l’opinion contribuent
à cacher au plus grand nombre la réalité du rejet des plus faibles
et finissent par anesthésier les consciences.
Réactions et action
Fin 2003/début
2004, plusieurs associations dont certaines font partie de l’Union
pour la Vie ont proposé aux associations
militant pour la famille et le
respect de la vie de se fédérer dans ce collectif « 30
ans ça suffit » pour travailler conjointement dans deux directions.
Le premier volet
de notre action est d’exposer le bilan de 30 années d’avortement
depuis 1975 et d’exprimer notre volonté d’une véritable politique
familiale en faveur de la vie dès la conception dans un Livre
blanc de l’avortement en France. Il s’agit là d’une tâche de
longue haleine qui a abouti à la publication du Livre blanc
fin novembre 2005 (2).
Pourquoi avoir
choisi de publier un Livre blanc ? Parce qu’un Livre blanc est
un document sérieux et à caractère scientifique et non un document
partisan. De plus la forme du Livre blanc à la fois bilan et propositions
convient bien à notre dessein : nous voulons en effet établir
de manière rigoureuse le constat que nous faisons aujourd’hui
après plus de 30 ans de dépénalisation puis de libéralisation
progressive de l’avortement au fil des lois qui ont été votées
ces dernières années. Ensuite nous rappelons un des principes
fondateurs de la civilisation qui est « la primauté du respect
de la vie humaine innocente dans l’organisation de la société
». Enfin nous décrivons « une politique de la vie : vers un
programme en faveur de l’enfant avant la naissance ». Nous espérons
que le monde politique s’inspirera de nos propositions pour
voter des lois en faveur de la vie avant la naissance.
Le deuxième
volet de notre action est de faire connaître ce bilan et ces
propositions. C’est pour cela que nous avons organisé dès le
23 janvier dernier une grande marche nationale à Paris qui a
rassemblé plusieurs milliers de personnes (de 5 000 à 15 000
selon les estimations), dont un très grand nombre de jeunes
et de familles avec enfants, qui a eu un grand retentissement.
Ce jour-là, 30 ans et six jours après la promulgation de
la loi qui a dépénalisé l’avortement dans notre pays, nous avons diffusé un dossier de presse qui
préfigurait déjà notre
Livre blanc.
Maintenant que
nous avons à notre disposition ce Livre blanc nous allons diffuser
aussi largement que possible son contenu. Dès le 5 janvier nous
organisons une conférence de presse au cours de laquelle
nous présenterons ce Livre blanc à la presse. Enfin, nous allons
à nouveau manifester le dimanche 22 janvier prochain à l’occasion
du 31e anniversaire de la première loi qui a dépénalisé l’avortement
en France. À l’issue de cette marche, nous présenterons nos
revendications à de nombreuses personnalités.
L’idée principale
que nous voulons faire passer est que les partisans de l’avortement
ont menti pour tenter de minimiser la gravité de l’avortement
et le faire accepter dans les différents scrutins qui ont eu
lieu depuis 1975. En effet, nous constatons, d’une part, les
conséquences physiologiques de l’avortement comme par exemple
l’augmentation du cancer du col de l’utérus et du cancer du
sein et, d’autre part, les conséquences psychologiques sur la
mère et le reste de la famille que l’on rassemble en général
sous le terme de « syndrome post-avortement ». Nous voulons
surtout faire passer l’idée que l’avortement n’est pas inéluctable
et que des mesures positives permettraient de le faire reculer
: protection de la femme enceinte contre les vexations,
les pressions et même les attaques dont elle peut être
victime et plus généralement, soutien matériel et moral notamment
envers les futures mères en difficulté.
La marche du 22 janvier
Nous espérons
que de nombreuses personnes prendront connaissance du Livre
blanc pour qu’elles puissent agir chaque jour dans le sens de
la véritable culture de vie que nous revendiquons. Nous espérons
aussi que de très nombreux militants, sympathisants et citoyens
de bon sens viendront se joindre à nous pour cette nouvelle
marche nationale du 22 janvier 2006. De leur nombre dépendra
l’impact que nos revendications contenues dans le Livre blanc
pourront avoir vis-à-vis du pays tout entier et notamment des
élites culturelles et politiques. Alors le dimanche 22 janvier
prochain soyons encore plus nombreux qu’en 2005 !
*Marche nationale de la Place de la République à la Place de l’Opéra
dimanche 22 janvier 2006.
Rassemblement
à 14 h 30 place de la République, Paris
Xe, M° : République.
1.
Le collectif « 30 ans ça
suffit ! » a été créé par les associations suivantes
:
Association des Chrétiens Protestants et Évangéliques
pour le Respect de la
Vie (ACPERVIE)-SOS Maternité, Association pour
l’Objection de Conscience à toute Participation à l’avortement
(AOCPA)-Choisir la Vie, Comité pour Sauver l’Enfant à Naître (CSEN),
Coordination pour la
Vie en Saône-et-Loire, Laissez-Les-Vivre SOS
Futures Mères, Promouvoir, Renaissance Catholique, Rassemblement
des Individus Voulant une Action Générale pour l’Enfance (RIVAGE),
SOS Tout-Petits et La Trève de Dieu.
2. Le Livre blanc de l’avortement en France, Téqui, 142
p., 8 e+ . En vente à la librairie de L’Homme Nouveau, cf. bon
de commande en page 3 du magazine.
C- Narnia, le film
Le mardi 9 août 2005, Anne Smits a publié, dans Présent, un
excellent article annonçant la parution du film « Le monde de Narnia », tiré
des beaux ouvrages de C S Lewis.
Pour vous encourager a aller le voir, je vous donne cet
article.
« Depuis
mercredi, (en août 2005) Paris est littéralement envahie d’affiches
annonçant la sortie – dans cinq mois ! – d’un grand, d’un
très grand film pour enfants, pour autant que l’on puisse en
juger dès à présent. Narnia fera ses débuts américains et français
en décembre.
En
quoi cette opération commerciale justifie-t-elle cet article?
Eh bien, toutes
proportions gardées, il s’agit d’une sorte de Passion
pour les enfants. Et de l’adaptation cinématographique d’une
des plus belles œuvres de la littérature enfantine anglaise :
The Lion, the Witch and the Wardrobe, de C.S. Lewis, (en français,
L’Armoire magique) première publiée de
la suite des sept Chroniques
de Narnia dans les années 1950. L’anti-Harry Potter, rien
de moins.
C.S. Lewis
(auteur, entre autres, de La
tactique du diable) était un anglo-catholique, ami de Tolkien,
créateur comme lui d’un monde magique et parallèle où les héros
se trouvent confrontés à des choix moraux souvent douloureux
ou difficiles, sur fond de « culture » catholique.
Dans la série
des Harry Potter (voir Présent du 16 juillet), le monde parallèle et les choix moraux
existent aussi, mais sans cet éclairage ; au contraire,
le héros y progresse à mesure qu’il se familiarise avec des
pratiques occultes et la magie dépeinte comme « bonne »
est le moteur d’une histoire angoissante et ambiguë.
A Narnia, rien
de tel. Quatre frères et sœurs, Susan, Peter, Lucy et Edmund
sont projetés par enchantement dans un monde imaginaire, soumis
au pouvoir maléfique de la Sorcière blanche.
Ici, tout recours à la magie relève d’une volonté désordonnée
de pouvoir, de confort, de richesse ou de domination, et entraîne
– conséquence inéluctable – une soumission aux puissances
infernales. Pour en sortir, et pour sauver ceux qui ont été
pris, les enfants devront faire preuve de courage, d’obéissance, de pureté d’intention et même d’héroïsme. Ils
ne les trouveront pas au fond d’eux-mêmes, tels les personnages
d’un conte cabalistique, mais
en acceptant de bon gré de suivre la loi et de recevoir l’aide
exigeante (la grâce…) du lion Aslan, allégorie évidente du Christ Rédempteur.
Car C.S. Lewis
a voulu mettre l’histoire de notre Sauveur à la portée des enfants
d’une manière nouvelle, en la racontant par l’imagination interposée.
Ses lecteurs, il les tient en haleine, ils les rend sinon acteurs,
du moins solidaires d’événements qui frappent au fil des pages
des garçons et des filles comme eux, auxquels ils s’identifient
sans même y penser.
Le merveilleux
du conte agit ici à la manière de la parabole dans l’Evangile :
les intelligences et surtout les cœurs sont frappés, à travers
des images et des situations que l’on croit vivre. Car il s’agit
au fond de choses simples : résister (ou non…) à une tentation,
éprouver de la peur, agir par compassion, préparer une bataille,
remporter ses propres batailles contre soi-même, et surtout
croire en un souverain bien.
N’y a-t-il pas
quelque chose d’étrange à représenter la figure du Christ sous
l’image d’un lion ? Non ; l’idée est même merveilleuse
car, si les enfants savent parfaitement ce qu’est un conte et
font bien mieux que ne le pensent quelques adultes la différence
entre la fiction et la réalité, l’image les aide à prendre presque
physiquement conscience de tout le sens de la vraie incarnation
à laquelle elle renvoie et dont elle rend par la suite la présentation
plus aisée.
Aslan est à
la fois majestueux et proche, aimable et hiératique, un porteur
de paix intérieure qui n’hésite pas à jeter ces petits héros
dans une guerre contre le mal qui semble les dépasser. Il est
surtout, après la chute d’Edmund, victime de sa gourmandise
et de son orgueil, le sauveur immolé qui se livrera lui-même
à la Sorcière blanche
en échange de la liberté de l’enfant qui l’a trahi. Immolé…
et ressuscité.
L’Armoire magique est le mieux connu et le plus attachant des volumes de cette série qui
compose en quelque sorte un catéchisme allégorique, sans autre
ambition que d’illustrer le vrai, et d’amener les enfants au
Bien sans lourdeur moralisatrice.
Dans l’ordre
de lecture, Le neveu du magicien, lui précède mais
fut rédigé en dernier (il décrit la création du monde de Narnia,
et la première victoire de la
Sorcière blanche). Les cinq autres tomes illustrent
chacun des aspects de la vie du chrétien, pour s’achever sur
un Jugement dernier. Grande absente de la série (est-ce dû au
fait que C.S. Lewis ne devint jamais catholique romain ?),
une figure mariale.
Bref, l’idée
qu’un conte aussi marqué par la culture catholique, qu’un outil
d’évangélisation aussi original soit porté à l’écran et, semble-t-il,
de façon fidèle, est bien encourageante par les temps qui courent.
Ces jours-ci,
la superbe image de la (méchante) Sorcière blanche, fouettant
les ours blancs qui tirent son quadrige sur un fond de paysage
glaciaire interpellait Parisiens et touristes presque à tous
les coins de rue. En ce mois d’août, il n’y a guère d’enfants
dans la capitale : pourquoi Walden studios et leur distributeur
pour l’occasion, Disney, ont-ils choisi de faire cette massive
campagne publicitaire ?
Il semblerait
que les « grands » aient appris leur leçon avec le
succès totalement inattendu de La Passion du Christ : un bon film, véhiculant
ouvertement des valeurs chrétiennes, gagne à être annoncé longtemps
à l’avance et à bénéficier d’une promotion par ce que les Américains
appellent les grassroots :
les racines, la base, les communautés. Cela permet de toucher
un public qui est en rupture avec le flot de films plus ou moins
pourris, soumis à la pensée unique, généralement impossible
à voir en famille, qui est le lot commun de la production cinématographique.
Les studios
Disney eux-mêmes, notamment à travers Miramax, ont multiplié
ces dernières années les réalisations
anti-chrétiennes et les films de promotion plus ou moins
discrète de l’homosexualité, jusqu’à se voir boycottés par des
groupes catholiques et évangéliques.
Leur participation
à Narnia leur a permis de se racheter une
conduite. Et le film qui sortira sur les écrans américains le
9 décembre bénéficie d’ores et déjà d’une promotion communautaire
outre-Atlantique, les pré-visualisations ayant permis de constater
qu’a priori, l’esprit du chef-d’œuvre de C.S. Lewis a bien été respecté,
tout comme la magie des illustrations originales devenues inséparables
du texte.
On peut avoir
une idée de la qualité de Narnia
en visitant le site du film, narnia.com (attention, on n’y entre
pas sans se donner un peu la peine de bien l’observer !)
et les magnifiques bandes-annonce. Mais il faut, précisons-le,
une connexion rapide… Tourné dans les paysages époustouflants
de l’Australie, et (pour les scènes de neige) en Pologne, et
grâce à de belles animations numérisées
Narnia semble avoir pleinement réussi son
pari.
En attendant,
la campagne de publicité pourrait bien avoir pour effet de pousser
les enfants curieux à lire L’Armoire magique, puis les autres volumes
de la série, tous publiés en français chez Gallimard avec les
illustrations d’origine.
Les deux premiers tomes, au moins, existent également en une
jolie reliure cartonnée grand format.
Jeanne Smits
• C.S. Lewis,
Les Chroniques de Narnia, 7 volumes,
éditions Gallimard, en vente notamment à Duquesne Diffusion.
D- Quoi de neuf à Sainte-Marie de Fontenelles
dans le diocèse de Nanterre ?
Vous avez été
informés qu'à la suite d'une longue et énergique campagne, l'association
Paix Liturgique 92 ( www.paixliturgique92.com ) a obtenu de
Mgr Gérard Daucourt, la célébration dominicale d'une messe latine
selon le missel romain traditionnel, à Nanterre par un prêtre
diocésain.
Nous vous transmettons
l'interview d'un des fidèles que PL 92 nous a fait parvenir
:
Quoi de neuf à Sainte-Marie de Fontenelles dans le diocèse
de Nanterre ?
Cela fait maintenant
sept semaines que la liturgie traditionnelle est célébrée chaque
dimanche à 9 h 30 dans l’église de Sainte-Marie de Fontenelles
(30, avenue Félix Faure - Nanterre) dans le diocèse de Nanterre.
Nous avons demandé
à Paul Bertin qui y est présent chaque semaine de répondre à
quelques-unes des questions que nous nous posons tous au sujet
de cette nouvelle célébration.
Que pouvez-vous nous dire à propos de cette célébration
?
L'expérience
de Sainte-Marie de Fontenelles est assurément une réussite pour
laquelle nous remercions bien volontiers le père Aybram qui
exerce la mission que lui a confiée notre évêque en le nommant
vicaire épiscopal en charge de l'application de la lettre Ecclesia
Dei avec une bienveillance extrême.
Depuis sa nomination,
il agit comme un père et veille à trouver toujours les meilleures
solutions aux questions de mise en place de cette nouvelle célébration
auxquelles nous sommes naturellement confrontés.
Nos remerciements
vont également vers le père François Banvillet (curé de l'église
Sainte-Thérèse à Boulogne), le père Nicolas Brouwet (curé de
Sèvres), le Père Pierre Chollet (curé de Sainte-Lucie à Issy-les-Moulineaux)
et le Père Jacques Combelles, (vicaire à Neuilly). Tous volontaires
pour cette mission pastorale, ils contribuent chaque dimanche
par leur bonne volonté et leur charité au succès de cette célébration.
Nous remercions enfin le père Philippe Bedin, curé de Sainte-Marie
qui fait tout son possible pour que les choses se passent au
mieux.
Comment l'accueil de votre communauté a-t-il été perçu
par les fidèles de la paroisse ?
Le plus simple
serait de le leur demander directement. Nous avons le sentiment
aujourd'hui que le partage de la même église est vécu d'une
manière normale par la grande majorité des fidèles. Nous leur
en rendons hommage car l'accueil de notre communauté n'a pas
été sans apporter quelques « chamboulements » à la vie de la
paroisse, ne serait-ce que par « l'envahissement » causé par
les nombreux fidèles de la messe traditionnelle. En effet, pour
appliquer intelligemment les termes et l’esprit du motu proprio
Ecclesia Dei, le père Aybram a fait réaliser dans l’église de
Sainte-Marie des travaux importants qui ont eu pour effet de
restaurer le chœur de l’église grosso modo comme il était avant
les réformes liturgiques : un autel où peut être célébrée dignement
la liturgie traditionnelle « tournée vers le Seigneur » a donc
été installé et le tabernacle se trouve désormais au fond du
chœur.
C’est donc une belle liturgie traditionnelle à laquelle
vous assistez chaque dimanche ?
Tout à fait,
la grand-messe est impeccablement célébrée de la procession
de l’Asperges jusqu'au dernier évangile. Les cinq prêtres en
charge de cette mission sont assistés d'un très efficace et
talentueux cérémoniaire qui encadre en même temps plus d'une
dizaine d’enfants de chœur vêtus de la soutanelle rouge et du
surplis blanc. Une belle chorale, qui cherche à s’étoffer mais
qui possède déjà une réelle qualité musicale, chante chaque
dimanche le kyriale ainsi que de la polyphonie.
Donc tout se déroule au mieux ?
Oui, tout se
déroule au mieux pour une communauté qui commence seulement
à se mettre en place et où les bonnes volontés sont nombreuses…
Alors qu'on
assiste souvent à une mauvaise volonté dans l'application du
motu proprio Ecclesia Dei et que dans de nombreux lieux la célébration
de la liturgie traditionnelle n'est accordée qu'à « reculons
», le souci du père Aybram est de tout faire pour que soient
respectés avec délicatesse et charité l’esprit de la liturgie
traditionnelle et la sensibilité des fidèles : messe célébrée
chaque dimanche et fête, installation d'un autel permettant
la célébration « tournée vers le Seigneur », utilisation de
beaux ornements, habillement soigné des enfants de chœur...
Pouvez-vous nous présenter votre communauté ?
Certains se
connaissent déjà, d’autres non. Nous sommes encore dans une
phase de « rencontre ». Le premier dimanche nous étions plus
de 530 personnes (selon le journal Le Parisien) dont une majorité
de jeunes familles avec de nombreux enfants. L'église était
pleine à craquer et il y avait même du monde dehors ! Beaucoup
sont venus des quatre coins du diocèse pour voir ce qui se passait.
Maintenant la communauté se stabilise autour de 250 fidèles,
ce qui correspond d'ailleurs globalement à la capacité d'accueil
de l'église.
Comment comprenez-vous ce nombre de 250 fidèles par rapport
aux 8 500 familles du diocèse qui se reconnaissent dans l’action
de Paix liturgique
?
Les familles
qui se reconnaissent dans l'action de « Paix liturgique » sont
des familles qui ont manifesté d'une manière ou d'une autre
leur sympathie pour la célébration de la liturgie traditionnelle
dans le diocèse et qui souhaitent que la paix et la charité
l'emportent sur l'exclusion et l'invective dans les relations
entre chrétiens. Ces familles ne forment pas un bloc monolithique
et une grande diversité, tant sur le plan de la pratique religieuse
que sur le plan social ou géographique, les caractérise.
Ensuite ces
familles s’éparpillent sur les 36 communes du diocèse. Or, compte
tenu de l'étendue géographique du diocèse, il va de soi que
pour beaucoup d’entre elles, Nanterre est trop éloigné. Comment
les familles de Sceaux, d'Antony ou de Bourg-la-Reine par exemple,
surtout avec de jeunes enfants, pourraient-elles se sentir concernées
par la célébration d'une grand-messe qui débute à 9 h 30… à
Nanterre... Ce problème géographique préoccupe aussi de nombreuses
personnes âgées qui ne conduisent plus.
Enfin, beaucoup
de familles ont pris leurs habitudes ailleurs. Notamment celles,
nombreuses, qui ont des enfants dans le scoutisme à Versailles,
à Paris ou au Port-Marly ; elles attendent et c'est bien légitime,
de voir si on assiste véritablement à la naissance d'une vraie
communauté stable qui offre tous les services que des familles
attendent de leur communauté paroissiale ou s'il s'agit seulement
d'une « parenthèse miséricordieuse ».
Pour cela nous
estimons que le regroupement chaque dimanche matin très tôt
de 250 fidèles réguliers à Sainte-Marie de Fontenelles moins
de deux mois après la mise en place de cette nouvelle célébration,
est la preuve que notre demande correspondait à un réel besoin
spirituel et liturgique.
Étiez-vous 250 fidèles le jour de Noël ?
Malheureusement
cette année nous n’avons pu obtenir une célébration d’une messe
de minuit. Aussi, en cette période de vœux emplis de piété,
nous formons celui qu'une messe de minuit soit célébrée à Sainte-Marie
de Fontenelles, l'année prochaine dans la liturgie traditionnelle.
Le jour de Noël,
nous étions environ 165 fidèles à Sainte-Marie de Fontenelles
en raison des nombreuses familles en vacances et de toutes celles
qui ont préféré se rendre dans l’une des messes de minuit voisines
: mais Deo gratias la messe était magnifique et la chorale digne
du chœur céleste.
Les familles
qui se sont retrouvées autour du pain béni, alors que le climat
était particulièrement glacial, ont apprécié la douceur et la
chaleur d’une communauté unie et fraternelle que rien ne découragera…
même pas l’absence – accidentelle – de tout chauffage le matin
du 1er janvier…
Que faire pour enraciner votre communauté ?
Pour que Sainte-Marie
de Fontenelles se développe au cours des prochaines semaines,
il faudra que les familles y trouvent ce dont elles ont besoin
; elle ont déjà une belle messe et une communauté unie et amicale,
il faut maintenant y mettre en œuvre des activités communes.
Plusieurs projets sont déjà lancés : un « chapitre Famille »
devrait voir le jour pour le prochain pèlerinage de Chartres,
à la Pentecôte, quelques
ménages souhaitent créer un ou plusieurs groupes Domus christiani
et, si Dieu veut, un groupe scout pourrait voir le jour à la
rentrée… (La demande existe pour que des confessions régulières
soient possibles et la question de la catéchèse a déjà été posée.)
Comment voyez-vous l’avenir de vos relations avec la
communauté paroissiale ?
Nous ne pouvons
pas nous contenter de cohabiter dans un même édifice, il faut
que le plus vite possible nous développions des activités spirituelles
et caritatives qui, tout en respectant nos différences, deviendront
des espaces d’amitié, de vrai dialogue et de charité indispensables.
Dans cet esprit nous avons proposé que l’on organise chaque
1er vendredi du mois un moment de prière (adoration ou chapelet…)
qui réunirait des fidèles des deux communautés qui fréquentent
Sainte-Marie.
Quelles sont aujourd’hui vos priorités ?
Poursuivre l’œuvre
de la réconciliation des catholiques du diocèse autour de leur
évêque. Pour cela nous espérons pouvoir rencontrer au plus vite
notre pasteur Mgr Daucourt pour travailler avec lui à notre
incorporation toujours plus active dans son diocèse et étudier
avec lui les possibilités d’extension rapide de sa politique
de réconciliation liturgique aux autres secteurs du diocèse,
en insistant en priorité sur les besoins de nos frères du sud
des Hauts-de-Seine. D'un tel dialogue ne peuvent naître que
la paix et la charité fraternelle.
Nous espérons
également qu'une association de type canonique ou de fidèles
sera bientôt mise en place pour assurer le bon déroulement de
l'expérience de Sainte-Marie de Fontenelles.
NB : Une
messe traditionnelle chaque dimanche dans le diocèse d’Évry
Une messe tridentine
est célébrée dans le diocèse de l'Essonne, chaque dimanche depuis
le premier dimanche de l’Avent. Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry,
a nommé le père Dominique Ribalet et le père Paul Salaün pour
assurer ce service. La messe dominicale (messe chantée en grégorien)
est célébrée à 9 h 30 dans l’église Saint-Denis d'Athis-Mons
(place de l'Église). Chaque
semaine ce sont près de 80 fidèles qui rejoignent cette nouvelle
communauté qui a besoin de votre aide pour se développer et
atteindre son épanouissement.
Cette messe avait été demandée par l’association Sanctus
Corbinianus, association régie par la loi de 1901 dont le siège
est installé 147, avenue Carnot 91600 – Savigny-sur-Orge – Téléphone
: 01 69 45 88 88.