Prédication pour le 7éme dimanche après
MBCF
Le Catéchisme du Concile de Trente, dans son commentaire du
Symbole des Apôtres sur l’article : de
Aussi je ne saurais manquer, en ce dimanche, de vous parler
de
Mieux, ils nous mettent devant un vrai dilemme. J’aurais
envie de dire et de conclure : pour chacun d’entre nous, c’est ou
NSJC est clair dans cet évangile : « Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu ». Tel est l’enfer, un feu éternel.
« Mais celui qui
fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là entrera dans le
royaume des cieux ». Le Royaume des Cieux est le lieu où règne le Père
et celui qui entre dans ce Royaume
possède le Père, éternellement. C’est
Saint Paul, dans son Epître, s’exprime équivalemment : ceux qui
s’adonnent « à l’iniquité »,
aux iniquités récolteront la mort car le « salaire du péché, c’est la mort ». « Stipendia peccati, mors ».
Mais ceux qui cherchent « la
sanctification », obtiendront
« Aut…Aut ». « Ou bien …ou bien ». Ou
bien l’Enfer ou bien
« Aut …Aut ». Ou bien le Ciel ou bien l’Enfer. Avec la mort, cesse le temps du mérite et la possibilité de la conversion ».
« Nous devons tous comparaître devant le tribunal du Christ, écrit saint Paul, afin que chacun recueille le prix de ce qu’il aura fait pendant qu’il était dans son corps soit en bien soit en mal » (2 Cor 5 10)
Et saint François de sales, dans son sermon pour le Vendredi Saint, s’écriait : « C’est chose assurée que l’état auquel nous nous trouverons à la fin de nos jours, lorsque Dieu coupera le fil de notre vie, sera celui où nous demeurerons pour toute l’éternité »
Et Saint Benoît, dans son Prologue de
C’est bien ce que dit NSJC : « Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu…Mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là entrera dans le royaume des cieux ».
Saint Paul reprend cet enseignement du Christ lorsqu’il dit dans
son style cinglant : « Stipendia peccati, mors ». Le
salaire du péché, c’est la mort. Mais le fruit de la sanctification c’est
« Le sort de l’homme est donc définitivement fixé au dernier instant de sa vie corporelle…La fin vers laquelle tend l’âme au moment où elle se sépare de son corps devient sa fin irrévocable pour le bien ou pour le mal » L’épreuve dure le temps de la vie terrestre. La vie terrestre finie, le sort éternel de l’âme est sans retour. C’est fini pour toujours. Le choix est décisif, l’âme ne peut plus se soustraire au choix de sa vie. Ou le Christ et la volonté de son Père et donc le ciel. Ou l’iniquité et son salaire : la mort éternelle.
Mais si nous lançons un regard sur notre vie déjà accomplie…sur la portion déjà faite, nous pouvons dire qu’au milieu de nos faiblesses, « les prévenances et les invitations de la grâce divine ne manquent pas ». Le temps qui s’écoule nous donne librement le loisir de nous convertir et répondre enfin par des actes à Celui qui nous a aimés d’un amour éternel. Ces gestes de miséricorde divine sont nombreux…C’est tel rencontre. C’est tel choix de vie. C’est tel événement. Telles circonstances qui m’a réveillé d’une dangereuse léthargie. Oui ! Au milieu des ces mille circonstances, j’ai répondu par des actes clairs à Celui qui m’aimé d’un amour éternel. De sorte que « le dernier actes de ma vie terrestre, celui de la mort, devrait alors consacrer et mettre le sceau de l’irrévocable à toute mon existence.
Et ne tergiversons pas sur le choix, sur la voie à prendre, le bien ou le mal. Car qui peut se permettre aujourd’hui d’être encore vivant demain ? Insensé, dit le Seigneur, au riche de la parabole, cette nuit même on va te redemander ton âme » (Lc 12 20) « Tenez vous prêts ! Comprenez bien ceci, nous dit encore Jésus, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de la maison. Vous aussi tenez vous prêts car c’est à l’heure que vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme va venir (Lc 12 39-40)
« Nous tenir prêts », c’est nous rappeler sans cesse notre condition mortelle et considérer chaque jour de notre vie comme un sursis accordé par Dieu pour notre conversion, pour accomplir le bien, œuvrer à notre sanctification. C’est vivre constamment sous le regard de Dieu et donner à chaque instant « son poids d’éternité » et d’amour. « Faites la volonté de mon Père qui est dans les cieux »/ Les saints n’ont pas fait autre chose. C’est ainsi qu’ils ont sauvé leur âme.
Le monde, lui, au contraire s’emploie à endormir notre jugement, à camoufler la
mort et à faire oublier
Jean-Paul II disait dans une homélie : « la civilisation contemporaine fait tout ce qui est en son pouvoir pour détourner la conscience humaine de l’inéluctable réalité de la mort en tentant de pousser l’homme à vivre comme si la mort n’existait pas ! La réalité de la mort est cependant évidente. Il n’est p as possible de la faire taire. Il n’est pas possible de dissiper la peine qui l’accompagne. L’homme craint la mort comme il craint ce qui vient après la mort. Il craint le jugement, la punition et cette crainte a une valeur salvifique. Elle ne doit pas être effacée de l’homme »
Elle est salutaire.
Ne négligeons pas de nous préparer, noter vie durant, à l’heure de notre mort. Comment ? En étant fidèles jour après jour aux engagements de notre baptême, aux vérités de la foi et à la pratique des sacrements et de la charité..
« La grâce de
Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, Notre Seigneur »
« Mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle ». Le Bonheur éternel. Le Ciel ! Là, nous n’aurons plus ni faim, ni soif. Le soleil, ni la chaleur, ne nous incommodera plus…Dieu essuiera toutes les larmes de nos yeux. Il n’y aura plus ni mort ni deuil ni cri ni douleur parce que le premier état sera passé » (Ap 7 16 ; 21 11)
MBCF, désirons souverainement acquérir cette félicité éternelle qui est la connaissance parfaite de Dieu, l’éternelle vérité : qui est la possession du Souverain Bien qui est Dieu. Comme le dit le Catéchisme du Concile de Trente : « Les bienheureux contempleront éternellement Dieu présent devant eux ; et ce don, le plus excellent et le plus admirable de tous, les rendra participants de la nature divine et les mettra en possession de la vraie et définitive Béatitude »
Ne sont elles pas délicieuses et pleines de tendresse ces paroles que le Sauveur adressera aux élus : « Venez les bénis de mon Père, posséder le Royaume qui vous a été préparé ». Oui ! Vraiment ! Le Ciel est si beau que Saint Paul pouvait dire : « L’œil n’a rien vu, l’oreille n’a rien entendu et le cœur de l’homme n’a jamais rien conçu de semblable ». Etonnez-vous alors que le psalmiste puisse dire :
« Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur Dieu des vertus. Mon âme soupire et se consume du désir de la maison du Seigneur. Mon cœur et ma chair brûlent d’ardeur pour le Dieu vivant ».