PROPOSITION DE REGLEMENT
APPORTANT UNE SOLUTION AU PROBLEME DES ŒUVRES ET DES INITIATIVES EN FAVEUR DE
LA LITURGIE TRADITIONNELLE DANS L EGLISE.
1 – Nous référant a la suggestion du Concile dans le texte
« Presbyterorom » n°10, dont voici la teneur :
« Là où les conditions de l’apostolat la réclameront, on
facilitera non seulement la répartition des prêtres, mais encore les œuvres
pastorales adaptées aux différents milieux sociaux à l’échelle d’une région,
d’une nation, ou de divers endroits dans le monde. Il pourra être utile de
créer à cette fin des séminaires internationaux, diocèses particuliers,
prélatures personnelles, et autres institutions auxquelles les prêtres pourront
être affectés ou incardinés pour le bien commun de toute l’Eglise, suivant des
modalités à établir pour chaque cas et toujours dans le respect des droits des
ordinaires locaux ».
et à la lettre du Cardinal Ratzinger du
28 juillet 1987, il apparaît qu’une solution peut être trouvée pour le problème
qui nous préoccupe.
2 – En conformité avec la proposition du Cardinal Ratzinger
dans la lettre précitée, un Visiteur – le Cardinal Gagnon – a accompli une
visite prolongée des Œuvres de la Fraternité du 11 novembre au 7 décembre.
3 – Sans préjuger des conclusions de la visite, mais dans
l’espoir qu’elles seront positives, il nous semble indispensable avant d’aller
plus avant dans les entretiens avec le Saint Siège d’exprimer une condition
« sine qua non », nous faisant l’écho de tous les prêtres et fidèles
attachés à la Tradition .
4 – Si le Saint Siège désire sincérement que nous devenions
officiellement des collaborateurs efficaces pour le renouveau de l’Eglise, sous
son autorité, il est de toute necessité que nous soyons reçus comme nous
sommes, qu’on ne nous demande pas de modifier notre enseignement ni nos moyens
de sanctification, qui sont ceux de l’Eglise de toujours.
5 – Il nous apparaît donc absolument nécessaire, pour que de
bonnes relations s’instaurent avec le Saint Siège que ces relations soient
confiées à des personnes, à la fois très respectueuses et attachées au saint
Siège, mais aussi convaincues de l’urgente nécessité pour l’Eglise, de
favoriser les initiatives qui maintiennent la Tradition et de ne rien faire qui
les contraignent à s’éloigner de nouveau.
6 – Ainsi le Cardinal, le secrétaire et les
« minutanti » su secrétariat Romain, s’il est accepté, devront être
choisis suivant les critères ci-dessus exprimés, sinon ce sera l’échec des
efforts entrepris depuis plusieurs mois pour une entente.
I – LE SECRETARIAT
ROMAIN
1° Nécessité d’une
organisation permanente Romaine.
7 – L’extension mondiale rapide de la FSSPX et la
multiplication d’œuvres similaires réclament une
organisation qui ait son siège à Rome, à l’instar d’un secrétariat ou d’une
Commission pour le maintien et le développement de la Liturgie latine selon les
prescriptions de Jean XIII
2° Composition de ce
Secrétariat
8 – A l’instar des autres secrétariats et commissions de ce
genre, c’est-à-dire :
. Un cardinal Préfet, nommé par le Pape avec agrément du
Supérieur général de la fraternité St Pie X.
. Un Archevêque ou Evêque, Secrétaire et Président et
quelques « minitanti », présentés par le supérieur général de la
Fraternité St Pie X.
3° Les pouvoirs de ce
secrétariat
9 – Il serait assez semblables à ceux
qu’ont la propagande vis-à-vis des territoires de Missions et l’Orientale
vis-à-vis des Rites Orientaux.
4° But de ces pouvoirs
10 – Ces pouvoirs auraient pour but de normaliser les œuvres et
les initiatives en faveur de la Tradition et de les aider a
remplir leur rôle dans l’Eglise, dans les circonstances présentes, spécialement
pour la Fraternité St Pie X :
* veiller à leur continuité par l’octroi de l’épiscopat à
plusieurs membres,
* veiller à leur développement harmonieux et dans la paix
vis-à-vis des Evêques diocésains et de la part de ceux-ci,
* veiller à amener le Ordinaires des lieux à comprendre le
bien de la collaboration, par exemple pour les séminaires.
5° Détermination des
œuvres et des Initiatives acceptées par le Secrétariat
11 - .celles qui ont toujours utilisé exclusivement les
éditions liturgiques de Jean XIII et prié pour le Pape, selon les formules
publiques de la Liturgie,
. celles qui s’accordent
avec l’esprit de droit de l’Eglise, dans leurs constitutions, esprit des
fondateurs, esprit des constitutions originelles, pour le choix des
sujets ; préparation, spiritualité, doctrine, habit, vie de communauté
etc…
II
Statut Canonique des diverses
Sociétés, des Prêtres, Religieux, Religieuses Isolés, Relation avec le
Secrétariat Romain
Note préliminaire
12 – Avant de procéder à l’étude et la normalisation de toutes
ces sociétés et personnes adonnées à la Tradition, ce qui peut se réaliser avec
le temps, il est urgent de :
1° - Lever les suspenses et
interdits
2° - Reconnaître à nouveau les
statuts de la F.S.S.P.X, comme avant 1975.
3° - De modifier quelques
articles de ses statuts afin de pouvoir à la succession épiscopale de Mgr Lefebvre.
4° - aux Canoniquement, il semble
que l’on puisse se référer à ce qui a été l’an dernier, le 21 avril 1986, au
sujet de l’Ordinariat armées.
13 – On pourrait d’ailleurs laisser l’application dans tous ces
détails à une étude précise entre le Secrétariat ou le Cardinal Visiteur et la
Fraternité.
Les différentes étapes à suivre pourraient être les
suivantes :
14 - 1°
Considérer la Fraternité comme le support de l’Ordinariat pour la liturgie
latine en inscrivant dans ses Constitutions que le Supérieur Général, s’il est
agrée par Rome à travers le Secrétariat, recevra la Consécration épiscopale et
pourra présenter deux auxiliaires pour l’aider dans sa charge, et qui
deviendront évêques auxiliaires.
15 – Toutefois exceptionnellement, pour la première
désignation ou présentation des Evêques, elle sera faite par Mgr Lefebvre
en accord avec le Cardinal Visiteur.
16 – 2° Cette première étape accomplie viendra alors
une étude plus approfondie des applications à faire de l’exemple de
l’Ordinariat aux armées à la situation de la Fraternité Saint Pie X. Ainsi
l’application de la juridiction cumulative semble très réaliste et résout
beaucoup de problème.
17 – 3° Il ne semble pas que le fait que le
Supérieur Général soit évêque soit un inconvénient : s’il n’est pas réélu,
il peut ou devenir auxiliaire ou être chargé d’un diocèse ou être employé au
Secrétariat Romain ou occuper d’autres fonctions.
18 – 4° Les relations entre les diverses œuvres et initiatives
d’une part de la Fraternité d’autre part, demeureraient celles qu’elles sont
actuellement pour les ordinations, confirmations et autres assistances :
bénédictions, retraites, cérémonies de profession, etc… mais tout ce qui
concerne le statut canonique et les dispenses à soumettre à Rome, iraient
directement au Secrétariat Romain.
III
Incardinations et
Juridiction Vis-à-vis des Fidèles
19 – Les Normes de la Constitution apostolique « Spirituali militum curae » au sujet de l’incardination
peuvent bien être appliquées à la Fraternité Sacerdotale St Pie X des soins
spirituels d’une petite armée de ceux qui maintiennent la tradition liturgique.
20 – « Servatis servandis », dans le futur, la
possibilité d’incardiner reviendra aux sociétés religieuses intéressées.
21 – La juridiction vis-à-vis des Fidèles est confirmée par
Rome, c'est-à-dire que les prêtres de la Fraternité reçoivent juridiction de
Rome, par le Supérieur général et que les autres la reçoivent directement du
Secrétariat de Rome, sur la demande des divers Supérieurs.
22 – Il est évident que ces prêtres doivent observer les
prescriptions du Droit pour conférer les sacrements selon les indications du
Rituel de 1962.
Conclusion
23 – Il ne semble pas qu’il doive y avoir de difficultés
majeures du point de vue canonique, ni de la part des fidèles de la Tradition,
si les indications ci-dessus sont exactement observées.
24 – nous souhaitons ne pas devoir dépasser le Dimanche du Bon
Pasteur, 17 avril 1988, pour les consécrations épiscopales.
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