Selon
un rapport alarmant de l'Inspection générale de l'éducation que révèle Le
Figaro
Accablant.
Le rapport de l'Inspection générale de l'éducation nationale sur « Les signes
et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires »,
que Le Figaro s'est procuré, dresse 'un constat alarmant de la situation dans
certains établissements, bien au-delà des seuls quartiers ghettos.
Dans
plusieurs banlieues, une véritable ségrégation sociale ethnique et religieuse
s'est développée. Les inspecteurs décrivent « un basculement, rapide et récent,
l'accomplissement en quelques années de l'islamisation du quartier ». Des
jeunes hommes, souvent diplômés, professant une religion à la fois plus pieuse,
moins populaire et plus intellectuelle, seraient les principaux vecteurs de
cette islamisation.
La
mixité serait partout remise en cause dans les espaces publics. La pression
religieuse se reporte sur le seul lieu de mixité assumée qui subsiste encore
dans les quartiers : l'école. À l'intérieur des établissements scolaires, le
contrôle suries filles s'accroît Dans tel lycée, « elles enfilent leur manteau
avant d'aller au tableau pour ne pas éveiller la concupiscence».
Dans
les écoles primaires, des conflits se développent avec les parents. Des mères
se présentent entièrement voilées et ne sont plus identifiables. « Une école a
dû organiser un sas sans fenêtre où la directrice peut deux fois par jour
reconnaître les mères avant de leur rendre leurs enfants. » Certains
petits avaient institué l'usage exclusif de deux robinets des toilettes, l'un
réservé aux musulmans, l'autre aux « Français ». Ailleurs, un responsable du
culte musulman a demandé d'instituer des vestiaires séparés dans les salles de
sport, car, selon lui, « un circoncis ne peut se déshabiller à côté d'un
impur».
Dans
les collèges, les inspecteurs estiment que la présence de filles voilées ou de
garçons en tenues afghanes tient à l'existence d'une « surenchère entre
organisations, des groupes minoritaires tentant souvent de s'affirmer par l'affichage
d'un plus grand radicalisme ».
Le
mois du ramadan est l'occasion d'un prosélytisme intense aux seins des
établissements. Dans certains collèges, les élèves ne peuvent plus éviter de
jeûner, sous la pression de leurs camarades. Certains élèves non musulmans
jeûnent, eux aussi, pour se conformer aux normes. C'est parfois le début de la
conversion.
Le
personnel peut être, lui aussi, un vecteur de prosélytisme, y compris, des
enseignants ! L'inspection regrette le recrutement comme « emploi-jeune
» de « grands frères » au zèle notoire. La pratique de l'entrisme semble
d'ailleurs se développer dans certaines fonctions qui « intéressent
particulièrement les prosélytes : assis-tant
d'éducation, CPE, instituteur, professeur de lycée professi"onn ». Il est n'est plus exceptionnel d'observer dans les
IUFM (institut de formation) des étudiantes voilées et des étudiants à la barbe
sans ambiguïté.
Le
communautarisme discipline par discipline est tout aussi affolant. En éducation
physique et sportive, « beaucoup d'élèves préfèrent un «zéro» ou une punition
plutôt que de pratiquer une activité ou de la pratiquer en tenue réglementaire
», notent les inspecteurs. En lettres et philosophie, les contestations
interviennent sur les oeuvres ou certains auteurs. « Rousseau est contraire à
ma religion », raconte un élève cité par son enseignant quand Cyrano de
Bergerac estt jugé « licencieux » et Maclante Savary un texte trop favorable, « à la liberté de
la femme ».
L'histoire,
la géographie et l'éducation civique sont évidemment au coeur de l'offensive :
«
L'histoire sainte est à tout propos opposée à l'histoire. Cette contestation
devient presque la norme et peut même se radicaliser et se politiser dès qu'on
aborde des questions plus sensibles », précise le rapport. Lorsque les
questions de reproduction et l'éducation sexuelle sont abordées en cours de
sciences et vie de la terre, « les témoignages abondent montrant que les élèves
sont la cible de discours convergents de prédicateurs, de ministres du culte ou
de «grands frères » affirmant que cet enseignement n'est que mensonge».
Enfin
plusieurs enseignants témoignent désormais de la grande difficulté qu'il y a
aujourd'hui à organiser des sorties scolaires, certaines familles « affichant
une franche hostilité pour les classes transplantées » dès lors que des filles
sont concernées.
Tout
aussi grave, la difficulté des enseignants à faire face à cette fièvre comunautariste
ainsi que la méconnaissance de certains chefs d'établissement sur ce qui se
passe dans leurs propres collèges ou lycées. Si des professeurs ont le
sentiment « de livrer un combat contre l'obscurantisme », pour beaucoup « «
c'est le désarroi et la confusion qui dominent ». Dès lors certains préfèrent «
transiger » voire, « s'instituent théologiens en intervenant directement dans
l'interprétation des prescriptions et des textes rie *eux ou en sollicitant
l'aide dito ' autorité religieuse».
L'Inspection
générale rappelle que l'école ne peut faire face seule à ces problèmes et
appelle les pouvoirs publics à développer, de toute urgence, la mixité sociale
dans les établissements, à former et à aider les enseignants. Et surtout, à se
montrer très fermes sur les valeurs républicaines.
" Wrong is wrong even if everybody is doing
it, and right is right even if nobody is doing it. -- St. Augustine
(354-430) "