Un regard… sur le monde

 

 

Au sujet de Mgr TRICARD :

 

 

Emmanuel Ratier, dans « Faits&Documents » de la première quinzaine de février 2004, le n° 167 , nous informe que Mgr François Tricard, ancien secrétaire général adjoint de l’épiscopat ( 1989-1992), recteur de l’université catholique de Lyon (1999-2003), vicaire général de Sens et recteur de la basilique de Vézelay,(Emmanuel Ratier ajoute «  aujourd’hui nouvel évêque ». il se trompe. Il est toujours au diocèse de Sens , Vicaire général, et « prélat d’honneur du Pape), a été reçu au Grand Orient de France, le 11 décembre dernier (2003) Il est venu évoquer, est-il dit, dans l’invitation, « la position de l’Eglise sur la laïcité dans l’Union Européenne et en France ».

Emmanuel Ratier en donne la preuve : il donne  même le texte de l’invitation. En voici, une partie : « …Les frères réunis…ont le plaisir de vous inviter Jeudi 11 décembre 2003 à 20h00 Temple N°1 « Arthur  Groussier ; Hotel de G.O.D.F. 16 rue Cadet 75009 Paris à une Tenue Blanche Fermée en présence de : Olivier Diedderichs, Grand Secrétaire Adjoint aux Affaires Intérieures, Pierrick L’Hyver, Conseiller de l’Ordre, au cours de laquelle Monseigneur François Tricard, Ancien Secrétaire-général adjoint de l’épiscopat de France et Recteur de l’université catholique de Lyon, initiateur du dialogue entre les religions, traitera le thème : « position de l’Eglise sur la laïcité dans l’union Européenne et en France »(F&D n° 167 p. 5)

 

 

Faut-il un statut diplomatique pour les Imams ?

 

 

Emmanuel Ratier donne cette information peu causasse : « Député UDF du Nord, Francis Vercamer vient de proposer à Nicolas Sarkosy d’accorder le statut diplomatique aux imams étrangers, au motif que « le renouvellement de leurs titres de séjour fait l’objet de tracasseries administratives, voire de refus purs et simples ». Et d’ajouter : « leurs récépissés ne les autorisent pas à travailler, alors qu’ils sont pour la plupart salariés en bonne et due forme, détachés de la grande Mosquée de Paris vers d’autres mosquées de province. »(F&D n°167 p4)

 

Déclaration  de Mgr Maurice de Germiny

 

 

L’évêque de Blois, Mgr Maurice de Germiny, a accordé un entretien à la République du Centre-Ouest (26 janvier) où il s’interroge sur la loi contre les signes religieux à l’école : « Le sari de Mère Térésa était-il ostensible ? (…) Vouloir effacer la référence chrétienne de l’histoire européenne, vouloir supprimer le lundi de Pentecôte, vouloir légiférer sur le voile et les signes religieux, c’est manifester une volonté de gommer toute référence aux croyances (…) Je crains que, pour des raisons politiques, et non pour le bien commun de notre pays, nous entrions dans une période de régression (…) A qui profite le crime ? Je m’interroge sur ces forces d’influence qui prônent cela. Oui. Je veux notamment parler de la franc-maconnerie ».(F&D n° 168 p5)

 

Certains pourront , peut-être, se moquer. « Oh ! la Franc-Maconnerie ! Ce sont des groupes philanthropiques. Il n’y a rien là de mauvais ni de méchant ». Pour ces sceptiques, je me permets de les renvoyer au discours que le Président de la République,  M Jacques Chirac adressa récemment le 23 juin 2003 aux instances des Franc-Maçons réunies à Paris, à l’occasion du 275 ème anniversaires de la création de la Franc-Maçonnerie en France. Et vous verrez !

Mgr de Germiny a raison de parler des « forces d’influence » et de nommer la Franc-Maçonnerie.

 

Voici ce discours intégral que j’ai trouvé dans F&D d’Emmanuel Ratier et que j’ai publié dans le numéro Un et Unique du bulletin du Prieuré Saint Pie X que j’avais créé alors que j’étais encore prieur  à Shawinigan-Sud au Québec, en septembre 2003

 

« Mesdames et Messieurs les Grands Maîtres, Mesdames, Messieurs,

 

Je suis heureux de recevoir aujourd’hui les représentants d’une tradition philosophique qui a pris une part si importante, en France et dans le monde, à l’élaboration et à la diffusion des idées républicaines.  Il est des histoires qui contribuent à forger l’histoire, des événements qui font avancer la cause de la liberté.  La création, en 1728, de la première loge française est de ceux-là.  Vous avez choisi de fêter ensemble cet événement.  Et vous avez voulu y associer les maçonneries étrangères.  À toutes et à tous, je souhaite la plus chaleureuse des bienvenues.  En vous recevant aujourd’hui, j’ai souhaité rendre hommage au rôle civique de vos sociétés de pensée.  Un rôle actif de défense et de réaffirmation des principes républicains, un rôle de vigilance, un rôle de réflexion.  Cet anniversaire est aussi pour vous l’occasion de donner une idée juste de la franc-maçonnerie, au delà des clichés et des idées reçues.

 

Zone de Texte: La franc-maçonnerie inscrit son engagement dans l’héritage des lumières.  Lumière de la raison.  Lumière de la liberté, la liberté absolue de conscience.

Vous inscrivez votre engagement dans l’héritage des Lumières.  Lumières de la raison, de la tolérance, de la solidarité humaine, lumières de la liberté, la liberté absolue de conscience, la liberté de douter, parce que le doute est moteur de progrès.  Une liberté que résume bien le tryptique : « provoquer et non imposer, suggérer sans proclamer, interroger plutôt que répondre ».  Bref, la vraie liberté de l’homme parvenu à s’affranchir tant des passions que des carcans sociaux.  Alain Bauer, dont je salue l’initiative qui nous réunit aujourd’hui, a évoqué la naissance de la maçonnerie en France à l’aube du XVIII siècle, avec cette belle formule que je lui emprunte : « C’est le peuple de l’Encyclopédie qui essaie de devenir celui  des Lumières ».  Né dans les spasmes des guerres civiles et religieuses anglaises, l’idéal maçonnique, celui d’Isaac Newton, rêvait de substituer aux dogmatismes le débat sur le progrès scientifique, de desserrer l’étreinte, de casser les rigidités, pour instaurer un espace de liberté, hors des tabous et des index de l’époque.

 

Cette histoire, ces convictions, la franc-maçonnerie peut les assumer avec fierté.  Elles fondent son engagement.  Elle marquent ses traditions.  Trois siècles ont passé et vous tenez à ce que vos travaux continuent de s’accomplir dans la liberté, le refus des certitudes, l’ouverture internationale, en recherchant toujours l’indispensable sérénité dans laquelle doit être menée la réflexion, loin de l’agitation du monde.  Sa fidélité aux traditions, son engagement au service de l’homme, la franc-maçonnerie les a chèrement payés, persécutée par tous les totalitarismes.  Les heures noires de l’Occupation et de la collaboration l’ont douloureusement marquée.  Dès août 1940, une législation anti-maçonnique était promulguée.  Les obédiences étaient dissoutes, leurs locaux occupés, leurs temples dévastés, leurs archives détruites, leurs collections pillées.  Les francs-maçons ont été dénoncés, leurs noms livrés à l’occupant nazi.  Beaucoup d’entre eux furent déportés et trouvèrent la mort dans les camps.  Jamais dans son histoire, la franc-maçonnerie française, qui s’était toujours développée dans le plus grand respect des institutions et des lois, n’avait eu à subir un tel déchaînement de violence et de haine.

 

Zone de Texte: La franc-maçonnerie a mené le combat pour la laïcité.  Combat de chaque instant. Combat qui reste toujours d’actualité.

Cet acharnement ne peut s’expliquer que par l’indéfectible attachement des francs-maçons à la République.  La République, ils l’ont aidée à naître, répandant les idées de raison et progrès.  Ils l’ont veillée lorsqu’elle était fragile et attaquée.  Ils l’ont nourrie de leur exigence et de leur réflexion.  Ils ont toujours été au premier rang de ses défenseurs.  Au XVIIIe et au XIXe siècles, ils furent naturellement de tous les combats contre l’autoritarisme.  Dans les tavernes des origines, ils ont contribué à diffuser les valeurs qui furent celle de la Révolution française et que proclame la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.  Dans le grand élan de 1848, ils militent pour les libertés politiques et syndicales, la liberté de la presse, la liberté d’association, l’abolition de l’esclavage.  Après avoir contribué à faire naître la IIIe République, ils sont nombreux à s’engager dans la Ligue des droits de l’homme, pour que triomphe l’innocence du capitaine Dreyfus.  Quelques années auparavant, ils avaient préparé, pour une très large part et ardemment soutenu la loi de 1882, loi capitale pour la République, qui créait un enseignement primaire obligatoire, laïque et gratuit.  Avec la même fermeté, le même enthousiasme, ils appuient la loi de 1901, qui garantit la liberté d’association, puis celle de 1905, qui sépare les églises et l’État.  Le Combat pour la laïcité doit beaucoup à leur engagement.  Combat de chaque instant, combat qui reste toujours d’actualité.  Combat pour la tolérance et pour une fraternité fondée sur le respect de l’autre et qui ne s’arrête pas aux différences, aux origines, aux religions.  Au fil du temps, à mesure que s’est enracinée la République, que se sont imposées les valeurs universelles qu’elle défend, la franc-maçonnerie française a su attirer des femmes et des hommes engagés dans la vie sociale et représentatifs de la France dans toute sa diversité.  Il n’est pas de grandes questions sociales, touchant à la condition humaine, que les francs-maçons n’aient abordée.  Récemment, individuellement ou de manière concertée, ils sont intervenus dans les débats sur la place des femmes dans notre vie publique, sur la bioéthique, l’accueil et la place des handicapés, l’avenir de l’école, la construction européenne, le développement durable, la mondialisation, la diversité culturelle, la question aussi du choc démographique et de l’adaptation nécessaire de la société française et de ses structures.  Parce que les francs-maçons ont d’abord à cœur l’exigence d’humanisme, ils sont aux avant-postes de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, contre les discriminations et tout simplement contre la violence.  Il n’est pour vous, de progrès individuel et collectif, de véritable vivre ensemble, qu’affranchis des passions et des intérêts particuliers, des communautarismes et des intégrismes, des ignorances et des antagonismes qu’elles engendrent ;

Mesdames, Messieurs, cet anniversaire qui nous rassemble aujourd’hui, vous le vivez, j’imagine, comme un engagement renouvelé pour l’avenir, pour d’autres progrès, d’autres libertés.  Aujourd’hui, je veux saluer votre action qui a joué un rôle essentiel dans l’enracinement de l’idéal républicain en France.  En vous recevant toutes et tous, je souhaite vous témoigner le respect de la Nation pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.  Je vous en remercie. » (fin)

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J’ai raison de dire que beaucoup ignorent la réalité de la Franc-Maconnerie. Beaucoup n’y voient qu’un mouvement, vous dis-je, « philanthropique », « spiritualiste » et que sais-je encore… Mais nullement un « réseau d’influence » utilisant ses forces contre l’Eglise, contre toutes traces de catholicisme. Elle est contre tous les dogmes catholiques. Elle veut  une société « laïcisée », « pluraliste », « multi-raciale » Elle est nécessairement pour tout « œcuménisme ». Elle est en faveur de « tout dialogue entre les religions » y voyant un moyen de nuire au Catholicisme, de l’affaiblir en relativisant  toute chose. L’agnosticisme est  son principe. M. Jacques Chirac a été clair.

 

Il est intéressant de noter que les propos de Mgr de Germiny ont été critiqués par la franc-maconnerie locale. Ce qui se comprend. Mais aussi par son propre clergé. Ce qui l’est moins. Mais ce qui peut  « éclairer » la crise de l’Eglise. Il faut toujours une cause proportionnée à l’effet.  La Franc-Maconnerie est « cachée » dans  institutions de l’Eglise à tous les niveaux et des églises locales et de l’Eglise Romaine. Ca se dit. Il est bon d’en donner parfois les preuves. C’est ce que fait souvent Emmanuel Ratier. N’en perdons pas les preuves. Voici ce qu’il dit  dans son N° 170 :

« La courageuse prise de position de Mgr de Germiny sur la franc-maçonnerie (F&D 168) a non seulement été vertement critiquée par la fran-maçonnerie locale (communiqué paru dans la Nouvelle République du 18 février, qui parle de texte « indigne(…) qui ne permet pas de croire à une maladresse ou à un moment d’égarement » mais aussi par certains prêtres du Diocèse de Blois, comme Gilles Lacroix, également psychanalyste qui écrit (NR du 27 février) : « Je connais des franc-maçons. (NDLR : il en est peut-être un…)Je les regarde, j’observe leur engagement dans la cité. Je constate leur énergie pour rassembler les gens, faciliter le dialogue et le partage des connaissances (…) Tous mettent au centre de leurs préoccupations la spiritualité et l’élévation de l’homme. Comme nous, Monseigneur. ».

La déclaration de ce prêtre est bien inquiétante et troublante. Là aussi : il est  trop « diseur » pour ne pas être des « leurs »…

 

 

Du nouveau… encore au sujet de Mgr Tricard

 

« Malgré l’invitation publiée en fac-similé dans F&D 167, certains abonnés (de F&D) ont mis en doute la présence d’un évêque, en l’occurrence Mgr François Tricard, à une tenue du Grand Orient de France le 11 décembre 2003. L’intéressé, qui est ancien secrétaire général adjoint de l’Episcopat de France et « prélat d’honneur du pape », paraît pourtant être un familier des loges, puisqu’il est à nouveau invité d’honneur, le 19 avril 2004, d’un parterre de loges, cette fois dépendant de la Grande Loge de France sur le thème « Spiritualité et laïcité, point de vue d’un homme d’Eglise ».(F&D 170)

Le fac-similé de l’invitation suit cette nouvelle pour prouver l’authenticité de l’information.  Je le résume : Après l’énumération des différentes loges invitantes, Emmanuel Ratier, lui, parle d’un « parterre de loges », suit l’annonce : « ont le plaisir de vous inviter Lundi 19 avril 2004 à 20 h00 Grand Temple 8 rue Puteau 75017 Paris à une tenue Blanche Fermée au cours de laquelle Monseigneur François Tricard, « Prélat d’honneur du Pape, Ancien secrétaire général adjoint de l’épiscopat de France, Ancien Recteur de l’Université catholique de Lyon, initiateur du dialogue entre les religions, Vicaire général de Sens et Curé de Vézelay traitera du thème : Spiritualité et Laïcité. Point de vue d’un homme d’Eglise ».

C’est clair.

Il faut savoir qu’il fut une de ceux qui, à la Conférence Episcopale Française, eut en mains notre dossier sur les legs de la FSSPX. Le blocage des  dossiers peut s’expliquer de différentes  des manières…

 

 

L’islamisation de l’Europe suit « son » train d’enfer

 

Emmanuel Ratier, dans F&D du 1er au 15 mars 2004, n° 169, nous informe du vote positif du Sénat Belge concernant le vote des étrangers non-européens aux prochaines « élections cantonales » : « Comme cela était prévisible, le Sénat belge, après la Chambre, a adopté, le 20 février, le projet de loi octroyant, sous certaines conditions, le droit de vote aux élections communales aux étrangers non-européens. Il a été acquis par 80 voix (PS flamand et wallon, libéraux francophones, chrétiens démocrates francophones et écologistes) contre 58 (Chrétiens démocrates flamands, libéraux flamands, Vlaams Block, FN et NV-A) et 3 abstentions venues de députés chrétiens démocrates. Pour voter, les  étrangers non-européens devront résider en Belgique depuis cinq ans, s’engager à respecter la Constitution, les lois et la Convention européenne des droits de l’homme et être inscrit sur les listes électorales. Ils ne pourront pas être candidats (Pourquoi ? Demain, ils le seront…) D’ici 2006 (date prévue des prochaines élections), les projections indiquent qu’il y aura 155000 électeurs potentiels, dont l’essentiel sera à Anvers avec plus de 17 500 électeurs plausibles ». « Cette loi ne vise donc qu’à gêner le Vlaams Block », dit Emmanuel Ratier. Si ce n’était que cela !

 

Beaucoup de « libéraux », « socialistes »  ne voient pas pourquoi ne pas donner le droit de vote aux musulmans « résidents ». « Pourquoi cela serait-il dangereux » ? « Et vogue la galère »… Ils identifient l’immigration des années 50 à celle de nos jours. Ils ne voient pas de différence entre l’immigration à l’intérieur de l’Europe Catholique (polonais, Italiens, Espagnoles…) à cette époque  d’après guerre et  l’immigration en provenance des pays musulmans d’aujourd’hui. . Cette immigration est essentiellement différente : elle est « politique », « subversive »,  « conquérante ». La nature même de la religion Islamique le réclame nécessairement. Ce que n’était pas la précédente immigration.

 

Pour se convaincre de cet aspect « très particulier »  de l’immigration musulmane je ne peux que recommander , de nouveau, la lecture de la communication que Monsieur Bertrand, directeur des Renseignements Généraux en France, présenta devant la commission Debré à l’Assemblée Nationale, lors du problème débattu en France sur le voile islamique. Cliquez ici.

 

J’encourage vivement également la lecture du « portrait » fait par Emmanuel Ratier du Thomas MILCENT, « gaulois » converti à l’islam, médecin et qui se fait appeler aujourd’hui « Dr ABDALLAH » Il est l’auteur du livre récent « le Foulard islamique et la République Française : Mode d’emploi ». Je vais mettre ce « portrait » sur le site ITEM, dès que j’en aurais eu l’autorisation de  Ratier lui-même. C’est le numéro 166 de F&D.

 

 

 

Dans les Universités françaises….l’islamisation  progresse aussi

 

 

Un article de Présent du 24 mars a retenu mon attention. Il est de Franck Delétraz. Il l’a intitulé : « Elections universitaires. L’inquiétante multiplication des listes communautaristes ». Il écrit :

 

« Faire barrage à la montée du communautarisme » en fac (NDLR : Vous vous interrogez sur ce qu’est le « communautarisme » ? Voyez l’article de Rémi Fontaine. Cliquez ici) : c’est ce à quoi ont appelé lundi, dans un communiqué, les étudiants chiraquiens de l’UNI, qui s’inquiètent de la « multiplications des listes communautaires » et  notamment musulmanes, pour les élections des représentants étudiants aux conseils régionaux des œuvres universitaires (CROUS).Une multiplication sans surprise, qui reflète hélas logiquement la lente mais certaine islamisation de nos universités, et dont le gouvernement, qui soutient l’UNI à l’instar de ses prédécesseurs, est le premier responsable.

« Le dépôt des listes pour les élections (qui se dérouleront du 29 mars au 2 avril) a été marqué « par une inquiétante multiplication des listes communautaires », constatait ainsi le syndicat étudiant qui,  en dénonçant une montée du communautarisme religieux «  à l’opposé de la tradition de neutralité et de laïcité de l’université française » , devait au passage afficher son inculture en envoyant à la trappe des siècles d’université catholique française !

Premières visées par le communiqué de l’UNI : les listes présentées par les Etudiants musulmans de France (EMF), une association présente dans les universités françaises depuis une dizaine d’années et qui n’a cessé de gagner du terrain en dénonçant la prétendue « islamo phobie », l’ « agression américaine contre l’Irak », la « violence israélienne » en Palestine, ou plus récemment encore, en bataillant pour le maintien du voile dans les facs et en apportant son soutien à l’ « engagement, au discours et à la personne » de Tarik Ramadan. Vous savez, celui qui se dit prêt à accepter un moratoire sur la lapidation des femmes…
Des prises de position très claires donc, qui n’empêchent pas l’EMF de se dire « au service de tous les étudiants » et dans un « engagement républicain pour un campus pluriel ». Ainsi, expliquaient dernièrement ses responsables, « s’il est compréhensible que notre participation suscite des interrogations au premier abord, on ne peut admettre qu’elle soit interprétée à mauvais escient. La connotation religieuse de la dénomination de l’association est la marque d’une référence à une éthique et la volonté de démystifier une confession et une population trop souvent stigmatisées ».

 Evidemment, cette multiplication des listes communautaires et la forte progression de l’EMF – qui est passé de 1,2% en 2000 à 8% en 2002 – n’est une surprise que pour l’UNI. La colonisation à rebours dont est victime notre pays n’a en effet pas de raison d’épargner les universités. Des facs dont les responsables s’alarmaient, il y a quelques semaines encore de la multiplication des voiles islamiques à laquelle ils sont confrontés.

Reste que l’UNI, qui fait dans les universités la guerre permanente aux étudiants de la droite nationale, a beau jeu de dénoncer cette dérive : l’association des EMF n’est-elle pas en effet soutenue par le Conseil supérieur des musulmans de France, mis en place par Sarkozy ? L’ « accès  de tous à l’université », consistant principalement à favoriser – au mépris du principe le plus élémentaire de sélection – les « jeunes » de banlieues ethniques où prospère l’islam radical, n’est-il pas l’une des marottes du Président Chirac ? Frank Delétraz.

 

 

Une invitation du rabbinat américain orthodoxe…au clergé français…

 

 

Pour la seconde année (cf F&D 149), un important groupe de religieux français a très discrètement séjourné, à l’invitation du rabbinat américain orthodoxe, les 19 et 20 janvier dernier à la Yeshivah-University de New-York, haut lieu des études talmudiques. Parmi les personnalités figuraient la Cardinal Jeazn-marie Lustiger (se déclarant boulversé et estimant que « cette rencontre, qui apparaissait impossible, est un don de Dieu »), le Cardinal Philippe Barbarin, archévêque de Lyon, le président de l’épiscopat Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux ( ainsi que le rabin de la synagogue de la Victoire Gilles Berheim). Tous les participants se sont rendus au Musée de l’héritage juif de New York et à Ground Zero. Plusieurs autres cardinaux et archevêques avaient effectué le voyage, témoignant du très net infléchissement de la doctrine catholique quant au judaïsme (sur les aberrations théologiques de Mgr Lustiger, lire, à propos de son livre « La Promesse », le remarquable article de Catholica, décembre 2003, « la Promesse, entre judaïsme et christianisme).