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Un regard sur le monde
politique et religieux
au 7 février 2008
N° 158
Réchauffement climatique : des causes
naturelles et cycliques
Une étude du professeur Oleg Sorokhtine
Le professeur Oleg Sorokhtine est chercheur à l'Institut
d'océanologie de l'Académie russe des sciences, docteur en sciences physiques
et mathématiques, membre de l'Académie russe des sciences naturelles.
Il est l'auteur de plus de 300 ouvrages scientifiques, de
neuf monographies et de plusieurs livres, dont le dernier, "Evolution et
prévisions des changements du climat global de
Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à
la stricte responsabilité de l'auteur. Mais il faut reconnaître que les
arguments ne sont pas inintéressants. Ils peuvent et même doivent être pris en
compte.
Cette étude a été publiée dans « RIA Novosti »
sous le titre : » Réchauffement climatique : qui
croire ? »
Voici l’article :
« Le conseil que j'ai à vous donner est univoque:
"préparez vos bottes de feutre", comme disent les Russes. A l'heure
actuelle, nous traversons le point culminant de l'une des périodes de
réchauffement provisoires, qui avait commencé au XVIIe siècle, lorsqu'il
n'était pas encore question de l'influence anthropique sur le climat
représentée par les émissions de gaz à effet de serre.
L'augmentation des températures est provoquée par des
facteurs purement naturels et ne dépend nullement des gaz à effet de serre. Les
vraies raisons de ces changements climatiques sont liées à l'inégalité du
rayonnement solaire, à la précession (changement de direction de l'axe de
rotation de
Les astrophysiciens étudiant l'activité solaire ont mis
en évidence deux variantes dans ce type de cycles, l'un de onze ans et l'autre
de deux siècles. Ces cycles sont dus aux changements de diamètre et de surface
de radiation du Soleil. A en juger par les dernières informations recueillies (je
m'appuie sur les données fournies par Khabiboulla Abdoussamatov, chef du
laboratoire d'études spatiales de l'observatoire de Poulkovo), nous avons déjà
dépassé le point culminant de réchauffement, et une période de refroidissement
sensible commencera d'ici 2012. Des phases d'activité solaire très basse,
accompagnées d'une forte baisse des températures, sont à attendre vers 2041.
Cette période de climat frais durera au moins 50-60 ans.
Cependant, les écologistes ne sont pas d'accord avec moi.
Ils défendent la théorie des prétendus "gaz à effet de serre". Ces
gaz, notamment le peroxyde d'azote, réchauffent l'atmosphère, en retenant la
chaleur près de la surface de la planète. Cette idée a été formulée déjà à la
fin du XIXe siècle par le physicien et chimiste suédois Svante Arrhenius, prix
Nobel de physique, et a été acceptée par tous sans preuves, sans vérifications
sérieuses. Ce point de vue prédomine de nos jours, il influe sur les décisions
d'importantes organisations internationales qui se basent sur cette théorie en
adoptant différents documents, notamment le Protocole de Kyoto à
Les auteurs et partisans du Protocole de Kyoto
s'appuyaient sur des idées fausses. Comme résultat, les gouvernements des pays
industrialisés se voient dans l'obligation de dépenser des sommes colossales
pour lutter contre l'influence anthropique sur l'atmosphère. Mais jusqu'à quel
point cette approche est-elle justifiée? Ne nous battons-nous pas contre des
"moulins à vent"?
Il est peu probable que l'augmentation des températures
soit à imputer à "l'effet de serre", du moins, ce n'est pas
scientifiquement prouvé. Le scénario classique du "réchauffement dû à
l'effet de serre" est trop simple pour correspondre de fait à ce qui se
passe réellement. En réalité, des processus beaucoup plus complexes se
déroulent dans l'atmosphère, et surtout dans ses couches denses. Ainsi, plutôt
que de rayonner, la chaleur dans l'espace est transportée par des flux de
masses d'air, ce qui constitue un mécanisme tout à fait différent et qui
n'entraîne pas de réchauffement global.
L'absence de rapport entre la température de la
troposphère (qui est la partie inférieure et la plus dense de l'atmosphère) et
la concentration de gaz à effet de serre est prouvée théoriquement, mais aussi
empiriquement. En effet, l'étude d'échantillons de glace de l'Antarctique (les
carottes ont été prélevées dans des puits forés à proximité de la station russe
Vostok) n'a pas démenti l'existence d'un rapport entre les paramètres tels que
la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère et le changement de sa température.
Il importe cependant de savoir ce qui en est la cause et ce qui en est la
conséquence.
Il a été établi que la courbe des variations de
température dépassait toujours légèrement les changements de concentration du
dioxyde de carbone (CO2). C'est donc la hausse des températures qui serait la
cause. La chaleur réchauffe la couche supérieure de l'océan, ce principal
conservateur du gaz carbonique (qui en recèle 60 à 90 fois plus que
l'atmosphère), et un "effet champagne" se produit. Si la bouteille
est chaude, un jet jaillit, alors que dans une bouteille refroidie, le gaz se
montre passif.
En se réchauffant, l'océan commence à "expirer"
davantage de gaz carbonique, qui s'élève dans l'atmosphère. Sa présence
augmente le facteur anthropique (on ne peut pas nier ce fait de manière
générale), mais sa proportion est très insignifiante et "ne fait pas la
pluie ni le beau temps". Quoi qu'il en soit, au vu de l'actuel niveau
d'émissions industrielles de gaz carbonique, se chiffrant entre 5 et 7
milliards de tonnes par an, la température sur Terre n'évoluera guère jusqu'en
2100. Et même si la concentration de "gaz à effet de serre" double,
l'homme ne le sentira pas.
Non seulement le gaz carbonique ne produit aucun effet
nuisible sur le climat, mais il peut même s'avérer utile étant donné qu'il
stimule le développement de la vie sur la planète en jouant le rôle de
"pain" pour les plantes. En témoigne notamment la "révolution
verte", à savoir une augmentation brusque et universelle du rendement des
cultures agricoles au milieu du XXe siècle. De nombreuses expériences ont
démontré l'existence d'une dépendance directe entre le rendement et la teneur
en CO2 de l'air.
L'influence du gaz carbonique se manifeste dans
l'activité synoptique plutôt que dans les changements climatiques. Le CO2
absorbe le rayonnement infrarouge, c'est un fait. Supposons que dans les
couches proches de la surface du sol, l'air s'est réchauffé à tel point que le
gaz carbonique qu'il contient a absorbé le rayonnement infrarouge. Par
conséquent, le rayonnement disparaît et son énergie est communiquée aux
mouvements oscillatoires du gaz, ce qui entraîne une expansion et une perte de
volume. L'air chaud monte dans la stratosphère et des flux froids en
descendent, c'est-à-dire que les couches s'entremêlent. La température ne
change guère, mais l'activité synoptique circule: cyclones, anticyclones, etc.
s'accélèrent. Voilà ce qui explique les phénomènes naturels comme les ouragans,
les tempêtes, les tornades, et ainsi de suite. Leur intensité peut
effectivement dépendre de la concentration de CO2, c'est pourquoi la réduction
de la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère pourrait en effet donner un
certain résultat dans la lutte contre ces sinistres.
Or, le CO2 n'a absolument rien à voir avec les
changements globaux des températures. Et ce, ne serait-ce que parce que
l'activité solaire, de par son énergie, est plusieurs milliers de fois plus
puissante que l'ensemble de l'énergie produite par l'humanité. En somme,
l'influence anthropique ne correspond pas plus pour la nature qu'à une piqûre
de moustique pour l'homme.
Une catastrophe liée à une augmentation de la température
ne pourra jamais survenir sur
Ces liens régulateurs rétroactifs sont multiformes, et le
principal d'entre eux agit par l'intermédiaire de l'albédo terrestre (rapport
de l'énergie solaire réfléchie par une surface sur l'énergie solaire reçue),
qui constitue une sorte de régulateur du régime de température de
Comment doit-on percevoir le problème de climat? Il faut
se montrer serein et pragmatique en acceptant l'état des choses dicté par la
nature. Cela ne vaut pas la peine de paniquer en prévision d'une "fonte
rapide" des glaces de l'océan Glacial Arctique (et qui précèderait leur
disparition). Les explorateurs des pôles affirment, à ce propos, que les
calottes glaciaires de l'Arctique et de l'Antarctique ne font que croître. Par
conséquent, l'avenir de
En attendant, je tiens à rassurer les Européens en leur
disant que le Gulf Stream ne quittera son courant habituel que s'il est, par
miracle, privé de son énergie, de manière à ne plus avoir de forces pour
atteindre les régions septentrionales. Mais la nature ne se comportera sans
doute pas de la sorte.
Et n’oublions pas les propos de bon sens de Mgr Pell,
archevêque de Sydney que j’avais déjà publiés dans le Flash-Info du 31 octobre
2007. Je le redonne ici, on oublie si vite !
Mgr Pell, archevêque de Sydney
(Australie), et le changement climatique
Le site « Hermas » a traduit une déclaration qui est la bienvenue de Mgr Pell, archevêque de Sydney (Australie) sur le soi-disant changement climatique. Un peu de bon sens est bien venu
Je suis croyant en la conception catholique
de la foi et de la morale. Je suis certainement sceptique sur les extravagantes
allégations d'imminentes catastrophes climatiques causées par l'homme.
Le débat scientifique n'est pas décidé par un consensus fluctuant, même
s'il est endossé par l'opinion publique. Le changement climatique est
probablement en cours depuis que la terre a un climat.
La science est un processus d'expérimentation, de débat et de respect des
preuves. Souvent, elle a plus affaire avec l'incertain qu'avec le certain, de
sorte que ses prévisions peuvent être spectaculairement fausses. Mais nous ne
devons pas ignorer les preuves, cela n'est pas dans notre intérêt.
Dans les années 70, certains scientifiques ont prédit un nouvel âge de
glace à cause du rafraîchissement climatique. Aujourd'hui, d'autres
scientifiques prédisent l'apocalypse à cause du réchauffement climatique. Il
n'est pas irrespectueux envers la science et les scientifiques de prendre cette
dernière cause avec des pincettes. La méthode scientifique le requiert.
Les incertitudes sur les changements climatiques abondent. Les températures
au Groenland étaient plus élevées dans les années 40 qu'elles ne le sont
aujourd'hui et le Glacier de Kangerlussuaq ne rétrécit pas, mais voit sa taille
augmenter.
Le journal "American Scientist" a récemment publié une étude sur
la fonte du glacier du Mont Kilimanjaro. L'étude confirme que la température de
l'air autour du glacier continue d'être négative, de sorte qu'il ne fond pas en
raison du réchauffement de la planète. Au contraire, le modèle de fonte du
glacier correspond à l'effet de la radiation directe du soleil. L'activité
humaine ne peut pas être blâmée pour cela.
Le jour avant qu'Al Gore ne reçoive le prix Nobel de la paix avec un groupe
intergouvernemental sur les changements climatiques, la Haute Cour anglaise a
décidé que le DVD de son documentaire "Une vérité qui dérange" ne
pouvait pas être montré dans les écoles sans que les enseignants ne fournissent
des éléments complémentaires pour corriger neuf erreurs significatives du film.
Parmi elles, il y avait les affirmations selon lesquelles des atolls du
Pacifique sont évacués en raison de l'augmentation du niveau de la mer et que
les ours polaires se noient parce qu'ils ont à nager plus de
Il y a beaucoup de mesures qui sont bonnes pour l'environnement et que nous
devons poursuivre. Mais nous avons besoin d'être capables de parler librement
de cela et des incertitudes entourant le changement climatique. Invoquer
l'autorité de quelques experts scientifiques pour clore le débat n'est bon ni
pour la science, ni pour l'environnement, ni pour les peuples, ici ou dans les
pays en développements, ni pour ceux de demain.
Ma tâche en tant que leader chrétien est d'être en prise avec la réalité,
de contribuer aux débats sur ces problèmes importants, d'ouvrir les esprits des
gens et de dire quand l'empereur est nu ou presque. Les environnementalistes
radicaux sont plus préoccupés de moraliser leurs propres priorités et de les
imposer aux autres par la peur. Ils n'ont pas besoin des chefs de l'Eglise pour
les aider en cela, même si c'est un moyen efficace de faire taire les témoins
chrétiens.
Les leaders de l'Eglise doivent en particulier être allergique au non sens."