ITEM
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de
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Un
regard sur l’actualité politique et religieuse
Au 7 novembre 2004
N°16
Par Monsieur l’abbé Paul Aulagnier
d’une manifestation
de « terrorisme
intellectuel »
ou
encore
de « l’asservissement des
esprits »
Je ne me penche pas sur cette
« affaire Gollnisch » par attachement au parti du FN.
Prêtre de l’Eglise
catholique, je n’ai qu’un parti en tête et au cœur : le « parti de
Dieu ». C’était même l’appel et la résolution de saint Pie X dans sa
première encyclique qu’il adressait aux évêques et au monde catholique « E
supremi apostolatus » : « de partis d’ordre capables de rétablir
la tranquillité au milieu de la perturbation des choses, il n’y en a
qu’un : le parti de Dieu. C’est donc celui-ci qu’il nous faut
promouvoir ; c’est à lui qu’il nous faut amener le plus d’adhérents
possibles, pour peu que nous ayons à cœur la sécurité publique ». Voilà le
parti de mon cœur, le seul…Mon souhait : que tous les partis, quels qu’ils
soient, respectent les lois de Dieu. Alors la justice sera respectée au
bénéfice de tous.
Autrement dit, ma pensée
politique c’est celle de l’Eglise, c’est celle de sa doctrine sociale, qui a
pour point d’orgue, comme le dit encore saint Pie X, son fameux « tout
restaurer dans le Christ ».
Je ne me penche pas non plus
sur cette affaire « Gollnisch » en raison de l’amitié et de l’estime que je lui porte, la noblesse dont il fait preuve dans cette
affaire ne pouvant qu’accroître cette estime,
ni au respect que je dois avoir pour ses nombreux titres universitaires.
Non.
Je ne me penche pas non plus
sur cette affaire pour discuter historiquement le problème du
« révisionnisme ». Ce n’est pas mon objet.
Je m’intéresse à cette
affaire parce qu’elle est révélatrice d’un phénomène moderne, elle est révélatrice du formidable « pouvoir
médiatique », d’un formidable
développement du « terrorisme intellectuel » en notre pays. Ce dont
j’ai horreur. Il me plait de le dénoncer au seul titre de ma liberté intellectuelle qui fait ma fierté
« d’homme libre ».
J’ai relevé dans la presse
politique quelques expressions qui révèle bien la nature de ce phénomène, de ce
mal de société. J’ai vu qu’on parlait
volontiers, à l’occasion de cette
« affaire Gollnisch », de vrai « lynchage médiatique »,
d’une opération d’un véritable « asservissement des esprits ».
On parle même d’une « vraie campagne de persécution du politiquement
correcte » ou encore d’une vraie « orchestration diffamatoire »
Cela aussi est un phénomène
moderne. Il ne peut échapper à mon
« regard sur le monde… » au 7 novembre 2004. C’est trop criant.
Il faut dénoncer cet « asservissement des
esprits » sans crainte et sans reproche, même à mon petit niveau, pour
l’honneur, sinon on finira bientôt
par ne plus pouvoir penser et réfléchir en dehors de ce qui est « politiquement
correcte », - attention à la
prochaine loi sur l’homophobie !
-, voire même en dehors de ce
qui est « religieusement correcte ».
Qu’on se le dise :
l’Eglise catholique engendre des enfants « libres » comme la vraie
Patrie engendre des sujets libres.
Ceci est dit pour bien préciser mon propos.
Voyons maintenant les faits de ce véritable
« lynchage médiatique »,
« le lynchage médiatique de Bruno Gollnisch » qui est, comme le dit très bien Jean Madiran dans Présent
du 16 octobre 2004, « une tentative d’assassinat moral cherchant à
fomenter un guet-apens judiciaire ». Ainsi en décrit-il les étapes.
A – Le problème : le
rapport de la commission présidée par Henri Rousso.
Devant les attaques répétées
contre la jeune université de Lyon III comme étant un centre et un repère… du
« négationnisme », l’ancien ministre Jack Lang nomme une
commission présidée par Monsieur Henri Rousso, historien intègre
« personnalité estimable » dira même Gollnisch dans sa conférence de
presse du 11 octobre 2004. Cette commission, après trois ans d’enquête vient de
remettre , c’est le 6 octobre dernier,
ses conclusions au nouveau ministre de l’éducation nationale : François Fillion.
Ce rapport a tout pour
contrarier la « gauche » car il ne dénonce pas, bien au contraire, ce
que les opposants au « négationnisme » attendait : une
confirmation pure et simple de leurs attaques. Voilà l’objet de leur
« colère » présente …Ils se vengent.
Peut-être !
En effet, après avoir
dépouillé des milliers de documents et mené des dizaine d’entretiens, la
commission refuse de confirmer le
slogan : « Lyon, capitale du négationnisme » (…) « Il n’offre que peu de
pertinence », estime-t-elle.
Voilà comment Jacques
Langlois dans Rivarol du 15 octobre, sous le titre « Lyon III: la
baudruche se dégonfle » raconte les faits.
« La cause est
entendue : s’il est « incontestable que les fondateurs de Lyon
III ont plus que toléré l’expression des idées d’extrême droite (qui ne
sont pas interdite que l’on sache) au sein de l’université »
celle-ci n’est pas pour autant « une « fac-facho », sauf
à considérer que quelques militants d’extrême droite, « même s’ils sont
toujours actifs, suffisent à qualifier ainsi une université de taille
conséquente ».
Commandé à une commission
créée tout exprès et présidée par l’historien Henry Rousso (dont Bruno
Gollnisch a rappelé qu’il était « un historien engagé, une personnalité
juive, une personnalité estimable…») le rapport sur « le racisme et le
négationnisme à l’université Jean Moulin-Lyon III » était impatiemment
attendu depuis près de trois ans par l’Intelligentsia et ses relais, dont la
très médiatique association estudiantine Hippocampe, qui hurlaient à la mort
contre les déviants, enseignants ou étudiants.
Comme l’écrit Libération, qui a publié en avant première l’essentiel des
conclusions remises le 6 octobre à François Fillon. « Le rapport a tout
pour déplaire » car il ne frappe pas « forcément là où les
opposants au négationnisme l’attendaient ». Après avoir dépouillé des
milliers de documents et mené des dizaines d’entretiens, la commission refuse
en effet d’établir une « linéarité » entre les conditions de
la création de Lyon III en 1973 - qui « ne
peut se réduire à une manœuvre de l’extrême droite universitaire » - la création de l’Institut d’études
indo-européennes en 1980, l’affaire de la thèse Roques en 1986, l’affaire Notin
en 1990 et l’affaire Plantin qui « n’entre pas dans le même registre ». « Le
slogan « Lyon, capitale du négationnisme » ( …) n’offre que peu
de pertinence », estime-t-elle. En revanche, elle souligne « l’âpreté
avec laquelle les dirigeants de Lyon II et de Lyon III ont cherché à transférer
les éventuelles sanctions à prendre contre les enseignants (…) à l’échelle du ministère », une
constante - et pas seulement à
Lyon ! qui montre « avec éclats les limites du principe
d’autonomie des université pourtant mis en avant dans presque toutes les
situations évoquées ici ».
In fine, pour « sortir
de la crise », Henry Rousso et les autres commissaires préconisent la
mise en place « de mécanismes d’alerte, de réflexion et d’éventuelles
résolutions des problèmes, en essayant de les circonscrire dans un premier
temps au sein de l’université, et en évitant les effets de scandale ou la
pression extérieure ».
Or, les effets de scandale et
la pression extérieure, c’étaient justement les armes favorites de ceux qui,
sous prétexte d’éradiquer le « négationnisme » et
l’ « extrême droite » des facs lyonnaises, escomptaient
bien les normaliser pour en faire des fiefs d’extrême gauche. Un espoir déçu. A
moins que le ministre ne manipule le rapport pour lui faire dire le contraire
de ce qu’il dit. » (Riv 15 octovre 2004)
Voilà pour la présentation du
problème. L’objet du conflit est clairement décrit ici dans cet article.
B – Conférence de presse
de Bruno Gollnisch.
Le 11 octobre, Bruno
Gollnisch, professeur à Lyon III, donne
dans les locaux de son parti, une conférence de presse et commente, entre
autres sujets, le rapport « Rousso ». C’est l’objet évident de la
conférence de presse.
Bruno Gollnisch le précise
bien dans sa conférence du 28
octobre : « Elu lyonnais, j’ai évoqué le 11 octobre, lors d’un
petit déjeuner de presse, cinq sujets politiques : Constitution
européenne, adhésion de
Madiran, qui, dans Présent du 16 octobre, donne l’essentiel
du texte de cette conférence de presse
et qui en accompagne la lecture, fait remarquer qu’elle ne concernait nullement
le problème des « chambres à gaz », mais bien la réalité de la
situation à l’université de Lyon et les anomalies qui ont marqué
l’institution par Jack Lang et l’utilisation par Libération du
« rapport Rousso ».
Aucun journal de la grande
presse n’a dit un seul mot des importantes révélations et mises au point faites
par Bruno Gollnisch, dans cette conférence de presse. Comme si cette conférence
n’avait pas eu lieu. Comme si elle n’intéressait pas…
C’est pourquoi, il est très
heureux de donner l’ensemble des propos tenus par Gollnisch lors de cette
conférence.
Le journaliste Florent
Dessus, du journal lyonnais « Vox Rhône-Alpes », journal
distribué gratuitement dans la région lyonnaise, a assisté à
ce « petit déjeuner de presse ». Il retranscrit ces notes
personnelles prises lors de la conférence. C’est donc un témoin autorisé. Avant
de donner, en page 3, les propos de Golnisch , il fait une présentation à
la « une ». Sous le titre « L ‘affaire Golnisch »
, il écrit :
« Le 11 octobre, M.
Bruno Gollnisch, le numéro deux du FN effectue sa rentrée politique à
l’occasion d’une conférence de presse au siège lyonnais de son parti. Nous y
sommes présents.
Rien que de très convenu dans
le discours du leader frontiste, qui, égal à lui-même, affirme son refus de
voir
Vient une question
concernant l’existence des chambres à gaz à laquelle il répond (lire p.3) S’en suit un
tollé général, une levée de boucliers, des cascades de déclarations. Autant de
réactions parfaitement concevables si M. Gollnisch avait effectivement nié
l’existence des chambres à gaz. Ce qui n’est pas le cas. S’il avait
tenu les propos qu’on lui prête, nous aurions été les premiers à les dénoncer.
Mais il se trouve qu’on ne peut pas lui faire dire le contraire de ce qu’il a
dit. Nous publions ses propos in extenso, non pas que nous y adhérions,
mais pour éclairer nos lecteurs. M Gollnisch est trop fin politique pour commettre
une telle bourde un lundi matin à froid…Alors force est de constater qu’il
s’est fait piéger, que la machine médiatique s’est emballée et que
l’ensemble de la classe politique a suivi. Jusqu’au Garde des Sceaux qui
a demandé à la justice d’ouvrir une enquête avant d’éventuels poursuites…Nous
avons décidé de publier l’intégralité de ses propos qui n’ont été ni
enregistrés, ni filmés, à partir des notes que nous avions prises lors de sa
conférence de presse. A nos lecteurs de se faire leur opinion » Florent
Dessus. «
En page 3, nous trouvons le
texte des propos tenus par Bruno Golnisch, que
je fais accompagner des quelques considération ( en gras italique dans
ce texte) de Jean Madiran. Présent, en effet, fut le seul quotidien
d’audience nationale à donner ce texte
capital en cette « affaire ». Ce qui montre, soit dit au passage, la
grande utilité de ce quotidien.
« Bruno
Gollnisch : ce qu’il a vraiment dit »
« Je ne nie pas
l’existence des chambres à gaz… ».
« La « presse de
la pensée » ne s’intéresse guère au discours de haine que tiennent pas
exemple les fanatiques islamistes qui voudraient faire sauter la cathédrale de
Strasbourg et le marché de Noël, et qui sont jugés au Tribunal Correctionnel de
Paris. Au fait, pourquoi le Tribunal Correctionnel de Paris et non
Non ce n’est pas cela qui
retient l’attention des censeurs. C’est l’existence de 5 ou 6
« dissidents » à l’université de Lyon. Entendez par là des universitaires
suspects d’être « politiquement incorrects »
« C’est ainsi que
Jack Lang, alors ministre de l’Education nationale, avait nommé, -fait inouï dans l’université française - un enquêteur dans la personne de M. Rousso.
Imagine-t-on un ministre de droite nommer quelqu’un pour enquêter sur les
recrutements passés de communistes, trotskistes, maoïstes et autres qui
ont consciencieusement noyauté
l’université française depuis cinquante ans ? Il y aurait de quoi
faire !
« Première
surprise
« Le rapport de M.
Rousso n’a pas été communiqué au président de l’Université et aux mis en cause,
mais publié dans Libération.
« Certains pouvaient
craindre qu’une mission aussi extravagante n’enfreigne l’adage « nemo
judex in causa sua propria », « personne ne saurait être juge en sa
propre cause ». Car M Rousso, historien estimable d’origine juive,
directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, adversaire déclaré des
« révisionnistes » dont on disait
- à tort - que l’université
lyonnaise était truffée, aurait pu être considéré comme un historien engagé
contre ce qu’il avait pour mission
d’étudier. Et cependant, il semble que son rapport soit, sinon la montagne
qui accouche d’une souris, du moins une douche froide pour les persécuteurs de
la liberté de pensée.
« En effet, si on lit
entre les lignes la déception de la presse « bien pensante », il
semblerait que le rapport soit très sévère pour les associations extrémistes du
type « Hippocampe », « René Cassib, UEJF, etc ., et aussi
pour l’indigne traitement médiatique réservé à l’une des meilleures
universités françaises. Il reconnaît aussi une évidence : l’existence
du pluralisme politique dans l’Université de Lyon III, celle qui était
particulièrement visée. »
« Le fameux
recrutement »
« La principale
calomnie partout répétée visait le « recrutement » prétendument
réservé, à Lyon III, aux extrémistes de droite. Comment pouvait-il se faire
qu’un personnage aussi odieux que Bruno Gollnisch, factieux, cet abruti, cet
analphabète, ait été recruté pour une chaire de civilisation japonaise ?
A cette occasion Bruno
Gollnisch s’est donc trouvé amené à exposer quels sont ses titres
universitaires, que d’habitude il passe sous silence et qui par suite sont peu
connus. Il a bien fait de les rappeler .
Répondant à une question
sur le recrutement des professeurs de l’Université, M Gollnisch répond :
« Tout au plus le
rapport Rousso mettrait-il en cause quelques recrutements. J’ignore ce qu’il en
est. Ce dont je suis sûr c’est qu’en ce qui me concerne, avant d’y être nommé,
je ne connaissais rigoureusement personne à l’Université Lyon III, et que j’ai
appris la création d’une chaire de japonais par le Journal officiel de
« Quant à mes
titres, au risque d’être prétentieux, je les compare volontiers avec ceux de
mes collègues de gauche et d’ailleurs : quand en 1980 j’ai été candidat à
cette chaire, j’étais maître de conférence à Metz, docteur en droit, lauréat de
l’Université de Paris, diplômé des langues orientales en japonais, malais,
indonésien, ancien Research fellow à l’Univiversité de Kyoto, membre de la
société japonaise de droit international et de diplomatie . A l’âge de 25
ans, j’avais créé les cours de droit du Japon, à l’Institut des langues
orientales, et de droit des pays d’Extrême-Orient, à la faculté de droit de
Paris. Mes Maîtres étaient alors : Jacques Robert, ancien président de
l’Université de Paris II, nommé en conseil constitutionnel par Laurent Fabius (
une personnalité d’extrême droite ?), René Rodière, éminent juriste, et
les deux plus grands japonologues
français : René Sieffert, ancien président des langues orientales et
Bernard Frank, du Collège de France. Aucun ne passe pour avoir eu des
sympathies politiques pour mes convictions ! La seule personnalité du
régime de Vichy à avoir joué un rôle dans ma carrière a été … François
Mitterrand, qui, comme président de
« D’ailleurs et
contrairement à ce qui est dit, si le nombre d’enseignants sympathisants de la
droite nationale à l’Université était au prorata du nombre de voix Front
national aux dernières élections sur le département du Rhône, leur effectif ne
serait pas de 5 ou 6 enseignants sur 400, mais devrait être de 80 environ. Ce
serait le cas normal, si l’Université était représentative dans ses opinions de
la diversité du corps social. On voit là le sectarisme habituel de la
gauche, qui a noyauté sans vergogne depuis cinquante ans l’Université
française, et qui trouve encore le moyen de s’indigner que quelques
sympathisants de la droite nationale aient pu se frayer un chemin dans une
carrière académique, à Lyon ou ailleurs. »
« Autres
précisions »
« Les Français en
général et les lyonnais en particulier sont peu informés de la réalité des
persécutions et des mensonges.
Ils devraient savoir par
exemple :
« Que le Conseil
supérieur des Universités a ordonné que M. Notin fasse cours. Et que seule la
crainte des milices violentes conduit l’administration à violer le droit en lui
demandant de rester chez lui !
« Que M. Plantin a
été rétabli dans tous ses titres par la juridiction administratives après la
pitoyable pantomime d’annulation rétroactive de ses diplômes par une
administration et des enseignants terrorisés, dont il avait été la victime.
« Que M. Roques,
auteur de la fameuse thèse de Nantes, était considéré publiquement comme le
meilleur spécialiste de la question par le célèbre historien Alain Decaux,
académicien et ancien ministre socialiste.
« Que
Répondant à la question
d’un journaliste concernant l’existence des chambres à gaz durant la seconde
guerre mondiale :
Je ne nie pas
l’existence des chambres à gaz homicides. Pour autant n’étant pas spécialistes
de ces questions je considère qu’aujourd’hui le débat, y compris sur ces
questions, doit être libre entre historiens ; il n’y en a d’ailleurs plus
un de sérieux qui adhère totalement aux conclusions du procès de Nuremberg. Je
ne suis pas l’apologiste des crimes commis par le national-socialisme, mais
j’observe que le massacre de katym (NDLR en Pologne) y avait été mis sur le
compte des Allemands avant que l’on ne s’aperçoive qu’il s’agissait de crimes à
mettre à celui des Soviétiques… »
« Tout
cela, et bien d ‘autres choses devrait tourner à la confusion des délateurs qui
prennent toute une université en otage, ses enseignants et ses étudiants.
« Qui, enfin, osera le leur dire ? »
« Son intervention au
Conseil régional Rhône-Alpes
Le 14 octobre, l’ordre
du jour du Conseil régional prévoyait un débat sur l’Université de Lyon. Bruno
Gollnisch est intervenu pour lancer un grave avertissement :
« …L’université de
Lyon souffre aussi d’une semestrialisation qui est en fait une trimestrialisation
c’est-à-dire que les locaux ne sont rentabilisés que 60% de l’année et que les
étudiants doivent souvent passer en décembre des examens sur les cours
commencés début octobre, ce qui n’a guère de sens.
« Mais L’université
lyonnaise a surtout besoin d’équité et de liberté. Elle n’a pas besoin
de commission d’enquête sur des recrutements qui sont irréprochables, comme en
témoigne la parfaite diversité d’opinion
de son corps enseignant. Que ne diriez-vous pas, mes chers collègues de gauche,
si un ministre de droite avait nommé quelqu’un pour enquêter sur les recrutements passés de communistes, trotskistes,
maoïstes et autres qui ont en grand nombre fait carrière dans l’université
française depuis cinquante ans !
« Mais si l’on fait
malgré tout sur elle des rapports, l’Université lyonnaise a le droit d’en avoir
connaissance, ainsi que les personnes mises en cause, avant d’en connaître
quelques lignes par un journal d’extrême gauche qui en a eu la primeur, et même
semble-t-il l’exclusivité ! Et les institutions et les personnes
concernées, ont le droit de faire connaître leurs observations, comme n’importe
quel administrateur mis en cause par
« Les enseignants
qui on été mis en cause injustement ont droit, aux termes de leur statut, à la
protection publique de leur président, du recteur chancelier et du ministre, ce
qui, il faut le reconnaître, n’a guère été le cas au cours des dernières
années !
« L’Université
lyonnaise n’a pas besoin que l’on glose sur les opinions politiques de ses
enseignants en suspectant leur recrutement : faute de quoi on sera
contraint de relever ce qui constitue la véritable anomalie : le fait qu’il
n’y ait que 7 ou 8 enseignants proche de la droite nationale sur 400, alors
qu’ils devraient être aux environs de 80, si l’Université était représentative
dans ses opinions de la diversité du corps social telle qu’elle se manifeste
régulièrement aux élections du département du Rhône dont elle occupe le cœur.
« Ou bien, il faut
dire clairement que les sympathisants de la droite nationale n’ont pas le droit
de se frayer un chemin dans une carrière académique, à Lyon ou ailleurs. Mais, alors, ne venez plus nous parler de
réprimer la discrimination qui s’exerce en raison des opinions
politiques ! »
« L’avertissement »
« L’Université
française a besoin de la liberté de la recherche, dans tous les
domaines, y compris en sciences sociales : linguistique, ethnologie,
démographie, économie, philosophie, histoire, sans tabous, sans exclusives,
sans persécutions, sans menace de sanctions professionnelles ni de sanctions
pénales, sans pitoyables et illégales annulations rétroactives de diplômes en
fonction des opinions soutenues dix ans plus tard par leur détenteur, ce que
l’on ne ferait pas contre le pire criminel, sans suspensions, sans amendes,
sans prisons, sans confiscations de livres ou d’ordinateurs, sans interdictions
de publier, sans violences physiques exercées contre les dissidents, tous
phénomènes réels, limités en nombre heureusement jusqu’à ce jour, mais qui peut
savoir ce qu’il en sera demain ?
« En défendant
aujourd’hui cette liberté de recherche, y compris celle des proscrits, chers collègues de la majorité
comme de l’opposition, c’est peut-être la vôtre que je défends demain.
Réfléchissez-y »
Ainsi depuis cette conférence
de presse du 11 octobre, pour ces paroles, en raison de ces paroles, Bruno
Gollnisch est « victime d’une véritable hystérie
politico-médiatique » (Riv. 22 octobre)
A tel point que l’on peut
assurément se demander si cette levé de boucliers n’aurait pas pour objectif de
faire oublier le rapport Rousso dont la modération a tant scandalisé la
« gauche » et le cercle de Marc Bloch qui, dans un communiqué
vengeur, affirme que « le rapport Rousso ne mérite aucune estime sinon un
geste : être mis au panier » (Riv 22 octobre 2004 p.2)
Oui quoiqu’il en soit, suite
à cette déclaration de Gollnisch, c’est le lynchage, le bûcher.
Jacques Langlois, dans Rivarol, le compte très bien :;
« Vite le
bûcher !
1- C’est d’abord la
réaction très vive de M Guy Lavorel président de l’université de Lyon III
a ) D’abord un communiqué
« Sous la forte pression
du recteur de l’académie du Rhône, Alain Morvan, qui a déclaré que « l’université
française jou(ait) très gros sur cette question », le président de
l’université Lyon III, Guy Lavorel, a ainsi annoncé dès le 13 octobre, dans un
communiqué où il évoque sa « stupeur » face aux propos de B
Gollnisch qu’il qualifie d’ « inacceptables tant en eux-mêmes que
par la grave atteinte qu’ils portent à l’honneur et au crédit de l’université
dans son ensemble », qu’il demandait « au ministre de
l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de
b
- Puis une conférence de presse
C’est également une conférence de presse du même Guy
Lavorel, le mercredi 20 octobre où il
annonce la décision d’une procédure judiciaire contre son professeur.
Là, il ose affirmer : « Concernant
ce qui sera reproché à M Gollnisch, l’instruction est en cours ». Donc
« on veut condamner, fait remarquer Madiran dans Présent du 22
octobre, mais on ne sait pas encore pourquoi »
Alors Gollnisch en prend acte dans un
communiqué, généralement passé sous silence. En voici le texte intégral :
« J’ai pris
connaissance du contenu de la conférence de presse du président de l’université
Lyon III, M. Lavorel. Si j’ai bien compris, on ne sait pas encore clairement ce
que l’on me reproche, on se garde bien d’ailleurs de me demander ce que j’ai
dit, mais l’urgence absolue et de me juger, pour me condamner, bien sûr !
« S’agit-il de mes
prétendues « déclarations sur les chambres à gaz » (sic). Mais
justement, je n’ai fait aucune déclaration sur les chambres à gaz !
s’agit-il d’avoir mentionné l’origine familiale et l’engagement académique de
M. Rousso, mais je ne l’ai fait que pour souligner l’impartialité de la plus
grande partie de son rapport et son absence de complaisance !
« Il est désolant que
des autorités académiques, qui devraient plus que quiconque, être soucieuses
d’exactitude et de défense des libertés, cèdent ainsi à la pression.
« Je ne pense pas, au demeurant que le conseil de discipline de
l’université soit compétent pour traiter de la conférence de presse d’un élu,
dans les locaux de son parti, même si l’un des cinq points de cette conférence
politique visait les persécutions politiques dont les universitaires lyonnais
sont l’objet.
« Si on voulait en
avoir la preuve, elle est administrée de façon évidente. »
« Président du Parlement
européen, le socialiste Joseph Borreil a quant à lui « condamné et
dénoncé des propos qui nous révulsent, nous interpellent et nous choquent ».
Puis il a lancé, théâtral, à l’adresse de Bruno Gollnisch qui « devra
répondre de ses propos devant les
tribunaux » car « le parlement européen ne tolère pas
ce genre de déclarations » : « Sachez que j’ai honte
d’avoir entendu un député européen remettre en cause par des affirmations
scandaleuses l’existence des chambres à gaz. On, ne peut nier l’histoire, on ne
peut contester l’Holocauste. J’espère que vous serez redevable de ces calomnies
devant la justice »(Riv 22 octobre 2004)
« Le président de la
délégation socialiste française au Parlement européen Bernard Poignan a de son
côté affirmé que tous les socialistes voteront la levée de l’immunité de
Gollnisch si la demande en était faite car « tout propos révisionniste
remet en cause les valeurs qui nous unissent et les fondements sur lesquels
nous bâtissons la formidable œuvre européenne ».
« Peut-on dire plus clairement que la « Shoah » est la clé de voûte, la pierre angulaire de l’idéologie dominante ? » conclut le rédacteur de l’article.
A la suite de l’agence de
presse francophone Israël News qui s’indigne de ce chapelet « d’inepties
et d’horreur » (sic), l’eurodéputé UMP Patrick Gaubert a
demandé officiellement à J Borrell que le bureau du Parlement européen se
saisisse d’urgence de cette question car il trouve « abject ce silence
(resic) de tout le monde ». « La classe politique et les
députés au Parlement européens sont en-dessous de tout »., se lamente
le président de
« Au conseil régional de
Rhône-Alpes, c’est aussi l’union sacrée contre le numéro deux du FN puisque, au
nom des groupes PC, PS, PRG, Verts, UDF et UMP, le président Jean-Jack
Queyranne a lu en séance plénière le
14 octobre un texte condamnant les déclarations de Gollnisch. Comble de grotesque,
les élus de gauche ont fredonné « le (très haineux) Chant des
partisans » lorsque le président du groupe FN a pris la
parole »(cf plus haut, la réponse de Gollnisch).
Voici la déclaration de J.J.
Queyranne, la réaction officielle. Cette déclaration se trouve également dans
Vox Rhône-Alpes, (du 21 au 27 200, n°3). On pourra ainsi voir la démesure de la
déclaration et son injustice.
« Le président du
Conseil Régional Rhône-Alpes, JJ Queyranne, président du Conseil régional
Rhône-Alpes, s’est exprimé en réaction aux propos censés avoir été tenus par
Bruno Gollnisch, lors de l’assemblée plenière du 14 octobre
(verbatim) en accord avec les Présidents des groupes PS, UMP, Verts UDF, PRG
« M Bruno Gollnisch, qui
siège dans notre Assemblée au sein du groupe FN, vient d’exprimer, en tant que
responsable de ce parti, des propos clairement négationnistes et à forte
connotation raciste. La communauté universitaire a engagé des procédures visant
à sanctionner des déclarations qui déshonorent l’Université française. Il nous
revient en tant qu’ élus politiques, porteurs des valeurs universelles de
Les propos de M. Gollnisch portent atteinte à la vérité historique, au combat
de tous ceux qui ont lutté, au sacrifice de leur vie, contre les nazis et leurs
soutiens. Ces propos sont une insulte aux résistants, aux victimes de la
déportation et à leurs familles, aux Justes qui ont sauvé des juifs d’une mort
programmée. En Rhône-Alpes comme partout en France lors du 60 e
anniversaire de la libération, les citoyens ont tenu à rendre hommage à ceux
qui se sont battus pour la liberté de notre pays et pour la dignité de l’Homme.
En accords avec les présidents des groupes PS, UMP, Verts, UDF, PC, PRG, je
tiens à exprimer solennellement notre indignation et condamner fermement les
propos de M. Gollnisch ».
Mais relisez les propos de M.
Gollnisch ! Quelle démesure
injuste.
6 - Il faut citer aussi les interventions des ministres du
Gouvernement Raffarin
« Le gouvernement
n’est évidemment pas en reste. Le garde
des Sceaux qui, ne l’oublions pas, est de plus candidat à la mairie de Lyon
en 2008, trouve, ainsi que le ministre de l’Education nationale, François
Fillon, « scandaleux » et « insupportable que quelqu’un
qui a des responsabilités universitaire s’exprime aujourd’hui comme cela ».
Il a donc demandé à ses services d’étudier les suites pénales possibles. Il n’est pas jusqu’au Comité de défense de la
cause arménienne (CDCA) qui ne « s’indigne et (ne) condamne les propos
tenus à Lyon » par Bruno Gollnisch contre le quel
7 - « Escalade au
sein de son Université ».
Au sein même de l’université
de Lyon III, son cours est menacé.
Oui, alors que jusqu’ici
Bruno Gollnisch continuait d’enseigner à ses cent vingt étudiants sans aucun
problème, voilà que se dresse la menace d’une opération-commando contre son cours. Le président de Lyon III lui a alors demandé de s’abstenir de faire
cours. Un communiqué du président Guy Lavorel précisera que le cours de
Bruno Gollnisch « en raison des divers risques de désordres »
est suspendu pour un mois. (Présent du
29 octobre 2004)
Bruno Gollnisch a évidemment déféré à cette demande, ce qui n’a pas empêché le
commando de faire son numéro.
Ce qui a obligé le professeur
Gollnisch a en appeler aux autorités académiques :
« Je demande :
-
au Président
de l’Université et aux autorités académiques d’assurer la sécurité de mon
enseignement à l’intérieur des locaux universitaires,
-
au Président
également de réunir les juridictions disciplinaires, qui seraient mieux dans
leur rôle en sanctionnant les perturbateurs de l’enseignement plutôt qu’un élu
ayant fait usage de sa liberté d’expression en dehors des locaux académiques
-
à monsieur le
Recteur de m’assurer la protection qu’il doit à tous les enseignants de
l’Académie, conformément à la loi et au statut de la fonction publique
-
s’il ne juge
pas utile de me recevoir comme je lui ai proposé récemment, de bien vouloir
préciser dans Lyon Figaro de ce 22 octobre, qui paraissent porter gravement
atteinte à l’autonomie de l’Université et à ma présomption d’innocence.
-
A défaut, je
serais contraint de saisir les juridictions compétentes
A la lumière de toutes ces
réactions, on peut s’apercevoir de la justesse du jugement de Madiran sur
cette affaire Gollnisch lorsqu’il écrit dans Présent : « Le
lynchage médiatique de Bruno Gollnisch est une tentative d’assassinat moral
cherchant à fomenter un guet-apens judiciaire » (Présent 16 octobre
2004)
Dès le 16 octobre, le temps
nécessaire d’une étude attentive du dossier et des paroles prononcées exactement
par Gollnisch, Madiran écrit en conclusion de son article : « ne
le laissons pas seul ».
Réaction qui a du faire chaud
au cœur de Gollnisch, d’autant plus que certains dans son parti manifestaient
des états d’âme.
Jacques Langlois le remarque dans son article :
« « certains responsables du FN avaient cru bon via Libération,
Le parisien et le Figaro de se désolidariser de Gollnisch alors même que
ce dernier était sous le feu de la mitraille. Jacques Bompart,
« fils de résistant », « ne s’intéresse pas » à
« ce qui s’est passé il y a soixante ans », Carl Lang
ne se sentait « concerné ni de près ni de loin par cette question » ;
Eric Iorio se « désolidarisait totalement de ce genre de
propos » que Samuel Maréchal estimait « affligeant et
désespérants », tandis que Jean Lin Lacapelle considérait que
« dé ringardiser (sic) le FN, ce n’est pas remettre en cause les points
fondamentaux du FN, c’est éviter de revenir sur des sujets comme celui-là ».
Interrogée le 18 octobre sur RTL, Marine Le Pen affirmait certes que son
« sens de l’honneur lui interdisait de participer à une chasse aux
sorcières à l’égard d’un patriote convaincu » mais pour ajouter
aussitôt qu’elle « désapprouvait sans ambiguïté et sincèrement » des
propos susceptibles « de nourrir la suspicion »
d’antisémitisme pesant sur le FN, qui « n’est ni antisémite, ni
raciste, ni révisionniste » »
(Riv. 22 oct 2004)
Le Bureau politique du
Front national.
Quoi qu’il en soit de ses
différentes réactions, le Bureau politique du Front national a apporté lundi 18
octobre un soutien sans ambiguïté au numéro deux du mouvement.
Voici le communiqué rédigé
par le Bureau politique du Front National.
« Informé de la
réalité de la déclaration du Bruno Gollnisch lors de sa conférence de presse
relative aux harcèlement politiques dont l’universitaire de Lyon est l’objet
depuis des années, et au rapport Rousso, le Bureau politique du Front national
réprouve la chasse aux sorcières politico-médiatique
visant, avant toute instruction, à évoquer à son égard des sanctions pénales et
universitaires. Le Bureau politique témoigne de son amitié et de son soutien au
délégué général, Bruno Gollnisch. » (Présent du 20 octobre 2004)
Pour soutenir son Secrétaire
Général, le 25 octobre, le Président du FN, M Le Pen, écrit directement à
Joseph Borrell, président du Parlement
européen cette lettre :
Saint Cloud Le 25 octobre
2004
« Monsieur le
Président
Vous avez cru pouvoir
faire une déclaration relative aux propos qu’aurait tenus monsieur Gollnisch,
député européen.
Je voudrais vous faire
remarquer que le bureau du parlement et son président ont pour fonction de
conduire les travaux du PE et qu’ils n’ont pas qualité pour juger les propos
politiques des membres du Parlement, moins encore pour les condamner.
En toute hypothèse et même si on vous reconnaissait cette prérogative
exorbitante, vous ne pouvez vous exprimer qu’après vous être sérieusement
informé des faits de la cause et avoir entendu monsieur Gollnisch dans sa version.
De quel droit vous
faites-vous juge ou pis encore, accusateur d’un député ? Vous outrepassez
vos prérogatives (…)
Député européen, je vous
demande ainsi qu’aux membres de votre bureau, qu’elles sont les opinions qu’il est interdit d’exprimer
ou les sujets qu’il est interdit
d’aborder sous peine de prendre le risque « de vous révulser, de vous
interpeller, de vous choquer (…)
Vous avez, avec vos
collègues unanimes !!! du bureau, manqué aux règles les plus élémentaires
du droit, de la démocratie et de la bienséance.
Vous vous êtes conduit en
partisan aveugles et sourd. Il vous a suffi de quelques articles de presse mal
fondés pour enfourcher la cavale de la haine.
Votre rôle, monsieur le
président, n’est pas de mettre un député européen en accusation, il est de le
défendre, de veiller que ses droits, qui
sont ceux d’un élu du peuple soient
scrupuleusement respectés et que la présomption d’innocence lui bénéficie. (…)
Vous accusez monsieur
Gollnisch, vous souhaitez qu’il réponde de calomnies que vous préjugez
infamantes.
Ce faisant, vous avez engagé la responsabilité morale du Parlement européen, ce
qui me paraît insupportable et exige, à défaut d’une démission que vous ne
donnerez pas, une amende honorable publique pour tenter de réparer le mal que
vous avez fait à un homme qui, lui, est parfaitement honorable.
Veuillez croire, monsieur le président, à la sincérité de mes
sentiments ». (Présent 27
octobre 2004)
Le dimanche 24 octobre Bruno Gollnisch annonce qu’il interpellera, ce
lundi (25 oct) le président du Parlement européen, Joseph Borrell
sur les « propos inadmissibles qu’il a eus » à son
égard : « Je défère à
Bruno Gollnisch a enfin indiqué qu’il annoncerait « en fin de
semaine les autres éléments du dispositif de la contre-attaque (qu’il) entend
mener en faveur des libertés de recherche et d’expression et contre l’attitude
partiale des certaines autorités ». (Présent 26 oct 2004)
Le jeudi 28 octobre dans un déclaration, Bruno Gollnich
annonce : « le temps de la riposte est venu ».
Vous pourrez lire son
texte in extenso à la fin de ce papier
Il a fait 14 réponses à
divers médias et déposé 3 plaintes en diffamation. Les unes et les
autres visent les menteurs qui l’avaient accusé d’avoir dit : « Je
nie l’existence des chambres à gaz » alors qu’il avait dit : « Je ne nie pas l’existence des chambres à gaz homicides ».
Gollnisch poursuit les socialistes Jean-Jack Queyranne, Olivier
Duhamel et Jean-Louis Touraine : « personnalités qui ne
peuvent invoquer l’excuse de l’ignorance ou de la bonne foi compte tenu de leur
expérience politique et des moyens de vérification dont ils disposaient ».
Toutefois il retirera ses
plaintes en diffamation si les diffamateurs retirent publiquement leurs
délations mensongères.
Les destinataires de ses 14
droits de réponse seront poursuivis s’ils ne les publient pas.
Pour le moment, Bruno
Gollnisch ne poursuit pas devant
Affaire à suivre.
La conclusion à faire est
bien celle que Jean Madiran donnait dès le début dans Présent : « l’affaire
Gollnisch est une tentative d’assassinat moral cherchant à fomenter
un guet-apens judiciaire »
« Ne le laissons pas
seul ».
F –
« Elu
lyonnais, j’ai évoqué le 11 octobre, lors d’un petit déjeuner de presse, cinq
sujets politiques : Constitution européenne, adhésion de
Cette conférence de presse
a été l’occasion, contre ma personne, d’une orchestration médiatique et
politique sans précédent depuis l’affaire de Carpentras.
Elle
se poursuit par des appels cyniques à la répression professionnelle et
judiciaire, de la part de ceux-là mêmes qui se réclament de l’humanisme.
J’évoquerai
donc les deux points qui m’ont été reprochés. Le premier est relatif à la
mémoire des victimes du drame concentrationnaire. Mais je ne l’ai jamais
nié ! Le seul exemple historique que j’ai donné, en disant que l’on ne
pouvait se contenter intégralement des conclusions des actes de Nuremberg,
c’est l’affaire de Katyn, sur laquelle, je reviendrai plus loin. Pour tout le
reste de l’histoire de la deuxième guerre mondiale, spécialiste du Japon, et
par conséquent de la seule partie Asie-Pacifique, j’ai déclaré m’en remettre au
jugement des spécialistes. Je n’ai donc fait aucune déclaration sur le fond,
pas plus sur un aspect de cette histoire et de ses drames que sur un autre.
Quant aux chambres à gaz, je me suis borné à déclarer que je n’en niais pas
l’existence.
J’ai
précisé cela au cours de cette conférence de presse, interrogé par un
journaliste. Et là, il faut tout de même se poser la question : si les
réponses sont illégitimes, pourquoi est-il légitime de poser la question ?
Est-ce un travail de journaliste ou un travail de provocateur à un acte
délictuel ? si, ce que je pense, la question est légitime, alors la
réponse est légitime aussi. Je suis un homme libre, j’ai donc parlé à ce sujet
et voilà très exactement ce que j’ai dit, et qui n’est choquant en rien. Ce
n’est pas cela dont les journalistes devraient s’indigner, c’est du rôle
d’indicateur qu’on essaie de leur faire tenir en leur demandant de confier
leurs notes à la police du régime.
Le
second point tient à la personne de M. Rousso. Il est vrai que j’ai contesté
très sévèrement le principe de la commission d’enquête Rousso, qui me
paraissait être une commission d’enquête en quelque sorte idéologique sur des
recrutements universitaires. Je maintiens intégralement mes critiques à ce
sujet. Je me suis rendu cependant à l’invitation de M. Rousso à l’époque et j’ai eu, je crois, avec lui une
conversation ferme mais courtoise qui a duré près de deux heures et dont je me
réserve de rendre le texte public, puisque avec son autorisation, je l’ai
enregistrée.
J’ai dit, c’est vrai, au cours de cette conférence
de presse, que cette mission surprenante, (c’est le moins que l’on puisse dire)
était la première investigation de ce genre depuis le second empire.
J’ai
mis en cause :
-
l’absence de
communication préalable,
-
l’absence de
possibilité de réponse de la part des mis en cause,
-
l’introspection
portant sur les opinions politiques de certains enseignants, ce qui me paraît
enfreindre la loi.
En
revanche, lorsque j’ai dit que M. Rousso, historien estimable d’origine juive,
Directeur de l’Institut de l’histoire du temps présent, adversaire déclaré des
révisionnistes – dont on disait à tort que l’université était truffée - aurait
pu être considéré comme un historien engagé contre ce qu’il avait mission
d’étudier, je n’ai mentionné cela que pour dire aussitôt qu’il semblait, à
l’inverse, que son rapport ait été emprunt d’objectivité, et à certains égards
une douche froide pour les persécuteurs de la liberté de pensée.
Autrement
dit, je ne m’en suis pas pris à M. Rousso lui-même, comme l’écrit un journal du
soir auprès duquel j’ai fait un droit de réponse. Qualifié par moi de
personnalité estimable, je n’ai mentionné ses origines familiales et son engagement
académique que pour dire qu’il était absolument insoupçonnable d’avoir voulu
favoriser Lyon III, ce dont on l’accusait déjà la presse.
Permettez-moi
de prendre une comparaison, en évoquant une autre affaire. Au moment de
l’affaire Touvier, l’archevêché de Lyon a ouvert ses archives à l’historien
René Rémond pour lui demander de faire une synthèse. Si jamais j’avais
dit : « certains auraient pu craindre qu’un catholique comme M. René
Rémond ne soit partial dans l’examen des documents de l’archevêché, mais
finalement son rapport a été objectif », y aurait-il eu un tollé de cette
nature ? Evidemment non.
Il
y a une sensibilité, dont je comprends les raisons. Mais je pense qu’il faut
raison garder. M. le Recteur, M. le Président de l’Université, avant de me
condamner comme ils l’ont fait, devaient au moins m’entendre pour savoir quelle
est exactement la portée des propos que j’ai tenus.
Je ne donnerai qu’un seul exemple des
procédés qui, consciemment ou non ont été utilisés pour travestir mes propos.
En
disant que les recherches d’historiens devaient être libres sur l’ensemble de
la seconde guerre mondiale, j’ai cité un exemple historique et un seul, puisque
j’ai dit n’être compétent, en tant qu’historien du Japon, que pour le théâtre
Asie-Pacifique. Voici cet exemple : « s’agissant du massacre de
11.000 officiers polonais à Katyn, assassinés d’une balle dans la nuque, il n’y
a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux actes du procès de
Nuremberg depuis que l’on sait que ce crime, mis sur le compte des Allemands,
était à mettre sur celui des Soviétiques. » J’ai aussitôt ajouté :
« Disant cela, je ne cherche pas à minimiser les crimes du régime
national-socialiste, pour lequel je n’ai jamais eu la moindre sympathie ».
Il
est difficile de faire passer ce propos pour favorable à quelque totalitarisme
monstrueux que ce soit, des deux principaux qui ont ensanglanté le XXème
siècle, pour lesquels, comme Français et comme chrétien, je n’ai jamais éprouvé
que la plus grande répugnance.
Mais
l’important n’est pas de rendre compte exactement de ce que j’ai dit.
L’important est de faire fonctionner le couper-coller pour discréditer et
l’homme politique et l’universitaire.
C’est ainsi que, dans la dépêche de Reuters,
qui sera l’unique source d’information de la presse et des media nationaux, la
référence à Katyn disparaît. Et le propos devient : « Il n’y a plus
un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions de
Nuremberg ».
Mais
on ne s’arrête pas là. Dans Le Monde, sous la plume de M. Elie Barth, on
procède à une nouvelle coupure. On fait sauter encore le mot intégralement
. Et cela devient : « Il n’y a plus aucun historien sérieux qui
adhère aux actes de Nuremberg ». Comme si j’avais proféré cette stupidité
que ces actes ne pouvaient plus être une source pour le travail des historiens.
Une source parmi d’autres, bien sûr. Il suffit ensuite de faire croire que
cette phrase se rattache à la tragédie vécue par les Juifs, et l’on a enfin,
selon le mot de l’Ecriture, « une phrase qui pourrait permettre de le
perdre ».
Le
temps de la riposte
Personne
ne doit se faire illusion, et, si j’en juge par les réactions du public,
personne ne s’en fait. Chacun sait très bien que l’émotion artificiellement
entretenue autour de mes propos n’a pas pour but de rétablir je ne sais quelle
vérité officielle. Chacun voit qu’il s’agit en fait, des terrifiants procédés
modernes de diabolisation qui résultent d’une fausse unanimité médiatique.
Réponse
au Parlement Européen
S’agissant
du Parlement européen, j’avais eu en effet l’immense surprise d’apprendre que
le Président m’avait gravement mis en cause lors d’une conférence de presse
tenue en présence de Mme Leyla Zana, qu’il avait rédigé un communiqué d’une
extrême violence contre moi en date du 14 octobre, et que le Bureau du
Parlement m’aurait condamné (moralement) le 13 octobre.
J’ai
donc, dès l’ouverture de la session plénière lundi dernier, ouvert les travaux
par une énergique mise au point en vertu de l’article 145 du règlement de ce
Parlement. J’ai déclaré que je pouvais comprendre que certains individus aient
reproduit, amplifié ou déformé une dépêche fausse, tronquée et malveillante.
Mais que je ne comprenais pas que le Président de ce Parlement, homme politique
averti, gardien de la liberté des débats, des droits des parlementaires, et le
Bureau de ce Parlement, qui n’a de cesse de donner des conseils à la terre
entière sur les droits de l’homme, ait pu me condamner sans m’entendre, sans
même d’ailleurs chercher à m’entendre, et sans même me notifier sa
condamnation, et ceci sur la dénonciation prématurée de deux ou trois de mes
adversaires politiques. Ce faisant, on avait violé le principe du
contradictoire, la déclaration des droits de l’homme, et les principes généraux
du droit européen. J’ai rappelé, à cet égard, que même dans les procès
staliniens, on faisait semblant de faire comparaître l’accusé en personne.
J’ai
été écouté, applaudi même ; le Président m’a donné acte de ma déclaration,
et a précisé que cette déclaration serait inscrite au procès verbal de la
session. C’est la raison pour laquelle je renonce à la décision que j’avais
prise de déférer à
Réponses
administratives
Je
relève avec étonnement les propos de M. le Recteur Morvan, qui n’a daigné ni
m’entendre ni me recevoir, et qui, s’ils étaient exacts, traduiraient une grave
méconnaissance du droit : « Il faut dix à quinze jours pour réunir
M.
le Recteur Morvan, qui n’a aucun pouvoir disciplinaire à l’égard des
professeurs d’université, exclut donc par principe que
Réponse
dans la presse
S’agissant des compte-rendus qui ont déformé
mes propos, j’ai fourni douze droits de réponse auprès de la presse écrite et
deux auprès de la presse audio-visuelle. J’agirais en justice devant le
Tribunal correctionnel contre les directeurs de publications qui, s’ils ne les
publiaient pas, violeraient ainsi les dispositions de la loi de 1881 sur la
presse, et se rendraient coupables d’un délit.
Ripostes
judiciaires
D’autre
part, je porte plainte en diffamation devant le Tribunal Correctionnel contre
les personnalités qui ne peuvent invoquer l’excuse de l’ignorance, de la bonne
foi, compte tenu de leur expérience politique et des moyens de vérification
dont ils disposaient. Il s’agit dans l’immédiat de M. Jean-Jack Queyranne et de
M. Olivier Duhamel, et, depuis hier, de M. Touraine, dont les appels à la
répression, peu conformes à ce que l’on est en droit d’attendre d’un chercheur,
me paraissent particulièrement odieux.
N’étant
pas d’un naturel procédurier et ne croyant pas utile de porter systématiquement
devant la justice des discussions qui devraient être libres, je retirerais ces
plaintes si les intéressés retiraient leurs propos injurieux.
Conclusion
En un mot comme en cent, Mesdames, Messieurs,
je n’ai commis aucune faute ni pénale ni déontologique. Parlementaire,
président de groupe au Conseil régional, j’ai émis, en tant qu’homme politique
dans des locaux politiques, un jugement politique sur une persécution politique
qui, dure depuis quinze ans, contre une Université qui est l’une des rares de
France a être réellement pluraliste dans les opinions des enseignants et sans
endoctrinement à l’égard des enseignants. Si on en voulait une preuve, on
l’a !
J’ai
défendu l’honneur de l’université, la liberté de la recherche dans tous les
domaines, conformément aux traditions de l’université française.
L’ignominie
totalitaire n’est pas présente dans mes propos. Elle est dans le mensonge qui
m’est opposé. Elle est dans le fait d’assortir de lourdes sanctions pénales
l’examen de vérités que les uns ont le droit de discuter, les autres non. Sur
quels critères ? Elle est dans le lynchage politico-médiatique dont je
suis l’objet, dans un étrange climat de surenchère et de terreur, où certains
des hommes politiques qui apportent publiquement leur petite pierre à ma lapidation
viennent s’en excuser auprès de moi en privé, en m’expliquant qu’ils y sont
contraints dans le climat actuel.
Que
les choses soient claires : patriote français, j’éprouve une sympathie
sans réserve pour les victimes des horreurs qui ont ravagé notre monde au
siècle dernier, ainsi que pour ceux qui, de bonne foi, en perpétuent très
légitimement le souvenir. Je n’ai que mépris en revanche pour ceux qui
détournent à leur profit cette mémoire et qui jouent de l’émotion qu’elle fait
naître pour salir des enseignants irréprochables ou pour abattre un adversaire
politique. J’exige la vérité et j’exige la justice ».