ITEM
80, rue de Normandie .
92400 Courbevoie.
Port. O6 80 71
71 01 ; e-mail : abbe_aulagnier@hotmail.com. Site : http://la.revue.item.free.fr/
Un
regard sur l’actualité politique et religieuse
Au 27 décembre 2005
N°72
On sait comment le Saint-Siège
a jugé la nature des mouvements révolutionnaires de novembre 2005 en France :
un mouvement de « jeunes » en mal d’intégration. (cf.
la supplique à Benoît XVI. (Dans
Item : LNDC
n° 34)
C’est le Saint Père,
lui-même, qui l’a précisé lors de la
réception du nouvel ambassadeur près le Saint Siège, le 19 décembre 2005. Tout
un paragraphe de son discours y fait une large et explicite référence.
Mais plus que l’opinion du
Saint Père, nous voulons y voir l’opinion de « prélats » de la
section française de
Mais ceci n’est dit que pour
atténuer, si c’est possible, la gravité
du jugement…
Voici les termes même du
discours relatif à ce très inquiétant problème :
« Comme vous l’avez
rappelé, votre pays vient de vivre une période difficile sur le plan social,
faisant apparaître la profonde
insatisfaction d’une partie de la jeunesse; une telle situation semble
avoir atteint non seulement les banlieues des grandes villes, mais plus
profondément toutes les couches de la population. Les violences internes qui
marquent les sociétés et que l’on ne peut que condamner constituent cependant un message, notamment de la part de la
jeunesse, nous invitant à prendre en considération les requêtes des jeunes
et à avoir, comme le rappelait Mgr Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux
et Président de
Votre pays a accueilli de nombreux travailleurs étrangers et leurs familles,
qui ont largement contribué au développement de
Il importe aussi de proposer
aux jeunes un idéal de société et un idéal personnel,
pour qu’ils conservent des raisons de vivre et d’espérer, et qu’ils aient
davantage confiance en un avenir meilleur leur permettant d’édifier leur
existence, de trouver un travail pour subvenir à leurs besoins et à ceux de
leur famille, pour avoir le bien-être auquel ils ont naturellement droit. C’est donc en définitive à faire un pas
supplémentaire pour l’intégration de tous dans la société que votre pays est
invité, de même que d’autres nations du Continent, au nom même de la dignité intrinsèque de toute personne et de son
caractère central dans la société, que rappelait le Concile œcuménique
Vatican II (Gaudium et spes, n. 9), comme vous l’évoquiez vous-même. La paix
sociale est en grande partie à ce prix. »
Dans notre « Notre supplique
à Benoît XVI » (cf LNDC
n° 34), nous avons attiré votre attention sur l’affirmation
qui identifie
Nous voudrions aujourd’hui montrer
combien l’analyse proposée de ces faits
douloureux est légère, superficielle, fausse et terriblement décevante et
finalement inquiétante…
Pour s’en rendre compte, il
suffit de lui opposer l’analyse qu’en a fait par exemple un Max
Dillinger dans le Présent ou même d’un
Robert Redeker, philosophe, dans un
article du Figaro du 28 novembre 2005.
Nous
lirons avec intérêt l’article de Max Dillinger.
Il
fut publié dans deux numéros successifs de Présent. (N° 5986, 5987, les 22 et
23 décembre 2005). Les sous-titres sont de moi.
« NOVEMBRE NOIR » SUR
Le double
contexte de l’embrasement terroriste.
De l’usage abusive et faux
du mot « jeune » pour décrire les « émeutes » de novembre
en France. Il eut fallu parler de
« terroristes » ou d’ « émeutiers »
« Si l’on veut être
compris de ses contemporains, on a l’obligation douloureuse d’adopter le
langage du temps, y compris ses biais sémantiques les plus pervers, destinés à
ne même pas nommer par leur nom les faits dont on veut récuser l’existence. Le
terme de « jeunes » est de
ceux-là, quand tout le monde
sait que l’on désigne ainsi des Afro- Maghrébins, en général mais pas toujours
jeunes, principalement quand leur comportement s’écarte de la normale, pour
parler par litote.
Dans sa généralité, le terme de « jeunes » est non
seulement un mensonge politique, insupportable en tant que mensonge volontaire
et orienté.
Mais, en plus, quand après une nuit d’émeutes et de
saccages on parle de « jeunes » au lieu de parler d’émeutiers ou de
terroristes, on est insultant pour tous les adolescents et tous les jeunes gens
dont le comportement est respectable.
Je préférerai souvent
ci-dessous le terme de terroristes –
ou celui de terrorisme – ou celui d’émeutiers.
D’abord, parce qu’à
l’évidence l’un de leurs objectifs principaux et l’effet de leurs actions sont de répandre la terreur dans le reste de
la population.
Ensuite, parce que je
prétends qu’il y a un continuum entre les émeutes des trois semaines de
novembre et, d’un côté, la délinquance, le crime et la guérilla qui les ont précédées
et, d’un autre côté, les attentats brutaux et monstrueux comme ceux de New
York, de Londres ou de Madrid. Tous ces
actes s’inscrivent dans la même logique de la terreur, l’arme absolue du combat
qui est livré à l’Occident.
Les causes des émeutes de novembre 2005 :
A - la décadence spirituelle de
B - une « décolonisation » hâtive
et mal faite
Dans cet article,
j’envisagerai le double contexte des émeutes de notre « Novembre noir ».
A - la décadence spirituelle de
D’une part, il s’agit de la décadence spirituelle de
B - une « décolonisation » hâtive
et mal faite
L’autre élément de cet
environnement se rapporte évidemment aux forces du mal qui, profitant de ce
terreau propice, contribuent à jeter ces jeunes desperados dans une guerre qui n’apportera rien de bon même pas à ces
acteurs misérables.
La genèse de l’histoire date
d’un peu plus de quarante ans. L’indépendance, brutalement imposée à tous les
états d’Afrique noire en 1960 (ou juste après), n’a pas tardé à les mettre dans
une situation critique. Les coopérations mises en place ne pouvaient suffire à
pallier le départ, ou la mise en sous-ordre, des cadres politiques,
administratifs, techniques.
A l’évidence, les « locaux » n’étaient
pas à même d’assurer la transition, de maintenir les structures politiques et
administratives dans un état satisfaisant, d’assurer le développement et le
maintien de l’économie privée. Ces difficultés insurmontables coïncidaient malencontreusement
avec l’explosion démographique due à l’hygiène et à la santé que nous leur
avions apportées et que nous leur avons laissées avant qu’elles ne périclitent
à leur tour.
Bref, il s’est avéré
rapidement qu’il n’y avait qu’une solution pour ces peuples : le départ vers
Le cas particulier de l’Algérie.
Les choses se sont passées
plus mal encore avec l’Algérie. Contrairement aux mensonges sempiternellement
répétés, en 1954, les Arabo-Berbères n’étaient pas en majorité désireux de sortir
de
majoritairement arabe. La politique de De Gaulle,
toute faite de serments mensongers, de parjures, de duplicité, de reniements et
aboutissant à l’abandon final ignoble, a terni définitivement notre image de
marque auprès de ces Arabo-Berbères.
Nous en payons le prix quarante ans plus tard en
France même. Faut-il ajouter que ces Algériens, dont on prétend qu’ils étaient
si désireux de se séparer de
L’immigration
« massive » n’est pas la raison première du problème mais bien la
décadence spirituelle de
Historiquement, ce n’est pas l’islam (ou l’islamisme)
qui porte la première responsabilité de l’échec total de l’assimilation. Je
dirais même, m’écartant ainsi quelque peu de beaucoup d’auteurs de notre
famille d’esprit, que ce n’est pas le nombre. En Algérie, à un contre neuf, la
situation a été vivable jusqu’en 1954. Mais alors
Certes, dès l’origine, l’assimilation de ces
multitudes d’allogènes était rendue difficile par leur héritage et leur
atavisme ethnique, culturel, religieux, si profondément différents des nôtres.
Trop souvent, on a cru naïvement qu’après avoir assimilé au fil du temps tant
de Piémontais, de Polonais, de Belges ou d’Espagnols, on allait digérer sans
plus de difficulté ces millions d’Africains.
Hélas, dans ce cas nouveau, les différences étaient infiniment
plus profondes qu’avec des immigrants européens relevant de la même tradition
chrétienne. Et ces différences devaient rapidement s’avérer difficiles, pour le
moins, à effacer complètement.
Mais
l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel
se situe dans la décadence spirituelle, morale et sociale dans laquelle se
défait
Si les petits indigènes de l’Algérie française étaient
enchantés d’aller à l’école et fiers de réciter une
fable de
L’école
post soixante- huitarde au contraire a rejeté la discipline,
l’autorité et l’obéissance, vertus cardinales de la société musulmane très
hiérarchisée. Cette école
considère qu’elle n’a plus à transmettre de connaissances mais à donner une
formation citoyenne. Comprenez une déformation libertaire et contestataire des
jeunes esprits, hostiles au travail et au goût de l’effort, maudissant les
contraintes et en particulier celles de la morale, de la famille et de la
patrie.
L’école
française qui fut un instrument magnifiquement efficace de méritocratie, y
compris au profit d’enfants d’immigrés, n’était plus en mesure d’assumer son rôle
face à ces millions d’enfants déracinés de leur pays, coupés de leur culture et
de leur environnement, plus ou moins désocialisés.
Devant l’échec patent, les efforts entrepris par
l’Etat – démesurément coûteux comme ces zones d’éducation prioritaire où la scolarité
de ces fils de l’immigration coûte beaucoup plus cher que celle des enfants
français et dont les parents paient la note – n’ont été qu’un cautère sur une
jambe de bois.
Le
problème était spirituel ; on a cru le résoudre par des moyens matériels et des
mesures techniques.
Encore faut-il ajouter les ravages « politiques » de cette
école trop souvent gauchiste. A tous les niveaux de l’enseignement, on s’acharne
à jeter l’anathème sur ce qu’ils appellent le colonialisme, attesté disent-ils
par le prétendu racisme des Français. Parmi ces gauchistes d’esprit, Villepin
n’est pas le moins hypocrite qui n’a boudé Austerlitz que pour faire savoir aux
Français que même Napoléon témoignait de cette inclination à l’esclavagisme. Comment,
dans ces conditions, ces fils de l’immigration auraient-ils pu avoir le respect, pour ne plus parler d’amour, de
notre civilisation ?
Mais
qui sont ces « fameux jeunes » ? Sont-ils vraiment à la
recherche d’un travail…Lequel ?
Qu’en est-il du fait que ces jeunes ne trouvent pas de
travail ? Et il est vrai qu’ils en trouvent encore plus difficilement que les
gens de France, mieux socialisés, mieux adaptés.
Mais au lieu de jeter la pierre aux employeurs qui ne
les recrutent pas suffisamment, voyons les responsabilités réelles qui sont
encore du domaine de notre décadence.
Si notre formation professionnelle est inadaptée ou
nulle, c’est encore la crise de l’école française développée après 68 par des
soixante-huitards – qu’on a laissé s’infiltrer partout y compris au ministère
de l’Education – qui en est en grande partie coupable. Et les lycées professionnels sont parfois
devenus des ghettos ravagés par la drogue et l’esprit révolutionnaire. Comment veut-on que ces fils de l’immigration
prolongent la tradition
laborieuse de notre peuple de France, quand les médias
ne chantent que les vacances, le farniente, le beau temps et l’hédonisme ? Quand
le summum de l’idéal pour nos politiciens et nos politiciennes – comme
Comment
voudrait-on qu’ils aient le désir de travailler alors qu’ils ont toujours vécu
dans un environnement où il n’est question que d’allocations, d’aides sociales,
d’électricité gratuite, de loyers non payés, d’emprunts non remboursés et qu’il
est si facile de se procurer ce téléphone portable
ou ce vélomoteur dont on a envie en le volant au vu et au su de son
propriétaire, dans l’impunité la plus totale évidemment ?
Toujours est-il que dans cette distanciation par
rapport au travail, il serait malhonnête de ne pas souligner chez beaucoup d’entre eux un
indubitable manque d’empressement à travailler. On dit que sur 1 000 emplois proposés depuis le début de l’année,
80 seulement ont trouvé preneurs. On peut observer aussi que des centaines de
milliers d’emplois sont vacants dans le bâtiment, dans les travaux publics, dans
la restauration et dans bien d’autres activités, emplois peu glorieux certes
mais qui n’exigent pas une formation professionnelle poussée. Nos grands-pères
et parfois nos pères savaient s’en contenter. Eux n’en veulent pas.
L’assistanat et le système allocataire ont achevé de
les démotiver.
Un dernier point parmi une multitude d’autres qui
pourraient être évoqués. Dans le déchaînement de la guerre raciale qui nous est
faite, tout le
monde a insisté sur la composante des réseaux mafieux, de la vente de drogue,
du racket qui sont le cancer de ces zones urbaines échappant à notre autorité.
Mais qui a laissé en France se développer ces
pratiques de la drogue qui n’était que tout à fait marginale jusqu’à
Pourquoi le Code pénal a-t-il été mis en veilleuse à
l’égard de ces prétendus artistes, de ces prétendus écrivains qui, non
seulement contrevenaient à la législation sur les stupéfiants mais s’en
vantaient publiquement, voire auprès de millions de téléspectateurs, et qui se
recrutaient parfois jusque dans l’entourage du chef de l’Etat ? Etait-il
difficile au moins d’expulser de chez nous ces vendeurs de drogue étrangers et
parfois clandestins dans notre pays, dont l’activité tue à petit feu la
jeunesse française et, par conséquent, l’avenir du peuple français ?
Par
idéologie, par lâcheté, par bêtise, nous avons été laxistes, irréparablement laxistes.
Quand le vin est tiré, il faut le boire.
L’influence
rationaliste, matérialiste et mercantile
de notre société a engendré le désir des richesses et, plus grave
encore, le nihilisme dans notre société,
une société libertaire méprisable
Au XXe siècle, notre société a été marquée par la formidable
expansion de la science qui l’a rendue rationaliste, et par le productivisme
technicien qui a achevé de la faire matérialiste.
Cette société purement marchande avait deux
caractéristiques qui présentaient de grands risques de rendre furieux une
partie de ces enfants de l’immigration d’outre-Méditerranée.
En premier lieu, elle mettait toujours et partout sous
leurs yeux, les produits de cette marchandisation en délire. Les possibilités
de leur famille et leur faible réussite dans l’emploi leur permettaient rarement
de profiter de ces tentations, au moins à la mesure de leurs convoitises. Ils en éprouvaient
une jalousie, une rancune, une hargne prêtes à s’exprimer individuellement puis
collectivement.
Un
deuxième phénomène tourne autour du vide spirituel intégral auquel notre
société a été menée par le matérialisme et l’individualisme généralisés.
Ce
troupeau humain qu’est désormais notre société, est non seulement vide de Dieu,
mais il est vide de tout idéal, de toute morale, de tous repères, de tout
encadrement, bref, c’est une société nihiliste qui
appelle chez ces orphelins de l’esprit une attitude de nihilistes, c’est-à-dire
destructrice.
Quant à tous ceux qui sont encore, à des degrés
divers, marqués par la tradition musulmane toute pétrie de hiérarchie, de
rigorisme, de dureté, de soumission et de pudeur de la femme, le spectacle des
turpitudes et de notre société libertaire déclenche chez eux un mélange
explosif de haine et de mépris.
Au
total, ces enfants de l’immigration d’outre-Méditerranée constituent le milieu
le plus vulnérable, le plus exposé à de mauvais bergers qui vont enflammer, canaliser
et orienter cette soif de furie jusqu alors plus ou moins virtuelle.
Quelle
analyse porter sur ces mouvements d’une rare violence ? d’une violence
animée non point par la colère ou l’injustice, par la révolte contre un tyran,
mais embrasée par une haine froide, rageuse, virulente qui s’adresse à
A l’heure actuelle en France, d’autres communautés
allogènes importantes, même si elles le sont moins que les communautés noires
et nord-africaines, sont confrontées à des difficultés
identiques : déracinement et crise des repères
spirituels, maladies de l’école française, difficultés économiques et chômage,
etc.
Dans notre histoire, combien d’épreuves, de guerres,
de misère, de souffrances, ce sont abattues sur notre peuple !
Or jamais, devant ces événements du passé et du
présent, les communautés éprouvées, françaises ou non, n’ont réagi de la façon
que nous observons actuellement dans les communautés d’outre- Méditerranée.
Jamais
peut-être nous n’avons connu cette violence animée non point par la colère ou
l’injustice, par la révolte contre un tyran, mais embrasée par une haine
froide, rageuse, virulente qui s’adresse à
Les révoltes antérieures s’attaquaient à une autorité,
à une classe, à une institution.
Les
exactions actuelles s’en prennent à l’innocent. Les émeutiers brûlent des milliers de voitures indistinctement,
y compris celles parfois appartenant à des Algériens ou à des Maliens. Ils
brûlent des écoles, des centres sociaux. Ils s’efforcent de massacrer des
pompiers qui viennent sauver leurs vies, leurs familles et leurs biens. Dans cet
embrasement, indubitablement communautariste – même s’il exerce un pouvoir de
contagion à l’endroit de quelques citoyens extérieurs à leurs communautés – on
peut distinguer l’action complice de certaines forces d’une part et d’autre
part des forces activistes qui font de ces jeunes gens désorientés des furieux,
des enragés, privés de tout jugement, de toute raison, de toute mesure.
Qui
fomente cette haine contre
a-
les associations « gauchistes »
Dans
les complices, il y a la vaste nébuleuse des associations, ennemies forcenées de
A cela s’ajoute
évidemment une multitude d’associations et de lobbies pas forcément
très différents des précédents qui, par le verbe et
par l’écrit, s’efforcent de dynamiser
ces jeunes sans foi ni loi.
Nous touchons déjà là aux forces activistes sur
lesquelles je reviendrai ci-dessous.
Radio
Courtoisie (Journal des Lycéens du 3 décembre 2005) nous a fait savoir
que quinze jours avant le début des émeutes, lors de l’examen par l’Assemblée
nationale
du projet de
budget des finances 2006, le gouvernement aurait manifesté son intention de
supprimer des subventions à des associations.
Comment ne pas rapprocher cette menace, même fort
vague, du feu qui allait s’embraser. Et, complémentairement, n’est-il pas
remarquable que l’accalmie relative survenue au bout de trois semaines a suivi
de près l’annonce radieuse d’une rallonge de 100 millions d’euros au profit d’«
associations ». Le crime avait trouvé son salaire. Tout pouvait s’arrêter...
provisoirement.
b-
la « collaboration » du gouvernement lui-même
Mais,
paradoxalement, la complicité la plus scandaleuse et la plus nocive se trouve
dans l’Etat français, ou plutôt chez les hommes qui s’en sont emparés, qui ne
parlent que de
c-
l’imbrication et la fécondation mutuelles et croisées de la délinquance et du
crime de type mafieux avec l’activisme islamiste.
Restent les activistes proprement dits. Je
n’apporterai pas ici de nouveautés ni de révélations sensationnelles. On a déjà dit
et répété l’imbrication et la fécondation mutuelles et croisées de la
délinquance et du crime de type mafieux avec l’activisme islamiste.
Les terribles violences exercées par les « jeunes »
font échapper des centaines de zones urbaines au contrôle des autorités
policière et judiciaire. Les mafieux en profitent. Par la drogue, par le
racket, par le crime, ils s’enrichissent, avec des retombées non négligeables
non seulement pour les jeunes activistes eux-mêmes mais aussi pour la
communauté dont ils sont si souvent issus. D’où l’établissement de solidarités désolantes dès
maintenant, fort inquiétantes pour l’avenir.
d-
les islamistes et le communautarisme islamique, cause de cette guerre.
Pour les islamistes, une telle situation est pain
bénit, si j’ose dire. Elle leur a permis en toute liberté et en toute impunité
d’établir leur autorité, d’introniser leurs chefs, d’imposer à ces jeunes les
cadres et les repères qui leur manquaient. On a dit justement qu’il ne
s’agissait pas de zones de non droit mais déjà de zones de droit musulman. Ces zones qui
font sans cesse tache d’huile, constituent un réseau qui enserre déjà
Deux remarques encore sur cette communauté
arabo-musulmane et son rôle dans cette guerre inexpiable qui incendie et
ensanglante notre patrie.
On a remarqué depuis l’embrasement des violences généralisées
de notre novembre noir que les gouvernants s’obstinent à nous dissimuler la part de
cette communauté dans des actions indubitablement belliqueuses.
Pas un mot dans les discours de tous ces bavards sur l’immigration excessive comme cause « primaire »
(NB : qui ne veut pas première ou principale ) de cette crise
tragique. Mais les islamistes quant à eux ne s’empêtrent pas dans
d’aussi absurdes mensonges.
Quand la première
organisation islamiste de France, UOIF, adjure ces jeunes de mettre fin à
leur violence, cette autorité – ô combien – sait qu’elle n’a pas à attendre l’écoute
de l’Union des Savoyards de France,
de l’Amicale des Alsaciens-Lorrains dans la région parisienne ou de
La
guerre : la spécificité de l’islam
J’ai dit ci-dessus que d’autres communautés allogènes
confrontées aux mêmes difficultés que les jeunes de la communauté musulmane, ne
se jetaient pas dans la même violence.
L’explication en est simple et tient à une spécificité
de l’islam.
Le Coran, texte fondateur de cette religion, contient des
dizaines de versets incitant aux pires sévices tant à l’encontre des transgresseurs
de la morale qu’à l’encontre des païens et des mécréants, juifs et chrétiens
plusieurs fois explicitement cités. Et ce message n’est pas resté lettre morte.
Du VIIe au XXe siècle, depuis les cavaliers et
chameliers de Mahomet jusqu’aux musulmans turcs génocidaires de l’Anatolie et
du Kurdistan de 1915 à 1922, et enfin aux exactions commises à ce jour en Afrique,
au Proche-Orient, en Indonésie, bref, partout l’islam n’a été et ne sera que violence.
Il est vrai qu’en France, à l’heure actuelle, la majorité
des personnes de tradition musulmane ne sont pas des islamistes. Beaucoup se sont
écartées de leur religion ou la vivent
de façon apaisée. Mais il reste un atavisme indubitable. Et le
comportement des jeunes émeutiers à l’heure actuelle prouve qu’il est facile de
le réveiller et de le déchaîner. La prégnance de l’islam, même maîtrisée, même souterraine,
même apparemment éteinte, reste vivace et potentiellement dangereuse. La guerre civile d’Algérie nous l’avait appris ;
mais sur ce sujet comme sur tant d’autres, les Français ne connaissent d’elle
que les mensonges infiniment répétés.
Ce
mouvement d’émeutes est poussé par des Etats arabes non islamistes
a-l’Algérie
Je ne ferai qu’évoquer le
dernier point malgré son importance.
Dans
les forces actives qui mettent le feu à l’esprit de ces jeunes, il me paraît
quasiment évident que le mouvement est poussé par des Etats arabes non
islamistes, par le biais de leurs services secrets. Ainsi nos « amis », les gouvernants algériens (non
suspects d’islamisme puisqu’ils ont fait à l’AIS, aux GIA, au GSPC plus de
treize ans de guerre déjà) ne sauraient mieux satisfaire leur passion haineuse
à notre endroit qu’en nous déstabilisant par cette guerre intérieure. En même temps, ces troubles fourniront à
Chirac et à ses valets de l’UMP une ultime raison de signer cet ignoble traité
d’amitié avec l’Algérie dont on attend, contre toute évidence, monts et
merveilles pour l’avenir.
b-
Une
implication des services secrets syriens ne serait pas plus étonnante.
Or, il s’agit là d’un pays non islamiste puisqu’il y
règne le baacisme, idéologie laïque. Le père de l’actuel dictateur a même
massacré des dizaines de milliers de ces intégristes du Prophète. Mais leur hargne à l’égard de
Et l’on sait l’efficacité et la disponibilité des
services secrets syriens à l’intérieur et à l’extérieur...
Quoi
qu’il en soit, la haine belliqueuse qui s’exprime chez nous ne prend pas sa
source que dans la religion du Prophète mais dans des sentiments qui
s’enracinent souvent dans l’arabité et elle seule.
Bref, l’intérêt de cette dernière observation est de
prouver que la guerre faite aux Français en France n’est pas seulement
religieuse. Parmi les Noirs qui y participent, nombre d’entre eux ne sont pas
musulmans.
Cette guerre est raciste.
Car
elle ne vise pas seulement le catholique et le chrétien. Elle vise le Français
et l’Européen.
Avec guerre raciste, je ne fais pas allusion ici à une
race biologique, dont l’existence
est niée actuellement par certains anthropologues en
peau de lapin, je n’évoque pas la race blanche, la race noire ou la race jaune.
Je fais
allusion à la race telle qu’elle a
toujours été entendue dans notre histoire et dans notre culture et qui, pour
être une réalité aux contours difficiles à cerner, n’en est pas moins une
réalité. Elle repose certes sur un fondement ethnique
et aussi, en général, sur une couleur de peau, mais plus encore sur l’empreinte
quasiment indélébile d’une religion, sur un patrimoine culturel commun, sur une
identité partagée et spécifique.
En ce sens, nous pouvons parler de notre race comme on
a toujours parlé de la race
germanique, lapone ou esquimaude.
Et
c’est bien à cette race française et à toutes ses composantes que cette guerre
s’en prend. L’acharnement de
l’intelligentsia à nier l’existence des races en même temps qu’à diaboliser les
différences que l’on voudrait faire entre elles, n’est pas seulement
logiquement contradictoire et absurde. Il est révélateur du fond du problème ».
GEORGES DILLINGER
Cet article est une belle analyse de la réalité de
ce phénomène terroriste de ce Novembre Noir, comme l’appelle notre auteur. -
C’est même le titre de l’article dans Présent du jeudi et vendredi 22 et 23
décembre 2005- .
Il montre, à l’évidence,
l’insignifiance des propos que l’on a fait tenir au Pape lors de son
discours d’accueil du nouvel ambassadeur
de France près le Saint-Siège, le 19 décembre de cette année.
Il fallait
réagir.
- Et
contre l’affirmation du « prélat » faisant de la trilogie
révolutionnaire, la devise de
- Et contre l’analyse
« ridicule », insignifiante du même prélat ne voyant dans ces « mouvements »
de novembre qu’un simple problème d’intégration.
La
vérité était en jeu.
Mais
l’honneur aussi.
NB.
On pourra relire avec profit et intérêt l’analyse que Robert Redeker, philosophe, a
publié dans le Figaro du 28 novembre 2005 et que vous pouvez retrouver dans
le Flash-Info
d’Item au 30 novembre 2005 sous le titre : « Le nihilisme culturel imprègne les
émeutes des banlieues ».