Un regard …sur le monde politique et religieux au
1 mai 2004
1 - « L’avènement du Maître de la Terre » ?
Alain Kériso
anime très régulièrement les « actualités géopolitiques » de la revue
« Sous la Bannière », un bi mestriel. Dans
le numéro de mars-avril 2004, il fait une belle
apologie du film de Mel Gibson : « La Passion du Christ ». Il voit
dans ce film comme un avertissement du Ciel, comme un acte ultime de la
miséricorde de Dieu. Il écrit en conclusion de son article : « Nous
sommes convaincus qu’en voulant nous confronter à sa Passion et à son Amour
pour nous, Notre Seigneur Jésus-Christ est venu en Sauveur nous avertir (par ce
film) des dangers très proches qui nous menacent et du châtiment conditionnel
qu’il désire toujours nous épargner mais qu’il ne saurait arrêter sans notre
coopération et l’acceptation de son doux Règne ».
Quel serait donc ce « châtiment conditionnel » ?
En un mot :
« l’avènement prochain du « Maître de la Terre ».
Il annonce vouloir aujourd’hui se lancer dans cette
analyse et ses réflexions :
« C’est un chapitre que nous aborderons au cours des
prochains numéros. Il nous semble en effet que nous disposons désormais de
suffisamment d’éléments d’information pour tenter d’esquisser une problématique
fondée des risques géostratégiques en cours de développement. Jusqu’à présent
nous hésitions personnellement à avancer l’hypothèse que le krach financier du
dollar, susceptible à lui seul de produire une méga dépression économique et financière,
prémices d’un chaos mondiale, pourrait être délibérément provoqué par la Haute
Finance Internationale en vue de déstabiliser l’ensemble des démocraties
occidentales et le sud-est asiatique.
Nous restions donc persuadés qu’il s’agissait d’un risque systémique. L’évolution du terrorisme
et la mise en condition dictatoriale de soumission des peuples nous conduisent
à envisager sérieusement l’hypothèse d’une programmation volontaire d’un tel
krach, voire le fait que le timing en serait déjà fixé, les élections
américaines de novembre 2004 par exemple ! Aujourd’hui, l’assassinat
concerté et simultané de plusieurs hauts dirigeants occidentaux (rappelons-nous
l’assassinat du ministre suédois des Affaires Etrangères le …16 09
2003 !!!) en vue de déclencher une
psychose collective d’abandon et de découragement, destinée à préparer l’avènement
du « Maître de la Terre » nous paraît être un événement plausible.
Al Quaïda est
tellement puissant, n’est-ce pas et rien n’échappe à son œil omniscient et
omnipotent ! Jusqu’aux soi-disant découvertes de canaux et de réserves
d’eau sur Mars, rien ne paraît aujourd’hui le fait du hasard ! Il suffit
de trouver et remonter le mystérieux fil d’Ariane qui relie tout
cela ! » (Sous La Bannière n°
112 mars-avril 2004 p 25)
Il sera intéressant de
suivre cette explication. Mgr Williamson va « dévorer » ces prochains articles.
Attention à ses prochaines prédications !
2 -L’Europe, Emmanuel Mounier et le Comece
La Croix, dans son numéro
du 30 avril 2004 consacre un volumineux dossier sur l’Europe à l’occasion de
« l’élargissement de l’Union Européenne», le 1er
mai 2004. On peut lire, entre autres choses, un dossier intéressant sur « Emmanuel
Mounier et l’Europe », sous le titre « le personnalisme, une pensée
pour l’Europe » A cette occasion, Bernard Jouanno,
l’auteur de l’article, interviewe Mgr Hippolyte Simon, archevêque de
Clermont-Ferrand, vice président de la Commission des épiscopats de la
Communauté européenne (Comece). A la question
« Emmanuel Mounier
influence-t-il les travaux de la Comece »,
il répond : Dans les documents de la Commission, nous ne citons pas
explicitement nos sources personnalistes, mais il est clair que nous nous en
inspirons. C’est particulièrement évident dans le document que nous avons
publié l’an dernier pour inviter à une réflexion chrétienne sur l’Europe. Les
thèmes que nous abordons, unité et diversité, distinction entre religion et politique,
rapports entre temporel et spirituel, valeur et nécessité de l’engagement,
refus des messianismes politiques, unité du genre humain, ouverture à la
transcendance…sont des thèmes que l’on trouve chez Mounier et cher les auteurs
personnalistes. Ils appartiennent à l’humus de la tradition chrétienne et ont
alimenté la réflexion d’un certain nombre d’intellectuels catholiques. Jean-Paul
II lui-même a grandi dans ces eaux-là. Souvenons-nous que , jeune prêtre, il a
soutenu sa thèse sur Max Scheler, un des plus importants philosophes
personnalistes en Allemagne, que Mounier avait aussi étudié. Lors de ses études
à Rome, Karol Wojtyla
s’était aussi beaucoup intéressé aux auteurs personnalistes français ».
On a toujours ses maîtres
à pensée ! « Emmanuel Mounier » est celui du Comece.
Soit !
3 -Noël Mamère, Bègle(Gironde) et
un «mariage » homosexuel
Noël Mamère
annonce son intention de prononcer un mariage homosexuel le 5 juin prochain
dans la mairie de Bègles.
Le président de la
première chambre civile de la cour de Cassation, Jacques Lemontey,
est formel : «Il n’y a aucune
chance que la légalité d’un mariage homosexuel soit reconnue ». Pour
les hommes de loi, pour le garde des
Sceaux, Dominique Perben, le code civil ne souffre en effet d’aucune
ambiguïté : le mariage y est sans contestation possible hétérosexuel
L’article 75 précise que l’officier d’état civil doit recevoir : « de
chaque partie, l’une après l’autre, la déclaration qu’elles veulent se prendre pour mari et femme » L’article 144 est
aussi clair. Il stipule que « l’homme avant 18 ans révolus et la femme
avant 15 ans révolus ne peuvent contracter mariage ». La Jurisprudence est
aussi très claire : Une décision de la Cour de Cassation datant de 1903
précise : « Le mariage ne peut être contracté qu’entre deux
personnes, appartenant l’une au sexe masculin et l’autre au sexe
féminin ». Il est sur que le gouvernement de Jacques Chirac attaquera
cette union en justice si elle se concrétise ! Dans sa conférence de
presse du jeudi 29 avril, le Président a déclaré : Nous avons une loi et
une tradition clairement affirmées dans le code civil qui ne permettent pas de
mariage entre deux hommes ou deux femmes. C’est ainsi et c’est la loi ! Tant
qu’elle n’est pas changée, il n’est pas question d’y porter atteinte. Si
certains s’imaginent en droit de le faire, ils devraient être sanctionnés…Je ne
suis pas certain qu’on trouverait
beaucoup de français pour remettre en cause une loi de cette
nature ».
4 - Le livre de Marc Le Bris
Marc le Bris est un
instituteur « atypique » et directeur de l’école à Médreéac en Ille-et-Vilaine. Il vient d’écrire un livre
« Et vos enfants ne sauront pas lire…ni
compter ! ». Il vient de paraître ses derniers jours chez
Stock. Cet instituteur
« décidé » a sous-titré son livre « la faillite obstinée de
l’école française ».
Jeanne Smits,
dans Présent du vendredi 30 avril 2004, présente et le livre et son auteur.
Elle écrit sur l’instituteur : « Après avoir avalé toutes les
sottises des nouveaux pédagogues, (en
imposant la méthode globale) après les avoir passées au crible de la
réalité et de l’expérience, (notre instituteur) a constaté que leur folie
comporte une sorte d’invariable : ils prétendent obtenir des têtes bien
faites en veillant à ce qu’elles restent vides ».
Ce constat est l’objet du
livre. « C’est la preuve par les
faits : la preuve que les méthodes globales ne marchent pas, ni en lecture
ni en calcul, ni nulle part dans l’enseignement ; la preuve que toutes les
rénovations de programmes décidées d’année en année par les ministères de
tendances opposées, pour contradictoires qu’elles soient, ont en commun ce
parti pris unique de ne pas rejeter, fermement et clairement les choix
catastrophiques qui datent de 1938 pour les premiers d’entre eux. Année où l’on
officialisera l’apprentissage global de la lecture ».
Quant à l’instituteur,
Jeanne Smits écrit : « Au plus près des
élèves. Il leur assure aujourd’hui, avec ses collègues qui ont fait de la
petite école communale de Médréac une espèce de
bastion de l’enseignement sensé, le succès et les meilleures places à leur
arrivée au collège. Autant dire qu’il est mal vu par l’Education
nationale »
Elle donne ce jugement sur
le livre : « On boit comme du petit lait ses descriptions des affres
où se battent les enfants qui ne savent plus lire autrement que par des
circuits compliqués, inefficaces, déstabilisants…On savoure sa clairvoyance, sa
finesse, sa drôlerie…Il vous tient en haleine, vous émeut, vous emporte dans
ses convictions. C’est de l’esprit français à l’état pur. »
Jeanne Smits
vous fait envie d’acheter le livre.
5 -Bordeaux, Mgr Ricard, M. l’abbé Philippe Laguérie,
M. Alain Juppé.
On sait que le maire de
Bordeaux , M Juppé, attribua, par un contrat de bail, pour dix ans,
renouvelable, voilà maintenant deux ans,
à une association locale, l’église Saint
Eloi de Bordeaux. L’archevêché ainsi que le parti socialiste porta l’affaire en
justice. Le bâtiment n’étant pas juridiquement
désaffecté, même s’il ne servait plus au
culte, ne pouvait être alloué par le maire sans l’accord de la puissance
affectataire : l’archevêché. Le Tribunal statua dans ce sens, cassant la
délibération municipale sans oser toucher au contrat de bail liant la
municipalité à l’association. L’archevêché, ainsi que le parti socialiste,
firent appel.
La cour administrative
d’appel de Bordeaux vient de confirmer le jugement de première instance.
« En décidant de mettre l’église Saint Eloi à la disposition de
l’association, en l’absence de décision expresse de désaffectation et de tout
accord du représentant du culte affectataire, le conseil municipal de Bordeaux
a pris une décision entachée d’excès de pouvoir » En revanche, la cour
n’est pas revenue sur la convention liant la ville de Bordeaux et
l’association. Ainsi en raison de cette convention nullement contestée, l’association reste
toujours occupante en « titre »
L’association a annoncé,
dans un communiqué, engager un pourvoi devant le Conseil d’Etat.
Dans un communiqué signé
par Mgr Ricard, ce dernier souhaite maintenant que « la mairie de Bordeaux puisse tirer rapidement toutes les
conséquences de cette décision de justice ».
Affaire à suivre.
6 -Déclaration du
Cardinal Arinze : « refuser la sainte
communion aux avorteurs » ! Oui.
Lors de la présentation du
document « Redemptionis Sacramentum »,
à Rome, le Cardinal Francis Arinze, préfet de la
Congrégation du culte divin, a été interpellé par des journalistes pour
préciser si un partisan connu de l’avortement comme John Kerry pouvait recevoir
la sainte communion.
Question brûlante alors que le candidat démocrate à la
présidence américaine se présente comme catholique pratiquant.
Quel est l’enseignement de
« Redemptionis Sacramentum » ?
On sait que le document
« Redemptionis Sacramentum »
reprend tout simplement l’enseignement connu de l’Eglise.
C’est le n° 81 : « De même, la coutume de l’Église affirme qu’il est nécessaire que chacun
s’éprouve soi-même,[163] afin que
celui qui a conscience d’être en état de péché grave, ne célèbre pas la Messe
ni ne communie au Corps du Seigneur, sans avoir recouru auparavant à la
confession sacramentelle..”.
Alors,
interrogé sur le cas particulier de John Kerry, le cardinal a tout simplement
répondu : “La norme de l’Eglise est claire. L’Eglise catholique existe aux
Etats Unis et il y a des évêques là-bas. Qu’ils l’interprètent”. Et d’ajouter, lorsqu’on lui demanda de
préciser le cas des hommes politiques favorables “sans ambiguité” à
l’avortement, qu’une telle personne “n’est pas apte” à recevoir la communion:
“S’ils ne doivent pas recevoir, il ne faut pas donner”.
Or
depuis la présentation du document du Saint Siège, il y a eu un dimanche. John
Kelly s’est rendu à la messe, un samedi soir, et y a reçu la communion, sous le
regard de journalistes dont on ne sait s’ils avaient été convoqués ou s’ils
étaient venus spontanément... Provocation! Abus! Faiblesse! Ainsi vont les
choses!
7 -Dans le monde « orthodoxe ». Rien ne va plus
entre le primat de Grèce et le primat de Constantinople.
Un différend sur la
nomination de trois évêques en serait la raison. « Les trois diocèses en question, dont
l’important siège de Thessalonique, sont situés dans ce qu’on appelle les
« nouveaux territoires ». Jusqu’en 1912, ces territoires faisaient
partie de l’Empire ottoman et sous l’autorité du patriarcat de Constantinople.
Après les guerres balkaniques et la reconquête de ces territoires par la Grèce,
le Phanar (siège du patriarcat œcuménique à Istanbul) ne renonça pas à sa
juridiction sur ces diocèses mais, par un accord de 1928, les confia à l’Eglise de Grèce. Dans cet accord, Athènes s’engageait
toutefois à envoyer au patriarche les noms des nouveaux évêques pour
approbation. . « Une simple information » estime aujourd’hui l’Eglise d’Athènes. Elle assure en outre que le patriarcat a
cédé son droit de nommer les évêques locaux en 1977, lorsqu’une charte de l’Eglise a été votée par le Parlement grec. Le 1 novembre
dernier, Athènes a donc écrit au Phanar pour réaffirmer son droit de nommer
seule les évêques. Bartholomeos Ier
a réagi alors avec véhémence. Samedi dernier, le patriarche de Constantinople a
menacé solennellement de rompre avec l’archevêque Christoudoulos 1er
si Athènes ne renonçait pas à nommer elle-même les trois évêques. Affaire à suivre.
8 - Le résumé du Cathéchisme catholique sera bientôt publié
Ce travail fut demandé par
le Pape Jean-Paul II lui-même, en février 2003. Ce résumé est rédigé sous forme
de questions-réponses. Il représente
1/7 du volume du Catéchisme
lui-même. Il constituera « une sorte de vade-mecum embrassant, dans un
regard d’ensemble le panorama entier de la foi catholique ». En conclusion figurent les principales
prières catholiques. Il devrait être publié début 2005.
9 – Terrorisme islamique : « Tout a commencé en Iran
avec Khomeiny ».
« L’islamisme et le
danger qu’il représente sont désormais présents dans tous les esprits. Mais il
ne faut jamais oublier que tout a commencé en Iran avec la Révolution de l’Imam
Khomeiny et son accession au pouvoir en février 1979, puis son désir d’exporter
la « Révolution islamique et avant tout le terrorisme ».
« Vingt-cinq ans
après la chute du Shah, l’Occident se trouve confronté au terrorisme islamique :
une véritable situation de guerre. » C’est la grand mérite de notre ami Houchang Nahavandi, ancien
ministre du Shah et ancien recteur des Universités de Shiras
et de Téhéran, contraint à l’exil depuis un quart de siècle, de nous rappeler
cette page d’histoire.
En observateur documenté
et avisé, il revient notamment longuement sur le « rôle ambigu des
puissances occidentales qui ont abandonné, voire trahi, l’allié de
toujours ». N’est-ce pas les Etats-Unis de Carter qui lâchèrent le Shah
d’Iran et la France de Giscard qui permit le retour de Khomeiny de Neauphle-le-Château à Téhéran ?
Dans « Carnets secrets »(Editions Osmondes, 398 p, 22euros),
les spécialistes du Moyen-Orient, comme les néophytes en géopolitique
découvriront par eux-mêmes que « rarement la chute d’un souverain n’a eu
autant de conséquences que celle de Mohammad Reza
Pahlavi ».
Celle-ci a plongé l’Iran dans l’obscurantisme,
puis le mal a fait tâche d’huile. Ce fut le tour du Liban, où le Hezbollah
voulut imposer sa loi, et aujourd’hui de
l’Irak où les Chiites (qui représentent plus de 60 % de la population)
s’apprêtent à ramasser le pouvoir à Bagdad comme un fruit mûr, après le déchaînement
des milices islamiques manipulées en sous-main par les stratèges de Téheran.
Car en Iran on l’oublie
trop souvent, les héritiers de Khomeiny ont fait des petits et les « Fous
d’Allah » sont toujours au pouvoir. Avec le peuple iranien maintenu sous
le joug des mollahs, nous en payons cruellement, tous les jours dans la
« Vielle Europe » les conséquences. »
Voici une belle présentation
de ce livre par Yves Brunaud, dans Présent du samedi
24 avril 2004.
10 – Jean-Paul II à Lourdes le 15 août.
La conférence épiscopale a
annoncé qu’elle avait invité le Pape à revenir fêter l’Assomption en France
pour le 150e anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception.. Ce
serait la deuxième fois que le Pape se rendrait dans la cité mariale. Seule
incertitude, la santé de Jean-Paul II qui fêtera ses 84 ans le 18 mai. Voici le
communiqué officiel publié jeudi 22 avril
2004 par la Conférence des évêques de France : « Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Jean-Pierre
Ricard et l’évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jasques
Perrier ont invité le Saint Père à venir en pèlerinage à Lourdes, aux environs
du 15 août, à l’occasion du 150e anniversaire de la promulgation du
dogme de l’Immaculée Conception. Une délégation du Saint Siège est venue en
France étudier les conditions dans lesquelles ce pèlerinage pourrait se
réaliser ».
Profitons-en pour rappeler
ce dogme défini par Pie IX dans la Bulle « Ineffabilis
Deus » : « …Nous déclarons, prononçons et définissons
que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier
instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu
tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain,
préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine
révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par
tous le fidèles ».
11 – Le film de Mel Gibson et
l’épiscopat français. Ou « le révélateur d’un noyau dirigeant de l’épiscopat ».
Jean Madiran dans son
article de Présent du 22 avril intitulé le « Révélateur » pose
d’importantes et inquiétantes questions
au sujet de l’indépendance de l’épiscopat français? Voyez !
« Le Révélateur.
Le film de Mel Gibson continue d’agir, notamment sur l’épiscopat,
comme un puissant révélateur sociologique et religieux.
La Documentation
catholique vient de choisir.
Des deux documents par lesquels
l’épiscopat français a condamné le film de Mel
Gibson, elle n’en publie qu’un.
Elle publie celui du « comité
pour l’information et la
communication », daté du 30 mars. Elle le publie comme s’il était le seul.
Elle ignore celui de la « commission doctrinale » , en sept chapitre
dont la Croix avait, le 29 mars, reproduit environ la moitié sous le
titre : « l’Episcopat dénonce les erreurs
théologiques du film ».
Pourquoi ce choix ? Et
par qui a-t-il été décidé ? La Documentation catholique n’en donne aucune
explication.
Mais elle titre :
« Position des évêques de France ».
Comme si les évêques de France, s’avançant en rang par quatre, avec
adjudants serre-file, avaient été alignés sur une position commune. On en
connaît au contraire quatre qui se sont publiquement prononcés en faveur du
film : Toulon, Avignon, Vannes et Belley-Ars.
Quand la Documentation catholique présente le communiqué du
« comité » comme exprimant la « position » de la
« conférence des évêques de France », elle ne peut cependant ignorer
que ladite conférence n’en a point délibéré. Seul un groupe restreint (et mal
défini) a pu le faire. C’est l’indice de
ce que nous appelons le noyau dirigeant de l’épiscopat.
L’évêque de Toulon a
reproché à un journal qui est la Croix, d’avoir abusivement titré :
« l’Eglise
de France déconseille formellement le film ». L’évêque d’Avignon a
reproduit dans son bulletin diocésain la déclaration de Toulon. Explicitement,
les évêques de Toulon et d’Avignon et sans doute, implicitement ceux de Belley-Ars et de Vannes ne reconnaissent donc point les
« commissions » et « comités » dits
« épiscopaux » comme des autorités qui leur seraient supérieures et
qui auraient le pouvoir de parler en leur nom sans leur demander leur avis. Il y a là un système bureaucratique, avec
des autorités parallèles fonctionnant d’une manière plus ou moins clandestine,
installant la domination d’un noyau dirigeant irresponsable et masqué ».
Il faut le savoir !
12 – Georges-Paul Wagner, son
jugement sur l’Europe.
« L’Europe.
Cette Europe n’a pas de
passé, ni d’esprit commun puisque sa seule doctrine affichée, dite des droits
de l’homme, est internationale et passe-partout et obligatoire dans tous les
pays dits civilisés. .Il est loin le temps où Rivarol disait de la Déclaration
de 1789 qu’elle était le « code des sauvages », parce qu’elle
libérait trop d’instincts et escamotait trop de devoirs.
Cette Europe n’a pas de
politique étrangère commune, mais grâce à la « Constitution » rédigée
par Giscard, elle aura tout de même un ministre ad hoc, pour expliquer à
l’extérieur une politique étrangère que cependant elle n’a pas.
Cette Europe sait gémir et
verser des larmes sur le terrorisme mais se révèle incapable depuis qu’elle
existe d’organiser entre ses participants la poursuite, l’arrestation,
l’extradition, la répression des criminels qui peuvent fort bien échapper dans
une geôle d’ici à un procès qui les concerne ailleurs
Cette Europe a été créée, dit-on, pour contrebalancer la force et l’influence
des Etats-Unis mais la plupart des vingt-cinq louchent vers leur puissance et
leur argent et gobent sans réfléchir leurs mensonges sur la guerre d’Irak, le
conflit israélo-palestinien, la feuille de route et la date où l’Irak deviendra
une démocratie à part entière, en remplaçant les bombes par des bulletins de vote.
Cette Europe qui a honte
du Christ et de sa croix et de la chrétienté qui la rassembla naguère, frémit
en revanche d’un émoi presque religieux dès qu’on touche ou qu’on risque de
toucher à une synagogue ou à une mosquée.
La peur de l’antisémitisme, de l’islamo phobie et maintenant de l’homo phobie, agite en Europe et en France
la classe politique « respectable » qui du coup détourne les yeux des
vrais dangers. Qui la délivrera de ces craintes et de ces mensonges ? (Présent
du 20 avril 2004)
13 – Un imam en poste à Eton en Angleterre.
« Eton, la plus
huppée des écoles privées britanniques, où 18 premiers ministres et de nombreux
membres de la famille royale ont fait leurs études, s’est assuré les services
d’in Iman ; Monawar Hussein, pour que ses élèves
puissent mieux comprendre l’islam », rapporte le Sunday Times du 18 avril
2004. L’école a aussi prévu d’ajouter à son enseignement des cours d’arabe à
partir de la prochaine année scolaire. « La relation entre l’Occident et le monde islamique deviendra sans doute
un des sujets dominants pour nos garçons dans les années à venir. Pour être des
citoyens efficaces, ils auront besoin d’une connaissance solide de la culture islamique » a déclaré
Tony Little, le proviseur.
14 – Jérome Bourdon de
« Rivarol » et son jugement sur l’avenir prochain de la France.
Dans son article du 16
avril 2004 de « Rivarol » sur la nomination de Sarkozy à Bercy :
« que peut faire Sarkozy à Bercy ? », Jérôme Bourdon conclut
« Reste que, dans tous ces jeux
politiciens, l’intérêt supérieur de la France est totalement perdu de vue. Or
les questions économiques et sociales sont pourtant cruciales pour l’avenir d’une
nation. Et c’est d’ailleurs d’une paupérisation à l’Argentine que pourrait
peut-être naître un jour un profond bouleversement de la donne politique, plutôt que d’une très hypothétique guerre
ethnique. Car il faut se rendre à cette évidence : tant que la grande
majorité des français aura largement de quoi se nourrir, se vêtir et se loger, il
est vain d’espérer un sursaut massivement antirégimiste et donc une victoire de
la droite de conviction à quelque élection nationale que ce soit ».
(Rivarol 16 avril 2004)
15 – Philatélie : Deux timbres sur Saint PieV
Le Vatican vient d’émettre
deux timbres, imprimés en France, pour le cinquième centenaire de la naissance de Saint Pie V.
L’émission de ces deux
timbres sur Saint Pie V donne l’occasion à Yves Pitette,
journaliste à La Croix, de publier un
article « fielleux » ni scientifique ni véridique.
Le voici :
« Saint PieV… est aujourd’hui surtout connu en France comme la
référence de ceux qui, notamment hors de
la plaine communion avec l’église catholique, gardent le regard tourné vers le passé et ne reconnaissent que la messe
tridentine. Or Pie V fut tout le
contraire d’un conservateur : c’est lui qui mit en œuvre toutes les
décisions du Concile de Trente, à commencer par le nouveau rite de la messe (dite tridentine) et le bréviaire. Il
acheva aussi la publication d’un
catéchisme destiné à aider les prêtres dans leur mission de formation des
laïcs. Pape très important pour l’histoire de l’Eglise,
PieV va proclamer saint Thomas d’Aquin, docteur de l’Eglise,
orientant pour longtemps la théologie catholique vers la scolastique. Il
officialisa aussi la prière du Rosaire.
Pie V fut par contre un piètre politique
et diplomate. Il excommunia la reine Elisabeth I d’Angleterre et encouragea
la lutte contre les huguenots en France sans s’apercevoir qu’il poussait ainsi
le pays vers la guerre civile : la Saint Barthélémy
a lieu juste après sa mort. » (La Croix 17-18 avril 2004 )
J’aurais été moi-même
assez heureux de vivre sous ce Pontife, même assez peu, à en croire Yves Pitette,
« conservateur ». Je pense que j’aurai été dans « sa pleine
communion ». Il était pour
l’enseignement du Concile de Trente. Moi aussi. Je goutte même
profondément les textes conciliaires,
ceux du Concile de Trente. J’en admire les textes. Il aimait la messe
« tridentine ». Moi aussi. Au passage,
Saint Pie V n’imposa pas, lui, un
« nouveau » rite mais donna à toute l’Eglise le « missel romain » qu’il fit
seulement « réviser ». Notre journaliste devrait fréquenter un peu
plus le Cardinal Ratzinger ou le Cardinal Stickler.
..Il publia le « catéchisme du Concile de Trente ». Je l’utilise
toujours à ce même effet : l’enseignement des laïcs. Il s’efforça de développer l’enseignement de
Saint Thomas d’Aquin. J’aurais été des siens. Il
développa le Saint Rosaire en action de grâce de la victoire de Lépante. Je
m’en serais réjoui. Il lutta contre le protestantisme et son développement dans
les nations catholiques ruinant l’unité nationale et la catholicité. Heureux
pontife. J’eus été son disciple. En
pleine communion avec lui. Comment puis-je être, aujourd’hui, déclaré ne plus être « en plein communion »
avec l’Eglise…alors que je suis toujours pour la
messe Saint PieV, pour le catéchisme de Trente, pour
l’enseignement de Saint Thomas d’Aquin, qu’on devrait
bien reprendre, pour le Rosaire et contre le protestantisme, son développement
et sa philosophie ? Allez
comprendre ! Qui a changé ?
16 - Me Jacques Trémolet de Villers a vu « la Passion du Christ
« de Mel Gibson.
Il fut interrogé sur le
film « La Passion du Christ » par Jeanne Smits
de Présent, à Orange, lors de la journée de l’AGRIF. Il
a de belles réponses :
A la question :
« Maintenant, les images du film s’imposent-elles à vous lorsque vous
priez, ou pendant la messe », il répond :
« Ah Oui ! Les
gens qui l’ont vu me disent : « je ne vais plus à la Messe de la même manière ». Je ne
communie plus de la même façon. C’est peut-être une des raisons du recul de pas
mal d’ecclésiastiques ; un certain débraillé dans la liturgie devient
carrément insupportable…Je ne dis pas
que (ce film) conduit à la liturgie de Saint PieV à
laquelle Mel Gibson est attaché, mais
indiscutablement, sans le dire, ça conduit à une réforme sérieuse pour quelque
chose de beaucoup plus sacré et même avec les langues liturgiques. Je dirais
même avec le prêtre dos au peuple. »
A la réflexion :
« Je dirais presque que ce film montre que la ligne de partage n’est
peut-être pas là où nous le plaçons, entre les sédevacantismes
et les autres ou les « Fraternité saint Pix et
les autres, ou les fidèles de la Messe tridentine et les autres, mais entre
tous ceux qui reconnaissent le sens du sacrifice de la Messe et ceux qui ne le
reconnaissent pas », il répond :
Oui, le sens du sacrifice
et savoir qui est chrétien. C’est-à-dire celui qui a l’Esprit
de Jésus-Christ et donc qui le place, vrai Dieu et vrai homme, au centre de sa
vie, au centre de la Liturgie. Cela
remet aussi les prêtres et les évêques à leur place : ils sont ministres
de Jésus-Christ, mais Jésus-Christ passe avant eux ! Pour le coup c’est le
mot de Jeanne : Jésus-Christ,
premier servi. Ils ne sont pas propriétaire de la chose, même si Dieu leur
a remis les clefs et qu’ils ont le pouvoir de lier et de délier. L’irrespect n’est
pas possible. Ca pulvérise les chapelles, ça
donne un grand sentiment de nécessaire unité, de nécessaire compassion, de
nécessaire amitié. J’aurais envie de dire : si vraiment vous aimez
Jésus-Christ, on ne va pas s’engueler. Aux Etats-Unis, ce film a eu un énorme
public protestant. Et je me souviens d’une parole de Jean-Paul II qui
disait : « le véritable œcuménisme, c’est l’œcuménisme de l’amour en
Jésus-Christ et du martyre ». Si on le place là, on a une chance de s’en
sortir. Là je trouve que Mel Gibson a fait une œuvre
d’œcuménisme extraordinaire ». (Présent 17 avril 2004)
17 - La messe saint Pie V : sa célébration à Luçon.
La lettre d’information
n°54 de « Foi et Tradition » donne cette information :
« A la demande de nos amis de l’association
« La tridentine », que préside
M. Yann de Cacqueray,
et sur décision de Mgr Michel Sentier, évêque de Luçon, une messe
traditionnelle selon le rite de Saint PieV (missel
62) est célébrée depuis le 1 er novembre pour les
fidèles du diocèse se référant au motu proprio « Ecclesia
Dei ». Cette messe est célébrée tous les dimanches et jours de fête
d’obligation, à 10 h 30, par Monsieur le
Chanione Pierre Hervouët,
en la chapelle des Missionnaires de la Plaine, rue Mille-Souris,
à Luçon. Pour tous renseignements : tel O2 51 40 29 22. »
Depuis la création par Rome, le 18 janvier 2002, de
l’Administration Apostolique Saint Jean-Marie Vianney à Campos, au Brésil, et
la reconnaissance par Rome, à cette
entité juridique et à ses membres, du « droit » de la messe dite de
Saint Pie V, je trouve que l’on a tord aujourd’hui,
d’invoquer sans cesse le Motu Proprio « Ecclesia
Dei Adflicta ». Le statut
« juridique » de la messe dite de Saint Pie V a fondamentalement
changé dans l’Eglise depuis cette date. Jusque là,
i.e. jusqu’au 18 janvier 2002, la messe dite de Saint Pie V était seulement « tolérée »,
« concédée » par simple bienveillance. C’était le
« formel » de l’indult de 84 (Lettre « Quattuor
Abhinc Annos) qui resta la
« philosophie » ecclésiale jusqu’au 3 juillet 1999.
En cette affaire de la
messe, tout a changé le 18 janvier 2002. Même si c’est toujours par « bienveillance »
et un certain « libéralisme » que
Rome agit en ce domaine, tant le problème est délicat, ce n’est plus au titre d’une « concession » ou de la « tolérance »,
mais bel et bien, au titre du « droit » reconnu à
cette « messe traditionnelle ». J’en veux pour preuve la
déclaration de la non abrogation de la
Bulle Quo Primum Tempore
par la commission des 9 cardinaux
interrogés par Jean-Paul II sur cette question, affirmation qui est aujourd’hui
reprise, comme allant de soi, par nombre de cardinaux, comme le cardinal
Médina, - je l’ai entendu de mes oreilles deux fois, et d’une manière
insistante et argumenté - , le Cardinal Stickler, le
Cardinal Castrillon Hoyos, le
Cardinal Ratzinger. J’en veux pour preuve aussi la déclaration publique, faite au nom du
Souverain Pontife, le 24 mai 2003, à Sainte Marie Majeure, reconnaissant
le « droit de
citoyenneté » à cette messe « tridentine ». J’ajouterais,
un jour, un autre argument, plus personnel.
Et s’il est tellement
difficile de faire avancer l’ « affaire de la messe » en France, j’en
sais quelque chose aujourd’hui, c’est
parce que l’épiscopat français, qui fait « corps », refuse toujours, disons « hésite »
ou « traîne les pieds » pour appliquer
la « politique » romaine. Nos évêques de France ne semblent pas encore totalement convaincus ni du « bon
droit » de cette messe traditionnelle, ce que Rome reconnaît aujourd’hui, ni des arguments que le Cardinal Ratzinger exposait à Rome le 24
octobre 1998. Ils veulent poursuivre l’application du Novus
Ordo Missae. Ils veulent s’attacher à l’étude de
« l’Institutio Generalis »
publiée dans la Constitution Apostolique « Missale
Romanum »(cf
Déclaration de Mge Le Gal dans La Croix du 26 avril
2004).
Mais l’épiscopat français
devra bien lâcher, un jour, du « lest » en cette affaire en raison de
la pénurie réelle du clergé. Il ne pourra pas tenir éloigner du ministère
paroissiale ces nombreux prêtres des différentes « Fraternités » qui
ne demandent qu’une chose : « travailler à la vigne du
Seigneur ». L’évêque de Metz qui déclarait un jour ne vouloir jamais
prendre « ces prêtres de la Tradition » le sera bien obligé lui
aussi, sinon lui, du moins ses
successeurs. Mais au-delà de l’affaire « liturgique », il y a aussi,
je pense, une affaire « idéologique ». Affaire à suivre.
18 – Les révélations du Cardinal Lustiger sur Europe N°1, le
28 mars 2004
Dans « Alétheia »,
« lettre d’informations religieuses » d’Yves Chiron (1- rue du Berry 36250 Niherne),
on peut lire cette étonnante information :
« Interrogé sur le
sujet (du film de Mel Gibson et de son «
soi-disant »antisémitisme), le Cardinal Lutiger
a déclaré, le 28 mars sur Europe 1, ne pas vouloir « entrer dans cette
polémique » . Mais il a livré aussi une information qui n’a pas été
relevé : « j’ai signé avec l’une
des plus hautes autorités juives des Etats-Unis et en accord avec les
évêques américains, qu’en aucun cas nous ne tolérerions que cette polémique
puisse toucher à ce que l’Eglise et les Juifs ont dit ensemble à ce sujet. »
Yves Chiron pose deux
questions :
« On aimerait savoir
quelle est cette autorité juive parmi les « plus hautes aux
Etats-Unis ». Est-ce le B’nai Brith dont on sait les engagements qu’il a fait prendre,
sur le plan politique, aux partis de la droite libérale française ? (en
note Le Monde, 28 mars 1986 et Jean Madiran, « ce que l’on vous
cache », 1987 (disponible à DPF, B.P. 1 86190 Chiré
en Montreuil) et Présent du 15 avril 2004) On aimerait connaître aussi le
contenu de cet accord qui vaut engagement. »
Jean Madiran qui commente
cette nouvelle de Chiron, ajoute une question :
« J’ajoute une
troisième question : au nom de qui et de quoi le Cardinal a-t-il
signé ? En son nom personnel ? Au nom du collège des cardinaux ?
Ou bien au nom d’un « noyau dirigeant » dont l’ombre inquiétante
s’étend un peu partout dans l’Eglise et dont le
visage n’apparaît nulle part ? « (Présent du 22 avril 2004).
19 – Le document romain « Redemptionis
Sacramentum »
Le 23 avril 2004, le
cardinal Arinze, préfet de la Congrégation du Culte
divin, a rendu public, à Rome, l’instruction
liturgique qui a pour nom « Redemptionis Sacramentum » annoncée l’an dernier par le Pape dans
son Encyclique sur l’Eucharistie « Eccesia de Eucharistia ».
C’est un document
« aride », long de plus de 180 numéros et de près de 250 notes. Vous
pouvez en lire le texte sur le site ITEM, dans la rubrique « Informations
religieuses ». Un dossier est consacré à ce document important pour la vie
de l’Eglise.
On notera ici les propos
tenus sur ce document par Mgr Le Gal dans son interview de la Croix du 26 avril
2004 :
« Il ne s’agit ni
d’un « coup de balai » disciplinaire, ni d’un retour en arrière
mais de revenir aux sources même du
Concile Vatican II pour qu’on célèbre mieux. Et pour que, éventuellement,
on supprime les abus qui peuvent exister et qui sont dus, principalement, à
l’ignorance ou à la méconnaissance de certains textes, comme la Présentation
Générale du Missel romain, dont les évêques
français préparent actuellement la traduction de la troisième édition»
Mgr Le Gal y insiste : A la question, en tant président
de la Commission de la liturgie comment
allez-vous mettre en œuvre ce texte de l’instruction ? » il
répond : « Nous commencerons
par continuer, à la lumière de ce texte, par continuer de traduire la troisième
édition de la Présentation générale du Missel romain. »
Nous serons heureux
d’avoir cette traduction française de la troisième édition de ce texte capitale
pour la vie paroissiale. Il est sur que la traduction française sera examinée
de près tant nous avons été habitué en ce domaine à des malversations.
Le Cardinal Dannéels a également réagi à ce texte. Il en profite pour nous
annoncer le thème du prochain synode. Il
sera encore consacré à l’Eucharistie. Espérons cette
fois que le Vatican pourra préciser sa législation sur le « droit »
de la messe dite de Saint Pie V. Je crois que cela serait urgent de préciser la
législation en ce domaine. Voici la nouvelle :
« Il se trouve, dit le Cardinal Dannéels
, que nous recevons au même moment les Lineamenta ou perspectives proposées à une large
consultation en vue de la XI e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques
sur le thème L'Eucharistie
: source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise
; elle aura lieu en octobre 2005. Cette large réflexion ecclésiale permettra
d'« évaluer » avec justesse et profondeur comment nous sommes fidèles à
l'enseignement du Concile Vatican II sur la place de l'Eucharistie dans l'élan
missionnaire que le Saint-Père a voulu imprimer à
l'orée du troisième millénaire ».