Le saint Siège – le Cardinal Poupart et Robert Schuman

 

 

On sait que le Cardinal Poupart, à l’invitation du Cardinal Lustiger, prêche le carême, cette année, à notre Dame de paris

 

Le thème de ces conférences est :

« la Sainteté au défi de l’histoire. Portrait de six témoins pour le troisième millénaire ».

 

Le premier témoin présenté par le cardinal est R Schumann, le  père de l’Europe.

L’Osservatore Romano en langue francaise donne, en 2 numéros – celui du 11 mars 2003 et celui du 18 mars 2003 – l’intégralité de la conférence.

 

Ce fut l’occasion pour le cardinal de rappeler la position de R Schumann sur l’Europe chrétienne ainsi que celle du Vatican en parfaite osmose -.

 

L’Europe et les patries

 

Le cardinal cite Robert Schuman

« il ne s’agit pas de fusionner les Etats associés, de créer un super Etat. Nos Etats européens sont une réalité historique … leur diversité est … très heureuse et nous ne voulons ni les niveler ni les égaliser. La  politique européenne, dans notre esprit n’est absolument pas contradictoire avec l’idéal patriotique de chacun de nous ».

 

L’Europe et la civilisation chrétienne

 

Le cardinal cite toujours Robert Schuman

« Tous les pays européens ont été pétris par la civilisation chrétienne. C’est cela l’âme de l’Europe qu’il faut faire revivre » (or 18 mars 03).

 

Alors le cardinal confirme ce jugement il écrit :

 

« Le christianisme a modelé l’Europe et l’Evangile scellé l’identité de l’homme européen d’une marque indélébile.

Les européens constituent une communauté enracinée dans une tradition propre dans laquelle l’Evangile a une part déterminante. Leur identité culturelle y trouve son fondement et sa cohésion.

L’empreinte du christianisme est telle que même les ruptures intervenues au cours des siècles, parfois en réaction violente contre cette tradition, se définissent en définitive par rapport au christianisme ». (or  mars 03)

 

Alors le cardinal devient pressant sur ce point, se faisant le parfait écho du Saint Siège.

 

« Il nous faut donner une âme à l’Europe à l’aube du troisième millénaire. –

Responsable de sa mémoire chrétienne qui est partie constituante de son identité, l’Européen à la croisée des chemins peut l’accueillir ou la récuser, l’enrichir ou la travestir … C’est toute l’Europe qui a besoin de sortir de l’oubli de Dieu pour retrouver le centre profond de son être millénaire. (or 18 mars 03).

 

« C’est notre tâche d’aujourd’hui, à l’aube du  troisième millénaire : affirme avec simplicité et courage notre identité et présenter dans toute sa fraîcheur et sa nouveauté le sens chrétien de la vérité et de la réalité contre tout scepticisme et relativisme réducteurs.

 

N’oublions pas cela, conclut le cardinal

 

« alors que se prépare une charte pour l’Europe ».