« Les
Nouvelles
de
Chrétienté »
n°
9
jeudi 9 juin
Sommaire.
A- Les Nouvelles de Rome.
1-
Benoît XVI et la dignité humaine
2- Benoît XVI :
« Le mariage et la famille »
3- Mgr Stanislas
Dziwisz, secrétaire de Jean- Paul II, nommé archevêque de Cracovie
4- Mgr Dziwisz
n’a pas détruit les notes personnelles de Jean-Paul II
6- Le Congrès eucharistique
qui s'est déroulé à Bari (Italie du sud)
a-
Le Père Ioan Bota
b-
Les Luthériens finlandais veulent rejoindre
l’Eglise catholique.
7- L’Osservatore Romano
en langue française, le journal du Vatican
8- Les 20° Journées Mondiales de
la jeunesse à Cologne : les 15 et 21 août 2005.
9- De la Congrégation du Clergé.
B- Les Nouvelles de France
1-L'actualité : Parodie du mariage de deux femmes
à Notre-Dame De Paris
3- « Aletheia »
d’Yves Chiron, du 29 mai 2005
4- Réunion du « Groupe
de Bilderberg (BG).
C- La France et le Referendum du 29 mai
2005
1-Chirac après le Référendum
du 29 mai 2005
2- Les Catholqiues
et le reterendum du 29 Mai 2005.
3-
La « Sante Alliance » des dirigeants européens contre
les peuples
5-
Près d’un tiers des maires de France disent,t « non »
au « mariage » homosexuel.
D- Aujourd’hui :
La Chronique d’Héli Trottincas
A- Les Nouvelles de Rome.
1- Benoît XVI et la dignité humaine
Un
colloque a été organisé au siège de l’UNESCO, à Paris, sur le thème « Culture,
raison et liberté », le 2 juin, à l’occasion du XXVe anniversaire de la visite
du pape Jean-Paul II à l’UNESCO. Le pape
Benoît XVI a adressé une Lettre au cardinal Jean-Louis Tauran, Archiviste et
Bibliothécaire de la Sainte Eglise Romaine, datée du 24 mai, dans laquelle il affirme : « Je
vous prie de bien vouloir transmettre mes cordiales salutations à toutes les
personnes participant au Colloque «Culture, raison et liberté» qui se tient à
Paris, pour commémorer la visite à l’Organisation des Nations unies pour
l’Éducation, la Science et la Culture de mon vénéré prédécesseur, le Pape
Jean-Paul II, le 2 juin 1980 »….
Il poursuivait
: « Dans ce monde où l’homme doit
apprendre de plus en plus à reconnaître et à respecter son frère, l’Église veut
apporter sa propre contribution au service de la communauté humaine, en
éclairant, d’une manière sans cesse approfondie, la relation qui unit chaque
homme au Créateur de toute vie et qui fonde la dignité inaliénable de chaque
être humain, de sa conception à sa fin naturelle »
2- Benoît XVI : « Le mariage et la famille »
Hier
après-midi, le 6 juin, au Latran, Benoît
XVI a ouvert les travaux du Congrès diocésain de Rome sur "Famille et
communauté chrétienne. Formation de la personne et transmission de la Foi".
Le
Pape a proposé ses réflexions sur le sens du mariage et de la famille
chrétienne selon le projet de Dieu, Créateur et Sauveur.
« Mariage, dissolution, unions libres… »
Benoît
XVI a rappelé que "les différentes formes actuelles de dissolution du mariage,
unions libres et mariages expérimentaux, jusqu'aux soi-disant mariages entre
personnes du même sexe constituent clairement l'expression d'une liberté anarchique masquée sous les
traits d'une libération de l'homme. Cette pseudo liberté se fonde sur une
banalisation du corps, qui conduit inévitablement à celle de la personne".
Le relativisme : « nous sommes appelés à le combattre dans
la société et la culture".
"Aujourd'hui
-a ajouté le Pape-, la forte présence
socio-culturelle du relativisme, qui ne reconnaît rien comme définitif,
constitue une menace particulièrement
insidieuse pour l'éducation. Cette tendance porte à une logique ultime. Le moi et ses pulsions constituent une
prison pour chacun, derrière une apparente liberté. Dans cette perspective
relativiste, privée de la lumière de la vérité, on ne saurait développer une
éducation véritable. Peu ou prou, chacun est condamné à douter de la bonté
de sa vie et des rapports la constituant, de la validité de son engagement à
bâtir en commun. Il est évident que nous
devons chercher à dépasser ce relativisme de la formation des individus, mais
aussi que nous sommes appelés à le combattre dans la société et la
culture".
3- Mgr Stanislas Dziwisz,
secrétaire de Jean- Paul II, nommé archevêque de Cracovie
Mgr Stanislas Dziwisz
a été nommé aujourd’hui, 3 juin 2005, par le pape Benoît XVI archevêque de Cracovie.
Le siège de Cracovie étant cardinalice, Mgr Dziwisz pourrait être « créé »
cardinal au prochain consistoire, le premier du pontificat de Benoît XVI.
Mgr Dziwisz succède ainsi au cardinal Franciszek Macharski, dont la
renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
Celui-ci avait lui-même succédé au cardinal Wojtyla.
Mgr Dziwisz a passé presque quarante ans de sa vie sacerdotale au service de
Karol Wojtyla. Né en 1939 à Raba Wyzna, Mgr Dziwisz a été ordonné prêtre en
1963 par Mgr Wojtyla en la cathédrale de Cracovie.
De 1963 à 1965, il a travaillé comme vicaire à la paroisse de Maków
Podhalawski. Il a obtenu la licence en théologie à la faculté de Cracovie
(1967). En 1981, il a obtenu le doctorat en théologie à la faculté de théologie
pontificale de Cracovie avec une thèse sur « Le culte de saint Stanislas évêque
de Cracovie, jusqu’au concile de Trente ».
De 1966 à 1978 il a été le secrétaire particulier de l'archevêque de Cracovie,
Mgr Karol Wojtyla.
Il a ensuite suivi le cardinal Wojtyla à Rome à partir de son élection comme
Successeur de Pierre le 16 octobre 1978, et il est resté son secrétaire
particulier jusqu’au décès de celui-ci, le 2 avril dernier.
Le pape Wojtyla avait lui-même conféré l’ordination épiscopale à son
collaborateur le 19 mars 1998, lui donnant le siège titulaire de San Leone, et
il l’avait nommé Préfet adjoint de la Maison pontificale. Il a été élevé à la
dignité d’archevêque en 2003.
4- Mgr Dziwisz n’a pas détruit
les notes personnelles de Jean-Paul II
Mgr Dziwisz n’a pas détruit les papiers personnels de
Jean-Paul II, il estime que cet « héritage » doit être transmis à la « postérité
» : c’est ce qu’il a déclaré samedi dernier à la radio polonaise nationale, à
l’occasionde sa nomination par Benoît XVI comme archevêque de Cracovie.
Dans son testament, publié le 7 avril dernier, le pape Jean-Paul II avait donné
cette consigne, en date du 6 mars 1979 : « Je ne laisse derrière moi aucune
propriété dont il soit nécessaire de disposer. Pour ce qui concerne les choses
que j’utilisais quotidiennement et qui me servaient, je demande qu’elles soient
distribuées de la manière la plus opportune. Que les notes personnelles soient
brûlées. Sur ce point, je demande que veille dom Stanislas, que je remercie
pour la collaboration et l’aide qui se sont prolongées au cours des années et
pleines de compréhension ».
Mgr Stanislas Dziwisz a affirmé ne pas avoir détruit ces notes personnelles,
qui constituent « une grande richesse qui doit être conservée pour la postérité
».
« Tout sera strictement examiné et mis en ordre. Rien ne s'y prête à être
brûlé. C'est un grand héritage, une grande richesse, de grands textes qui
revêtent un caractère très diversifié », a-t-il insisté.
Pour Mgr Dziwisz, ces notes manuscrites, « assez nombreuses », devraient être
rendues publiques.
L'archevêque a également indiqué qu’il envisageait la publication des notes
qu’il a prises au quotidien pendant le pontificat de Jean-Paul II.
5- Mgr Lajolo, en quelque
sorte ministre des Affaires étrangères du Vatican, invité à se rendre officiellement
en Russie
Mgr Giovanni Lajolo a été invité à se rendre
officiellement à Moscou, ce qui pourrait annoncer de nouveaux « développements
» dans les relations.
Le voyage a été annoncé par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège,
M. Joaquin Navarro Valls, à l’issue de la visite au Vatican, ce 7 juin au
matin, du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, M.
Sergei Lavrov.
Selon certains observateurs à Rome, cela pourrait signifier un pas vers des
relations diplomatiques plénières entre le Saint-Siège et la Fédération de
Russie. En effet, le Saint-Siège entretient pour le moment seulement des
relations diplomatiques « spéciales » avec la Fédération de Russie.
Le ministre des Affaires étrangères russe a en effet rendu visite au cardinal
secrétaire d’Etat Angelo Sodano. Mgr Giovanni Lajolo et l’ambassadeur de la
Fédération près le Saint-Siège, M. Vitaly Litvin, ont participé à la rencontre.
« La rencontre a permis, soulignait M . Navarro Valls, de révéler les relation
s cordiales existant et la possibilité de développements ultérieurs ».
C’est dans ce cadre, disait-il, que le ministre a invité Mgr Lajolo à Moscou «
à l’automne prochain ».
Il précisait par ailleurs que cette rencontre a permis « un échange de vues sur
les relations bilatérales entre le Saint-Siège et la Russie et sur la situation
internationale, avec une mention particulière du dialogue entre les cultures et
la collaboration au sein d’organisations internationales ».
6- Le Congrès eucharistique qui s'est
déroulé à Bari (Italie du sud)
a- Le Père Ioan Bota
Le Congrès eucharistique qui s'est déroulé à Bari (Italie
du sud) a été l'occasion pour plusieurs participants de donner un témoignage
vivant.
Le Père
Ioan Bota, prêtre roumain, raconte au cours du
Congrès de Bari les années passées en prison sous le régime de Nicolae
Ceausescu. Il célébrait alors l'Eucharistie pour lui-même et pour ses
compagnons prisonniers avec uniquement des miettes de pain et quelques gouttes
de vin. Arrêté pendant la Semaine sainte de 1948 parce qu'il avait encouragé
les fidèles à ne pas se laisser berner par la propagande communiste, le Père
Bota fut roué de coups et contraint de se nourrir de pain et d'eau. Ayant frôlé
deux fois la mort, il affirme que ce sont uniquement Dieu et l'Eucharistie qui
lui ont donné la force de survivre et de résister aux persécutions. En 1948 -
rappelle encore le Père Bota - l'Eglise catholique roumaine comptait près de
trois millions de fidèles. Sous le régime communiste, 7 évêques ont été
assassinés et 2000 églises détruites. A la fin, l'Eglise ne comptait guère plus
de 300.000 fidèles.
b-
Les Luthériens finlandais veulent
rejoindre l’Eglmise catholqiue.
Les luthériens finlandais souhaitent faire
partie de l’Eglise catholique du Christ, a affirmé mercredi dernier l’évêque de Helsinki, le révérend
Eero Huovinen, lors du Congrès eucharistique
national italien qui s’est déroulé la semaine dernière à Bari. Le révérend
Huovinen est intervenu au cours de la journée consacrée à l’œcuménisme dans le
cadre du Congrès eucharistique de Bari.
Après avoir expliqué que Martin Luther ne
voulait pas fonder une nouvelle Eglise mais qu’il souhaitait simplement la
réformer, l’évêque luthérien a déclaré : « Nous les luthériens finlandais
souhaitons faire partie de l’Eglise catholique, celle du Christ. »
L’évêque luthérien de Helsinki a expliqué
qu’ils ont célébré en 2005, aux côtés d’autres chrétiens luthériens et des
catholiques, les 850 ans de l’Eglise en Finlande, qui représente 84% de la
population du pays. « Nous prions avec les frères et sœurs
catholiques afin de pouvoir être un dans le Christ », a-t-il souligné. Il a
poursuivi en disant que « sans le sacrement de la sainte Eucharistie, sans
le Christ et sans Dieu », on ne peut pas vivre, reprenant le thème du
congrès : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre .» Dieu n’a pas
créé le dimanche uniquement pour que les hommes puissent se reposer, a-t-il
souligné, mais pour sanctifier la fête, comme le rappelle le troisième
commandement. « Le dimanche est le jour de la résurrection du Christ » et
« l’Eucharistie est le sacrement
de la présence réelle du Christ », a souligné le révérend Huovinen. « L’unité
ne se réalise pas sans la vérité le seul chemin est la vérité et la charité. »
P.R. Le Bulletin d’André Noël N° 1958
7- L’Osservatore
Romanao en langue française, le journal du Vatican
Ce journal vient de publier un excellent
article du cardinal Julian Herranz,
préfet du « Conseil Pontifical pour les textes législatifs » au
Vatican. C’est le numéro du mardi 24 mai 2005, n° 20
Elle
est intitulée : « Jean-Paul
II : structure morale de la liberté »
Réflexion sur les termes de
« liberté » et « vérité » dans le Magistère de Jean-Paul II ».
Je
le publie intégralement dans le « Regard
sur le Monde » de cette semaine, le n° 46. J’en fais une courte
présentation de cet article. Je crois que cet article du cardinal est à lire.
8- Les 20° Journées Mondiales
de la jeunesse à Cologne : les 15 et 21 août 2005.
Les 20° JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) se
tiendront à Cologne (Köln) du 15 au 21 août. Ce rassemblement international
sera pour le pape Benoît XVI l'occasion d'une deuxième sortie à l'étranger et l'occasion d'une
première rencontre avec des jeunes du monde entier. La catéchèse qui leur sera
adressée au cours de ces journées sera de première importance : Benoît XVI
y donnera sans aucun doute quelques uns des repères qui devront jalonner son
pontificat.
Tous les jeunes présents à Cologne auront un hymne commun
qu'ils pourront reprendre ensemble. Et pour surmonter le problème des
différentes langues, le compositeur, Gregor Linssen, a choisi des paroles
latines pour le refrain : « Venimus adorare eum, Emmanuel ».
Cet hymne plaira assurément aux jeunes tant il ressemble à
certains airs qu’ils ont l'habitude d'entendre actuellement. On imagine
cependant qu'il ne laissera aucun souvenir impérissable dans les esprits. Mais,
après tout, en faut-il davantage pour un tel rassemblement?
Quel sera le
programme durant ces JMJ?
Le 15 août, après avoir été
accueillis, les pèlerins sont invités à célébrer en soirée l'Assomption de
Marie dans les différentes paroisses de la ville.
Le 16 août, à partir de 7h.30,
les jeunes auront la possibilité de prier les Laudes dans différentes églises
de la ville. Le soir, une Messe d'ouverture sera célébrée sur les prairies du
bord du Rhin par le Cardinal Joachim Meisner, Archevêque de Cologne.
Le 17 août, après la prière
des Laudes, les jeunes auront droit à des catéchèses (données en différentes
langues) et pourront, en soirée, se réunir pour participer à la Sainte Messe.
Le jeudi 18, après un programme
semblable à celui de la veille, les pèlerins se réuniront pour accueillir le
pape Benoît XVI. En soirée se déroulera, sur les bords du Rhin et dans la
ville, un "festival" international.
Le vendredi, 19
août, après le programme habituel, les jeunes sont invités à participer
à la Sainte Messe avant d'entreprendre un Chemin de Croix;
Le 20 août, les jeunes
partiront de différentes paroisses pour se retrouver sur le lieu où sera
organisée une grande veillée avec le Saint-Père.
Enfin, le dimanche 21 août, après les Laudes, tous les
fidèles participeront à la Sainte Messe célébrée par Benoît XVI et concélébrée
par de nombreux prêtres. L'après-midi aura lieu la cérémonie de clôture des
JMJ.
Durant toutes ces journées, les organisateurs de la
rencontre ont prévu des temps réservés à la réception du sacrement de Pénitence
et à l'adoration du Saint-Sacrement. On
signale aussi que les fidèles auront la possibilité de participer aussi à des
messes célébrées selon le rite liturgique d'avant Vatican II.
Pour mieux connaître la célèbre cathédrale de Cologne,
veuillez cliquer ici (site officiel
du diocèse de Cologne en langue allemande).
9- De la Congrégation du
Clergé.
En date du 3 mai 2005, la Congrégation du Clergé a débouté
les abbés Philippe Laguérie et Christophe Hery de leur recours. Preuve, du
moins, que les abbés avaient bien fait recours à Rome de la décision de Mgr
Fellay, les renvoyant de la FSSPX.
La Congrégation ne juge pas l’affaire au fond. Elle ne
fait que prendre acte de la décision, jadis,
prise par Mgr Mamie, évêque diocésain, de retirer l’approbation
canonique donné, à la FSSPX, par son prédécesseur, Mgr Charrière.
La lettre est
signée d’un « Chef de Bureau ».
B- Les Nouvelles de France
1- L'actualité : Parodie du mariage de deux
femmes à Notre-Dame De Paris
"Extrême
gravité." Communiqué de l'archevêché de Paris
Document
Suite aux événements
du dimanche 5 juin à Notre-Dame de Paris, l'archevêché a fait parvenir à la
presse le communiqué suivant :
“Hier, dimanche 5
juin 2005, après la messe célébrée par l'archevêque de Paris à Notre-Dame
devant des milliers de fidèles portugais à l'occasion de leur fête nationale,
un groupe de militants d'ACT'UP a parodié, au cœur de Notre-Dame, la
célébration d'un “mariage” entre deux femmes.
Un tel acte est d'une
extrême gravité puisqu'il porte atteinte d'une manière intolérable au caractère
sacré du lieu et qu'il ridiculise et tourne en dérision la foi de millions de
Français.
Les auteurs de ce
“coup médiatique”, secondés par la télévision et la radio publiques, visent à
imposer leurs opinions par des voies de faits.
Une église est un
lieu de culte et ne peut en aucune manière être ainsi utilisée.
Les lois de la République postulent le principe fondamental de la liberté du
culte et de son exercice.
Le recteur affectataire de la cathédrale, agressé, a porté plainte pour
violences volontaires en réunion.
Il appartiendra à l'enquête d'établir les faits et de dénoncer les allégations
mensongères."
Beaucoup se sont
légitimement émus de cette situation et ont manifesté leur soutien et leur
prière à Mgr Patrick Jacquin. Qu'ils en soient ici remerciés, et qu'ils soient
assurés que le diocèse de Paris – sans tomber dans la surenchère médiatique –
est déterminé à ce que soit respecté la foi des catholiques.
> Pour manifester
votre soutien à Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de
Paris : p.jacquin@cathedraledeparis.com
> Pour protester
auprès du ministre de l'Intérieur et des Cultes contre les violences
antireligieuses d'une association subventionnée : http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/divers/contacts/mail_ministre/contact
Communiqué
de presse de Act Up - 5 juin 2005 - http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=1817
Aujourd’hui Act Up a procédé au mariage de deux femmes
devant l’autel central de Notre-Dame De Paris.
Devant un officiant, investi de ses pouvoirs au nom de
"l’égalité des droits " elles ont échangé leurs vœux et les anneaux.
Cette cérémonie, pacifique, s’est déroulée dans une calme détermination. Alors
que le cortège et les mariées, se dirigeait vers la sortie sereinement, elles
et ils ont été bousculéEs par le service de sécurité qui entendait arracher la
traîne, sur la quelle on pouvait lire "homophobe". Sur le parvis, les
vigiles ont pris à partie et frappé les militantEs présentEs. Dans la
bousculade, le père Patrick Jacquin s’est retrouvé à terre. Celui-ci a déclaré
à l’AFP : "J’ai été mis à terre et piétiné, frappé dans le dos à la base
du cou". Nous démentons cette information : seuls les vigiles ont commis
des actes de violence.
En procédant à ce mariage, nous entendions dénoncer la
position rétrograde et mortifère de l’Eglise catholique et de son chef Benoît
XVI, sur les homosexuelLEs et la capote.
Pour Benoît XVI :
"seul le mariage peut permettre une pratique
sexuelle moralement correcte ; chercher
à prévenir la propagation du sida par l’usage du préservatif revient à
faciliter le mal"
les libertés civiles des homosexuelLEs peuvent être
“légitimement limitées pour cause d’un comportement extérieur objectivement
désordonné”
l’Eglise catholique doit enjoindre les homosexuelLEs à
avoir recours à des thérapie pour "guérir" de leur préférence
sexuelle.
l’homosexualité est "une morale intrinsèque des
mauvaises mœurs" qui devrait être soignée plutôt qu’acceptée
Par ces discours, Benoît XVI et l’Eglise catholique se
font les promoteurs de la haine et les complice du sida.
On ne peut que déplorer la pauvreté du chant liturgique de
l’office des Heures en français. Pour y pallier, une bonne initiative de la
Communauté Saint Martin.
Un ouvrage longtemps espéré et attendu par certains
est annoncé: un livre qui va permettre la célébration chantée en latin de
l'office des Heures dans les paroisses, en particulier des Vêpres romaines.
En effet la Communauté Saint-Martin, en collaboration avec
l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes pour ce qui est de la musique, annonce la
parution des Heures grégoriennes : trois volumes contenant le texte
latin et français de tous les offices du jour (à l'exception de l'office des
Lectures), accompagné de près de 1500 pièces grégoriennes (antiennes, hymnes,
répons), et même des tons pour une psalmodie en français.
Mais il faudra patienter un peu encore avant de tenir ces
précieux volumes entre nos mains : la Communauté Saint-Martin parle encore
d'un "projet", qu'elle nous appelle tous à soutenir, y compris
financièrement, par un don ou une souscription. Mais d'ores et déjà, la
Congrégation pour le Culte Divin, en la personne du Cardinal Francis Arinze, a
donné approbation et toutes autorisations nécessaires.
3- « Aletheia »
d’Yves Chiron, du 29 mai 2005
Une petite note d’Yves Ghiron, l’auteur d’Aletheia, sur
Bernard Callebat, expert en droit canon, conseillé « canonique » du
District de France, relance le débat sur
les vrais titres de ce conseiller.
Yves Chiron écrit : « Liber canonum : Dans
la controverse Fraternité/Abb é Laguérie, on a vu des partisans de l’abbé
Laguérie contester les qualités du consultant canonique auquel avait fait appel
la FSSPX, Bernat Callebat. On a nié, publiquement et sur internet, ses
compétences. On a mis en doute qu’il soit un expert en droit canonique. On a
même insinué que la revue de droit canon qu’il « prétendait » diriger
n’existait pas. Or, cete revue, annuelle, existe bien. Elle en est à son IVe volume,
qui vient de sortir. Dans ces 200 pages, on trouvera, dus à des universitaires canonistes
ou historiens, d’intéressants articles de droit canonique (par exemple
Jean-Louis Bahams : « Le secret professionnel du ministre du culte en
droit français ») et des articles d’histoire du droit et des institutions
canoniques ( par exemple, Frédéric-Pierre Chanut : « Clercs et laïcs
dans l’Eglise médiévale : les enjeux du pouvoir »).
Maître Jérôme Triomphe et maître Turot, avocats à la Cour
de Paris, réfutent la « note » de Yves Chiron.
Cette réfutation intéressante est à lire
sur le site : « Fraternité.
Canal historique »
4- Réunion du « Groupe de Bilderberg (BG).
Emmanuel Rattier, dans « Faits et documents » du
31 mai, nous informe d’une réunion du Groupe de Bilderberg (BG) en Bavière,
les 5 et
8 mai 2005, au Dorint Seehotel de Rottach-Egern.
Il commente : « cette nouvelle n’a été finalement
annoncée que par un seul quotidien, le Financial Times ( dont les responsables
assistent régulièrement aux réunions du BG) du 1er mai, alors même
que plusieurs directeurs de journaux internationaux étaient présents.
L’article, qui s’apparente à de la désinformation, assure que les buts du BG sont « modestes » :
être « une forme dans lequel des officiels, des intellectuels et des
hommes d’affaires des deux côtés de l’Atlantique peuvent discuter franchement
afin d’arriver à se comprendre un peu mieux ». La personnalité interrogée
pour confirmer cette thèse est le vicomte Etienne Davignon, ancien
vice-président de la Commission européenne, fossoyeur de la sidérurgie
européenne et membre éminent de la commission trilatérale ainsi qu’ancien
président du BG (ce qui n’est évidemment pas un gage de neutralité) : Ce
n’est pas un complot capitaliste pour dominer le monde. Si nous pensions vouloir
dominer le monde, nous nous séparerions aussitôt en complet désaccord ».
La réalité, comme FetD l’a toujours expliqué, est tout autre : les membres du BG, qui appartiennent
tous à l’élite mondiale n’ont vraiment pas de temps à perdre et doivent nécessairement y trouver leur
intérêt pour être présent. C’est dans ce type de cénacles que se préparent la
plupart des décisions stratégiques majeures européennes en matière d’économie,
de diplomatie, de politique et de finances.
Parmi les personnalités présentes, on relève les noms de José M. Durao Barroso, actuel président de
la Commission européenne , accompagné des commissaires européens Joaquim
Almunia Amann, Neelie Kroes, de Tommaso Padoa-Schiappo, administrateur de la
Banque centrale européenne
On peut donc constater que le chemin est court entre les
desiderata des « puissants de la terre » et la politique économique
concoctée par les institutions européennes..
Les personnalités françaises présentes
étaient Nicolas Beytout, directeur du
Figaro, Philippe Camus, président d’EADS, Henri de Catrie, président du conseil
d’administration d’AXA, Bertrand Collomb, PDG de Lafargue, Thérèse Delpech,
directeur des affaires stratégiques du Commissariat à l’énergie atomique,
Bertrand Kouchner, ancien ministre socialiste de la santé, Pascal Lamy, ancien
commissaire européen et président de Notre Europe , Thierry de Montbrial,
président de l’Institut français des relations internationales, Olivier Roy,
chercheur au CNRS ». (FetD n° 195)
C- La France et le Referendum du 29 mai 2005
1- Chirac après le Référendum du 29 mai 2005
« Notre priorité, c'est l'emploi »,
assurait Jacques Chirac, dans ses vœux aux Français, le 31 décembre 2004. En 2003,
il annonçait une « grande loi de mobilisation pour l'emploi » qu’il qualifiait
de « logique et volontariste ». A l’époque, le nombre de chômeurs n’avait pas
encore atteint plus de 10% de la population, nous en étions à 9,3%.Et combien
de fois, Jean-Pierre Raffarin n’a-t-il pas annoncé que la lutte contre le
chômage était plus que sa priorité, « la priorité des priorités » ?
Aussi quand le chef de l’Etat, au
lendemain du referendum, a mandaté Dominique de Villepin pour qu’il « fabrique
» de l’emploi « la priorité absolue du gouvernement », ce… « nouveau » plan
a été accueilli avec un scepticisme goguenard par les Français. De
deux choses l’une : ou l’emploi était déjà la priorité de Raffarin et les
mesures prises étaient inopérantes, ou bien ce n’était pas la priorité et l’on
nous a menés en bateau. Comment Villepin pourrait-il réussir en deux ans, voire
en « 100 jours », ce que Chirac a été incapable d’accomplir en dix ans ? Y
a-t-il quelque part une potion magique, oubliée au fond d’un placard
gouvernemental et que Villepin aurait enfin découvert ? A l’évidence, non.
D’autant qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. Si l’on crée de nouvelles prestations,
de nouveaux emplois subventionnés, il faudra aussi alourdir les impôts et les
charges, à moins qu’on ne creuse davantage les déficits publics.
Mais il paraît que l’expérience va réussir
car le gouvernement est celui du « rassemblement ». Or, il a réussi à
rassembler… Nicolas Sarkozy et Dominique Villepin, un duel plus qu’un duo !
Pas un seul représentant de ceux qui ont voté « non » à 55%. Pendant
les tractations qui ont abouti au nouveau gouvernement, la rumeur indiquait que
Christine Boutin, UDF partisan du « non » pourrait en être. Probablement jugée
trop à droite, il n’en fut rien ! Les thuriféraires du « oui » sont donc
rassemblés… entre eux. Que François Hollande, ait exclu de la direction du
parti socialiste Laurent Fabius, l’un des
tenants du « non », n’est en rien consolant, cette attitude témoigne seulement
de la même cécité à droite comme à gauche.
Le scepticisme – pour ne pas dire plus –
face au cabinet Villepin, se nourrit d’une autre considération : le
gouvernement n’entend pas renoncer au « modèle social(iste) français »,
celui-là même dont, au cours de la campagne référendaire, Nicolas Sarkozy
disait qu’il avait échoué : avec 10% de chômeurs, un tel système ne peut être
un « modèle » viable et enviable.
D’où une nouvelle chute de la popularité
du président de la République : 24% seulement lui font confiance pour résoudre
nos problèmes, une descente aux enfers sans précédent. C’est peu
dire que la parole présidentielle est totalement dévaluée, il n’y a que
Villepin qui fasse semblant d’y
croire. Les autres savent qu’il a dit tout
et son contraire, promis tout et n’importe quoi sans jamais tenir. Les Français
n’ont pas la mémoire courte ! Le 14 juillet dernier, ils se souviennent que
Jacques Chirac avait affirmé qu’on ne pouvait être à la fois ministre et
président de l’UMP, sinon,
ajoutait le chef de l’Etat « Vous n’avez
plus de Premier ministre ! » Ce qui entraîna le départ de Sarkozy du
gouvernement. Et voilà qu’il y revient, en demeurant président de l’UMP ! Ce
dernier tour de girouette en dit plus long que de longues démonstrations sur
l’opportunisme de Chirac
et ses vérités à géométrie variable. Le 14
juillet, le même Chirac pour humilier Sarkozy avait précisé, sèchement : « Je
décide, il exécute ! » Cette fois, c’est Sarkozy qui a décidé qu’il
resterait président de l’UMP et Chirac qui
s’est exécuté. La seule question qui se pose désormais est donc celle-ci :
comment un président sans autorité, sans popularité, laminé et affaibli,
peut-il espérer tenir encore deux ans sans cette situation ? S’il avait eu
quelque dignité, il aurait de lui-même quitté le pouvoir. Il nous a parlé de «
nouvelle impulsion », mais Chirac en est à son crépuscule
Du Bulletin d’André Noël N°1959
2- Les Catholiques et le référendum du
29 mai 2005
C’est une bien
triste information que nous livrent les sondages : l’écrasante majorité des
catholiques français a voté « oui » au referendum, approuvant ainsi une
constitution qui
nie les racines
chrétiennes de l’Europe et contre laquelle Jean-Paul II et Benoît XVI ont
protesté. Il faut y voir là l’influence de l’épiscopat français, favorable à ce
texte. Cela ne
l’empêche pas
de prêcher toujours pour « l’option préférentielle pour les pauvres ». Or, si à
Neuilly 82,7% des électeurs ont voté « oui », 80% des ouvriers et des chômeurs
étaient
pour le « non
». Les évêques étaient donc aux côtés des riches, des bénéficiaires de l’Union,
contre les pauvres qui en sont victimes ». D.F.
Bulletin d’André Noël. N° 1959
.
.
3- LA « SAINTE ALLIANCE » DES DIRIGEANTS EUROPEENS CONTRE LES PEUPLES
Tout le monde le sait, tous les
spécialistes le disent, à droite, à gauche, qu’ils aient voté « oui » ou « non
» : le traité constitutionnel est mort depuis le 29 mai. Les Hollandais
eux aussi l’ont refusé, mais ils ne lui ont pas porté « le coup de grâce
», comme disent les gazettes, car il était mort avant. Néanmoins, les
dirigeants, eux, ne l’entendent pas ainsi qui veulent trouver une parade
pour le sauver, ou au moins, se donner du temps avant de
consentir à signer son acte de décès. Ils
s’appuient pour leur « défense » sur la déclaration 30 de l’article 54 du
traité qui dit ceci : « La Conférence note que, si, à l’issue d’un
délai de deux ans à compter de la signature établissant une Constitution pour
l’Europe, les quatre cinquièmes des Etats membres ont ratifié ledit traité
et qu’un ou plusieurs Etats membres ont des difficultés pour procéder à
ladite ratification, le Conseil européen se saisit de la question. » Ce
texte parle de « difficultés ». Or, en France et en Hollande, il n’y a eu
aucune difficulté : les électeurs ont dit « non », ce n’est pas une «
difficulté, » c’est un fait. Le Conseil ne peut se « saisir de la question »
puisqu’il n’y a plus de question.
Toutefois, l’important n’est pas là. Il est étonnant que personne n’ait
relevé cette évidence juridique : on ne peut invoquer la déclaration 30 de
l’article 54 de la constitution puisqu’il n’y a plus de constitution depuis
le 29 mai, l’article en question tombe avec le traité mort-né. Les
Français ont dit « non » à l’article 54 comme aux autres, à toutes les annexes,
déclaration et codicilles qui y sont intégrées.
Jacques Chirac a rencontré samedi dernier
le chancelier Schröder pour se concerter afin de savoir comment ils pourraient
sauver les meubles, contre le jugement de leurs concitoyens. En
Allemagne, la ratification a été obtenue par la voie parlementaire, mais un
grand nombre d’hommes politiques allemands l’affirment : s’il y avait eu un
referendum, nos concitoyens auraient voté « non ». Le « non » progresse
partout dans les sondages : au Danemark, en Suède, en Irlande. Le « non »
français a été libérateur. Les résultats de ces analyses ne plaisent pas aux
dirigeants européens qui veulent toujours faire progresser l’Union vers plus
d’intégration, à marche forcée, comme ils l’ont toujours fait. Jacques Chirac
n’est pas le dernier ! Au terme de ses entretiens allemands, le chef de l’Etat
français a cru devoir rappeler que 12 pays s'étaient pour l'heure prononcés
dans le processus de ratification et qu'un pays, en l'occurrence la France, «
ne pouvait décider à
lui seul du sort d'un traité ». Or, chaque
pays a « le droit et le devoir » de se prononcer sur la Constitution, a-t-il dit,
et Paris et Berlin s'accordent sur le fait que le processus de ratification «
doit se poursuivre ». Jacques Chirac a tort, bien sûr : il a accepté que le
Traité soit ratifié à l’unanimité, ce qui revient, redisons-le, à accepter aussi
qu’un seul pays décide « du sort du traité ». Le chef de l’Etat, finalement, en
appelle aux autres peuples pour mettre en échec la volonté du peuple français.
Il attend le secours de l’étranger. Il prépare une nouvelle « Sainte Alliance »
des dirigeants européens contre les peuples. Mais tous ne sont pas d’accord :
il est certain aujourd’hui que la Grande-Bretagne – et probablement demain la
Pologne – renoncent à organiser un referendum qui
n’a plus d’objet. C’est précisément ce que
veulent empêcher Chirac et son compère allemand. La Grande-Bretagne, qui
présidera l'UE pour six mois à compter du 1er juillet, a été peu citée mais
beaucoup visée. « Une grande responsabilité lui incombera pour poursuivre dans
cet esprit de rassemblement », a insisté le porte-parole de Chirac alors
que Londres annonçait lundi le gel du
processus de ratification par référendum, initialement fixé au printemps
2006 » Du Bulletin d’André Noël. N° 1959
Le « non » n’est pas seulement un « non »
à la constitution. C’est un « non » pour tous les autres « non »que nous
n’avons pu exprimer en son temps, sur l’élargissement, souverainement
décidé par Bruxelles, mais aussi et surtout sur l’euro. En ce sens
également, le « non » de la France a été libérateur. Comme un effet à
retardement du double « non » de la France et des Pays-Bas au traité
constitutionnel, une salve de critiques, émanant de responsables
politiques européens, a semé vendredi dernier un vent de panique chez les
eurocrates. Les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) ont dû
monter au créneau pour écarter publiquement le scénario « catastrophe
» d'une mort possible de la monnaie unique. L'éventualité étant
désormais réellement devenue crédible. Aux Pays-Bas, l'euro a été la cible des
attaques des tenants du « non », qui ont critiqué la perte de pouvoir
d'achat provoquée par la sous-évaluation du florin vis-à-vis de l'euro, lors
de la création de l'Union monétaire. L'adoption de l'euro s'est partout
accompagnée d'une hausse des prix, en particulier dans le commerce de
détail.
C'est Wolfgang Clement, ministre allemand
de l'Economie, qui, jeudi dernier, avait mis les pieds dans le plat en déclarant
que son pays « sacrifie une part non négligeable de sa croissance sur l'autel
de l'union monétaire, car ildoit faire face à des taux d'intérêt supérieurs à
ceux que l'Allemagne aurait si elle maîtrisait encore sa politique monétaire. »
Le lendemain, Roberto Maroni, ministre italien (Ligue du Nord) des Affaires
sociales, a été plus explicite encore : « Depuis trois ans, l'euro a montré
qu'il n'était pas à la hauteur face au ralentissement de l'économie, à la
perte de la compétitivité et à la crise de l'emploi », a-t-il déclaré au
quotidien la Repubblica. Et de suggérer de réintroduire les monnaies
nationales. En Allemagne, un sondage publié cette semaine par le magazine Stern
montre que 56 % des Allemands souhaiteraient le retour du deutschmark. Ce
qui remet en question l’existence de l’euro, ce n’est pas seulement la grogne
de peuples contre lui. C’est son échec à faire converger les différentes
économies, le pacte de stabilité devant être l’instrument de cette convergence.
Or, les économies de la zone euro ne cessent de diverger et gravement, ce qui
entraîne un retard de croissance
chronique sur les autres régions du monde.
Elle est menacée de stagnation cette année. Ses dirigeants s'inquiètent, sans
le dire, des divergences économiques persistantes entre les pays : au premier
trimestre 2005, l'Italie est en récession, alors que l'Allemagne engrange une
croissance de 1%. L'Espagne est en pleine forme, tandis que la France est en
panne. Les coûts de production varient au sein des Douze, et ces écarts
risquent de creuser le fossé entre pays compétitifs et ceux qui ne le sont pas.
L'inflation fluctue d'un pays à l'autre, ce qui complique la tâche de la BCE
pour fixer ses taux.
Tony Blair espérait être en mesure de «
qualifier » son pays à l'euro. Mais cette perspective s'est éloignée. Son successeur
pressenti, Gordon Brown, a tout fait pour empêcher son pays de rejoindre
l'euro. Le cavalier seul de la Grande-Bretagne prive la monnaie unique du
dynamisme de l'économie britannique, et de sa place financière. Le
déficit du Portugal menace de s'approcher
des 7 % du PIB cette année. Celui de la Grèce se situait à -7,1 % en 2004.
Allemagne, France et Italie ont du mal à revenir sous le seuil de 3 %. Ces
difficultés se doublent d'une crise de confiance envers les statistiques
budgétaires, qu'illustre le refus de la Commission de certifier les chiffres transmis
par le gouvernement italien pour 2003 et 2004. Mais peut-on se débarrasser
de l’euro ? Un Etat riche, comme les Pays-Bas, ou en graves difficultés
financières, comme le Portugal, peut-il sortir ? Hélas ! Le traité de
Maastricht ne prévoit pas cette possibilité. L'adhésion
a été présentée comme un phénomène
irréversible. Mais on peut toujours sortir de l'Union européenne, ce qui
permettrait par la même occasion d'abandonner l'euro. Les dirigeants européens
ne veulent pas croire à la fin de l’euro. Mais ils ne croyaient pas non plus
que l’on pouvait dire « non » à leur constitution ! » Bulletin d’André Noël ; N°
1959
5- PRES D’UN TIERS DES MAIRES DE FRANCE DISENT « NON » AU« MARIAGE
» HOMOSEXUEL
Après
les maires d’Espagne, c’est au tour des maires de France…
Le collectif « maires pour l'enfance»,
fondé par cinq élus, a affirmé samedi lors d'une conférence de presse à Paris
avoir recueilli les signatures de « 11 669 maires qui disent “non” au
“mariage” homosexuel ».
Le collectif a envoyé son « appel » aux
36.000 maires de France, selon son porte-parole Franck Meyer maire de Sotteville-sous-le-Val
en Seine-Maritime et directeur d'école, selon lequel les résultats ont été «
attestés par huissier ». « Si les homosexuels obtiennent le droit au
mariage, je ne vois pas au nom de quoi on pourra leur refuser
la filiation ou l'adoption, explique M.
Meyer. Or, la masculinité et la féminité sont des repères fondamentaux pour le
développement psychologique d'un enfant.» Le formulaire à retourner comportait
deux cases à cocher : « Je désapprouve tout projet d'instauration d'un “
mariage” entre personnes de même sexe », « Je conteste l'implication du maire,
en tant qu'officiel d'état civil, dans une célébration de ce type. » Le
collectif révèle qu'un tiers des maires a répondu, dont seulement « quatre élus
» exprimaient leur désaccord avec l'appel. Un an après le « mariage » de deux
hommes célébré illégalement à Bègles puis annulé par la justice, le collectif affirme
dans une demande d'audience adressée au Premier ministre : « Le mariage est
bien pour nous l'engagement d'un homme et d'une femme à fonder un foyer », «
Nous ne désirons pas voir modifié ce qui participe fondamentalement à la
construction sociale de notre pays. » P.R.
Bulletin d’André Noël N° 1959
Aujourd’hui : La Chronique d’Héli Trottincas
A- Histoire de l'Église en 2005 :
pendant que Benoît XVI est a Rome, la vie française.
A Rome il y a Benoît XVI.
Benoît XVI est le Pape.
A Rome.
Qu’en est il pendant qu’il est à Rome de la vie de l'Église
de France ?
Ce qui suit, est un petit journal de bord, fruit de
pérégrinations variées en mai 2005, en terre française. Flashes pas si décousus
entre eux qu’ils en ont l’air …
w Au cours
d'une messe dans l’Est français, j’observe la tenue et les attitudes du prêtre
principal et des concélébrants. L’un a les bras ballants, l’autre les bras
croisés, un troisième les mains jointes... Tous ont des aubes-sacs mal
taillées, un col de chemise bariolé pointant par ci, des jambes en pantalon ou
‘à vif’ en sandale par là ; l'un a même revêtu une "djellaba" si
fine (il fait très chaud) qu'on voit au travers les bretelles rouges et noire
avec les agrafes qui tiennent son pantalon (heureusement qu’il n’est pas en
short) ... Au cours de l'homélie, l'un est assis bien droit, deux autres étant
proprement avachis sur leur siège. Détails que tout cela certes, mais combien
révélateurs : ce manque de respect de soi même et de tenue en public, chez
des prêtres, et pendant qu’ils disent la Messe, est symptômatique de
l’incroyable perte de conscience qu’ils ont d’eux même et de la Majesté Divine
en sa propre présence, sans compter du manque de crédibilité plus qu’évident
qui émane de cette attitude et blesse l'Église. D’ailleurs un brave homme qui
était là pour la circonstance, absolument non pratiquant, a été le premier à me
le faire remarquer.
w
Strasbourg avait un évêque qui, accablé de travail (m’a-t-on dit) a demandé un
premier auxiliaire, puis un second. Ils sont maintenant trois évêques en place
(plus les évêques retraités). On les voit souvent dans la presse locale en
train de bénir nouvelles cloches et nouvelles orgues : cérémonies joyeuses
couronnées de l’habituel vin d'honneur offert par des municipalités soucieuses
de ne poser à l'Evêque … aucune question qui dérange. Mais pouquoi donc, jamais
aucun d’eux n'est-il libre pour donner la confirmations dans une
paroisse ? Parce que, parait il, la situation impose de se regrouper. Les
"priorités" pastorales ne sont pas celles qu’en pensent apparemment
le commun des ouailles qui les subissent, quoi qu’en fait ils ont parfaitement
compris à quoi s’en tenir, jusqu’au jour où comme tant d’autres, ils auront,
lassés, complètement disparus du paysage ecclésial réel.
w Des amis
me font part de leur indignation : invités à une Profession de Foi, ils
ont dû assister à une messe totalement improvisée par le Curé-doyen, au cours
de laquelle ce sont entr’autres, les enfants eux-mêmes qui ont proclamé
l'Evangile. Informé de tels faits qui se multiplient dans son diocèse, l'Evêque
répond que l'organisation des célébrations paroissiales est du seul ressort …
des équipes liturgiques qui sont sur place. Ah ! le courage des Pasteurs,
il nous surpendra toujours !
w Pendant ce temps, les
média, nationaux et locaux, se font les caisses de résonance approbatrices de
la fronde qui s'était élevée au sein de plusieurs diocèses
"catholiques" d'Autriche et d'Allemagne. Profitant du long silence
épiscopal, qui est inversement au bruit médiatique d’autant plus coupable
puisque son effet (son but ?) est d’avoir laissé s'installer, dans de
nombreuses paroisses, des dérives liturgiques, catéchétiques, sacramentelles
graves, le vent de révolte venu de l'Est souffle encore plus fort sur les
diocèses français. Il souffle d’autant plus que comme d’habitude, côté
hiérarchie, c’est, au mieux, le silence radio complet.
Le 2 juillet on
pourra assister à l'ordination ‘sacerdotale’ de Geneviève Beney. Cette femme de
56 ans sera ordonnée « prêtresse » - ou « prêtreuse »... -
par deux « évêquesses » (ou « épiscopines ») venues d’Allemagne
et d’Autriche. La cérémonie, « signe concret du déplacement et de la
progression des femmes dans l'Église », se déroulera sur un bateau-église,
amarré sur la Saône à Lyon, vous savez, là où est Cardinal Philippe Barbarin
que d’aucuns trouvaient classique car issu de la Rue des Renaudes, et qui a
invité officiellement, publiquement, à prêcher une retraite sacerdotale à son
clergé, Mgr Gaillot dont la fraternité d’esprit ( ?) avec le combat
théologique de ces épiscopines s’il est inconnue des évêques français ne l’est
pas de ceux d’Allemagne qui, bien normalement, ne l’invitent pas, eux, mais lui
interdisent la parole dans leur diocèse (Cologne, Bamberg, Wurzbourg en 2005)
Il n'est pas
inintéressant de préciser que la future "prêtresse", Geneviève Beney,
est une ancienne étudiante de la bien connue faculté de théologie de
Strasbourg, dont le Chancelier est Mgr Joseph Doré, lequel s'est officiellement
déclaré favorable à l'ordination d'homme mariés (un premier geste
d’‘ouverture’, diront certains) et a nommé Doyen de ladite faculté, l’Abbé
Michel Deneken qui... ne croit pas que l'Eucharistie soit un sacrifice. De
dérives en dérives, on ne s'étonnera pas d'aboutir à des actes schismatiques
comme celui qui se fera, cette fois, à Lyon. La retraite sacerdotale de Gaillot
ayant lieu après, vu la qualité des justifications fournies en janvier pour son
invitation, (cf. Regard sur le monde n°26 « un nouveau séisme ») on
apprécie déjà les acrobaties du Cardinal local pour tâcher de rendre tout ça
conforme à la théologie catholique de l'Église en général et des textes
officiels de Vatican II et de Benoît XVI en particulier !
Toujours est il que
le 29 juin 2002, Mgr Romulo Antonio Braschi, fondateur d'une communauté
schismatique, avait ordonné 7 dorénavant ex-catholiques. La Congrégation pour
la Doctrine de la Foi, dont le Préfet est devenu Benoît XVI, avait rappelé que,
comme le rappelle la lettre apostolique"Ordinatio sacerdotalis"
du Pape Jean-Paul II, « l'Église ne détient pas le pouvoir d'ordonner des
femmes à la prêtrise et par conséquent les fidèles doivent considérer cette
décision comme définitive » (N° 4).
De telles
ordinations de femmes ne sont qu'un simulacre de sacrements et de ce fait sont
invalides et nulles. De plus, étant donné que l'évêque qui pratique ces
ordinations appartient à une communauté schismatique, il s'agit d'une faute
grave contre l'unité de l'Église et contre la véritable dignité de la femme
qui, au sein de l'Eglise ainsi qu'au sein de la société, doit pouvoir occuper
une place spécifique, irremplaçable et conforme à sa vocation féminine.
Mais pour la Beney en
question, cette ‘ordination’ n'est pas un acte de rupture avec l'Église :
il s’agit seulement de « dire à l'Eglise qu'elle doit vivre avec son
temps ». On n’apprend donc plus en Licence de Théologie que la mesure du
temps dans l'Eglise du Christ c’est l’« éternité » et non
l’« opportunité ».
w Le
« hic » car il y a un « hic » est que la ‘théologie’ de
Beney est la même que celle publiée par un prêtre, un vrai, le P. Gourrier,
aumônier des étudiants de Poitiers, qui a plus que la faveur de son
évêque : Mgr Rouet.
Dans L'Est
Républicain du 14 avril 2005, Patrick PEROTTO interroge ledit Père
GOURRIER, auteur de la Lettre ouverte au prochain
pape.
« De formation
juridique - précise l'article - prêtre du diocèse de Poitiers, le Père GOURRIER
a travaillé durant quinze ans avant d'être ordonné. Curé de paroisse, il est
aussi aumônier d'étudiants. »
« Le fossé continue
de se creuser entre l'Eglise et la société. » dit le P. GOURRIER, croyant
avoir découvert quelque chose de nouveau. On est toujours surpris de trouver
tels propos dans la bouche d'un prêtre dont on n'est pas certain - si l'on en
croit les églises vides - qu'il soit lui-même parvenu à rassembler beaucoup de
fidèles autour de ses idées. Puis il continue : « J'attends que
[l'Eglise] cesse de faire des déclarations exemplaires, qui réduisent le
christianisme à une morale. Ce n'est pas une morale ! » Le Père
GOURRIER a sûrement tellement ‘travaillé’ dans le monde qu'il n'a pas eu le
temps de lire le Catéchisme de l'Eglise
catholique ni ce passage de
l'Evangile où le Christ dit à une femme coupable d'adultère : « Va,
et désormais ne pèche plus ».
Intarissable sur les
poncifs, le Père Gourrier poursuit : « Sur le sida par exemple, nous
sommes confrontés au principe de réalité. Nous ne parlons pas à des hommes
idéaux. » La belle affaire ! Où irions-nous s'il fallait adapter
l'Evangile à l'idéal de l'homme ? Que seraient les jeux olympiques si,
sous prétexte que des sportifs se droguent, on décidait d'adapter les
compétitions aux réalités : « moins haut, moins vite, moins
fort » ?
Et le prêtre
( ! ?) poursuit sur sa lancée : « La sexualité nous la
gérons comme nous pouvons et il est indéniable que les gens ne sont pas
toujours fidèles. Ce qu'ils ont retenu, c'est que le pape est contre le
préservatif, donc pour la mort. » Mais vous, Monsieur l'Abbé, vous savez
bien que le préservatif est ‘la’ solution à toutes les détresses
humaines ? Si ce n’est au nom de l’enseignement de l'Église que vous parlez
ainsi, est-ce au nom de … votre expérience pratique personnelle ?
Au journaliste qui lui demande si son jugement n'est pas un peu
sévère, il répond : « Non, car en vingt-cinq ans, beaucoup de choses
se sont durcies. Le pouvoir est devenu très fort sous Jean Paul II. Un ensemble
de mesures devraient être prises pour que l'Eglise soit du côté de l'Homme. La
parole d'Eglise doit le défendre contre les barbaries économique et écologique.
Le prochain pape doit réorganiser l'institution. Nous fonctionnons comme au
temps des Romains. D'ailleurs, ‘souverain pontife’ est un titre de cette époque
et le rouge des cardinaux était aussi la couleur des sénateurs romains.
Actuellement, il n'existe aucune instance de dialogue. Seul le pape peut
changer la loi. On ne plus raisonner et la liberté de parole relève du rêve,
puisque les synodes diocésains s'auto-censurent. Il n'y a donc qu'une solution:
réformer la Curie, le gouvernement de l'Eglise catholique. »
w On se
demande bien ce qui (ou qui ?) a pu pousser le Père Gourrier à se mettre
au service d’une telle Église : n'y aurait-il pas un peu de masochisme qui
sommeille en lui ?
Pour l’Auteur de la Lettre
ouverte au prochain pape, « l'ordination d'hommes mariés réconcilierait l'Eglise
et les prêtres avec la société, avec les femmes, avec le plaisir. ». Sans
être grand psychanalyste, l’association entre les femmes et le plaisir semble
quelque peu douteuse, si ce n’est symptomatique de turpitudes personnelles dont
la charité commande de ne point s’y attarder ici mais dont il faut quand même
se demander à l’instar des évêques américains durement confrontés au problème
si elles ne devraient pas être réglées (notamment par la mise à la porte) au
cours du séminaire. C’est d’ailleurs là la question en matière de crise
cléricale : les séminaires dispensent ils la formation demandée par
l'Église ou continuent-ils de distiller une vision ‘gaillotine’ précisément sur
les questions de mœurs auprès des séminaristes comme je le subis moi-même, me
faisant traiter par le supérieur de « requin de Mgr Lefèbvre » parce
que je défendais benoîtement l’enseignement du Saint Père en la matière :
allez donc vous étonner ensuite qu’il y ait un nombre croissant de clergé
(pluri)concubinaire et pédophile !
w Pauvre Père Gourrier ! il se veut dans le vent mais il
semble ignorer que la "société actuelle" se moque pas mal du
mariage : elle en est au PACS... ce que semblent ignorer les clercs
‘progressistes’ qui se prétendent pourtant ‘à l'écoute du monde’ (en fait de la
TV).
Ensuite le prêtre du
diocèse de Poitiers continue : « Jusqu'au XIV° siècle, des prêtres
ont été mariés en France. Puis, l'ordination de femmes diacres, une mesure par
laquelle nous reviendrions à la tradition de l'Eglise des premiers siècles.
Rien que cela ce serait déjà la révolution. C'est pourquoi, il faut procéder
par étapes, sans jamais sacrifier l'homme à la loi. » Le Père GOURRIER a
sûrement trouvé son manuel de l’Histoire de l'Église dans un paquet de
Bonux ! Il ignore que la pratique du célibat sacerdotal est apostolique et
non d’origine médiévale et que c’est pourquoi au cours des siècles, l'Église
n’a eu de cesse de lutter contre les tentatives du concubinage clérical
scandalisant les fidèles ; il ignore que parler de diaconat féminin, c’est
un abus de langage, la diaconie féminine en question n’ayant rien à voir avec
le ministère ordonné du diaconat masculin mais désignant le ‘service’ de
certaines veuves ou laïques consacrées (le diaconat masculin marié n’étant
qu’une invention ex nihilo de Vatican II). Et le pauvre père est si perdu qu’il
prétend souhaiter revenir à la ‘tradition des premiers siècles’ alors que
quelques lignes avant, il critique cette même tradition (concernant … le pape
et les cardinaux : mais ça, vous l’auriez parié !). Il faudrait lui
offrir le livre si argumenté par un vrai expert de la question : Cardinal
Stickler Le célibat des clercs
Téqui 1998 55F
w Pour
autant, le Père GOURRIER reste ferme dans son complet-veston : c’est un
esprit fort. Il a la solution qui permettrait de construire l'Eglise de ses rêves
et des complices plus élevés que lui dans la hiérarchie : lançons
« un concile Vatican III, qui aura la tâche ingrate de réorganiser
l'Eglise et de redonner sa place à chacun, pape, évêques, prêtres chez qui l'on
note un retour identitaire, alors qu'il n'est pas seulement un administrateur
de sacrements, et laïcs qui ont tendance parfois à se cléricaliser. Le pape
devrait jouer un rôle de coordinateur plus que de centralisateur et rétablir la
possibilité de dialoguer à tous niveaux. »
En lisant les propos du
Père GOURRIER qui auraient pu passer pour modernes il y a plus de 40 ans, on ne
peut s'empêcher de se demander pourquoi il n'a pas choisi d'exercer un
ministère au sein d’une secte issue de la Réforme. S’affirmant d’avant garde
pour abuser le gogo qui voit des piles de ses livres dans toutes les libraires
catholiques de son diocèse, comme par exemple celui de Sens, il ne fait que
reprendre - compétence théologique en moins - certaines idées émises par Martin
Luther il y a plusieurs siècles ...
w Une légère
digression s’impose ici pour constater que le P. Gourrier n’est pas isolé mais
au contraire ses théories sont comme la peste de La Fontaine (« tous n’en
mourraient pas mais tous étaient frappés ») en symbiose profonde avec
l’appareil clérical dirigeant imposée dans les diocèses par la hiérarchie en
place, ou subie par elle avec lâcheté, [ce qui du point de vue du courage
proprement pastoral revient au même] puisque l’abbé Bernard Thourigny
responsable de la formation permanente du diocèse de Sens présente ainsi son
livre dans le bulletin diocésain officiel Église
dans l’Yonne du 14 mai 2005
p.256 : « Ce livre qui vient de sortir - et dont
le titre peut surprendre- a été écrit avant la mort de Jean-Paul II,
pour proposer de prolonger ses efforts dans le domaine social. L'auteur
nous montre comment Jean-Paul II a voulu donner à l'homme la place centrale qui
est la sienne. La défense de l'homme et de son développement intégral constitue
pour l'Église du troisième millénaire un véritable défi. Les encycliques
sociales des papes depuis cent ans (de Rerum Novarum à Centesimus Annus), qui
sont des appels à plus de justice sociale, sont trop peu connues des chrétiens
eux-mêmes. Patrice Gourrier lance un appel au futur pape : « Père,,
que se passerait-il si le Milliard de catholiques se mobilisait pour faire
passer cela en actes ? » D'un langage simple et direct, facile à
lire, ce livre s'appuie sur la Tradition de l'Eglise pour nous inviter à
prendre nos responsabilités. Les 50 dernières pages regroupent des morceaux
choisis et commentés de la doctrine sociale de l'Église, groupés par thèmes. Un
livre d'actualité ! »
On voit sans trop de peine les fruits de l’honnêteté
intellectuelle de ce formateur permanent diocésain sur le terrain, mais
revenons à notre sujet : pourquoi le Père GOURRIER a-t-il choisi de rester dans
l'Eglise catholique ?
w Tout
simplement pour faire comme son évêque dont il partage les vues théologiques
sur l'Église d’avant-garde qu’il souhaite faire éclore : l’Archevêque, Mgr
Albert ROUET, très bien noté par "Golias", auteur d’un
manifeste appelé l'Église et l’art
d’avant-garde qui sous prétexte de
réconcilier parait-il l'Église et la culture artistique actuelle, intègre
l’annihilement de celle-ci dans la scatologie et le blasphème en commentant « et
le Verbe s’est fait chair » par la justification d’œuvres en fait
pornographiques et bestiales. Il faut absolument voir ce livre pour le croire.
La crise de l’Église
catholique :
Qu’en aurait dit
Saint Jean ? et Saint Paul ? et Saint Jacques
« Le Verbe s’est fait chair »
Cette
phrase, révélée, inspirée, tout chrétien la connaît et dès qu’il pense
sérieusement au poids de ce qu’elle signifie, ne peut le faire qu’avec
vénération émerveillée et gratitude sainte, comme un avant goût de Réalité
éternelle qui l’enveloppera un jour toujours.
Certains
chrétiens sont cependant forts différents ; ainsi les successeurs des
Apôtres tel celui de Poitiers, et de Châlons/Marne.
Quand ils lisent que
« le Verbe s’est faire chair », ils
confondent chair et viande. Viande au sens le plus cru, voire bestial du
terme.
Oubliant
la dignité sacrée de ce qu’ils sont par leur Ordination, ils se sont
amoureusement épris, en vrai adultère, de ce monde en ce qu’il est sans Dieu.
Rêvant tels de nouveaux démiurges à enfanter un « monde » réconcilié
avec une Église qui n’en aurait plus que le nom au lieu de s’atteler à
convertir celui-ci en sancitifant celle-là, les voilà partis à la rencontre de
l’art d’avant-garde.
A
défaut de l’Evangile, c’est au nom de ‘l’art d’avant-garde’ auquel l'Église
devrait ‘s’ouvrir’, qu’ils justifient les instincts de la bestialité animale
sous le pseudonyme d’art contemporain, mêlant à leur démarche objectivement
impie de véritables blasphèmes dissimulés sous du jargon pseudo-théologiseant :
« la chair attire et fait peur, ce qui est l’exacte définition du sacré »
écrit l’évêque de Poitiers dans son commentaire « d’œuvres d’art »
qui ne sont que de vulgaires représentations pornographiques, sado-masochistes
ou blasphématoires relevant d’une esprit pervers voire possédé au sens du
terme.
Ce
qui suit est extrait du livre de Mgr Rouet l'Église et l’art
d’avant-garde paru chez Albin Michel, et rédigé avec Gilbert Brownstone
(« artiste » fort prisé chez les intello branchés bourgeois trotskystes
de la côte est des USA, applaudis par le Monde et la rive gauche de la
Seine) ou du site officiel du Comité Arts-Culture-Foi dirigé par le Père
Pousseur mandaté officiellement par la conférence épiscopale de l'Église
de France, et dont le site est hébergé par le site officiel de la même
conférence.
Nous vous prions d’excuser ce qui suit, mais c’est la
stricte vérité et il faut le lire et le voir pour le croire : il est
tellement facile, tant qu’on n’a pas vu soi même, de dire : « c’est
exagéré ».
Ce
qui suit a d’ailleurs été rapporté tendancieusement par La vie du 22 mai
2003 qui ne présente que les photos et textes les plus anodins du livre de Mgr
Rouet, faisant croire à ceux qui n’iront pas regarder dedans, que au fond il
n’y a rien de bien choquant ; allant même jusqu’à l’hypocrisie de faire
une citation de Jean Paul II dans sa ‘lettre aux artistes’ pour faire
croire que site et livre avaient le soutien implicite du St Père.
Le
Nonce alerté par des internautes et lecteurs catholiques, leur a écrit
« la réaction la plus efficace serait dans doute qu’un certain nombre
de chrétiens expriment avec respect et modération, leur douloureuse surprise
aux auteurs de cette publication » (lettre du nonce du 28 janvier
2003). Moyennant quoi le site a été expurgé dès janvier 2003 du pire des photos
mais pas du texte. Et les évêques de Poitiers et Châlons (préfacier)
avec le P. Pousseur n’ont reçu pas l’ombre du plus petit blâme :
ils continuent à sévir. Le livre et les saisies d’écran ont été dès la mi
janvier transmise en mains propres au sommet de l’Église
catholique : je puis le certifier. Et depuis, rien. Ô courage de la
Hiérarchie Ecclésiastique, quand tu nous tiens …
Un
petit livre très lisible a présenté l’ensemble du dossier :
L’Église de France dans le piège Bonnet & Faivre
d’Arcier Ed.
Consep 10 euros.
Vous
trouverez dans ce livre tous les documents et les échanges de lettres entre
auteurs et leurs critiques… etc et les réponse fournies par Mgr Rouet,
notamment celle où il affirme ne pas avoir eu connaissance du livret photo paru
dans le livre alors que lui-même les commente dans le texte du livre, et
d’autres choses tout aussi révélatrices de la décomposition du catholicisme en
France par sa tête !
La
crise de l'Église c’est cet épiscopat-là. Il est inadmissible que ces
mercenaires qui squattent le rôle de Pasteur propre d’une partie du peuple de
Dieu soient encore en place. n
Héli Trottincas
La présentation de l’ouvrage par
lui-même, page 4 de couverture :
L'Église et l'art d'avant-garde
De la provocation au dialogue - La
Chair et Dieu
Gilbert Brownstone et Monseigneur Albert Rouet
L'avant-garde artistique parle de
manière originale de nous, du sida, de la solitude, du corps, des tabous.
Savons-nous l'écouter et comprendre les hommes d'aujourd'hui?
L'Église catholique, après avoir, des
siècles durant, été un foyer de création, est-elle encore capable de dialoguer
avec les artistes contemporains? C'est ce défi qu'elle a voulu relever.
En confiant à Gilbert Brownstone le
soin d'opérer une sélection d'artistes qui, de Francis Bacon à Lee Wagstaff en
passant par Gilbert et George ou Andres Serrano, ont placé la chair au cœur de
leur démarche, l'association Arts-Cultures-Foi que préside Gilbert Louis,
évêque de Châlons-en-Champagne, a accepté d'être confrontée à une
interpellation particulièrement vive de notre réalité contemporaine.
Albert Rouet, évêque de Poitiers,
assume ce dialogue qui plonge au cœur même du christianisme. Saint Jean
n'affirme-t-il pas, dès le prologue de son évangile : " Le Verbe s'est
fait chair " ?
Albin Michel - I53 pages - 14,5x22,5cm - ISBN 2-226-113552-9 - 19 euros - 24 reproductions
Du site de
l’exposition parallèle au livre de Mgr Rouet et préfacé par Mgr Louis, site
hébergé par l’Episcopat catholique de France :