Paroisse catholique Saint Michel

Dirigée par

 Monsieur l'abbé Paul Aulagnier

 

Membre de la FSSPX

06 80 71 71 01

 

 

Semaine du 14 mars 2004 au 20 mars 2004

Troisième Dimanche de Carême

 

 

 

 

Sommaire

 

« Soyez donc des imitateurs de Dieu comme des enfants bien aimés et marchez dans la charité à l’exemple du Christ qui nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une oblation et un sacrifice d’agréable odeur » (Eph 5 1-2)

Ces magnifiques paroles de Saint Paul aux Ephésiens feront l’objet, cette semaine, de notre méditation dominicale

« Soyez les imitateurs de Dieu…
« Et marchez dans la charité ».

Ces deux phrases jointes, si nerveusement : « Soyez… Et marchez… », donnent une claire intelligence du mystère de Dieu. Elles donnent une claire idée de la foi de l’Apôtre
« Soyez les imitateurs de Dieu. Et marchez dans la charité ». C’est dire équivalemment que Dieu est Charité. « Deus caritas est ». C’est sa substance. C’est ce qu’il est. Il est charité.

Nous devons être les imitateurs de Dieu, le Père. Et parce que nous le sommes et dans la mesure où nous le sommes, nous marchons dans la charité. C’est bien dire que Dieu est charité. C’est son être.

Nous devons marcher, nécessairement, dans la charité puisque, par notre baptême, nous sommes les imitateurs de Dieu. Nous imitons le Père en marchant dans la charité, puisque Dieu est charité.

Nous vivons dans la charité.
Nous sommes mus par la charité.

La charité n’est pas seulement au principe de notre être mais également de notre agir.

Nous avons là certainement la plus belle définition du catholique. Qu’est-ce qu’un catholique ? Celui qui aime et qui agit par et dans la charité de Dieu.

Ainsi plus nous comprendrons le mystère de Dieu,
Plus nous comprendrons l’être divin, plus nous grandirons dans la charité, puisque l’amour de Dieu est immense comme son être est immense.

La mesure de la charité est Dieu, dites-vous. Votre amour doit être immense puisque l’amour de Dieu est immense comme l’est son être.

Alors on comprend la phrase de Saint Bernard que nous avons rencontré dans son petit traité de « l’amour de Dieu »au chapitre Ier : « La mesure d’aimer Dieu c’est de l’aimer sans mesure ».


Marchez dans la charité parce que vous êtes les imitateurs de Dieu. Dieu , sa charité, est notre modèle. Sa charité est notre mesure.

Mais aussi elle est la raison de notre amour.

C’est ce que veut dire Saint Paul, lorsqu’il ajoute :

« A l’exemple du Christ qui nous a aimé et s’est livré lui-même… »


En effet, pourquoi aimer Dieu ? Pourquoi marcher dans la charité ? Pourquoi être charité comme Dieu, comme l’est Dieu ?

Pourquoi ? Pourquoi ?

Mais tout simplement – c’est encore une autre raison - parce que Dieu a mérité notre amour.
C’est une des plus belles réponses de saint Bernard.
« C’est évidemment avoir beaucoup mérité de nous que de se donner à nous sans que nous l’ayons aucunement mérité ».

Ainsi le mérite de l’amour de Dieu, c’est qu’il s’est donné lui-même à nous.
Donc l’amour de Dieu, l’amour pour Dieu trouve son principe, son fondement, sa raison dans le don que Dieu fait de lui-même, dans le don de Dieu lui-même.

« C’est avoir beaucoup mérité de nous que de se donner à nous ».

Le don fait mesure la charité. Plus on donne, plus on aime.
C’est l’amour de l’époux pour l’épouse. C’est le don de soi-même. Dans le foyer conjugal, c’est un don réciproque. Et ce don réciproque est la mesure de l’amour conjugal. Plus on donne, plus on aime. Plus le don est généreux, plus l’amour est généreux. Plus le don est désintéressé, plus il est spirituel, plus l’amour est désintéressé et spirituel. Oui. Vraiment. Le don du cœur mesure la charité du cœur. Attention aux amours égoïstes : ce sont des « tuent l’amour ».

Ainsi par le don généreux d’elle-même, l’épouse mérite l’amour de son époux, son cœur, et vice versa. L’amour de l’épouse, l’amour de l’époux se mérite.

L’amour de la mère de famille, son don généreux d’elle-même à ses enfants, au foyer familial mérite l’amour du père qui se réjouit de voir tant de générosité déployée auprès de ses enfants. Il mérite aussi l’amour des enfants.
L’amour de la mère et l’amour du père méritent l’amour de leurs enfants

Par leur générosité,
Par leur sens du devoir,
Par le don d’eux-mêmes à leurs enfants
Père et mère méritent, en justice, l’amour de leurs enfants. C’est peut-être naturel. Mais c’est aussi justice.
Ils donnent en famille le meilleur d’eux-mêmes. Il est juste « qu’ils soient aimés en retour » par leurs enfants.

Oui, dans la question de l’amour divin ou humain, de l’amour de charité, le don est la mesure de l’amour et il est même la raison de l’amour. Celui qui donne a mérité d’être aimé en retour. C’est simple reconnaissance.
Plus on donne, plus on doit être aimé en retour.
Plus on donne, plus on aime et plus cet amour engendre dans l’être aimé, l’amour, du moins la raison d’aimer en retour.

Il serait bien ingrat l’enfant qui n’aimerait pas ses parents eu égard à ce qu’ils ont donné et donnent encore : la vie, l’éducation, l’enseignement, la famille, un patrimoine, une nation, une fierté d’être de cette famille, de cette nation.
Parce qu’ils ont beaucoup donné, ils ont aussi beaucoup aimé.
Et parce qu’ils ont beaucoup aimé, ils ont mérité en retour l’amour de leurs enfants.

Mutatis mutandis
Il en est de même pour Dieu.

Parents ! Vous comprenez ce langage que je tiens à vos enfants. Vous êtes satisfaits que je leur dise que « Vos parents ont mérité votre amour ». Que je leur dise que vous devez marcher dans la charité, en famille, vivre de la charité, dans la charité, dans l’amour des parents. C’est une question de justice. « Vous les devez aimer en retour »… parce qu’ils ont mérité votre amour.

Seriez-vous, vous, Parents, à votre tour, insensibles à l’amour de Dieu pour vous ?

Pour Dieu, il en est de même. Il a mérité votre amour.
Parents et Enfants. Vous tous. Nous tous, Dieu, le Bon Dieu a mérité votre amour, notre amour.
Il a mérité que nous tous l’aimions en retour.

Il a mérité notre amour
Parce qu’il s’est donné à nous tous sans que nous ne l’ayons aucunement mérité.
Il doit être aimé
Parce que Lui-même nous a aimés le premier.

Et Saint Bernard fait remarquer l’immensité de cet amour divin en analysant les termes de cet amour - L’amour est une relation - les termes de cette relation d’amour. Il contemple « Celui qui aime » : Dieu. « Combien il aime » : immensément. Ceux qu’ils aiment : l’homme, qui plus est, l’homme pécheur.

Plus celui qui aime est grand, majestueux, plus son amour est notable, remarquable, désintéressé. Comme le dit Saint Bernard, « Il ne cherche pas son propre intérêt ». Il est la Majesté même, la Toute Puissance. Il est l’être souverain. Voilà celui qui aime. Dieu. Il se suffit à lui-même. Il est Lui-même sa propre béatitude.

Mais qui sont ceux auxquels s’adresse une charité si désintéressée, si immense, si grande ?
Saint Paul y répond dans son Epître aux Romains : « Lorsque nous étions encore ses ennemis...nous avons été réconcilié avec Dieu ». Dieu a donc aimé ses ennemis et les a aimé gratuitement. L’amour divin est un amour immense, un amour gratuit, un amour premier, sans intérêt. « Prior dilexit me ». La Transcendance s’abaisse sur de viles créatures, non seulement viles créatures mais encore pécheresses, des ennemis de Dieu. La Transcendance de Celui qui aime et qui aime une créature, pourtant, si faible, permet de mesurer l’immensité de cet amour.

Je dois donc éprouver de la stupéfaction lorsque je considère les termes de cette relation d’amour : Dieu, l’homme.
Et je dois éprouver de l’admiration si je considère la mesure de cet amour, l’immensité de cet amour divin qui éclate à l’évidence lorsque Saint Paul affirme : « Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais Il l’a livré à la mort pour nous ». On voit ici combien cette Passion du Christ-Jésus n’a rien à voir avec un quelconque antisémitisme. Réduire cette Passion a un acte engendrant un sentiment antisémite parce que le Christ fut mis à mort par les Juifs, c’est ne rien comprendre à la Passion du Christ, qui est d’abord et avant tout un acte d’amour du cœur divin manifesté à l’occasion du péché des hommes quelqu’ils soient.

Immensité de cet amour divin pour les hommes pécheurs quelqu’ils soient, Saint Jean aussi l’affirme quand il écrit : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3 16)

Que ce soit Saint Paul,
Que ce soit Saint Jean,
L’un et l’autre mesurent l’amour du Père au don fait par le Père
Là, « Il a livré son Fils à la mort, au sacrifice pour nous
Ici, « Il a donné son Fils, son Unique , le Monogène.
« Livré », « Donné » : vraiment l’un et l’autre des Apôtres mesurent la charité du Père au don du Fils. Il donne son Fils. Il livre son Fils au plus « beau » des sacrifices. Acte d’une générosité sans pareille qui permet, seul, de mesurer l’immensité de l’Amour du Père. Sans ce don fait par le Père, jamais la créature humaine n’aurait retrouvé le chemin du Ciel et son éternelle béatitude.
Il en est de même de l’amour du Fils. Amour Immense. Le Fils ne disait-il pas Lui aussi : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime » (Jn 15 13)

C’est toujours le même principe qui est encore invoqué : le don fait de lui-même , librement. Donc la Passion mesure l’immense charité que le Fils nous portait. Le don, ici, est particulièrement manifeste. Il s’agit de rien d’autre que du don de sa propre vie, don le plus généreux qui soit.

Voilà, nous dit-on, ce qui ressort le plus évidemment du film de Mel Gibson. « La Passion du Christ ». S’il en est ainsi, nous nous en réjouissons. Il sera alors une merveilleuse prédication. Il convertira des millions d’âme, réchauffera l’amour trop tiède de nos cœurs, engendrera la contrition de nos fautes. Certainement. Allez lire le plus beau témoignage donné jusqu’ici sur ce film en cliquant ici.

« Tels sont les mérites que le Juste s’est acquis auprès des coupables que nous sommes ».
« Tel est l’amour du Très haut pour d’infimes créatures, du Tout-Puissant pour notre extrême faiblesse » (Saint Bernard).

Concluons avec Saint Bernard :
« C’est évidemment avoir beaucoup mérité de nous que de se donner à nous sans que nous l’ayons aucunement mérité. Etant ce qu’il est, que pourrait-il nous donner de meilleur que Lui-même ? Si donc s’interroger sur les raisons d’aimer Dieu revient à rechercher quel est le mérite de Dieu, la raison principale est que lui-même nous aimés le premier. Il est donc digne d’être aimé en retour, surtout si l’on comprend bien qui est Celui qui aime, qui sont ceux qu’Il aime et combien Il les aime ». (Saint Bernard).

La Passion du Christ de Mel Gibson.


Commentaires de Paul Harvey à propos du film "La Passion" de Mel Gibson

*****

NDLR: Paul Harvey, 84 ans, est un présentateur bien connu de la station de radio ABC. Son émission, "Nouvelles et commentaires", est reprise par 1600 autres stations dans tout le pays. Sa carrière radiophonique dure depuis soixante ans. Il est connu comme "la voix la plus écoutée de l'histoire de la radio".

Cet article a été traduit de l'américain par Frédéric Prayal.
La plupart des média critiquent le film de Mel Gibson « LA PASSION » .

Or, Paul Harvey en parle dans « The rest of the story » et David Limbaugh fait l'éloge de Gibson. La plupart des gens préféreront attendre pour regarder un film plutôt que de donner crédit aux critiques des gens des média qui leur disent ce qu'ils doivent penser et croire!

***

Voici les propos de Paul Harvey :

Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre! J'étais inquiet d'avoir été invité à une représentation privée du film de Mel Gibson « LA PASSION », mais j'avais aussi lu tous les commentaires très réservés et j'étais très indécis! J'ai grandi dans une ville juive et ma foi en a été très influencée. Tout au long de ma vie, j'ai eu une aversion profonde pour tout ce qui pouvait encourager, même indirectement, toute forme de pensée, de paroles ou d'actions antisémites.

J'allai à cette projection privée de « LA PASSION », se déroulant à Washington (dans le District de Columbia) et je saluai quelques visages familiers. L'environnement était typiquement « washingtonien » », avec des gens qui vous saluent d'un sourire, mais semblent presque absents, ayant un objectif inavoué. Le film fut présenté très brièvement, sans tambour ni trompette, puis les lumières s'éteignirent et le film commença. Depuis la première scène émouvante du Jardin de Gethsémani, en passant par le portrait si tendre et humain de la mission sur terre de Jésus, à travers la trahison, son arrestation, la flagellation, le Chemin de la Croix, la rencontre avec les deux larrons, la mort sur la Croix, jusqu'à la scène finale du tombeau désert, ce n'était pas un film comme un autre; c'était une rencontre ne ressemblant à rien de ce que j'avais pu expérimenter jusque là!

En plus d'être un chef-d'oeuvre au plan de la réalisation cinématographique mais aussi un chef-d'oeuvre artistique, « LA PASSION » m'a entraîné dans des réflexions plus profondes, plus douloureuses, plus intenses que tout ce que j'avais éprouvé jusqu'ici, y compris même mon mariage, mon ordination et la naissance de mon enfant. Franchement je ne serai plus jamais le même. Quand le film se termina, tous ces gens influents de Washington (District de Columbia) qui avaient été invités pour cette projection privée s'agitaient encore mais cette fois parce qu'ils étaient réellement saisis par l'émotion et pris de sanglots. Je ne suis pas sûr qu'il y ait alors eu une seule personne n'ayant pas les larmes aux yeux! La foule qui avait été accueillie chaleureusement avant le film était maintenant plus que silencieuse! Plus personne ne pouvait parler parce que les mots ne pouvaient exprimer ce que l'on ressentait. Nous avions expérimenté une forme d'art si exceptionnelle et qui n'arrive quasi jamais dans une vie : celle qui permet au ciel de toucher terre!

Une scène du film est maintenant gravée à tout jamais dans ma mémoire. Un Jésus, brutalisé, blessé, qui va bientôt encore retomber sous le poids de la Croix. Sa mère s'est frayée un chemin sur la Via Dolorosa. Comme elle court vers lui, elle revoit dans un « flash-back » Jésus enfant, tombant sur la route de terre à l'extérieur de leur maison. Alors qu'elle cherche à le protéger de cette chute, elle tente de toucher son visage d'adulte meurtri.

Jésus la regarde alors avec des yeux si pleins d'amour pur, une expression si sincère (et c'est comme s'il regardait chacun de nous à travers l'écran) et il dit « Voici que je fais toutes choses nouvelles».

Ces mots sont extraits du dernier livre du Nouveau Testament : le livre des Révélations. Soudainement, le sens de toute cette souffrance devenait si clair et les blessures, plus tôt dans le film qui étaient si difficiles à voir sur son visage, son dos, en fait sur tout son corps, prenaient une dimension d'une beauté si intense. Toutes ses souffrances avaient été offertes volontairement par amour.

Après la fin du film et que nous ayons eu la chance de récupérer un peu de toutes ses émotions, une période de questions et de réponses s'ensuivit.

Les éloges unanimes pour le film, venant d'une foule très disparate, furent aussi stupéfiants que les compliments étaient démonstratifs. Parmi les questions posées, inévitablement la fameuse question qui semble rattachée à ce film, même s'il n'est pas encore à l'affiche pour le grand public. «Pourquoi ce film est-il considéré par certains comme antisémite?».


Franchement, après avoir vu « LA PASSION » (mais vous vous ne l'avez pas encore vu), c'est une question à laquelle il est impossible de répondre. Un « homme de loi » pour qui j'ai beaucoup d'admiration était assis en avant de moi. Il leva la main et répondit : « Après avoir vu ce film, je ne puis comprendre comment quiconque peut insinuer qu'il est même suggéré que ce sont les juifs qui ont tué Jésus. Ce n'est pas du tout cela». Et il continua: «Ce film m'a permis de réaliser que ce sont mes péchés qui ont tué Jésus ».

Je partage cet avis. Il n'y pas une parcelle d'antisémitisme qui puisse être relevée dans ce film si puissant. S'il y en avait eu j'aurais été le premier à le clamer. Ce film raconte avec une grande foi l'histoire de l'Évangile d'une manière dramatiquement belle, sensible et avec un engagement profond. Ceux qui allèguent cela, ou bien n'ont pas été voir le film, ou bien ont un but inavoué qui expliquent leurs critiques.

Ce n'est pas un film « chrétien », dans le sens qu'il va toucher seulement ceux qui s'identifient comme disciples du Christ. C'est une histoire profondément humaine, si belle, qui touchera profondément tous les hommes et toutes les femmes. C'est une oeuvre d'art merveilleuse. Oui, il est vrai que le producteur est un catholique et que, Dieu merci, il est resté fidèle aux textes des Évangiles; si cela n'est pas un comportement acceptable, alors nous sommes tous dans le pétrin! La vérité historique demande d'être fidèle aux sources et les Chrétiens ont le droit de le proclamer.

Après tout, nous croyons que c'est la plus grande histoire jamais racontée et que le message d'amour qui en découle est destiné à tous les hommes et à toutes les femmes. Le plus grand de tous les droits est celui d'écouter et d'entendre la vérité.

Nous serions bien avisés de nous rappeler que les textes des Évangiles auxquels «LA PASSION» est si fidèle ont été écrits par des juifs qui suivaient un autre juif dont la vie et les écrits ont changé à tout jamais l'histoire du monde. Le problème n'est pas le message mais ceux qui l'ont déformé et utilisé plus pour la haine que pour l'amour. La solution n'est pas de censurer le message, mais plutôt de promouvoir le genre de merveilleux cadeau d'amour qu'est le plus grand film de Mel Gibson «LA PASSION». Il doit être vu par le plus grand nombre possible de personnes.

J'ai l'intention de faire tout ce que je peux pour que ce soit le cas. Je suis passionné par ce film «LA PASSION».

Faites-le aussi. Ne ratez surtout pas ce film. Voici maintenant les commentaires de DAVID LIMBAUGH à propos du film très controversé de Mel Gibson sur la crucifixion du Christ. C'est, aussi, très vivement recommandé de lire ce qu'il dit.

Ce qui est tellement ironique avec la passion de Mel Gibson pour « LA PASSION » c'est que, lorsqu'un réalisateur de film prend des libertés artistiques avec la vérité historique on le porte aux nues en disant combien il est créatif et brillant, mais, si un autre réalisateur prend soin d'être fidèle à cette même vérité historique il est vilipendé.

L'acteur réalisateur Mel Gibson est en train de découvrir ces dures réalités alors qu'il a eu de la difficulté à trouver un studio ou un distributeur américain pour son nouveau film « LA PASSION » qui décrit les 12 dernières heures de la vie de Jésus Christ.

Gibson a co-écrit le scénario et financé, dirigé et produit le film.

Pour le scénario, lui et son co-auteur se sont basés sur les textes des 4 Évangélistes: Matthieu, Marc, Luc et Jean, mais aussi sur les Visions de Ste Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) et de Marie d'Agreda dans son récit « LA CITÉ DE DIEU».

Gibson ne voulait pas que son récit soit aseptisé comme tant d'autres oeuvres religieuses.

«J'ai essayé de raconter cette histoire de manière très personnelle tout en voulant être le plus près possible de la réalité».

Pour être le plus fidèle possible à ce que beaucoup considèrent comme les 12 heures les plus importantes de l'histoire de l'humanité, Gibson a même tourné son film en utilisant la langue araméenne de l'époque. En réponse aux objections disant que les spectateurs ne pourraient pas comprendre cette langue, Gibson répond: «Heureusement, j'ai pu transcender les barrières de langue avec mon récit très visuel; si j'ai échoué, j'ai échoué, mais alors ce serait un échec monumental».

Pour pousser encore plus loin le souci de vérité, Gibson s'est entouré des conseils de pasteurs, théologiens et a reçu leurs critiques. Don Hodel, président de « Focus on the family » dit « J'ai été très impressionné. Le film est historiquement et théologiquement exact. » Ted Haggard, pasteur de « NEW LIFE CHURCH » à Colorado Springs, Colorado, et président de l'Association Nationale Évangélique, s'enflamme «Ce film montre avec beaucoup de vérité, plus que n'importe quel autre film, qui était Jésus».

Durant le tournage du film, Gibson, un catholique fervent, assistait à la messe chaque matin parce que «nous devions être parfaitement disposés intérieurement pour travailler sur un tel sujet».

Du point de vue de Gibson, ce film n'est pas un film de Mel Gibson. C'est plus que cela. «Je ne suis pas un prêcheur ni un pasteur» dit-il. «Mais j'ai vraiment senti qu'au stade où j'en étais rendu dans ma carrière c'est cela que je devais faire. Le Saint-Esprit m'accompagnait tout au long du film et j'avais juste à diriger le tout. Je souhaite que ce film ait la force d'évangéliser».

Avant même que le film ne sorte, programmé pour mars 2004, Gibson a vu son souhait réalisé. «Tous ceux qui ont travaillé pour ce film ont été transformés. Il y avait des agnostiques et des musulmans en train de se convertir à la chrétienté et des personnes qui ont été guéries de maladies».

Gibson veut que les gens comprennent à travers ce film si ce n'est pas déjà fait, l'influence incalculable que le Christ a eu sur l'humanité.

Et il insiste pour dire que le CHRIST est objet de controverse précisément à cause de ce qu'il est : DIEU INCARNÉ. « Et C'est cela le point central de mon film : montrer le bouleversement extrême qu'il entraîna parmi les hommes politiques, les chefs religieux et le peuple, par ce QU'IL EST.

Gibson commence à expérimenter combien la figure du Christ est controversée.

Les critiques n'ont pas seulement mis en doute l'authenticité du film mais ont aussi affirmé qu'il dénigre les Juifs, ce que Gibson dément avec véhémence. «Ce n'est pas du tout une attaque chrétienne contre les Juifs! Jésus est venu dans ce monde et il n'a pas été reconnu. En regardant la crucifixion du Christ, c'est ma propre culpabilité que je vois».

Le père jésuite William J.Fulco qui a traduit le scénario en Araméen et en latin, dit qu'il ne voit aucune trace d'antisémitisme dans le film. Il ajoute: «Je serais atterré d'entendre une quelconque insinuation affirmant que Mel Gibson est antisémite».

Pourtant, certains groupes et quelques uns des courants dominants ont été très critiques à l'endroit de la PASSION de Gibson.

Andrea Payer du New York Post le réprimande: «Il est toujours temps, Mel, de dire la vérité». Le chroniqueur du Boston Globe James Carroll dénonce la lecture littérale des récits bibliques. «Même une reproduction fidèle des récits évangéliques de la mort de Jésus peut faire du mal justement parce que ces récits portent en eux-mêmes le virus de la haine des juifs», écrit Carroll.

Un groupe de juifs et d'universitaires chrétiens a publié un article de 18 pages démolissant tous les aspects du film, y compris l'emphase mise sur la Passion du Christ plutôt qu'une «vision plus élargie». Cet article désapprouve la Passion du Christ dans le film présenté comme un fait historique. La morale de cette histoire: si vous voulez que la masse loue votre travail sur le Christ, faites attention de le dépeindre comme un homosexuel ou comme un vulgaire pécheur sans qualité qui rachète ses défauts. Dans notre culture anti-chrétienne, le film blasphématoire «LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST» est célébré et «LA PASSION» condamné.

Mais si ce film continue à toucher les gens comme il l'a fait, aucune opposition des média d'information, des gens bien-pensants ne pourra endiguer sa force et son impact positif dans la vie de tous. Mel Gibson est un modèle de foi et de courage.

S'il vous plaît reproduisez cet article et envoyez-le à tous vos amis pour qu'ils sachent ce qu'est vraiment ce film et qu'ils aillent le voir, séance tenante, lorsqu'il sortira sur les écrans.

P. Harvey

 


Le choix d’une école :
La grande préoccupation des parents pour leurs enfants.

Mars, Avril. C’est le temps où, souvent, les parents se posent la question de la scolarité des enfants pour l’année qui vient. Il faut régler les problèmes survenus au cours de cette année. Il faut peut-être envisager un internat ? Est-ce la solution ? Est-ce raisonnable ?

J’ai pensé que l’article de Jeanne Smits, particulièrement bien construit et écrit, publié dans « Présent » du vendredi 5 mars 2004, pourrait heureusement retenir l’attention de certains parents et les aider à se décider.

Jeanne Smits a publié cet article dans sa chronique régulière, particulièrement intéressante, intitulée : « Génération décervelée ».

A ce propos, j’espère que vous vous êtes abonnés à « Présent ». sinon vous manquez beaucoup. Moi, depuis que j’ai repris mon abonnement, je prends le temps de tout lire. Je les aime tous, ces rédacteurs ! Pour utiliser une expression aimée d’Alain Sanders : ils sont tous « épatants ». Mais je dois dire que « j’apprécie » tout particulièrement Jeanne Smits et Caroline Parmentier. Il y a de la fraîcheur dans leur pensée, dans leur style. C’est bien écrit. Il y a de l’idée. C’est joyeux. Ce n’est pas « ringard ». C’est « neuf ». Faites l’expérience. Prenez seulement « Au pied de vos lettres ». Et vous verrez ! Il faut de l’audace pour mener comme cela, de cette manière, cette chronique. Je la trouve passionnante.

Voilà donc l’article de Jeanne Smits. Là aussi, j’en suis sur, « vous ne me déjugerez pas ». Lisez « seulement », comme disent les belges.


« Eduquer, bien éduquer ses enfants aujourd’hui demande des efforts particuliers, de vrais sacrifices, et une toute spéciale vigilance quant au choix de l’école. Parce que – cette chronique tente de le montrer de façon concrète – le système « officiel » est en mesure, par ses méthodes et ses programmes, de détruire l’intelligence de ceux qu’il tient entre ses mains. Pas toujours. Pas systématiquement. Il demeure de bons maîtres partout, y compris à la « publique ». Mais nombreuses sont aujourd’hui les familles qui choisissent, pour l’enseignement secondaire, un de ces internats qui fleurissent à travers le pays, déjà anciens ou tout nouveaux, de telle tendance ou de telle autre, mais ayant en commun la volonté d’instruire et d’éduquer en vérité. Alors, est-ce un bon choix ?


Choisir l’internat

L’internat, après une éclipse de plusieurs décennies, est redevenu à la mode même dans l’enseignement public, et l’on se souviendra de la proposition de Ségolène Royal de multiplier leur nombre. Des établissements mixtes, bien sûr (c’est désormais un tabou justifié par l’égalitarisme et la laïcité), où le collégien, le lycéen pourrait mieux travailler à l’abri des sollicitations extérieures et vivre dans un climat moins violent que celui de nombre d’écoles dans les zones reconnues « sensibles » ou non.
De cela, il faut assurément commencer par se méfier. Les gouvernements se succèdent et se ressemblent dans leur soumission aux directives des OCDE et autres UNESCO qui préconisent une rupture entre les parents et les enfants, par l’affranchissement de ces derniers des traditions culturelles et surtout religieuses de leurs familles. Pour servir la cause de la paix, disent-elles : en renonçant à ce qui sépare et distingue les hommes, on assure une meilleure compréhension entre les peuples. C’est l’idéologie de la laïcité telle qu’on la pratique aujourd’hui en France. Il s’agit de faire des écoliers et des écolières des « fils et des filles de la République »… Alors, séparés pour le plus clair de leur temps de leur milieu familial, les petits pensionnaires de l’Education nationale sont assurément dans les meilleures conditions possibles pour subir un endoctrinement systématique.

La pension est-elle pour autant critiquable en soi ? Certains le pensent, même lorsque la pension en question est la plus conforme à la volonté et à la foi des parents. On y voit, pêle-mêle, une solution de facilité pour les parents de familles nombreuses, une institution qui coupe les jeunes de leurs familles, un milieu « trop dur », ou « trop préservé »… Ou mal adapté à tel ou tel enfant.
Mettons tout de suite de côté les cas particuliers de ces enfants trop malheureux en pension ; il appartient à leurs parents, mais aussi à leurs maîtres de les connaître, de comprendre leurs difficultés, de les aimer et de faire pour eux le meilleur choix. Nous ne parlons pas ici en termes absolus.

Mais disons-le tout net : aux enfants déjà plus grands, sortis de l’école primaire, ayant une intelligence analytique convenablement formée, et un vrai appétit de conquête, de connaissance, d’avenir, la pension peut apporter une énorme richesse qu’ils ne trouveraient pas en restant chez eux. Stabilité, tranquillité, ambiance de travail, amitiés, camaraderie, apprentissage de la responsabilité et de la vie avec d’autres, en dehors du cocon familial, sont autant d’atouts qui participent à l’éducation. L’éducation : le fait de conduire au dehors. Les enfants ne sont pas faits pour rester dans la famille, ils devront généralement quitter père et mère pour exercer pleinement leurs devoirs et droits d’adultes.
A l’époque des « adolescents » et de la multiplication des Tanguy trentenaires toujours scotchés chez Papa-Maman, où les jeunes sont si nombreux à refuser l’engagement (d’aller vivre en pleine indépendance grâce au fruit de leur travail, ou de se marier…), l’habitude tôt acquise de se prendre en main a plus que du bon.

Je parle en connaisseur : à une époque où les bonnes écoles étaient plus rares qu’aujourd’hui, et où mes parents vivaient à l’étranger dans une ville où le Lycée français était une énorme boîte où la drogue et l’immoralité avaient déjà droit de cité, ils m’ont à douze ans offert le choix de la pension en France, en m’expliquant que c’était « mieux ». C’était un sacrifice pour eux, et pour moi. C’était en même temps une marque de confiance. Je devinais alors, et je sais maintenant combien cela devait m’apporter sur tous les plans. Combien je leur suis redevable, et combien je le suis aussi aux Dominicaines chez qui j’échouai.

A mieux comprendre les rôles complémentaires des parents et des maîtres dans l’éducation, cela paraît d’ailleurs de plus en plus logique. Les parents apportent amour et confiance, une préparation des intelligences et des cœurs, mais la plupart des temps n’ont pas les moyens pour donner à leurs enfants, à chacun de leurs enfants, la formation dont ils auront besoin pour accomplir leur vocation. Leur rôle est primordial dans le domaine affectif (des enfants heureux parce qu’aimés ont par le fait même beaucoup moins la tentation de rejeter les valeurs qui guident leur famille). Et parce que l’affectif prend à juste titre une si grande place dans la famille, la formation de l’intelligence analytique, avec ce qu’il lui faut de recul et d’objectivité, y est généralement plus difficile. Les pistes risquent d’être brouillées. « L’étranger éducatif », dans la mesure où il ne contredit point la foi et les exigences de bons parents (condition sine que non !), est leur allié précieux pour aider l’enfant à se détacher, là où c’est nécessaire, d’une trop grande subjectivité.
Ainsi, l’apprentissage de la lecture ne fonctionne pas, où plutôt dérange l’esprit enfantin lorsqu’il repose, comme dans les méthodes globales, sur des mécanismes émotionnels, par le jeu de la devinette, de l’insécurité devant une tâche à accomplir sans que la clef soit fournie. De même, il n’est généralement pas bon que la formation du « cerveau gauche » – cela dit pour aller vite – soit encombrée d’interférences émotionnelles (du genre : Maman m’aimera toujours, quoi que je fasse ; je vais perdre l’amour de Papa, si je ne comprends pas ce problème).
Ajoutez à cela les conditions non naturelles de la vie contemporaine qui jette la plupart des enfants dans l’ambiance fatigante et délétère des grandes villes, sans qu’ils aient vraiment à se colleter avec le réel, et vous comprendrez qu’une bonne pension, pour garçons ou pour filles, peut fournir un milieu plus favorable à leur véritable épanouissement, même si c’est au prix d’une séparation – sans excès : de bons maîtres d’internat insistent sur le fait que les petits pensionnaires doivent jouir de la certitude que leurs parents les confient à des personnes en qui ils ont… confiance ; et de week-ends familiaux mémorables et heureux parce que c’est cela qui créera l’équilibre et l’harmonie de ces jeunes vies.

Hommage soit donc rendu à ces pensions, souvent religieuses, souvent tenues debout grâce à l’extraordinaire dévouement des maîtres dont les élèves sont forcément témoins. Hommage à ces pensions où, en petit nombre, les collégiens et lycéens ne sont pas enfermés dans le carcan de programmes scolaires trop souvent conçus pour nuire, mais où ils apprennent à accepter une règle de vie et une constance dans l’effort qui seront les outils de leurs propres progrès et conquêtes. Hommage encore à ces maîtres qui osent rompre avec l’idée utilitariste de la « boîte à bac » pour veiller à proposer une formation véritablement complète qui permette aux talents de chacun de trouver des défis à leur mesure. Ce n’est pas si facile, ni si fréquent.


Jeanne Smits

Les annonces de la semaine.

1 - Session de formation doctrinale à Riaumont.

La 4e Session de formation doctrinale pour les moins de 30 ans se tiendra cette année à Riaumont (Liévin, 62) du jeudi 15 Avril au Lundi 19 Avril 2004. Le thème sera « la vie » : « Culture de vie, Culture de mort ».
Les conférenciers sont de qualité, les sujets abordés passionnants.
Inscrivez-vous sans retard auprès de « Renaissance Catholique » 89 rue Pierre Brossolette 92130 Issy-les-Moulinaux Tel 01 46 62 97 04


2 – On notera que le 22 mars, à 20 h, à la Mutualité (24, rue Saint Victor, 75005 Paris)Mgr Fellay, Supérieur Général de la FSSPX donnera une conférence sur le thème : « Face à l’apostasie silencieuse, la Passion du Christ ». Au cours de cette soirée, seront projetées sur écran des images du film de Mel Gibson.

3 - On notera également la parution, dans Présent du « Petit dialogue inter-laïcs sur l’apostasie silencieuse », petite étude de Jean Madiran. C’est une série annoncée. Dans le numéro du 28 fevrier2004, il nous donne le « premier dialogue ». On n’omettra pas dans la « Paroisse Virtuelle Saint Michel » d’en faire la lecture et d’en suivre la publication. Intéressant

4 - On notera également que Thibaul de La Tocnay qui vient de plublier un beau livre « les Peuples rebelle » aux éditions Godefroy de Bouillon (40 rue de la Croix-Nivert 75015 Paris), est toujours « très actif à Chrétienté-Solidarité près de Bernard Antony. Il dit « s’investir à fond, avec Bernard Antony pour fournir des armes au combat anti-islamique et d’essayer d’analyser le comportement de l’islam en France et de trouver des contre-poisons ». Je sais qu’ils connaissent l’un et l’autre le fameux rapport de Mr Yves Bertrand directeur central des renseignements généraux. Gardez cette étude en mémoire. Rapport qu'il fit à l'Assemblée Nationale lors de la discussion de la loi sur la laïcité. Je recommnde vivement aux paroissiens de la Paroisse Virtuel Saint Michel de garder en mémoire ce rapport. Ils le trouveront sur Item dans la rubrique fait de société, sous le titre Islam en France.

5 - Vous pouvez trouver sur le site Item une très intéressante interview du cardinal de Lyon, le cardinal Barbarin. In style nouveau. Une pensée nouvelle. Energique sur bien des sujets contemporains, malheureusement pas sur tous. Allez voir, cliquez ici.


6 – « Une loi pour la vie »

Je recommande tout particulièrement la lecture, l’étude et la diffusion d’un texte de « projet de loi » intitulé « une loi pour la vie », « réalisé à la demande du Centre Charlier et l’AGRIF principalement par Thierry Martin, et travaillé par nos juristes, médecins, professeurs, tous pères et mères de famille ».

Vous trouverez la présentation de ce projet de loi et bientôt le texte en cliquant ici.

 

7 – En période électorale : les vœux de Me Georges-Paul Wagner :

Maitre Georges-Paul Wagner termine sa chronique du Lundi dans Présent par ces vœux. Vous apprécierez !

« En ces temps d’élections tous les candidats sont vêtus de probité candide et de lin blanc et concilient trop aisément les contraires. C’est pourtant un retour à l’ordre moral qu’ils devraient promettre, mais ce retour suppose des changements coperniciens et nos pas des lois bricolées sous le contrôle de bâtonniers et du Conseil Constitutionnel. Il faudrait des juges qui jugent, des jugements qu’on exécute. Il faudrait des peines sévères subies par certains pour réparer les peines qu’ils ont fait subir à d’autres. Il faudrai que nos prétendants au pouvoir suprême, au lieu de nous sourire de toutes leurs dents et de nous envoyre des baisers, sachent nous montrer des dents qui mordent et des mains qui ne tremblent pas.

Il faudrait cesser de laisser courir les idées folles et les fous, de considérer comme extrémiste le simple retour à la sagesse, au bon sens, à la comptabilité des pères de famille, qui équilibrent les rentrées et les dépenses et qui donnent la préférence aux besoins de la famille.
A défaut de tirer au canon contre les idées, il faudrait du moins cesser de menacer de poursuites, d’amendes, et finalement de la paille humide des cachots ceux qui ont prouvé leur amour de la vérité en écrivant des livres qui trouvent difficilement des éditeurs, des diffuseurs, des lecteurs, vu qu’ils ne disent que ce qui est et ne se soucient pas de la mode ; ou en écrivant dans des journaux qui s’efforcent de survivre sans l’aide des gros messieurs de l’industrie, de la finance et des banques.
Il faudrait tant de choses que je n’ose les écrire. Maurras disait qu’en politique c’est souvent l’inattendu qui arrive. Il nous faut donc attendre l’inattendu et le moment (viendra-t-il ?) où le ciel, à défaut de reconnaître nos petits mérites, aura pitié de notre grande misère ».(Présent du 9 mars).