Paroisse catholique
Saint Michel
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Du 30 au 5 Novembre Fête du Christ Roi |
« Dieu l’a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père » Jésus-Christ est Roi. Or, dans le langage biblique, le «nom» indique la véritable essence et la fonction spécifique d’une personne, il en manifeste la réalité intime et profonde. A son Fils, qui par amour s'est humilié dans la mort, le Père confère une dignité incomparable, le «Nom» le plus excellent, celui de «Seigneur», précisément de Dieu lui-même. En effet, la proclamation de foi, entonnée
en chœur du ciel, de la terre et de l'enfer, qui sont prosternés
en adoration, est claire et explicite: «Jésus Christ est
le Seigneur» (v. 11). En grec, on affirme que Jésus est
« Kyrios », un titre certainement royal, qui dans la tradition
grecque de la Bible, faisait du nom de Dieu révélé
à Moïse, un nom sacré et imprononçable. C'est
par ce nom «Kyrios» que l'on reconnaît Jésus
Christ, véritable Dieu ».Amen. B- Catéchèse
de Benoît XVI sur l’hymne de l’Epître aux Philippiens
Nous publions ci-dessous la traduction de la catéchèse de Benoît XVI sur l’hymne de l’Epître aux Philippiens prononcée lors de l’audience générale de ce mercredi 28 octobre (cf. Ph 2, 6-11).
6. Le Christ Jésus, 7. Mais il s'est anéanti, 8. il s'est abaissé, 9. C\'est pourquoi Dieu l'a exalté
: 10. afin qu'au nom de Jésus 11. et que toute langue proclame :
Par le passé, nous avons déjà souligné que le texte comprend un double mouvement: descendant et ascendant. Dans le premier, le Christ Jésus choisit de descendre de la splendeur de la divinité qui lui appartient par nature, jusqu\'à l\'humiliation de la «mort de la croix». Il se révèle ainsi véritablement homme et notre rédempteur, à travers une participation pleine et authentique à notre réalité humaine de douleur et de mort. 2. Le deuxième mouvement, ascendant, révèle la gloire pascale du Christ qui, après la mort, se manifeste à nouveau dans la splendeur de sa majesté divine. Le Père, qui avait accueilli l'acte d'obéissance du Fils dans l\'Incarnation et dans la Passion, l'«exalte» à présent de façon suréminente, comme le dit le texte grec. Cette exaltation est exprimée non seulement à travers l'intronisation à la droite de Dieu, mais également en conférant au Christ le «Nom qui est au-dessus de tout nom» (v. 9). Or, dans le langage biblique, le «nom» indique la véritable essence et la fonction spécifique d\'une personne, il en manifeste la réalité intime et profonde. A son Fils, qui par amour s\'est humilié dans la mort, le Père confère une dignité incomparable, le «Nom» le plus excellent, celui de «Seigneur», précisément de Dieu lui-même. 3. En effet, la proclamation de foi, entonnée en chœur du ciel, de la terre et de l'enfer, qui sont prosternés en adoration, est claire et explicite: «Jésus Christ est le Seigneur» (v. 11). En grec, on affirme que Jésus est Kyrios, un titre certainement royal, qui dans la tradition grecque de la Bible, faisait du nom de Dieu révélé à Moïse, un nom sacré et imprononçable. C'est par ce nom «Kyrios» que l'on reconnaît Jésus Christ, véritable Dieu. Nous trouvons donc, d\'un côté, la reconnaissance de la seigneurie universelle de Jésus Christ, qui reçoit l\'hommage de toute la création, vue comme un sujet prosterné à ses pieds. Cependant, de l\'autre côté, l'acclamation de foi déclare que Jésus subsiste dans la forme ou condition divine, le présentant donc comme digne d\'adoration. 4. Dans cet hymne, la référence au scandale de la croix (cf. 1 Co 1, 23), et avant encore à la véritable humanité du Verbe fait chair (cf. Jn 1, 14), est intimement liée à l'événement de la résurrection dans lequel elle trouve son sommet. A l'obéissance sacrificielle du Fils suit la réponse glorificatrice du Père, à laquelle s\'unit l\'adoration de la part de l'humanité et de la création. La singularité du Christ naît de sa fonction de Seigneur du monde racheté, qui Lui a été conférée en raison de son obéissance parfaite «jusqu'à la mort». Le projet de salut trouve son plein accomplissement dans le Fils et les fidèles sont invités – surtout dans la liturgie – à le proclamer et à en vivre les fruits. Tel est l'objectif vers lequel nous conduit l\'hymne christologique que l\'Eglise, depuis des siècles, médite, chante et considère comme un guide de vie: « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5). 5. Suivons à présent la méditation que saint Grégoire de Nazianze a élaborée avec sagesse sur notre hymne. Dans une poésie en l\'honneur du Christ, le grand Docteur de l\'Eglise du IVe siècle déclare que Jésus Christ « ne se dépouilla d\'aucune partie constitutive de sa nature divine, et malgré cela me sauva comme un guérisseur qui se penche sur les plaies infectées... Il était de la lignée de David, mais il fut le créateur d\'Adam. Il était revêtu de chair, mais il était aussi étranger au corps. Il fut engendré par une mère, mais par une mère vierge; il était circonscrit, mais il était aussi immense. Et il fut accueilli dans une mangeoire, mais une étoile servit de guide aux Rois Mages, qui arrivèrent en lui portant des dons et s\'agenouillèrent devant lui. Comme un mortel, il dut lutter contre le démon, mais, étant invincible, il vainquit le tentateur dans un triple combat... Il fut victime, mais également prêtre suprême; il fut sacrificateur, et pourtant, il était Dieu. Il offrit son sang à Dieu, et de cette façon il purifia le monde entier. Une croix le souleva de terre, mais le péché resta enfoncé par les clous... Il alla parmi les morts, mais il ressuscita de l\'enfer et ressuscita un grand nombre de personnes qui étaient mortes. Le premier événement est propre à la misère humaine, mais le deuxième appartient à la richesse de l\'être incorporel... Le Fils immortel assuma cette forme terrestre sur lui, car il t\'aime» (Carmina arcana, 2: Collana di Testi Patristici, LVIII, Roma 1986, pp. 236-238). A la fin de cette méditation, je voudrais souligner deux phrases pour notre vie. Tout d\'abord, cet avertissement de saint Paul: «Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus». Apprendre à avoir les mêmes sentiments qu\'avait Jésus; conformer notre façon de penser, de décider, d\'agir, aux sentiments de Jésus. Prenons cette voie si nous voulons conformer nos sentiments à ceux de Jésus. Prenons la bonne voie. L\'autre phrase est de saint Grégoire de Nazianze: «Lui, Jésus t'aime». Cette parole de tendresse est pour nous un grand réconfort, mais également une grande responsabilité, jour après jour ». Il vous en souvient, je vous ai donné, dans la « Paroisse saint Michel » du 22 ème dimanche après la Pentecôte, une partie d’un texte du Père Jean, sur la spiritualité des « Victimes du Sacré Cœur ». Je voudrais finir de vous le donner en cette paroisse. « Pour retrouver la première partie du texte, Cliquez-ci) « Le deuxième état
de Jésus victime est l’immolation. Il ne s’est offert
que pour s’immoler, et nous voyons, dans l’Evangile et par
la croix, l’étendue et la perfection de ce second acte
de son sacrifice. Les victimes s’uniront à lui pour être
immolées à son exemple. Leur seconde façon de s’immoler, qui est toute la vertu et comme le point capital de leur dévotion, sera de détruire en elles le vieil homme, avec ses actes et ses concupiscences. Elles le mortifieront généreusement et lui feront bonne guerre, sans pitié, sans relâche, jusqu à lui porter le dernier coup, comme à ces victimes de la loi ancienne que le sacrificateur égorgeait impitoyablement, malgré leur résistance et leurs cris. L’obéissance, la pauvreté, la chasteté, l’humilité, la douceur, la patience, la modestie, l’amour de la croix, la conformité à la volonté de Dieu, seront leurs vertus favorites et leur exercice habituel d’immolation. L’humilité en particulier : la vocation de victime est sublime, il faut la fonder sur l’abjection. Et quel désordre, si un orgueilleux se donnait comme réparateur de l’orgueil et des péchés d’autrui ! De plus, une victime entre en union avec Jésus-Christ chargé des péchés du monde ; elle porte sur elle l’infection des crimes qu’elle veut réparer ; elle est destinée à faire amende honorable pour l’orgueil qui est la tête du vieil homme et le principe de tout péché. Cela exige qu’une victime se connaisse, se méprise, se haïsse, qu’elle souhaite d’être méprisée selon sa bassesse. Il n’y a pas d’abîme d’humilité et d’abjection trop profond pour elle. En dernier lieu, l’immolation d’une victime doit être principalement intérieure et spirituelle. Mais cette immolation du dedans conduit à celle du dehors et à la pénitence extérieure. Il est donc de la vocation des victimes, de traiter leur corps avec une sainte rigueur, tant par les mortifications qu’elles reçoivent de la Providence, que par les inventions du zèle dans la mesure toutefois de l’attrait, des forces et de l’obéissance. +++ Jésus-Christ immolé est passé, par sa résurrection glorieuse, au troisième état de sa vie de sacrifice, qui est la transformation. Il reçut alors une vie divine et glorieuse, exempte des infirmités qu’il avait prises avec notre nature. Cet état était figuré dans l’ancienne loi. La victime étant mise à mort et détruite en sa vie naturelle, était placée sur l’autel, où le feu sacré la consumait ; et transformée ainsi en la nature du feu et de la flamme, elle montait vers le ciel, comme un encens d’agréable odeur. Les victimes immolées en la vie d’Adam, dans ce qu’elles avaient de corrompu, doivent vivre d’une vie nouvelle qui est celle de Jésus-Christ ressuscité.
Mais il ne doit être donné qu’à un petit nombre de victimes de s’élever si haut en cette vie, du moins que toutes fassent ce qui dépend d’elles pour pratiquer les vertus propres à une âme transformée : l’oraison, la vie intérieure, le recueillement, la présence de Dieu, l’adoration perpétuelle, la pureté d’intention, le désintéressement spirituel, l’oubli de soi pour Dieu, le zèle pour la sanctification des âmes, pour la conversion des pêcheurs, l’union intime au divin cœur de Jésus, la recherche de la seule gloire de Dieu seul et le pur amour. +++
+++ Telle est, en abrégé, la
doctrine sur laquelle repose la dévotion des victimes du Sacré
Cœur de Jésus. La méditation de ce qui précède
enseignera avec détail les vertus qui conviennent à ces
âmes dévouées. L’aliment de cette vie est
la communion ; sa règle et sa force sont dans l’auguste
croix de Jésus et dans le saint sacrifice de l’autel ;
son soutien et sa douceur sont dans le doux et ravissant Cœur de
Jésus, le plus beau et le plus aimable des époux, sans
l’amour duquel une victime ne suivra jamais la voie du sacrifice. D- Le Cardinal Arinze, mercredi 26 octobre, à l’Athénée pontifical « Regina Apostolorum ».
« Il arrive un moment où nous devons annoncer Jésus », a précisé le cardinal, car nous avons l’obligation envers Dieu de « chercher la vérité religieuse ». Cette vérité est que « Jésus Christ est le seul sauveur de toute l’humanité ». Il existe « un seul Dieu, un seul médiateur entre Dieu et l’humanité », a poursuivi le cardinal africain, en rappelant que Jésus a institué l’Eglise comme « voie ordinaire pour le salut ». Le salut, a-t-il ajouté, est « une initiative divine », « à laquelle nous sommes appelés et à laquelle nous répondons ». Ce n’est pas nous qui sommes à l’origine de cette initiative mais Dieu, et « sans la grâce, personne n’est sauvé ». Le salut, qui dans le projet de Dieu inclut toute l’humanité et embrasse les membres des diverses religions « sera toujours le salut de Jésus sauveur », a affirmé le cardinal Arinze. Et même si les personnes concernées ne le connaissent pas, lorsqu’elles arriveront au ciel, elles trouveront cette « douce surprise », a-t-il ajouté. D’où vient alors la nécessité des missionnaires ? L’Eglise catholique a le « mandat divin d’aller dans le monde entier », a répondu le cardinal nigérian, précisant qu’après 2000 ans de christianisme « la mission du Rédempteur ne fait que commencer ». Il ne suffit pas d’avoir « la possibilité d’être sauvé », a-t-il poursuivi, il faut aussi « recevoir les moyens du salut dans leur plénitude et abondance », et « nous n’avons tous ces moyens que dans l’Eglise ». L’Eglise, a-t-il expliqué, est « une communion de foi, de charité, de culte, de service fondée par Jésus Christ », qui lui a promis « son assistance et la présence de l’Esprit Saint jusqu’à la fin du monde ». Selon le card. Arinze, l’Eglise catholique est unique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, celui qui a fondé l’Eglise est le Fils de Dieu lui-même, qui « a enseigné, fait des miracles, souffert, est mort, est ressuscité, et a donné à l’Eglise le pouvoir de célébrer ses mystères jusqu’à la fin des temps ». Lorsque l’Eglise célèbre la messe, c’est Jésus lui-même qui célèbre, tout comme dans les autres sacrements la personne principale qui agit est le Christ, a-t-il précisé. Les moyens pour adhérer à cette grande « famille du salut », a-t-il expliqué, sont le Baptême et la foi, à travers lesquels « nous entrons dans l’Eglise comme on entre dans une maison par la porte ». Reconnaissant l’importance fondamentale du dialogue et de la collaboration entre les religions, le cardinal Arinze a toutefois rappelé la nécessité de sauvegarder et promouvoir l’identité chrétienne et catholique des pays européens, afin que celle-ci « ne se vende pas au profit d’une collaboration nébuleuse ». Tous ces sujets si importants pourraient
bien être développés dans la futur encyclique de
Benoît XVI qu’on nous annonce pour le 8 décembre.
Le carinal doit peut-être bien déjà la connaître
! |