Méditation IV
A- Le Mystère de l’Incarnation
Nous étudierons, en cette quatrième
médiation, l’article 4 que saint Thomas consacre à
la question de la « convenance de l’Incarnation »
: III. 1. 4.
La dernière fois, nous avons compris
que c’est en raison du péché et pour réparer
les ruines causées par ce péché, que Dieu s’est
incarné, par pure miséricorde. Mais quel est ce péché
qui a ainsi motivé l’Incarnation ? Sont-ce les péchés
actuels, ou n’est-ce pas plutôt le péché
originel ?
La question demandait d’être posée.
Saint Thomas va la résoudre à l’article qui suit.
Article IV : « Si Dieu
s’est incarné principalement pour porter remède
aux péchés actuels plutôt que pour porter remède
au péché originel ? »
Saint Thomas nous répond que le Christ est venu pour effacer
tous les péchés. C’est sa première affirmation.
Puis il va distinguer ensuite entre le péché originel
et les péchés actuels personnels.
a- Tout d’abord, le Christ est
venu pour effacer tous les péchés.
« Il est certain, dit-il, que le
Christ est venu dans le monde non seulement pour effacer ce péché
qui se transmet par origine aux descendants, mais aussi pour effacer
tous les péchés qui ont été ajoutés
dans la suite ».
Le Catéchisme du Concile de Trente
a repris cette doctrine de saint Thomas et écrit : «
Si on veut chercher le motif qui porta le Fils de Dieu à subir
une si douloureuse Passion, on trouvera que ce furent, outre la faute
héréditaire de nos premiers parents, les péchés
et les crimes que les hommes ont commis depuis le commencement du
monde jusqu’à ce jour, ceux qu’ils commettront
encore jusqu’à la consommation des siècles. En
effet le Fils de Dieu notre Sauveur eut pour but dans sa Passion et
dans sa Mort de racheter et d’effacer les péchés
de tous les temps et d’offrir à son Père pour
ces péchés une satisfaction abondante et complète
» (p 56)
Oui ! C’est un des fruits de la Passion de NSJC : sa Mort fut
une satisfaction pleine et entière qui Lui fournit le moyen
admirable de payer à Dieu son Père toute la dette de
nos péchés. Et ce prix qu’Il paya pour nous, non
seulement égale notre obligation, mais lui est infiniment supérieur.
Il nous a surabondamment rachetés. Son acte fut un acte «
théandrique », à la fois divin et humain. Parce
qu’homme, le Christ put satisfaire, la satisfaction va d’un
inférieur à un supérieur. Parce que divin, cette
satisfaction du Christ est d’une valeur infinie.
Saint Thomas précise une chose
importante : « Non pas que tous (les péchés) soient
effacés », dit-il. Il en donne la raison : ce qui relève
de la faute propre des hommes, - « quod est propter defectum
hominum », - qui refusent la lumière et préfèrent
les ténèbres selon saint Jean : « La lumière
est venue dans le monde et les hommes préférèrent
les ténèbres à la lumière » (Jn
3 19)… ; « mais parce que Lui-même a donné
ce qui suffisait à détruire tous les péchés
». Nous venons d’en rappeler plus haut la raison.
Cette précision : « Non
pas que tous les péchés soient effacés…»
est de la plus haute importance…aujourd’hui où
l’on parle, trop facilement et sans précision, d’une
rédemption « universelle ».
Vous vous souvenez de l’enseignement du Catéchisme du
Concile de Trente sur ce sujet. Je le rappelle ici encore : «
Si nous considérons en effet la vertu et l’efficacité
de la Passion du Christ, nous sommes obligés d’avouer
que le Sang du Seigneur a été répandu pour le
salut de tous. Mais si nous examinons les fruits que les hommes en
retirent, il est évident que plusieurs seulement et non pas
tous, en profitent ». (p 216) C’est pour cette raison
que le Christ en instituant la sainte Eucharistie a dit « pour
plusieurs » et non pas « pour tous », puisqu’il
s’agissait en cet endroit du fruit de la Passion, qui n’a
procuré le salut qu’aux élus seulement. C’est
dans ce sens qu’il faut entendre ces paroles de l’Apôtre
: « Jésus-Christ n’a été immolé
qu’une fois pour effacer les péchés de plusieurs
» (Hb 9 36).
b- une distinction importante apportée
par Saint Thomas.
« Toutefois », et bien que
le Christ soit venu pour effacer tous les péchés, «
Il est venu principalement pour effacer le péché qui
est le plus grand. Or c’est d’une double manière
qu’une chose est dite plus grande. D’abord, intensivement
- « intensive » - ; comme est plus grande la blancheur
qui est plus intense. De cette sorte, le péché actuel
est plus grand que le péché originel : parce qu’il
a davantage « la raison de volontaire ». D’une autre
manière, une chose est dite plus grande en extension -«
extensive »-; auquel sens, la blancheur qui s’étend
sur une plus grande surface est dite plus grande. De cette sorte,
le péché originel, qui a infecté tout le genre
humain, est plus grand que n’importe quel péché
actuel, qui est propre à une personne particulière.
Et, à ce titre, le Christ est venu principalement pour effacer
le péché originel, en tant que le bien de la race est
plus divin que le bien d’un seul, comme le dit Aristote »
(Ethique 2 n°8)
« Nous disons avec saint Thomas
que Dieu s’est incarné pour subvenir à notre misère.
Plus donc que la misère était grande, plus elle a dû
agir sur le cœur de Dieu pour le résoudre à s’incarner.
Et précisément, la misère du péché
originel, commune à toute l’humanité, l’emporte,
sans proportion, sur la misère de tel ou tel particulier en
raison de ses péchés personnels, quelques graves qu’ils
puissent être d’ailleurs. Il s’ensuit que si Dieu
s’est incarné, c’est surtout pour réparer
les ruines du péché originel, bien que, dès là
qu’Il s’incarnait, Il dût ordonner son Incarnation
à réparer les ruines de tous les péchés
commis par les hommes ». Voilà le commentaire que le
Père Pégues nous donne de cette précision de
Saint Thomas. (p. 40)
Si Dieu s’est incarné, s’il
s’est porté à cet excès de bonté,
dans le don ou la communication de Lui-même à sa créature,
qu’IL a été jusqu’à se faire Lui-même
l’une de ces créatures et en quelque sorte, la plus éloignée
de Lui, soit par sa nature, soit par son état, puisqu’il
s’agissait de la nature humaine tombée dans l’effroyable
misère qu’a causée dans toute cette nature le
péché d’origine, - c’est précisément
en raison de cette misère qu’Il l’a fait. Cette
nature était ruinée, perdue non seulement dans l’une
ou l’autre de ses personnes, mais en elle-même, dans sa
totalité. Dieu n’a pu se résoudre à la
laisser dans cet état. Et, pour la relever, pour la rétablir,
non seulement dans son premier état où Il l’avait
constituée si parfaite et si belle, mais dans un état
qui le dépasserait en quelque sorte à l’infini,
Il se l’est unie dans sa propre Personne, Lui, Dieu, s’est
fait homme, pour sauver l’homme, qui, en se séparant
de Lui par sa désobéissance et son péché,
avait consommé sa perte. Voilà le divin motif de l’Incarnation.
Mais s’il en est ainsi, ne fallait-il
pas que Dieu s’incarnât, dès le commencement de
l’histoire douloureuse du genre humain, c’est-à-dire
aussitôt après sa chute ? Telle est la question qui se
pose, en raison même de la doctrine que nous venons d’étudier
et que saint Thomas va résoudre à l’article 5
et qu’il formule ainsi :« S’il eût été
convenable que Dieu s’incarnât dès le commencement
du genre humain ? ».
Nous verrons la réponse de Saint
Thomas la semaine prochaine. A bientôt et Bon courage. Et pour
les parisiens : dans la joie de vous retrouver au « Cercle Saint
Paul » pour la merveilleuse fête de l’Ascension,
à la messe de 9h00, 11h00, 12h30 ou 19h00.
B - La création
du « Cercle Saint-Paul ».
Nul ne peut ignorer, ni ne doit ignorer
la création du « Cercle Saint-Paul » - 12 rue Saint
Joseph – derrière la Bourse », à Paris.
Dans « Aletheia », Yves Chiron,
qui fut présent à la première messe, (je l’ai
chaudement accueilli), a donné une bonne recension de cette
inauguration. Je vous en donne le texte.
« Hier 1er mai, en la fête
de saint Joseph, l’abbé de Tanoüarn, exclu de la
Fraternité Saint-Pie X en mars dernier, inaugurait le “
Centre Saint-Paul ”.
La messe a été célébrée,
dignement et bellement, par l’abbé Aulagnier. Le sermon
a été prononcé par l’abbé de Tanoüarn.
L’abbé Barthe, autre exclu de la FSSPX [1], a aidé
à distribuer la communion. L’abbé Guelfucci, qui
fut mêlé à l’affaire de Bordeaux mais qui
est toujours membre de la FSSPX – il est en fonction au prieuré
de Tours – , assurait les confessions.
La chapelle, dédiée à
Saint-Joseph, occupe le rez-de-chaussée du Centre Saint-Paul,
dans le quartier du Sentier. Elle était pleine et plusieurs
dizaines de fidèles ne purent y rentrer, tentant de suivre
la messe depuis la rue.
Sans en faire la seule caractéristique
du public nombreux qui se pressait à cette messe inaugurale,
on dira qu’on y voyait plus de jeans que de mantilles.
Un “ foyer d’énergie
spirituelle ”
Dans son sermon, l’abbé
de Tanoüarn a présenté le Centre Saint-Paul. Il
a parlé longuement, sans notes. Il n’est pas inutile,
pour ceux qui s’interrogent sur les ambitions et les intentions
de l’abbé de Tanoüarn, de rapporter l’essentiel
de ses propos.
Il s’est défendu de vouloir
créer une “ paroisse rivale ” (sous-entendu de
Saint-Nicolas du Chardonnet), même si trois messes y seront
dites chaque dimanche et jours de fête – à 9h,
11 h et 19 h. Le Centre Saint-Paul, a-t-il dit, sera “ plus
et autre chose ” : un “ foyer d’énergie spirituelle
”. Dans une société déchristianisée,
où “ nous, chrétiens, sommes en quelque sorte
en terre étrangère ”, il y a “ nécessité
de rayonner le christianisme ”. D’où le patronage
de saint Paul, l’Apôtre des Gentils.
Mais, dans le même temps, la chapelle
(aménagée en dix jours), a été dédiée
à saint Joseph, parce qu’elle se trouve dans la rue Saint-Joseph,
au numéro 12. L’abbé de Tanoüarn voit aussi
un “ intersigne où la Providence se manifeste ”
dans le fait que cet aménagement et cette inauguration se fassent
aux premiers temps d’un nouveau Souverain Pontife, prénommé
Joseph au baptême, devenu Benoît XVI.
Dans un beau parallèle spirituel,
l’abbé de Tanoüarn a présenté la double
vocation de la chapelle Saint-Joseph et du Centre Saint-Paul : saint
Joseph, dans l’Histoire Sainte, est “l’homme du
dépôt ”, selon l’expression de Bossuet, “
il garde ce que Dieu a donné de plus précieux au monde
: son Fils et la Mère de Jésus ” ; saint Paul,
lui, “ diffuse, répand le dépôt ”
de la Bonne Nouvelle. Double mission donc pour le Centre Saint-Paul
: “ Pas de diffusion sans conservation, sinon nous serions dupes
de nous-mêmes ”.
Ces belles et bonnes intentions spirituelles
se concrétiseront par la prédication et l’enseignement.
Outre les messes, il y a tous les dimanches de ce mois de mai, à
16 h 30, la prédication d’un Mois de Marie, par l’abbé
de Tanoüarn. Il y aura aussi, tous les mardis de mai et de juin,
à 20 h, des conférences. Au programme, le 3 mai, une
conférence de l’abbé de Tanoüarn, consacrée
à “ L’héritage spirituel de Jean-Paul II,
ombres et lumière ” ; le 10 mai une conférence-débat
entre l’abbé Aulagnier et Michel De Jaeghere sur “
Les défis de Benoît XVI ” ; le 17 mai, une autre
conférence-débat entre l’abbé de Tanoüarn
et un mystérieux interlocuteur pseudonyme (“ Petrus ”)
: “ Le sédévacantisme, est-ce un débat
tabou ? ”. Suivront, les mardis suivants, des conférences
d’Aymeric Chauprade, d’Yves Amiot, de l’abbé
Laguérie et de l’abbé Christophe Héry.
“ L’autre rive ”
L’abbé de Tanoüarn,
en rassemblant autour de lui, en ce jour, plusieurs exclus d’hier
ou d’avant-hier, n’entend pas lancer une sorte de “
Fraternité Saint-Paul ”, concurrente de la Fraternité
Saint-Pie X et des autres fraternités qui se sont créées
par scission. Pas une fois, dans son sermon, le nom de la FSSPX n’a
été prononcé.
En même temps, sans y insister,
il a exclu toute tentative de négociation d’un statut
auprès des autorités ecclésiastiques diocésaines
(et romaines ?) : “ pas de mesquines négociations juridiques
” a-t-il dit.
Quand, dans la tranquille certitude de
son sermon, l’abbé de Tanoüarn explique aux fidèles
:
“ Nous ne sommes pas statiques, nous passons sur l’autre
rive ”, que faut-il entendre ? La rive quittée est-elle
celle où se trouve la Fraternité Saint-Pie X, d’où
sont issus les quatre prêtres qui se trouvaient là hier
? Ou “ l’autre rive ” est-elle celle de la réconciliation
avec le Saint-Siège dont l’abbé Aulagnier est
un ardent partisan depuis plusieurs années maintenant ?
Aux intéressés à
répondre. Je ne me permettrai pas de préjuger des intentions
des uns et des autres, intentions qui, d’ailleurs, ne sont peut-être
pas convergentes.
Le Centre Saint-Paul deviendra, peut-être,
un pôle supplémentaire de l’apostolat spirituel
et intellectuel qui caractérise d’autres lieux attachés
à la Tradition. On songe, par exemple, à la Fraternité
Saint-Vincent Ferrier, qui existe depuis vingt-cinq ans maintenant,
et à sa revue Sedes Sapientiæ [2] ».
[1] C’était en 1980, pour
sédévacantisme.
[2] Dans le dernier numéro paru
de la revue (Société Saint-Thomas d’Aquin, 53340
Chèmeré-le-Roi), n° 91, 8 euros, on lit un long
entretien avec le P. Louis-Marie de Blignières, Prieur et fondateur
de la Fraternité. Une version, abrégée, de cet
entretien avait déjà paru en janvier dernier dans L’homme
nouveau. Le P. de Blignières s’explique, notamment, sur
son changement de position, en 1987, sur la liberté religieuse
et le sédévacantisme.
Voilà un bon compte-rendu.
Toutefois, je regrette cette dernière
phrase : « Je ne me permettrai pas de préjuger des intentions
des uns et des autres, intentions qui, d’ailleurs, ne sont peut-être
pas convergentes ».
Je me suis permis de la souligner pour
la relever.
« Intentions convergentes »…
« non convergentes » ! Si elles ne sont pas « convergentes
» c’est donc qu’elles sont « divergentes".
Admettons qu’elles soient « divergentes »…Mais
« divergence » veut aussi dire « différence
» C’est aussi le sens que nous donne le petit Larousse
du mot « divergence »…Alors, dans ce cas, c’est
une richesse, comme toute complémentarité.
Voilà une première réponse.
C – « LA LAÏCITE
DANS L’ÉGLISE »
Une nouveau livre de Jean Madiran
Dans le même numéro d’Aletheia,
Yves Chiron annonce et fait le compte-rendu suivant du nouveau livre
de Jean Madiran :
« On parle souvent de “
laïcité apaisée ” pour décrire la
situation actuelle des rapports entre les religions et l’Etat
en France. La loi du 15 mars 2004 réglant “ le port des
signes religieux dans les écoles, collèges et lycées
publics en application du principe de laïcité ”
en serait l’illustration.
Jean Madiran y décerne tout autre
chose. Dans un essai très argumenté, il estime que cette
loi du 15 mars 2004 “ suppose, implique, manifeste une nouvelle
conception de la laïcité ”. L’Etat ne veut
plus seulement être “ séparé ” de
l’Eglise, il veut que l’Eglise lui obéisse. L’expression
est-elle trop forte ? Lisons Madiran :
Précisément, que l’Eglise
taise deux choses :
- que l’Etat, pouvoir politiquement
autonome, est cependant soumis à une loi morale qui lui est
supérieure, qu’il ne peut ignorer ni modifier ;
- que l’Eglise catholique est la
seule détentrice de la vérité religieuse tout
entière.
Et donc, qu’au contraire :
- l’Eglise accepte, jusque dans
l’ordre moral et dans la définition du bien et du mal,
la supériorité de la loi civile, émanation de
la souveraine volonté générale ;
- et que l’Eglise ne prétende
plus être la seule à détenir la vérité
religieuse intégrale.
La laïcité n’est donc
pas seulement une conception politique et sociale. Inséparablement,
elle est une conception impérieuse de ce qu’il est permis
ou non à l’Eglise d’enseigner à ses fidèles.
Ce n’est plus simplement la “
laïcité de l’Etat ”. C’est une obligatoire
laïcité de l’Eglise.
La “ laïcité de l’Eglise
”, l’Eglise de France l’a très largement
acceptée. Jean Madiran cite les rares voix qui se sont élevées
contre cette laïcisation de l’Eglise : Mgr Brincard, évêque
du Puy, Mgr Doré, archevêque de Strasbourg, Mgr Breton,
évêque d’Aire-sur-Adour et de Dax.
L’Eglise de France, note encore
Jean Madiran, se laisse conduire à atténuer puis à
taire dans son enseignement, dans sa catéchèse et dans
ses écoles, les chapitres de sa doctrine qui se déclinent
autrement que les droits de l’homme, autrement que le principe
de mixité et celui de laïcité. Précisément
: elle se limite un peu trop au Rendez à César ce qui
est à César, sans énoncer aussi que le Rendez
à Dieu ce qui est à Dieu est une obligation pour César
lui-même. – Actuellement, on ne peut en convaincre le
César républicain ? – On pourrait du moins s’attacher
à en convaincre les catholiques ; en avertir aussi tous ceux
qui, par hasard ou par curiosité, une fois ou souvent, prêtent
l’oreille au langage que tient l’Eglise. Ils l’entendent
ordinairement parler de psychologie, de sociologie, d’économie
politique. Ils devraient l’entendre parler de rédemption,
de vie éternelle, de salut des âmes ; de l’espérance
d’un salut; du fait que l’Eglise seule en détient
les paroles et les sacrements, contrairement à ce qu’insinue
ou proclame le Panthéon de la laïcité républicaine.
Et s’il n’est pas actuellement possible – en effet
! – qu’un tel langage soit admis dans l‘école
publique ni à la télévision, du moins on voudrait
qu’il ne cesse de se faire entendre dans les églises
et dans les monastères dans les écoles libres et dans
les cercles d’études, dans le scoutisme et les autres
associations catholiques.
Le précédent livre de Jean
Madiran, La Trahison des commissaires, n’a pas été
sans produire, semble-t-il, quelque effet sur certains évêques.
Celui-ci, et ses annexes, devrait être lu aussi avec attention,
et reconnaissance.
Jean Madiran
La Laïcité dans l’Eglise ,
La nouvelle laïcité ,
Le sens usuel d’un mot à double sens ,
Le principe constitutionnel ,
La laïcité telle qu’on la parle au XXIe siècle
,
Dans le vocabulaire de l’Eglise ,
La stratégie de la Conférence des évêques
,
Face à l’Islam ,
Incertitudes, concepts inadéquats et contradictions ,
La condition du droit à l’existence ,
La parabole du pommier ,
Appendice I : La loi de 1905 ,
Appendice II : Réflexion sur les deux pouvoirs ,
Appendice III : Requiem pour trente de théologie ,
Appendice IV : La démocratie des mœurs. ,
Un volume de 152 pages, aux éditions Consep.
Disponible à Aletheia au prix
de 18 euros franco. Indiquer ses NOM, PRENOM, ADRESSE, et le nombre
d'exemplaires souhaités. Paiement à la commande. Chèque
à l’ordre des Editions Nivoit, 5 rue du Berry, 36250
Niherne.