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Un regard
sur l’actualité politique et religieuse
au
10 octobre 2004
N°12
Par Monsieur l’abbé Paul Aulagnier
La revue « Fideliter » de septembre-octobre 2004 consacre un long dossier intéressant sur le « Syllabus », résumé des erreurs modernes, texte publié par le pape Pie IX avec son encyclique « Quanta Cura ». Le titre de cette longue étude, de plus de 40 pages sur 80, la moitié de la revue, est « fracassant » : « Le Syllabus ou l’anti-Vatican II ».
Cela surprendra t il ?
Pas vraiment si l’on veut bien se souvenir de l’enseignement du cardinal Ratzinger, dans son livre « Les Principes de la théologie catholique » publié en 1982, en français, cher Tequi.
Lui aussi reconnaît que le Concile Vatican II, avec son document « Gaudium et Spes » est un vrai « contre –Syllabus ». L’expression est de lui. Vous vous souvenez de l’ ultime chapitre de son ouvrage. Il écrivait : « Si l’on cherche un diagnostic du texte, on pourrait dire qu’il est (en liaison avec les textes sur la liberté religieuse et sur les religions du monde) une révision du Syllabus de Pie IX, une sorte de contre-syllabus …. Le texte joue le rôle d’un contre-syllabus dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Eglise avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 ». (p. 426-427)
Finalement les collaborateurs de ce dossier de Fideliter « opinent » comme le cardinal Ratzinger.
Avec la différence, toutefois, notable. Pour lui, c’est le Concile Vatican II qui est « une sorte de contre-syllabus ». Pour eux, c’est le contraire. C’est le Syllabus qui est « un anti-Concile ».
Peut-il y avoir une opposition de pensée plus radicale ? L’un dit « blanc » ce qu’ l’autre dit « noir » !
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Parmi les collaborateurs qui participent à la rédaction de ce dossier, il faut noter, plus particulièrement, le nom de Mgr Tissier de Mallerais. Son article est intitulé : « Nous sommes des « catholiques du Syllabus », pour conclure par ces mots : « Nous nous reconnaissons totalement dans cet acte de Pie IX, nous sommes à part entière les catholiques du Syllabus ».
C’est ainsi, je vous le
rappelle, que je présentais les prêtres du district de France, au cardinal
Gagnon lors de sa visite canonique, fin
1987. Nous étions au prieuré de Dijon. Je suis, vous le voyez, en bonne
compagnie. Aussi me savoir, aujourd’hui, « mis hors
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L’article de Mgr Tissier de Mallerais est intéressant. Il montre, du moins pour certaines erreurs contemporaines, qu’elles étaient déjà condamnées par le Syllabus. « Limitons-nous à analyser quelques-unes des erreurs condamnées qui ont eu par la suite longue carrière sous d’autres noms ».(p. 21)
Lesquelles ?
D’abord le « Teilhardisme » et son monisme. Citant la proposition 1 du Syllabus : « Dieu est identique à la nature des choses et par conséquent sujet aux changement…Il est une seule et même chose avec le monde, et par conséquent l’esprit avec la matière », Mgr Tissier de Mallerais voit : « se profil(er) ici le monisme de Teilhard de Chardin déclarant en 1961, dans son Hymne à l’Univers : « Univers, Matière, Durée sans limites, Ether sans rivages, - Triple abîme des Etoiles, des Atomes et des Générations, - toi qui, débordant et dissolvant nos étroites mesures, nous révèles les dimensions de Dieu ! ». Ainsi cette pensée teilhiardienne était-elle déjà condamnée, implicitement, par le Syllabus.
Le Modernisme. Il cite les propositions 4 et 5 du Syllabus :
« Toutes les vérités de la religion découlent de la force de la raison
humaine » (prop. 4). «
L’œcuménisme. Il cite les propositions 15 à 18 : « Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religions qu’à la lumière de la raison, il aura regardée comme vraies(prop. 15). « Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion » (prop. 16). « Au moins doit-on bien espérer du salut éternel de tous ceux qui ne vivent d’aucune façon dans la véritable Eglise du Christ ». (prop. 17). « Le protestantisme n’est rien d’autre qu’une forme différente de la même vraie religion chrétienne, forme dans laquelle on peut être agréable à Dieu, aussi bien que dans l’Eglise catholique ». (prop. 18). Toutes ces propositions sont condamnées par l’Eglise. Mais « ces idées, dépouillées de leur principe rationaliste et revêtue du Saint-Esprit dans les autres religions, seront admises dans l’Eglise à la suite de Vatican II, déclarant par exemple au sujet des communautés dissidentes de l’Eglise catholique : « Ces Eglises et communautés séparées, bien que nous les croyons victimes de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyen de salut » (Unitatis redintegratio, numéro 3 ».
C’est très bien vu. C’est sur ce point précis - le numéro 3 - que nos critiques sur l’œcuménisme se concentrent essentiellement. Voyez ce que je disais dans le numéro spécial des « Regards sur le monde » sur l’œcuménisme. (cf Regards sur le monde, n° 5 – A 3)
Et Mgr Tissier de Mallerais conclut ce paragraphe par cette phrase : « Celui que Jean-Paul II a déclaré « Bienheureux » (Pie IX) condamnait donc par avance, sous le nom de latitudinarisme, les errements de l’œcuménisme promu par son futur successeur et béatificateur ».
Mais, au fait, qu’est-ce qui empêcherait Mgr Tissier de Mallerais de dire cela dans les « sphères visibles » de l’Eglise puisque Rome reconnaît la justesse de la phrase de saint Augustin : « In veritate, unitas, in dubiis, libertas… ». C’est elle-même qui m’a suggéré de l’utiliser dans ma déclaration acceptée par le cardinal Castrillon Hoyos. (Voir Regards sur le monde, n° 10 et 11). Cette proposition de Mgr Tissier de Mallerais est terriblement véridique. Il s’exprime ici sans passion, sans méchanceté, sans manque de charité et avec respect. « In omnibus, caritas ».
Cet œcuménisme, et son principe, restent le grand problème de l’heure. Cela doit être dit.
Mgr Tissier de Mallerais parle ensuite de la « laïcité » pour en venir de suite à la « liberté religieuse » puis à la dernière proposition, la proposition 80., sur « la civilisation moderne » et l’Eglise.
Voyons ce qu’il dit d’abord de la « liberté religieuse ». C’est important. Cela fait parti des critiques que, depuis Mgr Lefebvre, nous proposons à Rome .
La liberté religieuse. Il met en parallèle les articles 77 , 78 et 79 du Syllabus avec l’article 2 de « Dignitais humanae » du Concile Vatican II.
Le Syllabus affirme, pour le condamner, bien sur : « A notre époque, il n’y a plus intérêt à ce que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’Etat, à l’exclusion de tous les autres cultes » (prop 77) Et Mgr Tissier de Mallerais écrit : « Vatican II, par la déclaration sur la liberté religieuse, effacera cette phrase du Syllabus en proclamant pour tout homme, quel que soit son culte, le droit à l’immunité de toute contrainte dans l’exercice de son culte » (DH n°2), pourvu que cela ne lèse pas les droits égaux du voisin ».(p. 23) Il en montre l’erreur en deux mots : « C’est le pur libéralisme sous couvert d’une « dignité de la personne humaine » abstraite et transcendantale, en dehors de toute considération de la vérité religieuse, de ses droits et de sa protection ».(p. 23)
Il poursuit en citant la proposition 78 : « Aussi doit-on des éloges à certains pays de nom catholique, où la loi a pourvu à ce que les étrangers qui viennent s’établir puissent jouir de l’exercice public de leurs cultes particuliers ». Il explique : « Certes, tolérer des cultes faux pour des raisons de prudence politique dans un pays encore catholique, c’est ce que l’Eglise admet ; mais que cela devienne une règle universelle et même un « droit naturel », voilà ce qui est contraire à la doctrine catholique que Pie IX enseigne en proscrivant cette immunité. L’Eglise a le pouvoir d’exiger de l’Etat la proscription ou la limitation de l’exercice public d’un culte erroné, si elle juge qu’il met en danger la foi catholique ou qu’il menace l’unanimité religieuse des citoyens dans la vraie foi. »(p.23)
Dans la proposition suivante (n° 79), Pie IX montre que la « liberté civile de tous les cultes » et la liberté totale de manifester des opinions quelles qu’elles soient « conduisent plus facilement les peuples à la corruption des mœurs et des esprits et propagent la peste de l’indifférentisme ». « Grâce à sa foi vive, affirme Mgr Tissier de Mallerais, le Pontife pouvait discerner par avance que la liberté religieuse ( qui serait proclamée à Vatican II) représentait la ruine de la foi des catholiques en les poussant à l’indifférentisme religieux ».(p. 23)
Mgr Tissier de Mallerais fait remarquer que cette proposition est un extrait de l’allocution consistoriale du 18 mars 1861 de Pie IX. Il fait remarquer que le Pape ne condamne évidemment pas le progrès techniques et matériel du monde moderne. C’est le formel, c’est l’esprit du « monde moderne » qu’il considère. Il le définit, mieux, il le décrit. Cette civilisation moderne « s’attache à favoriser tout culte non catholique ». Elle « se déchaîne contre les communautés religieuses contre les instituts fondés pour diriger les écoles catholiques ». Elle « laisse toute liberté à ceux qui, par leurs paroles et leurs écrits, attaquent l’Eglise ». Elle « inspire, entretient et fomente la licence »…Voilà quelques aspects du monde moderne dont parle le pape. Et , dit-il, c’est avec ce monde moderne, ainsi décrit, que le pape ne veut faire ni alliance ni pacte. Cela semble aller de soi. C’était, du reste, la conclusion même du pontife. « Le Souverain Pontife pourrait-il donc tendre une main amie à pareille civilisation et faire sincère pacte et alliance avec elle ? (…) Non, jamais le Saint-Siège et le Pontife romain ne pourront s’allier avec une telle civilisation ».
Un enfant du catéchisme comprendrait cela.
Or c’est d’une telle alliance que rêve l’Eglise « conciliaire ». Le cardinal Ratzinger nous le dit très simplement : « ….Ce texte ( de Gaudium et Spes, vrai testament du Concile) joue le rôle d’un contre-syllabus dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Eglise avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 ».
« Tentative pour une réconciliation officielle de l’Eglise avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 »
Nous avons bien compris.
Nous ne nous trompons pas.
Nous parlons bien du même objet : le Monde moderne c’est-à-dire « l’esprit des temps modernes, en face duquel la conscience de groupe dans l’Eglise se ressentait comme un sujet séparé qui, après une guerre tantôt chaude et tantôt froide, recherchait le dialogue et la coopération ». (Ratzinger. opus cité. p 427)
L’Eglise actuelle est bien dans cette « problématique », cherche bien à vivre dans « ce dialogue et cette coopération ».
Que d’illusions !
Car l’esprit du monde moderne est radicalement opposé à l’Eglise du Christ. Il ne cherche qu’à la compromettre pour la mieux asservir.
C’est là tout le drame de ce temps.
Toute la problématique !
B - L’homophobie en marche vers un vrai totalitarisme.
L’Eglise ne sera-t-elle pas un jour contrainte de « taire » son enseignement moral et en particulier son enseignement condamnant les actes immoraux et contre nature, les actes homosexuels, sous la menace de la persécution et peut-être du martyre ? Ne sera-t-elle pas contrainte de « corriger l’Ecriture Sainte », et de passer sous silence des chapitres entiers de sa « Tradition Ecrite » ? Pourra-t-elle poursuivre, sans s’exposer dangereusement, et dire et proclamer l’enseignement par exemple de saint Paul dans son « Epître aux Romains » en son chapitre premier ?
Voyez !
Il est probable qu’un jour qui n’est peut-être pas très loin maintenant, elle ne puisse plus ni imprimer, ni dire, ni publier en chaire ces phrases de Saint Paul :
« Aussi Dieu les a-t-il livrés, au milieu
des convoitises de leurs cœurs, à l’impudicité, en sorte qu’ils déshonorent
entre eux, leurs propres corps, eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le
mensonge, et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur,
(lequel est béni éternellement. Amen). C’est pourquoi Dieu les a livrés à des
passions d’ignominie : leurs femmes ont changé l’usage naturel en
celui qui est contre nature ; de même aussi les hommes, au lieu
d’user de la femme selon l’ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé
les uns pour les autres, ayant hommes avec hommes, un commerce infâme,
et recevant, dans leur mutuelle dégradation, le juste salaire de leur
égarement. Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu
les a livrés à leur sens pervers
pour faire ce qui ne convient pas, étant remplis de toute espèce d’iniquité,
de malice, de fornication, de cupidité, de méchanceté, pleins d’envie, de
pensées homicides, de querelles, de fraude, de malignité, semeurs de faux
bruits, calomniateurs, haïs de Dieu, arrogants, hautains, fanfarons,
ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, sans intelligence, sans loyauté,
implacables, sans affection, sans pitié.
Et bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu déclarant dignes de
mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais
encore ils approuvent ceux qui les font » (Rm 1
24 32)
J’ai souligné rapidement les mots qui expriment un jugement de valeur et qui condamnent de telles pratiques « homosexuelles ». Saint Paul parlent sans ambages d’actes qui sont « déshonorants », « ignominieux », « infâmes », « dégradants », « véritable égarements », « actions perverses », « inconvenants », « iniques », « haïs de Dieu », « dignes de mort ».
Ce langage est une vraie condamnation de telles pratiques.
Les hommes qui se prononcent en faveur de ces pratiques et qui, plus est, les pratiquent eux-mêmes, veulent obtenir une législation permettant de condamner tous propos homophobes. Ceux de Saint Paul, bien sur, mais aussi de ces « disciples ». de toute l’Eglise.
C’est ce que je lis dans « Correspondance Européenne », « agence d’information », dans son numéro du 31 août 2004, aux pages 1 et 2. sous le titre :
«
Suède : un pasteur protestant condamné pour avoir critiqué le
« mariage homosexuel ».
Le 29 juin dernier, en Suède, le pasteur protestant Ake Green a été condamné à un mois de réclusion pour avoir critiqué le
« mariage homosexuel », violant ainsi, de l’avis de ses juges la loi
sur la « discrimination ». En juillet de l’année passée, au cours
d’un sermon prononcé dans la ville de Borgholm, dans
l’île d’Oeland, dans le sud du pays, M Green avait
défini contraire aux valeurs chrétiennes le projet de loi sur les « unions
de fait » homosexuelles, faisant reposer sa position sur des citations
extraites de
Dénoncé par les organisations de défense des
« Droits civils », M. Green fut arrêté par
Renvoyé en jugement, au cours du débat, le Pasteur a
réitéré que le but de son sermon était d’illustrer la position de
Un témoignage de foi auquel le Pasteur ne s’est pas
soustrait, mettant ainsi à risque sa liberté personnelle. En effet, selon ce
qui a été rapporté au sein du site Internet de l’ILGA,
qui coordonne au plan mondial les organisations faisant l’apologie de
l’homosexualité, dans le verdict de condamnation du religieux,
Il s’agit de la première sentence qui punit, en Suède, un jugement critique envers une pratique sexuelle, le considérant comme un acte d’incitation à la haine raciale. La menace à la liberté d’opinion et de religion n’est certes pas limitée à la seule péninsule scandinave.
Une politique anti-libérale analogue est déjà
appliquée au Canada, alors que dans de nombreux Etats de l’Union européenne,
tels que
L’homophobie est le délit de
qui privilégie la famille traditionnelle par rapport aux « Unions de
fait » homosexuelles, refusant de leur reconnaître la dignité de mariage.
Est donc homophobe celui qui discrimine ou exprime son désaccord envers la
pratique et la théorie homosexuelles. Le premier homophobe serait évidemment
Jean-Paul II qui, dans ses allocutions, ne manque jamais de réaffirmer le
primat du modèle chrétien de la famille.
Et c’est en se référant au délit d’homophobie que les
organisations de promotion de l’homosexualité italiennes ont porté plainte au
pénal, en juin de l’année passée, contre le Lexicon
familial à peine édité par le Conseil Pontifical pour la famille.
Si le Souverain Pontife, et avec lui les fidèles catholiques, ne se trouvent
pas à ce jour inculpés, c’est parce qu’avec la chute du gouvernement communiste
de M D’Alema, le projet de loi n° 6582, présenté
le 23 novembre
Le relativisme moral, qui constitue désormais la
philosophie officielle de
Et « Correspondance européenne » poursuit son information en disant
.
« La condamnation récente du pasteur protestant Ake Green de la part d’un tribunal suédois a suscité les
protestations très fermes du Gouvernement slovaque.
Le ministre de l’Intérieur Vladimir Palko a en effet
convoqué le 13 juillet dernier l’ambassadeur suédois Cecilia Julin pour lui manifester personnellement la vive
protestation du gouvernement, et la sienne, pour l’épisode de répression
judiciaire vis-à-vis du pasteur protestant Ake Green
condamné pour avoir seulement rappelé, lors d’un sermon, la sévère réprobation
de l’homosexualité contenue dans
En défense de la liberté de religion et d’expression, le ministre Palko lui-même a organisé, avec tous les cadres du Parti Chrétien Démocrate au pouvoir, une conférence de presse pour protester contre la sentence. A cette occasion, le Ministre de l’Intérieur a voulu souligner que ce qui s’est passé en Suède démontre bien comment « l’idéologie de la gauche libertaire est en train d’introduire la tyrannie en profitant de l’Union Européenne » ; la preuve en est qu’en « Europe les personnes commencent à être mises en prison pour avoir dit ce qu’elles pensent » (cf « Slovak Spectator », 19 juillet 2004). Le président du Parti Chrétien Démocrate et porte-parole du Parlement slovaque, M Pavol Hrusovsk, a ajouté que cette condamnation représente « une violation des droits humains, du droit à la liberté religieuse et du droit d’expression ».
Même la conférence épiscopale Slovaque, réfère le « Slovak Spectator » (cité), a pris une position. Son porte-parole, Mgr Marian Gavenda, tout en déclarant ne pas connaître suffisamment le cas, a observé que si le pasteur Green a été emprisonné pour avoir seulement « condamné la pratique de l’homosexualité, qui d’un point de vue biblique et de l’Eglise est immorale, alors la sentence est certainement injuste ». (Correspondance Européenne , 31 août 2004 p. 1 et 2)