Paroisse catholique
Saint Michel
Dirigée par Membre de la FSSPX |
06 80 71 71 01 |
Semaine du 11 janvier 2004 au 17 janvier 2004 Fête de La Sainte Famille
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Présentation La Providence permettant que je sois, pour l’instant, libre de toutes responsabilités paroissiales et en attendant de retrouver un apostolat plus traditionnel, j’ai imaginé lancer cette initiative : la création d’une paroisse catholique sur la « toile ». Pourquoi pas ? Certes je ne pourrai donner les sacrements. Je pourrai toutefois donner l’enseignement classique que tout curé doit donner. Tous les dimanches, je vous enverrai une homélie, comme tout curé doit le faire auprès de ses paroissiens. Avec cette homélie, vous recevrez une leçon de catéchisme, comme tout curé doit encore faire. Il y aura deux leçons : une leçon de dogme et une leçon de morale. Je puiserai à la meilleure des sources : Saint Thomas. J’utiliserai le résumé du Père Pégue O .P., si louangé par Saint Pie X, et pour ceux qui seront un peu plus curieux, je joindrai les commentaires qu’il fait de la somme de Saint Thomas. Il suffira de cliquer sur la question de la somme, alors, vous apparaîtra le commentaire du Révérend Père. Enfin, il n’existe pas de vraie paroisse sans annonces. Elles seront constituées, entre autres, de quelques nouvelles romaines. C’est ainsi que vous pourrez lire aujourd’hui, dans ce premier envoi, l’interview que le Cardinal Ratzinger donna quelques jours avant Noël à Radio Vatican. Je l’ai trouvé intéressant. Chaque semaine, il y en aura aussi pour vos enfants. Il n’y a pas, il est vrai, de paroisse sans enfants, surtout dans le milieu de la Tradition. Je vous adresserai alors les chapitres de la « Miche de Pain ». Il vous sera loisible alors de faire travailler gentiment vos enfants, le dimanche après midi, au lieu de les laisser devant la Télévision des heures entières, pendant que les grandes personnes discutent doctement, du moins dans les familles bourgeoises. Je commencerai avec la première année. C’est charmant et frais de présentation. Dans mon enfance, j’y ai passé des heures à regarder les images et lire les textes. Vous ne trouverez pas mieux, avec les dessins originaux. Un peu vieillot. Ce qui en fait la fraîcheur. Je tiendrai également des permanences régulières. Il suffit que vous m’adressiez vos questions par é-mail, je vous répondrai comme si vous étiez devant moi, aussi vite. Et si je suis débordé par l’importance de vos questions, je saurai me faire aider. Croyez-moi. Vous avez en page de garde mon émail. Alors n’hésitez pas ! Vous ne serez pas obligé de vous déplacer pour consulter. Ce sera toujours du temps gagné. C’est important. Je vous assure la confidentialité de l’affaire ! Une boite de dialogue sera installée en bas de page, en fin de chapitre. Il vous suffira, là aussi, de « cliquer » pour manifester vos réactions : critiques et encouragements, et surtout suggestions. Le curé de cette paroisse virtuelle , c’est Monsieur l’abbé Paul Aulagnier. Vous devez connaître ! Si l’expérience marche. Je saurai, vous dis-je, m’entourer de vicaires. de bons. Abbé Paul Aulagnier
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Le mardi 6 janvier, nous avons eu la grâce
de célébrer la fête de l’Epiphanie. Il n’est
pas possible de ne pas dire quelques mots sur ce mystère. Mais je voudrais insister, surtout, sur l’adoration dûe à Notre Seigneur. C’est l’idée, à mon avis, de cette messe. C’est l’idée sur laquelle insiste la liturgie de cette messe de l’Epiphanie ainsi que l’Office divin de ce jour, principalement, l’Office des Matines. Presque tous les textes y font allusion C’est l’idée clairement indiquée dans le chant de l’Introït. « Ecce advenit dominator… Voici venir
le Seigneur, le Dominateur ; il tient en sa main le Pouvoir, la Puissance
et l’Empire. O Dieu, donne au Roi ton équité,
ta justice au fils du Roi. Gloire au Père…Gloria Patri…
» Voilà l’attitude fondamentale du chrétien devant Notre Seigneur Jésus-Chrit. Voilà ce que l’Eglise veut nous enseigner, aujourd’hui. Voilà ce que la liturgie nous dit.Voilà ce que les parents doivent inculquer à leurs enfants. L’adoration que je dois à Dieu ne dépend en rien de mon caprice. Que je sois heureux, que je sois triste, que cela me plaise ou non, je dois adorer Notre Seigneur, parce qu’il est ce qu’Il est : Seigneur. Dominateur. Roi et qu’Il a la Puissance et l’Empire. Voilà ce qu’il faut inculquer aux enfants au plus jeune âge Voilà, ce que nous enseigne la liturgie. La liturgie est vraiment éducatrice, elle est éducatrice du peuple, comme elle adoratrice de Dieu. Et cette adoration, grands et petits la doivent. Cette idée se retrouve dans l’Epitre.
O combien merveilleusement exprimée. C’est le texte d’Isaïe
que l’Eglise nous propose. Tous viennent l’adorer : «
Tous viendront de Saba, apportant l’or et l’encens et
proclamant les louanges du Seigneur ». (Is ; 60,6) C’est encore l’objet exprimé dans l’Alleluia reprenant une phrase de l’Evangile de Saint Mathieu : « Nous avons vu son étoile en Orient et sommes venus, avec des présents, adorer le Seigneur »… « Et venimus, cum muneribus, adorare Dominum ». C’est ainsi que nous comprenons que l’adoration, sentiment intérieur de l’âme, doit aussi se manifester en don et en chant. La louange est ainsi une expression d’adoration.. C’est merveilleusement chanté dans le Graduel : « Tous ceux de Saba viendront , apportant l’or et l’encens et chantant les louanges du Seigneur » . « Aurem et thus deferentes et laudem Domino annuntiantes ». La liturgie et ses chants a pour finalité la louange du Seigneur. Ne l’oublions pas. Et ne pas participer, par exemple, au chant du « Gloria » au cours d’une messe chantée est une hérésie liturgique. C’est le sens évident de l’Evangile et de la venue des Mages . Ce sont leurs propres paroles : « Vidimus stellam eius in Oriente et venimus adorare eum ». Paroles qui passent en acte : « ils trouvèrent l’enfant avec Marie sa Mère et se prosternant, ils l’adorèrent ». Et ici cette adoration s’exprime par une attitude physique, corporelle : la prosternation. « Ils se prosternèrent ». Voilà une attitude parfaitement éva ngélique. Elle est retenue par l’Eglise comme expression parfaite de l’adoration. Et de fait, le missel romain note, à cette instant du récit, que le prêtre doit lui aussi se prosterner. Comme l’Eglise veut former son « monde » dans l’esprit d’adoration ! C’est vraiment une attitude que l’Eglise veut enseigner à son peuple. N’oublions jamais que nous sommes « créatures » et que Dieu est Dieu, le Seigneur. Et c’est ainsi que l’Offertoire de la messe reprend encore l’idée : « Tous les rois de la terre l’adoreront. Toutes les nations le serviront ». L’adoration ne doit pas seulement s’exprimer en chants, en louange, en prosternation, mais également « en service ». L’adoration doit s’exprimer en service. « Toutes les nations le serviront ». C’est cela la chrétienté. L’expression du service de Dieu. C’est cela aussi la politique : un service divin. La « communion » exprimera encore la même idée : « Nous sommes venus, avec des présents, adorer le Seigneur ». Et dans l’office divin, l’Eglise reprend le même thème : celui de l’adoration nous en rappelant la raison. C’est exprimé dans l’antienne que l’Eglise fait répéter au prêtre tout au long du Psaume 94 : « Venite, adoremus eum : quia ipse est Dominus Deus noster » « Venez, adorons le, car il est le Seigneur, notre Dieu ». C’est également le sens de tout le psaume. Voilà un bel enseignement liturgique. Et comme il est vrai de dire que la liturgie exprime la foi de l’Eglise. Elle est, sous ce rapport, un « lieu théologique ». |
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Sur quel sujet porteront nos réflexions ? Nous pourrions méditer sur
l’obéissance de l’Enfant Jésus, obéissance
à son père putatif, à sa mère : «
Alors, il descendit avec eux et vint à Nazareth et il leur
était soumis ». Nous pourrions nous émerveiller
de cette soumission de Dieu à des simples créatures.
Parfaites , certainement, mais créatures, tout de même.
« Et erat subditus illis ». « Subditus » veut
dire « mis sous », « assujetti », «
soumis ». Ce mot vient du verbe : « sub-do » qui
se traduit par : « mettre sous, au dessous, cacher ».
On l’utilise dans le monde viticole. On le traduira alors par
« échalasser » la vigne, et, au figuré,
on le traduira par : « se plier au joug de quelqu’un,
soumettre, assujettir ». On pourrait ainsi méditer l’humilité du Verbe de Dieu fait chair, dans la Sainte Famille. On pourrait aussi contempler Notre
Dame dans sa prière, dans sa méditation. : « Et
Mater eius conservabat omnia verba haec in corde suo » (Lc 2
52) On pourrait méditer aussi sur la docilité de Notre Dame et de Saint Joseph, aux ordres divins, aux commandements divins. Voyez Notre Dame dans le récit de l’Annonciation. Après le discours de l’ange lui annonçant le plan divin de salut, Notre Dame dit : « Voici la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon votre parole ». « Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum ». Merveilleuse réponse. Prompte docilité. Docilité éclairée. Qualité particulière, appréciée de la Sainte Famille. On pourrait contempler aussi la docilité de Saint Joseph, dans son rôle de père putatif. Souvenez-vous. Constatant la maternité de Notre Dame, il décide de la renvoyer secrètement, parce qu’il était homme juste et qu’il ne voulait la diffamer… Alors qu’il était dans ses dispositions –sagesse de la délibération : une autre qualité de la sainte Famille – « comme il était dans cette pensée, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains point de prendre avec toi, Marie, ton épouse, car ce qui est formé en elle, est l’ouvrage du Saint Esprit. Et elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car il sauvera son peuple de ses péchés … Réveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait commandé : il prit avec lui, Marie son épouse ». (Mt 1 20 ss). Docilité prompte et fidèle de Saint Joseph. Même docilité prompte
de saint Joseph, après le départ des Mages. Mais j’aimerais surtout m’arrêter sur l’exemple de Saint Joseph. Le père putatif de Notre Seigneur. Et me rappeler, avec vous, quelques invocations prises dans les « litanies » de Saint Joseph. Là, on dit de lui qu’il
fut : « digne époux de la Vierge Marie, de la Mère
de Dieu ». « Dei genetricis sponse ». Nous mesurons
la dignité de Saint Joseph : il a été jugé
digne d’être l’époux de la Mère de
Dieu. Quelle qualité ! Quelle noblesse ! Quelle perfection
! Celui qui devait approcher, vivre avec une si noble créature,
Notre Dame, devait avoir même noblesse, belle noblesse. On le dit ensuite : « gardien
très pudique de la Vierge ». « Custos pudice Virginis
». C’est le « custos », le gardien, le conservateur d’un trésor, du trésor de Dieu : Notre Seigneur Jésus-Christ. « Voici mon Fils bien aimé en qui je me complais » . C’est le gardien de Celui qui est l’objet des complaisances de Dieu. Il est remis au soin de Joseph, l’auteur de notre rédemption. Il est celui qui devra travailler pour nourrir le Fils de Dieu, nourrir son corps, ce corps nécessaire à la rédemption, la matière du sacrifice. C’est un modèle de garde. Il a la garde de… comme tout père a la garde de la famille, la garde des enfants. Il ne peut s’en décharger sur le seul zèle de la mère. Mais il est également la gardien
de la mère ; « Ne crains point de prendre avec toi, Marie…
Car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit
Saint ». Il est donc non seulement le gardien du trésor
divin, mais aussi de la Vierge Marie, gardien de sa maternité
virginale. Et ainsi, nous disent les pères, a-t-elle pu échapper
à la lapidation, peine de la loi juive qui sanctionnait tout
adultère. « Ne lapidaretur a judaeis ut adultera ». Il fut le gardien de la Vierge, mais
aussi de l’Enfant. Car « l’Enfant était menacé
». Oui. Menacé. On comprend alors cette acclamation dans
les « litanies » : « Christi defensor sedule ».
« Zélé défenseur du Christ ». «
Sedule » veut dire « soigneur », « attentif
», « exact », « diligent », «
empressé », « zélé », «
dévoué ». Et ce mot latin vient de « sedeo
» qui veut dire « être fixé », «
résolu », « décidé », «
se tenir immobile », « être campé ».
C’est donc un mot qui exprime une résolution, un décision
ferme , décidée. Telle doit être, pour être
parfaite, à l’imitation de Saint Joseph, l’attitude
du père de famille a l’égard des enfants, à
la garde des enfants. Informations religieuses : La semaine dernière, je vous
donnais à lire un bel exposé du cardinal Lopez Trujillo,
sur « la famille sous le Pontificat de Jean Paul II »,
qu’il fit à Rome lors de la réunion des cardinaux
dans le cadre des cérémonies du XXV ième anniversaire
du pontificat de Jean-Paul II. Je voudrais revenir aujourd’hui sur cette question fondamentale. La phrase du cardinal est juste, mais elle doit être précisée. Je pense que l’article de Jean Madiran, dans le journal « Présent », du mardi 30 décembre, intitulé « les « droits » contre la réalité familiale » nous apportera les précisions nécessaires.
Dimanche, dans son allocution pour
l’Angelus, Jean-Paul II a déclaré : Le second paragraphe de l’allocution
pontificale déclare : Le langage de « Gaudium et Spes
», parlant ainsi « d’œuvrer en faveur du développement
des valeurs », n’a pas la fermeté et l’objectivité
du langage que tient aujourd’hui le Pape, parlant de la «
réalité humaine et divine » du mariage et de la
famille.
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