Paroisse catholique Saint Michel

Dirigée par

 Monsieur l'abbé Paul Aulagnier

 

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Semaine du 11 au 17 octobre 2004

Vingtième Dimanche après la Pentecôte

 

Sommaire

 

 

 

Les textes de la messe du 20e dimanche après la Pentecôte.

Certains d’entre vous m’ont demandé de mettre les textes de la messe du dimanche que nous commentons dans l’homélie. Je m’exécute. De faite, les gens ne prennent plus avec eux leur Missel. Ce qui est un grand dommage. Le Missel est le livre indispensable du catholique. Vous y trouvez non seulement le texte de la messe, non seulement le Temporal, non seulement le Sanctoral, mais aussi des prières, celles du matin et du soir, les vêpres et un ensemble de considérations liturgiques du plus grand intérêt. Des petites présentations des saints que l’Eglise honore plus particulièrement. Il faut avoir un livre de Messe.

Voici les textes de la messe du 20 dimanche après la Pentecôte.

Introït ( Daniel 3 29-35 ; Ps 118 1)

Tout ce que tu nous as fait, Seigneur, c’est en pleine justice que tu l’as fait ; car nous avons péché contre toi, et n’avons pas obéi à tes préceptes ; mais donne gloire à ton nom et traite-nous selon l’abondance de ta miséricorde. R/ Heureux ceux qui, purs en leurs voies, marchent dans la loi du Seigneur. V/ Gloire au Père.

Collecte

Prodiguez, Seigneur, à vos fidèles, en signe de faveur, le pardon et la paix, afin qu’ils soient purifiés de tout péché et vous servent en toute tranquillité d’esprit.

Epître de Saint Paul aux Ephésiens (5 15 21)

« Frères, prenez bien garde à la manière dont vous vous conduisez : que ce ne soit pas en insensés, mais en hommes sages qui tirent profit du moment présent, car les jours sont mauvais. Aussi ne soyez pas irréfléchis, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin : on y trouve le dévergondage. Soyez au contraire remplis de l’Esprit Saint : dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants spirituels, chantez et célébrez le Seigneur ; rendez grâce en tout temps, pour toutes choses, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Dieu, le Père. Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ ».

Graduel Ps 144 15-16

Tous les yeux, Seigneur, sont tournés vers toi, pleins d’espérance ; à chacun en son temps tu donnes sa pâture. V/ Tu ouvres la main et combles tout vivant de ta bénédiction.


Alléluia Ps 107 2

Alleluia, alleluia. V/ Mon cœur est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt ; je veux chanter tes louanges, ô toi qui es ma gloire. Alleluia.

Evangile selon saint Jean (4 46-53)


En ce temps là, il y avait un agent du roi dont le fils était malade à Capharnaüm. Apprenant que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, il vint à lui, et il le priait de descendre et de guérir son fils, car il était à la mort. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez pas !L’agent du roi lui répondit ; « Seigneur, descends avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui dit : « Va, ton fils vit. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il partit. Déjà il descendait, quand ses serviteurs, venant à sa rencontre, lui dirent que son enfant vivait. Alors il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui répondirent : « Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. » Et le père reconnut que c’était l’heure où Jésus lui avait : « Ton fils vit ». Et il crut, lui et toute sa maison ».

Offertoire Ps 136 1

Près des cours d’eau de Babylone, nous étions assis et pleurions au souvenir de Sion

Secrète

Que ces mystères, Seigneur, nous soient un remède céleste et expulsent les vices de notre cœur.

Communion Ps 118 49-50

Seigneur, souviens-toi de ta parole à ton serviteur, par quoi tu me fis espérer ; dans ma misère elle est mon réconfort.

Post Communion

Pour nous rendre dignes, Seigneur, de vos dons sacrés, faites que nous obéissions toujours à vos commandements.


L’homélie va vous montrer l’étonnante harmonie de l’ensemble de ces textes. L’Eglise ne les a pas choisi sans raison. Ils concourent tous à illustrer la même idée que je vais essayer de faire ressortir.

Homélie du 20e dimanche après la Pentecôte

« Seigneur, lui dit l’agent du roi, descendez avant que mon enfant ne meurt ».
« Domine, descende priusquam moriatur filius meus ».

Ô ! Quelle prière ! Quelle émotion dans la voix de ce père ! Quelle supplique! Quelle intense supplique !
On n’a pas de mal à l’imaginer. L’objet de sa supplique, c’est son fils. Il est à la mort. Peut-être même à l’agonie. Il vient de le quitter à l’instant…ayant appris le passage du Thaumaturge. Il est parti solliciter, de sa complaisance, de sa puissance, de sa bonté, juste un geste, une considération, une attention. Qui sait ! Peut-être un miracle.

Il semble bien que Notre Seigneur Jésus-Christ ait manifesté quelque impatience, quelque « humeur ». Voyez ! A sa première demande, Jésus répond fraîchement. Il est dit qu’il alla le trouver, le pria de descendre pour guérir son fils qui se mourait. Jésus lui répond : « Si vous ne voyait miracles et prodiges, vous ne croirez donc pas ».

Mais il ne se découragea pas. Bien au contraire. Sa demande se fait encore plus présente : « Descende Domine ! ».
Il confirme sa demande. Sa voie se fait supplique, douloureuse supplique. Le corps médical est impuissant à sauver son fils de la mort. Il n’y a plus que Lui, le Maître. Tout est perdu.

Il l’aborde, remarquez-le, avec courtoisie et révérence. Il l’appelle : « Domine », « Seigneur », « Maître ». Il a entendu parler de sa puissance de thaumaturge. Il vient. Il l’en supplie. « Descende, Domine ». Quoi de plus normal. Quoi de plus confiant ! Il sait son fils au dernier instant. Il accourt sachant le Maître passant. Il le supplie dans une parfaite dignité, dans une parfaite tenue, retenue même. C’est ce qu’exprime ce mot latin « Rogabat ». « Rogare » veut : prier, demander avec instance.

Oui, pour retenue qu’elle soit, sa demande est émouvante, véridique. Il s’agit de son fils, d’un autre soi-même. Il lui a donné vie, sa vie. Aujourd’hui, elle ne semble plus tenir qu’à un fil. La mort est là, proche, même présente. Elle va le dévorer, l’entraîner dans le néant. Il s’agit de sa propre vie…de son enfant… « Moriatur filius meux… » « Meus ».


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Je vois, il faut voir dans cette supplique de l’agent du roi, une figure
- et de la situation du genre humain « à la mort » : « Moriatur filius meus. « Mori »
- et de la prières des justes de l’Ancien Testament qui tous attendaient le salut en Israël, promis , jadis, à Abraham, Isaac et Jacob. « Descende Domine ». « Venez Seigneur ».

Il n’y avait, là aussi, de salut possible, de sauveur, qu’en un Messie.

Celui-ci, du reste, avait été promis de nombreuses fois, par Dieu.

Et dès lors, comme l’agent du roi suppliait, dans sa prière, le Maître : « Descende Domine. Moriatur filius meus », les justes de l’Ancien Testament, dans leurs prières, suppliaient aussi le Ciel d’envoyer le Messie promis puisque, seul, il pouvait délivrer le peuple de son péché et de la mort comme, seul, le Maître pouvait sauver de la mort le fils de l’agent du roi.


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Essayons d’expliciter ces très belles idées qui font la beauté de la Révélation.

La mort est entrée dans le monde par le péché.
Adam, le premier homme, a transgressé le commandement de Dieu. Il perdit, et pour lui et pour sa descendance, immédiatement, sainteté et justice. Il encourut, et pour lui et pour sa descendance, colère et indignation de Dieu et par suite la mort. Dieu l’en avait menacé…alors qu’il jouissait, pour lui et sa descendance, dans son premier état, de l’immortalité. Et avec la mort, le servitude sous le pouvoir de celui « qui, depuis, possède l’empire de la mort », le démon.
Oui, comme l’écrit l’Apôtre saint Paul, texte qu’utilise l’Eglise dans son beau Concile de Trente : « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort. » Et le péché n’a pas nui qu’à Adam, la mort ait passé, dit saint Paul, dans tous les hommes. « Tous ayant péché en lui » (Rm 5 12)

C’est la désolation ! Elle engendre pleurs et souffrances. D’où le choix par l’Eglise du verset du psaume 136 : « Près des cours d’eau de Babylone, nous étions assis et pleurions au souvenir de Sion »

Tel était le sort du genre humain. Quel sort ! Dans la servitude de Satan, voué à la mort par suite du péché d’Adam. Dans la même situation que l’enfant de l’agent du roi qui en est la figure. « Descende Domine, Mon fils est la mort. « Moriatur filius meux ». Mon peuple est à la mort. Un Thaumaturge est nécessaire. Un sauveur était nécessaire…

Le genre humain ne pouvait absolument pas, par ses propres forces, se relever seul. Tous avaient péché en Adam. Or le péché a, de soi, une certaine infinité de malice parce qu’il s’adresse a une personne d’une dignité infinie. Dieu. Dès lors jamais un acte humain, purement humain, limité et fini comme tout ce qui est humain, quelle que soit la sainteté de la personne ne pourrait égaler, compenser et réparer, en justice ( i.e. rendre à chacun son du, ad aequalitatem, c’est la définition même de la justice) l’infinie malice du péché. Les actes humains, parce qu’humain sont nécessairement limité et fini. Le genre humain, vraiment, était voué à la mort. « Filius meus moriatur ».

C’est ce qu’affirme notre merveilleux Concile de Trente : « Si quelqu’un affirme que ce péché d’Adam, qui est par son origine et qui, transmis à tous par propagation héréditaire et non par simple imitation, est propre à chacun, peut-être enlevé par les forces de la nature humaine…qu’il soit anathème ».

Et c’est pourquoi un sauveur fut promis, jadis. Le Prot-évangile nous enseigne déjà la volonté salvifique de Dieu. Il ne se laissera pas toujours dépouiller de sa créature qu’il a fait pour Lui. Il viendra récupérer ce qui est à Lui, qu’il a crée pour Lui, pour la gloire de sa propre créature, à son avantage.

Il dit au « serpent » : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. Celle-ci te meurtrira à la tête et tu la meurtrira au talon » (Gen 3 15)

Et cette promesse du salut fut confirmée dans le temps. Elle fut donné à Abraham : « Je ferai de toi un grand peuple…Je te bénirai et je rendrai grand ton nom. Tu seras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et celui qui te maudiras, je le maudirai et toutes les familles de la terre seront bénis en toi » (Gen 12 2). Elle se poursuit en Isaac et Jacob. « Ils furent héritiers comme lui de la même promesse », nous dit Saint Paul aux Hébreux. (Hb 11)

Oui la prière des justes se faisait instante, dans le temps, comme celle de l’agent du roi : « Descende Domine ». « Descendez » « Venez Seigneur ». Venez divin Messie. C’est toute l’attente et la supplique de l’Ancien Testament.

Ce salut promis, annoncé en un Messie, c’est l’Agneau de Dieu. C’est l’agneau pascal, signe et symbole de la délivrance du peuple hébreu de la servitude du Pharaon. Il était la figure, le signe du salut annoncé. Ce salut promis était l’objet de la foi des patriarches. Il fut la raison de l’Ancien Testament. « C’est dans la foi, nous dit encore saint Paul ; que ces Patriarches sont tous morts sans avoir obtenu l’objet des promesses (divines) Mais ils l’ont vu et salué de loin ». ( Hb 11)

« C’est par la foi que Moïse, devenu grand…. considéra l’opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte ; car il avait les yeux fixés sur la récompense » (Hb 11)

« C’est par la foi qu’il quitta l’Egypte car sans craindre la colère du roi ; car il tint ferme comme s’il voyait celui qui est invisible…C’est par la foi que Moïse célébra la Pâque et fit l’aspersion du sang afin que l’exterminateur des premiers nés ne touchât pas à ceux des Israélites » (HB 11°

Et l’aspersion de ce sang de l’agneau pascal - Sauveur - devant qui s’inclinait l’Ange exterminateur était une figure de Sauveur promis. Cette promesse s’accomplirait dans un sacrifice sanglant. Le sang de la Victime, comme le sang de l’agneau pascal de Moïse serait libérateur. Car c’est bien par le sang de l’Agneau de Dieu que fut terrassé l’auteur de la mort et bénis les nations de la terre Ce qui permit un jour à saint Paul de proclamer : « Oh Mort où est ta victoire ».

Aussi peut-on comprendre l’intense foi des Patriarches, l’intense demande des Patriarches : « Descende Domine »,.
Et cette espérance du salut, d’un Sauveur, durera le long des siècles dans les prophètes… Cette espérance sera l’objet de la prière du psalmiste ainsi qu’il le chante : « Tous les yeux, Seigneur, sont tournés vers toi, pleins d’espérance ; à chacun en son temps tu donnes sa pâture ». C’est le graduel de cette messe….Cette espérance ira jusqu’à Zacharie, le père de Jean le Baptiste, celui qui est dit le précurseur du Sauveur. C’est cette foi et cette espérance en un Sauveur qui lui fait lancer au Ciel la plus belle prière jamais sortie du cœur humain…Nous sommes enfin arrivé à l’orée du salut. Il va s’accomplir :

« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
Parce qu’il a visité et racheté son peuple,
Et qu’il a suscité une Force pour nous sauver,
Dans la maison de David son serviteur,
(Ainsi qu’il l’a promis par la bouche de ses saints,
de ses prophètes, dès les temps anciens).
Pour nous sauver de nos ennemis
Et du pouvoir de tous ceux qui nous haïssent.
Afin d’exercer sa miséricorde envers nos pères.
Et de se souvenir de son pacte saint ;
Selon le serment qu’il fit à Abraham, notre père,
De nous accorder que, sans crainte,
Affranchis du pouvoir de nos ennemis,
Nous le servions, avec une sainteté et une justice
Dignes de ses regards, tous les jours de notre vie. » (Lc 1 68-75)

« Descendez, Seigneur, Mon fils est à la mort ».
Venez Seigneur. Vous, le Sauveur promis, délivrez de la mort votre enfant, celui que vous avez crée pour vous, celui à qui vous avez donné la vie, parce que vous êtes, vous, l’auteur de la vie.

Aussi comprend-on la joie de la nuit de Noël.
La joie des anges, celle de Zacharie d’abord. La supplique doit nécessairement se transformer en joie lorsque l’objet de la supplique est réalisé.

Aussi chantent-ils tous dans la nuit de l’Incarnation Rédemptrice le « Gloria in excelsis Deo » . « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sure la terre aux hommes de bonne volonté ».

« Ne craignez pas ! Car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie. Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un sauveur qui est le Christ Seigneur ».

Aussi je comprends mieux le choix par l’Eglise de cette partie de l’Epître de saint Paul aux Ephésiens : « Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants spirituels, chantez et célébrez le Seigneur ; rendez grâce en tout temps, pour toutes choses, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Dieu, le Père ». Pour avoir réalisé ses promesses.

Et saint Jean Baptiste, le Précurseur, fit entendre sa voie et déclara, il ne le nia pas qu’il n’était pas le Christ. Mais il le montra du doigt au peuple lorsqu’il dit : « Voici l’agneau de Dieu. Voici celui qui ôte le péché du monde ». « C’est de lui que j’ai dit : un homme vient après moi qui a été fait plus grand que moi, parce qu’il était avant moi. Et moi je ne le connaissais pas. Mais c’est afin qu’il fut manifesté en Israël que je suis venu baptiser dans l’eau ».

Et Saint Jean Baptiste rendit aussi témoignage : « J’ai vu l’Esprit Saint descendre du Ciel comme une colombe et il s’est posé sur lui. Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé pour baptiser dans l’eau, m’a dit : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et se reposer, c’et lui qui baptise dans l’Esprit-Saint. Je l’ai vu et j’ai rendu témoignage que c’est lui qui est le Fils de Dieu » (Jn 1 32)

Et ayant regardé Jésus qui passait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu…qui enlève le péché du monde ». Celui qui fut promis et préfiguré dans l’agneau pascal. Celui qui donne la vie parce qu’il est la Vie.

« Et toute chair, comme le dit Isaïe, verra le salut de Dieu »

C’est aussi la prière merveilleuse de Siméon, le prophète :
« C’était un homme juste et craignant Dieu qui attendait la consolation d’Israël et l’Esprit était sur lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint dans le temple poussé par l’Esprit-Saint . Et comme les parents apportaient le petit enfant Jésus, pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le prit entre ses bras et bénit Dieu en disant : « C’est maintenant, Seigneur, que selon votre parole, vous laissez votre serviteur s’en aller en paix. Car mes yeux ont vu votre salut que vous avez préparé devant tous les peuples pour être la lumière qui éclairera les nations et la gloire de votre peuple d(‘Israël » (Lc 2 30)

Et la plus belle des prières est certainement la prière du Magnificat de Notre Dame.

« Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit trésaille de joie en Dieu, mon Sauveur. …Il a déployé la force de son bras…Il a pris soin d’Israël, son se rviteur se ressouvenant de sa miséricorde, selon la promesse qu’il en avait faite à nos pères, de sa miséricorde envers Abraham et sa race pour toujours ».

Alors je comprends également le chant de l’Alleluia de cette messe : « Alleluia, alleluia. V/ Mon cœur est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt ; je veux chanter tes louanges, ô toi qui es ma gloire. Alleluia. »

« La pratique de la perfection chrétienne »