Chronologie
Les années capitales de guerre religieuse contre la messe traditionnelle
1987
L’année 1987 s’ouvre. Les fidèles catholiques sont toujours dans la stupéfaction et l’étonnement de la réunion d’Assise.
Les revues traditionnelles ne cessent d’en parler tant l’émotion fut grande.
C’est ainsi que Fideliter
(n° 55, p. 34-31) donne un article d’un journaliste de qualité, G. Legrand,
de « Spectacle du Monde », témoin oculaire de cette réunion stupéfiante
et nouvelle qu’il appelle : « Le bazar
d’Assise »
18 janvier
- Décès de Monsieur l’abbé Raymond DULAC, théologien, canoniste, défenseur de la Messe de toujours, pourfendeur de la messe nouvelles. Fideliter en a donné sa biographie (n° 56, p. 48). La voici :
Né le 4 octobre 1903 à Sète, Raymond Dulac obtient à quinze ans le
baccalauréat avec mention bien. Formé au Séminaire français de Rome, que dirige
le Père Le Floch, il fait de brillantes études. Il est ordonné prêtre -
avec dispense - à vingt-deux ans, le 3 avril 1926, à Saint-Jean-de-Latran.
Docteur en théologie et en Droit Canon, écrivain doctrinal de renommée,
poète - la crise de I’Eglise arrivant - il consacre de nombreux
articles à la défense de la Tradition de I Eglise, notamment dans « Le Courrier
de Rome » qu il fonde.
Vicaire à Saint-Cloud en 1928, curé de Chamarande en 1932, aumônier du pensionnat de Sannois en 1937, puis du Lycée de Sèvres de 1943 à 1945, au cours de ses dernières années, il consacre toutes ses forces à la défense du Carmel de Draguignan. Il y écrira « Le génocide des Carmélites françaises » (1).
Rappelé à Dieu le dimanche 18 janvier 1987, en la fête de la chaire de
saint Pierre, à 1’heure où il célébrait habituellement le Saint Sacrifice de la
Messe, il repose au cimetière marin de Sète.
1 – « Itinéraires », n° 155, juill-août 1971.
Monsieur l’abbé Aulagnier, dans un bref article de Fideliter, (n° 56), témoigne de l’importance des études de ce théologien. Dès le
25 juin 1969, Monsieur l’abbé Dulac attirait l’attention des catholiques et
des autorités sur le nouvel Ordo
Missae dans un article qu’il
intitulait « …vers une messe œcuménique ».
22 février
- Publication de « l’Instruction » de la Sacré Congrégation
pour la doctrine de la Foi sur le respect de la vie humaine naissante et de la
dignité de la procréation.
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, dans un communiqué du Supérieur
général publié le 18 mars, fait savoir son approbation et sa joie.
Dans les milieux catholiques progressistes, le même texte ne rencontre
que mécontentement, grogne, gêne, voir même révolte.
Mgr Tissier de Mallerais – à l’époque simple abbé – écrit dans Fideliter (n° 57) : « Notre
appréciation suffit à dévoiler la mauvaise foi de ceux qui font notre procès,
nous jugent « hors de l’Eglise » ou « engagés dans la voie du
schisme ». Devant cette simple question d’éthique où nous exprimons une
franche acceptation, toute une partie de la secte libérale se rebelle et
manifeste ouvertement sa désobéissance ». Qui sont les vrais obéissants ?
1er mars
- Grand messe solennelle à Saint Nicolas du Chardonnet, à Paris, pour
solenniser les 10 ans de la restauration de la Tradition catholique en cette
église de Paris, avec publication – le jour même – d’un livre souvenir
« Nous voulons Dieu ». Une église pleine à craquer ! Un repas de
mille couverts à la Mutualité ! Un ambiance catholique et chaude.
9 mars
- Le cardinal
Ratzinger adresse une lettre, en date du 9 mars 1987, à Mgr Lefebvre :
c’est la réponse romaine aux « dubia » présentés à Rome par Mgr
Lefebvre, le 6 novembre 1985, sur la déclaration conciliaire « Dignitatis
humanae » sur la liberté religieuse.
Cette réponse est rédigée en français, en un style serein, par un « théologien de confiance particulièrement qualifié ».
Cette réponse de cinquante pages se donne pour objectif de laver « Dignitatis humanae » des doutes dont elle fait l’objet de notre part, particulièrement de celui de rupture avec la doctrine traditionnelle. De cette réponse, Mgr Lefebvre dira : « En somme, on nous avoue que la liberté religieuse est une nouveauté mais on nous assure qu’elle s’inscrit dans la continuité ». Vraie quadrature du cercle !
Extrait de l’article de l’abbé Tissier de Mallerais dans Fideliter, n° 58, p. 8-9 :
« Une analyse rapide de la déclaration conciliaire la fait en effet apparaître comme une doctrine nouvelle : mettant résolument de côté les « droits de la vérité » et des âmes chrétiennes, le Concile a défini un « droit de la personne humaine », abstraction faite de la vérité de la religion qu'elle professe. En outre, tandis que Pie XI et Pie XII, face au totalitarisme, définissaient comme un des « droits fondamentaux » de l'homme le « droit au culte de Dieu » in abstracto, ce qui signifie, dans les pays chrétiens et catholiques, le droit au vrai culte du vrai Dieu, le Concile a au contraire défini un droit appartenant à tous les groupes religieux, c'est-à-dire concernant l'exercice de tous les cultes quels qu'ils soient. Autre changement de présentation, Vatican II présente la liberté religieuse comme un « droit négatif », c'est-à-dire un droit de la personne à l'immunité vis-à-vis de la contrainte: le droit de ne pas être empêché par l'Etat (ou par quelque pouvoir humain) dans l'exercice, privé ou public, isolé ou communautaire, de sa religion. Or la question se pose de savoir si les papes du XIXe siècle, quand ils condamnèrent la « liberté de conscience et des cultes » n'ont pas condamné en même temps cette prétendue immunité naturelle dont jouiraient les sectateurs de toutes les religions ? Enfin, il est vrai, le Concile pose des limites à la liberté religieuse, mais est-ce reconnaître à l'Etat le droit que la doctrine traditionnelle lui donne de limiter ou d'interdire l'exercice public des faux cultes, pour défendre le bien commun contre les discordes religieuses, et la foi des fidèles contre le scandale et la contagion de l'erreur ? »
- La revue italienne Trente giorni (Trente jours) publie une interview de Mgr Lefebvre, recueillie par Messieurs Stefano Paci et Lucio Brunelli, au séminaire d’Ecône.
« Je les ai reçus deux heures, pendant deux jours – a dit Mgr Lefebvre – et j’ai répondu longuement à toutes leurs questions ».
Les deux journalistes ont effectivement posé les questions les plus brûlantes : Assise, les sacres… Mgr Lefebvre a répondu sans aucun détour. Il ne les a pas éludées. Ses réponses sont directs, nettes, précises et catégoriques. Non rien ne le fera renoncer à défendre la Foi, la religion catholique, l’Eglise. Il préfère mourir catholique que concéder à l’erreur.
- Sur le terrain – à Port-Marly – le combat de la messe continue.
En l’église Saint-Louis, de Port-Marly, le 30 mars, le Père Bruno de Blignières est arraché de l’autel par les forces de l’ordre qui ont envahi l’église. Des photos furent publiées – entre autres par Fideliter – elles montrent la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre exercée à l’encontre du prêtre dans l’exercice de son ministère et des fidèles présents.
Mgr Lefebvre, lui-même, adressa
un « message aux paroissiens de Port-Marly » publié dans Fideliter
n°57, p. 32
Une conférence de presse est immédiatement organisée pour protester contre
de tels agissements.
Au cours de cette intervention, Monsieur l’abbé Aulagnier présente les lettres qu’il adresse à Monsieur Michel Giraud, président de l’Association des Maires de France et à Mgr Felici, nonce apostolique à Paris, en date du 7 avril (voir Fideliter n° 57). Il attire leur attention « sur la situation vraiment paradoxale des églises de France, de plus en plus désertes et conséquemment difficiles et coûteuses d’entretien et pourtant sauvagement fermées à une partie des fidèles catholiques, la plus apte, semble-t-il, à les remplir conformément à leur destination ».
Cette lettre fut adressée à tous
les Maires de France. Cette action auprès des maires occasionna une réaction
très énergique de l’épiscopat français auprès des autorités de la République
française. Mgr Violet, alors président de la Conférence épiscopale de France,
leur adressa une lettre où il parla même de rupture en cas de remise d’église
par un maire, à la Tradition.
L’affaire en resta là mais la situation entre l’épiscopat français et la Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X se tendit.
Itinéraires s’en fait également écho dans sa chronologie de juillet-octobre
1988 du n° 325-326 en ces termes :
« 6 Mars – 12 Avril
« La bataille de Saint-Louis de Port-Marly – L’évêque de Versailles fait murer l’église, la préférant désaffectée plutôt que célébrant la messe de saint Pie V. Finalement, l’église est reprise et réouverte au culte traditionnelle ».
Juin
- Publication par les éditions « Fideliter » du livre de Mgr Lefebvre « Ils L’ont découronné » avec en sous-titre : « du libéralisme à l’apostasie, la tragédie conciliaire »
7 juin
- Pour la cinquième fois, l’évêque de Chartres refuse au « Centre Charlier » que la messe de clôture de son pèlerinage de chrétienté, le lundi de la Pentecôte, soit célébrée dans la cathédrale selon le rite traditionnel.
- Pour la cinquième fois également, le cardinal archevêque de Paris maintient le même refus à Notre-Dame pour la messe de départ, à la vigile de la Pentecôte.
29 juin
- Les ordinations de 1987 à Ecône marquent une date dans l’histoire déjà longue de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (presque vingt ans !) et du combat que mène Mgr Lefebvre à travers la plus épouvantable crise qui secoue si durement l’Eglise pour garder et transmettre la Foi et le sacerdoce catholique.
Pour la première fois, en public, Monseigneur annonce qu’il lui paraît devoir agir selon les desseins de la Providence. Il envisage comme nécessaire au maintien du sacerdoce catholique et de la Tradition, de procéder prochainement à des ordinations épiscopales et de s’instituer des auxiliaires avec la seule mission d’assurer les ordinations et les confirmations, sans juridiction.
Cette annonce provoque, à Rome, une vive émotion. Le cardinal Ratzinger invite immédiatement Mgr Lefebvre à le rencontrer le 14 juillet. Il fallait éviter le pire – pour Rome – les sacres.
Ce contact eu lieu le 14 juillet.
14 juillet
- C’est avec égard et déférence que Mgr Lefebvre est reçu au siège de l’ex Saint Office.
Un communiqué est signé : « Les
entretiens se sont déroulés dans une atmosphère de dialogue ouvert et sincère.
Ils ont eu pour objet les problèmes concernant les rapports entre la Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X et le Saint Siège. Les deux parties se sont engagés
à ne pas diffuser d’autre communiqué ». Fideliter, n° 60.
28 juillet
- Lettre du cardinal Ratzinger à Mgr Lefebvre. Elle contient « des offres généreuses auxquelles on ne s’attendait plus ».
En effet, sans plus parler d’obtenir de lui une signature préalable de reconnaissance de ses torts comme on voulait l’y astreindre précédemment, Rome offre à la Fraternité :
- la possibilité d’utiliser, sans entrave, le rite de la messe tridentine ; les livres liturgiques dits de Jean XXIII, de 1962, c’est à dire d’avant le Concile ;
- la possibilité, dans les cinq séminaires de la Fraternité, de former les candidats au sacerdoce selon le « charisme » propre à la Fraternité (ce mot fit sourire Mgr Lefebvre).
Le Cardinal parle aussi de l’envoi d’un visiteur apostolique ce que Monseigneur souhaitait depuis longtemps.
Toutefois, ce visiteur aurait joui dans le cours de sa visite, des pouvoirs les plus étendus. Qu’on en juge :
«... le Cardinal-visiteur
se portera garant de 1’orthodoxie de 1’enseignement dans vos séminaires, de
l'esprit ecclésial et de l'unité avec le Saint-Siège. Au cours de cette période
(précédant 1’approbation de la structure juridique définitive de la
Fraternité), le Cardinal-visiteur décidera également de 1’admission des
séminaristes au sacerdoce en tenant compte de l’avis des supérieurs compétents ».
2 août
- Sermon de Dom Gérard, au monastère, au sujet des sacres, les approuvant.
22 août
- Pèlerinage international de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X à Fatima, sous la présidence de Mgr Lefebvre.
Son objet : consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie et consacrer nos personnes, nos œuvres également à son Cœur Immaculé dans cette crise particulièrement grave que traverse l’Eglise.
Et c’est au cours de ce pèlerinage que Mgr Lefebvre prononça dans son homélie, ces magnifiques paroles qui définissent parfaitement son œuvre et son action.
« On nous demande souvent de ne pas déchirer l’Eglise, de ne pas diviser l’Eglise, de ne pas faire schisme. Mais où est l’unité de l’Eglise ? Qu’est-ce qui fait l’unité de l’Eglise ? Ouvrez tous les livres des théologiens, des docteurs, des saints : ce qui fait l’unité de l’Eglise, c’est l’unité de la Foi. On se sépare de l’Eglise dès lors que l’on n’a plus la foi catholique. Toute personne investie de pouvoirs dans l’Eglise, les clercs et particulièrement les évêques, spécialement le Pape, sont au service de cette unité de la Foi. « Allez, enseignez l’Evangile », pas un autre évangile, pas n’importe quel évangile. Et c’est parce que nous voulons maintenir cette unité de la Foi que ceux qui sont en train de la perdre, nous persécutent. C’est pour nous un martyr moral de constater que ceux qui devraient prêcher et défendre la foi catholique pour l’unité de l’Eglise, abandonnent cette Foi. Demandons à la Très Sainte Vierge Marie que l’Eglise retrouve sa foi et que nous puissions continuer courageusement, malgré les épreuves, à servir le règne de son divin Fils ». (Fideliter, n° 59, p. 138)
Octobre
- Les éditions « Fideliter » publient le livre de Grégoire Celier : « La dimension œcuménique de la réforme liturgique »
1er octobre
- Mgr Lefebvre répond à la lettre du Cardinal, du 28 juillet, et donne son accord pour la visite, voit quelques indices qui permettent d’espérer d’arriver à une solution mais affirme ne pouvoir se départir de son autorité vis-à-vis des séminaristes, « ce serait contraire au droit que vous avez l’intention de nous accorder ». (voir Fideliter, n° hors-série juin 1988)
Rome accepte, sur ce point, de modifier son exigence.
3 octobre
- Célébration, à Ecône, des 40 ans d’épiscopat de Mgr Lefebvre. Il est entouré de ses prêtres, de ses proches collaborateurs, des membres de sa famille et de plus de 4000 fidèles.
Au cours de son homélie, Monseigneur résume sa vie épiscopale et constate quelques « améliorations » dans ses relations avec Rome. Un temps de négociation s’ouvre.
16 octobre
.- Grande réunion à la Mutualité, à Paris, à 20 heures 45, marquant le départ de la croisade pour le 15 août 1989, pour commémorer le courage de nos martyrs de la Révolution française. Lancement du bulletin mensuel « L’Anti 89 » animé principalement par François Brigneau, journaliste et écrivain.
25 et 26 octobre
- Le journal Le Monde dans son édition des 25/26 octobre, donne la réaction de l’épiscopat français à l’annonce des contacts nouveaux avec Rome. Sous le titre : « L’Episcopat français estime que Mgr Lefebvre devrait se soumettre à Vatican II », on peut lire :
« La première réaction officielle de l’épiscopat français au dialogue engagé entre le Vatican et Mgr Lefebvre, est venue, le vendredi 23 octobre, du Père Jean-Michel di Falco, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Episcopat. « On ne peut qu’être satisfait du dialogue en cours – a-t-il déclaré. Des solutions pourraient, selon lui, être trouvées « sans difficultés » aux questions touchant à la discipline de l’Eglise comme le futur statut canonique de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de Mgr Lefebvre, la célébration de la messe en latin de saint Pie V ou l’avenir des prêtres ordonnés à Ecône. Mais les points doctrinaux sont plus importants que ces questions juridiques, a ajouté le Père di Falco. Selon les évêques de France, tout accord avec le Vatican devrait être subordonné à l’acceptation par Mgr Lefebvre, des textes du Concile Vatican II. « Eux aussi font partie de la tradition catholique, a insisté le porte-parole, et c’est beaucoup plus grave et important qu’une querelle de latin » (extrait du journal Le Monde, du 25-26 octobre 1987)
28 octobre
- A Rome :
La réunion pan-chrétienne d’Assise se renouvelle. De nouveau, la religion catholique – la seule vraie instituée par Notre Seigneur Jésus-Christ – se trouve diluée au milieu des fausses religions.
A Rome, a été célébré – à cette occasion - l’anniversaire de la « naissance de l’esprit d’Assise ».
Le mensuel Si si No no publie, sur cette réunion, une étude doctrinale particulièrement pertinente.
29 octobre
- Le cardinal Ratzinger informe le Synode des Evêques qui se tient à Rome, des « pourparlers » avec Mgr Lefebvre. Il donne le communiqué suivant :
« En ce qui concerne le dialogue en cours entre le
Saint-Siège et Mgr Marcel Lefebvre, je suis en mesure de fournir à
l'Assemblée synodale les informations suivantes:
Comme cela a déjà été annoncé par la Salle de presse du Saint-Siège, une rencontre
avec ce prélat a eu lieu le 18 octobre, à l'issue de laquelle le prélat a
accepté la proposition concernant la nomination d'un visiteur apostolique ayant
mission de recueillir tous les éléments d'information susceptibles de permettre
de régler la situation canonique de la « Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.
A
ce sujet, je peux maintenant ajouter que le Saint-Père a nommé le visiteur
apostolique en la personne de S. Em. le cardinal Edouard Gagnon, qui lui rendra
compte directement du déroulement de sa mission.
Evidemment, la solution définitive souhaitée repose sur la condition nécessaire de l'obéissance due au Souverain Pontife et la fidélité au Magistère de l'Eglise. »
- Visite canonique du cardinal Gagnon à Ecône et dans tout le District de France. Visite aussi des œuvres amies.
Elle se passe bien.
Le cardinal Gagnon, le 8 décembre, à l’issue de sa visite, signe le livre d’or du séminaire d’Ecône en ces termes :
« Que la Vierge Immaculée écoute nos prières ferventes pour que l’œuvre de formation merveilleusement accomplie en cette maison, trouve tout son rayonnement pour la vie de l’Eglise ».
Son assesseur, un certain Mgr Perl, contresigne.
Le rapport de la visite apostolique sera déposé sur le bureau du pape Jean-Paul II, le 5 janvier 1988. Mgr Lefebvre n’en connaîtra jamais le contenu.
8 décembre
- Communiqué du Supérieur général aux confrères de la Fraternité et aux fidèles, à l’occasion de la fin de la visite du cardinal Gagnon :
« En la fête de l'Immaculée Conception de la
Très Sainte Vierge Marie, le 8 décembre 1987, s'est terminée à Ecône la visite
de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X par S. Em. le cardinal Gagnon.
Le Cardinal a assisté à la messe pontificale célébrée par Mgr Lefebvre, au
cours de laquelle vingt-sept séminaristes ont prononcé leur premier engagement
au sein de la Fraternité. I1 retournera demain à Rome, ayant déjà commencé la
rédaction de son rapport, qu'il espère remettre avant Noël entre les mains du
Pape à l'occasion d'une audience privée.
Selon ses propres paroles, il a recueilli une excellente impression des séminaires, écoles et prieurés, des communautés religieuses amies, ainsi que des fidèles qui se rassemblent autour de ces différentes maisons. Il s'agit pour nous, dans les semaines et les mois à venir, d'accompagner ses efforts de nos ferventes prières ; Dieu devra en effet convertir encore beaucoup de cœurs, jusqu'à ce qu'une solution satisfaisante soit trouvée.
Sincèrement nous vous remercions, vous tous qui ces
jours passés avez de différentes façons rendu témoignage de la fertilité de la
Tradition de l'Eglise.
Que Dieu, par l'intercession de la Très Sainte
Vierge, vous rende au centuple cette charité de bon Samaritain que vous avez
exercée à l'égard de son Eglise affectée d'une fatale maladie.
Ecône, le 8 décembre 1987 Franz SCHMIDBERGER , Supérieur Général
- A Ecône, échange de remerciements entre le Supérieur général et S. Em. le cardinal Gagnon.
( Fideliter, n° 62, p. 27-28)
13 décembre
- Mgr Lefebvre célèbre – en ce dimanche de Gaudete – une messe pontificale à Saint Nicolas du Chardonnet, en présence d’une foule très dense. Il prononce une homélie où il fait le point de la situation. (Fideliter, n° 61, p. 2-9)